lundi 17 septembre 2007

Fin du financement des écoles confessionnelles... en échange d'une véritable liberté scolaire ?

M. Lisée est contre les subventions accordées aux écoles confessionnelles — pas les écoles privées, mais les écoles religieuses — comme il le signalait dans un article récent de L'Actualité :
« dans ma proposition, aucune école confessionnelle ne sera financée par l’État – ni publique, ni privée – ni chrétienne, ni juive, ni musulmane. »
Mais comment justifie-t-il que les parents religieux qui voudront envoyer leurs enfants dans l'école de leur choix devront payer deux fois pour l'instruction de ceux-ci ? Une éducation religieuse pour de nombreux parents ne se limite pas à un cours de religion hebdomadaire à l'école laïque. M. Lisée semble donc recommander la discrimination contre les parents les plus croyants qui ne se contentent pas d'un cours religieux dans une école trop laïque à leur goût et qui envoient leurs enfants dans une école religieuse. Discrimination justifiée pour M. Lisée par l'expression des convictions religieuses de ces parents. Hum... Est-ce vraiment conforme aux chartes de droits et libertés, en commençant par celle du Québec ?

M. Lisée préconise-t-il, au moins, en échange de la fin de cette subvention que le Monopole de l'Éducation du Québec n'impose plus ses programmes – comme le très controversé renouveau pédagogique – à ces écoles qu'on prétend pour l'instant privées et qui ne recevraient plus de subventions ? Serait-il en faveur d'une véritable liberté scolaire une fois que ces écoles ne recevraient plus la part des taxes et impôts payés, notamment, par les parents d'élèves qui la fréquentent ? Serait-il d'accord qu'il faut enfin laisser en paix des gens comme les évangéliques qui négocient depuis près de 15 ans avec le Ministère de l'Éducation pour avoir le droit d'enseigner ce qui est permis ailleurs au Canada ? Préconise-t-il qu'on laisse enfin les mennonites conservateurs de Roxton Falls avoir leur école non subventionnée au Québec, seule province qui le leur interdit, et que cette liberté élémentaire ne soit plus soumise à l'orwellien « accompagnement » du ministère ?

Que propose donc M. Lisée en échange de cette double taxation des parents qui désirent envoyer leurs enfants à l'école de leur choix ? Double taxation au seul motif qu’ils sont croyants et veulent une éducation plus complète que le simple cours religieux que M. Lisée espère voir conserver à l’école publique ?

1 commentaire:

Ian Marquette a dit…

C'est drole parce qu'à nouveau vous invoquez la charte " Hum... Est-ce vraiment conforme aux chartes de droits et libertés, en commençant par celle du Québec ?"

Mais la question est à mon sens croyez vous en la liberté religieuse vous même ... celle-ci implique comme je l'ai déjà évoqué de trouver légitime une pluralité de foi(même aucune) sinon le concept de liberté religieuse n'a pas de sens.

Voici ce que vous avez décidé d'affiché dans le commentaire d'un internaute.

"Anonyme a dit...

Un peuple qui a choisi l'avortement, la destruction de la famille, la trahison de tout ce qui rend un peuple fort et sain, et pour finir le refus du Christ ! merite de disparaitre."

C'est ça que vous voulez avoir la liberté d'enseigner ...