lundi 26 avril 2021

Gala des Oscars 2021 bat des records de diversité, son audience désastreuse atteint un creux historique

La cérémonie des Oscars 2021 a été regardée par le plus petit nombre de spectateurs depuis les audiences sont mesurées. Le Figaro qui passe pour un journal de droite (il y a quelques chroniqueurs de droite, c’est vrai) se félicitait que « la cérémonie bat des records de diversité ». À vrai dire le ton semble, une nouvelle fois, avoir été donné par une dépêche de l’Agence France Presse qui sert de base à l’article du Figaro. L’AFP est très politiquement correcte et fidèle à la pensée diversitaire.

Seuls 9,85 millions de téléspectateurs ont assisté à la cérémonie de dimanche où Searchlights « Nomadland » a remporté le premier prix et Netflix a remporté le plus de victoires. Cela représente une baisse de près de 59 % par rapport aux 23,6 millions de téléspectateurs qui ont allumé leur téléviseur pour le programme l’année dernière, selon les premiers chiffres nationaux rapides publiés par Nielsen.

La troisième émission consécutive sans hôte de l’Académie a rassemblé 1,9 % des adultes de 18 à 49 ans, un marché démographique clé pour les annonceurs, une baisse de 64 % par rapport à 2020.

En 2020 déjà, malgré tout le ramdam des médias sociaux autour des Oscars, la cérémonie de remise des prix avait atteint un point historiquement bas dans ses cotes d’audience. Comparé aux 29,6 millions téléspectateurs en 2019, le nombre de téléspectateurs pour la cérémonie annuelle de remise des prix était tombé à 23,6 millions en 2020 ce qui représentait une baisse de plus de 20 %, selon Nielsen. Il s’agissait des cotes les plus basses pour l’émission depuis 2018, année où environ 26,5 millions de téléspectateurs l’ont écoutée. 

En 2014, les Oscars avaient été suivi par une audience moyenne de 43 millions de téléspectateurs aux États-Unis.

À l’horizon 2024, seules les productions qui se soumettront à une batterie de critères précis seront éligibles à l’Oscar du meilleur film. Un cahier des charges détaille la liste des conditions à remplir pour être admis à concourir. Les films devront montrer à l’écran au moins un acteur dont l’origine est mentionnée sur une liste dressée dans le texte (Latino, Asiatique, Africain, issu d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient, etc.). Cette réforme devrait permettre selon le président de l’académie, David Rubin, et la PDG des Oscars, Dawn Hudson d’être « un catalyseur pour un changement durable et essentiel dans l’industrie du cinéma ». Dans une démocratie qui se prétend libérale comme les États-Unis, de telles règles racialistes qui encadrent la création artistique n’interpellent pas ceux qui sont pourtant si prompts à dénoncer la Russie ou la Chine dans leurs excès liberticides. Comme dans tous les totalitarismes, la culture devient un outil. Sa vocation ne serait pas la beauté ou l’émotion, mais la propagande de la morale de l’élite contemporaine progressiste. Un film sera sélectionné s’il se plie aux modes diversitaires et milite en faveur de la lutte des minorités favorisées (les hommes blancs, âgés de surcroît, sont déjà minoritaires aux États-Unis). La primeur sera donnée au respect d’une liste de normes politiques et non sur la base de considérations artistiques.

Rappelons que les résultats d’Hollywood ont été désastreux en 2020 et 2021 s’annonce à peine mieux et que le cinéma chinois l’a dépassé misant sur une production locale plus importante et d’inspiration nationaliste, voire martiale.  (Cinéma — le marché chinois a dépassé le nord-américain, part d’Hollywood s’effondre en Chine et Tribunal chinois : manuel peut qualifier l’homosexualité de trouble psychologique, que feront les sociétés américaines wokes ?)

Il s'agit de moins en moins d'honorer les meilleurs divertissements mais de prêcher la politique progressiste, ce qui ennuie inévitablement ceux qui sont en désaccord. Un producteur récemment en lice pour les Oscars a déclaré, sous la promesse d'anonymat, que l'analyse de l'audience de la cérémonie faite minute par minute indiquait que «de vastes pans » de téléspectateurs changeaient de chaîne lorsque les artistes commençaient à donner leur avis politique.

Pendant ce temps donc Le Monde et le Figaro publiaient en substance des articles de même acabit louant l’aspect diversitaire de la cérémonie. Ci-dessous un extrait de la version du Figaro.

Acteurs de couleur surreprésentés parmi les nommés, femmes et cinéastes d’origine asiatique en lice pour le prix du meilleur réalisateur… Les Oscars battent cette année des records de diversité. Le résultat d’un réel changement, et non d’un simple hasard dû à la pandémie.

L’un des facteurs de ce virage a sans doute été la réforme engagée par l’Académie. L’institution à l’origine du prestigieux prix cinématographique a travaillé à élargir le recrutement de ses membres et faire en sorte qu’ils reflètent davantage la société.

« Je pense que ces Oscars resteront dans les mémoires comme ceux où les changements introduits voici six ans, dans la foulée de #OscarsSoWhite, ont tenu promesse », se réjouit l’acteur noir américain Dwayne Barnes (Menace II Society), dans un éditorial sur le site spécialisé Deadline.

Le défunt Chadwick Boseman et Viola Davis (Le Blues de Ma Rainey), Daniel Kaluuya (Judas & The Black Messiah) et la Sud-Coréenne Yuh-Jung Youn (Minari) ont tous de bonnes chances de l’emporter dimanche chez les acteurs. Quant à Chloé Zhao, née en Chine, elle est favorite pour l’Oscar du meilleur réalisateur avec Nomadland. [Note du carnet : le triomphe de Chloé Zhao aux Oscars a été censuré en Chine...]

Une refonte des membres de l’Académie

La campagne #OscarsSoWhite avait été lancée en janvier 2015 sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’écrasante majorité de candidats blancs récompensés cette année-là par une Académie essentiellement composée d’hommes anglo-saxons âgés.

Sous pression, l’Académie avait en effet reconnu en 2016 que ses 6000 membres de l’époque étaient à 93 % blancs et à 76 % des hommes, avec un âge médian de 63 ans. Elle avait annoncé dans la foulée un doublement des femmes et de membres issus de minorités ethniques d’ici 2020 pour insuffler du sang neuf dans ses effectifs.

Le pari a été tenu l’été dernier, et les professionnels votant pour les Oscars comptent désormais environ 33 % de femmes et 19 % de membres issus des « minorités sous-représentées » (1787 au total). « Il aura fallu quelques années pour que ça prenne, mais il y a toutes les raisons d’espérer que ce changement (…) n’est pas un aléa », écrit Dwayne Barnes, soulignant s’être longtemps « rendu à d’innombrables auditions en ayant l’impression que les dés étaient pipés ».

La « combinaison parfaite »

Après #OscarsSoWhite ont suivi les mouvements exigeant la reconnaissance des femmes dans tous les métiers du cinéma, devant et derrière la caméra, impulsés par les révélations de l’affaire Weinstein.

« Tout ça a vraiment secoué le cocotier. Et cette année pour la première fois, parce que le Covid-19 a repoussé le calendrier des grosses productions, ça a laissé le champ libre à d’autres films », analyse Sasha Stone, fondatrice du site Awards Daily qui scrute les prix cinématographiques depuis 1999 et fait référence à Hollywood. « Or, il se trouve que beaucoup de ces films étaient faits par des cinéastes de couleur et des femmes », explique-t-elle.

Avec les salles fermées et les spectateurs contraints à utiliser la diffusion en sur internet, « c’était la combinaison parfaite ». « Il y avait les films, la communauté du cinéma et ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient sans avoir à se soucier du box-office », estime Sasha Stone.

L’ampleur prise par la vidéo à la demande durant la pandémie a « certainement joué », car « on a observé que la diversité à la télévision avait augmenté bien plus rapidement qu’au cinéma », confirme Darnell Hunt, sociologue spécialisé dans la représentation des minorités dans les médias à l’université de Los Angeles.

Le succès de la diffusion en continu « a contribué à soumettre à l’Académie un éventail de films bien plus diversifiés que ce qu’ils ont l’habitude de voir et ça s’est traduit dans les nominations », estime le chercheur, qui mène chaque année depuis 2014 une étude sur la diversité à Hollywood.

Les Oscars, la « salade » d’Hollywood

Pour lui comme pour Sasha Stone, les fulgurants progrès réalisés par l’Académie ne seront sans doute pas aussi spectaculaires dans les années à venir, mais il « n’imagine pas que ça puisse redevenir comme avant ».

« Tout va dans la bonne direction, l’Académie continue à être plus diverse et a introduit pour la catégorie du meilleur long-métrage de nouveaux critères » qui devraient renforcer dès 2022 la présence des minorités ethniques, des femmes et des personnes LGBT, à la fois devant et derrière l’écran.

Cela sera-t-il suffisant pour faire changer Hollywood dans son ensemble ? Sasha Stone l’espère, mais relève que « les prix cinématographiques sont aujourd’hui vraiment déconnectés du box-office, ils sont devenus une niche ». Or l’industrie du cinéma cherche selon elle avant tout à « faire de l’argent ».

« Si les réalisateurs masculins rapportent davantage, ils continueront à être engagés. Et si les acteurs blancs génèrent plus d’argent, ils continueront à être engagés », dit-elle.

Hollywood « veut gagner de l’argent, mais veut aussi avoir une bonne image et les Oscars les aident pour ça. C’est comme McDonald’s : ils vendent des Big Macs dans le monde entier, mais ils ont cette salade qui donne l’impression qu’ils se soucient de la santé. C’est ce que les Oscars sont pour Hollywood : la salade ».

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Rappelons que les « racisés » sont censés devenir conscients de leur race par la société raciste (blanche) qui les renvoie contre leur gré à leur phénotype.

Mais voilà que les gamètes de ces homosexuels seraient aussi racisées et qu’ils ne veulent pas les mélanger… Pas de métissage entre homosexuels racisés…


Source : Têtu (magazine homosexuel)

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Les primes russes pour tuer des soldats occidentaux, une intox ? (degré de confiance « faible à modéré »)

C’était le scandale de l’été 2020 aux États-Unis.

Moscou avait offert des primes à des militants liés aux talibans pour attaquer les forces de la coalition américaine en Afghanistan, c’est ce qu’avait rapporté le New York Times dans une exclusivité fondée entièrement sur des sources anonymes. Pire encore, ajoutait l’article, le président de l’époque, Donald Trump, avait été informé de ces primes et il avait décidé de ne rien y faire. Honteux comportement !

Le New York Times avait été suivi par le Washington Post et le Wall Street Journal qui avaient publié les mêmes « révélations » avec la même indignation.

Les experts, les journalistes et les législateurs avaient répondu à ces prétendues révélations explosives avec un mélange d’horreur et de fureur vertueuse, beaucoup d’entre eux ressuscitant le conte, populaire parmi les démocrates, selon lequel Trump était redevable au président russe Vladimir Poutine pour son élection en 2016. Rappelons que ces mêmes journalistes et législateurs démocrates avaient alimenté pendant trois ans de 2017 à 2019 l’idée que Trump avait conspiré avec des Russes pour remporter l’élection présidentielle contre Hillary Clinton. Sans aucune preuve. La commission Mueller qui enquêta pendant trois ans sur ces allégations ne trouva aucune preuve dans ce sens. (Les mêmes médias de grand chemin progressistes aiment accuser les partisans de Trump de complotisme…)

L’Agence France Presse (Presque) et Radio-Canada avaient pondu plusieurs articles sur le sujet : « Trump dit ne pas avoir été informé de primes russes pour tuer des soldats occidentaux ». L’article poursuivait « Que le président Trump ait été informé ou pas, son administration savait, a relevé la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, sur la chaîne ABC News. […] Si le milliardaire républicain ne ment pas, cela implique que son administration a choisi de ne pas l’informer, et cela montre qu’elle est soucieuse de ne pas évoquer la Russie avec lui, a estimé Mme Pelosi. Pour elle, le président veut ignorer toutes les allégations contre la Russie. Il lèche les bottes de Vladimir Poutine de toutes les manières possibles, a-t-elle encore assené, en lui reprochant de s’intéresser davantage à son image qu’à creuser le fond de l’affaire. L’ancien conseiller à la Sécurité nationale John Bolton, en conflit ouvert avec Donald Trump, à qui il vient de consacrer un livre au vitriol, a abondé dans le sens de la cheffe démocrate lors d’un entretien sur CNN. »

La dépêche de l’Agence France-Presse qui reprenait la rumeur du New York Times reprise par Radio-Canada.

Mais voilà que, maintenant, l’administration Biden concède que la communauté du renseignement américaine n’a jamais eu qu’une confiance « faible à modérée » dans cette histoire de primes. Selon le Daily Beast, : « Traduit du jargon des barbouzes, cela signifie que les agences de renseignement ont trouvé que l’histoire est, au mieux, non prouvée et peut-être fausse. »

Oui, il est étonnant que les mêmes personnes qui ont allégué, sans preuve, que le juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh était un violeur (en tournantes) en série et que Trump s’était « entendu » avec les Russes pour voler les élections de 2016, comment ces gens peuvent-ils donc s’être probablement à nouveau laissé berner par un scandale infondé, mais qui allait dans le sens de leurs préjugés ? Ce n’est évidemment pas dans leur genre.

Plus sérieusement, le fait que l’article du New York Times, signé par trois journalistes et fondé sur une simple source anonyme, a été publié au cours d’une année électorale et qu’il a compliqué les efforts de Trump pour retirer les troupes américaines d’Afghanistan sont deux détails importants. Il s’agissait d’abord de nuire à Trump, peu importait la véracité de ce nouveau scandale.

On apprend donc maintenant que cette affaire de primes aurait été lancée par un détenu qui a simplement dit à ses geôliers ce qu’il pensait qu’ils voulaient entendre.

« Les articles sur les “primes” se fondaient sur des “rapports sur les détenus” — ce qui soulève la possibilité que quelqu’un ait dit à ses geôliers afghans alliés aux États-Unis ce qu’ils pensaient nécessaire pour sortir de sa geôle », note le Daily Beast, citant un officiel de la Maison-Blanche de Biden.

Chose effarante quand on se rappelle que le Washington Post a affirmé en juin 2020 qu’il avait confirmé les reportages du New York Times. Confirmé quoi, exactement ?

Le responsable de l’administration Biden a souligné que « l’environnement opérationnel difficile en Afghanistan » rend particulièrement compliquée pour les agents américains la confirmation de ce qui ne pourrait être rien d’autre qu’une rumeur.

En d’autres termes, l’histoire que les grands médias nous ont racontée l’année dernière et qui représentait peut-être un des plus grands scandales politiques de ces deux dernières décennies n’était peut-être qu’une invention pure et simple. Songez à toute la sainte colère et à l’indignation qu’elle a inspirée chez les politiciens démocrates et des membres de la presse.

Steve Benen, collaborateur de MSNBC, avait alors écrit un article intitulé : « Sur les primes russes, qu’est-ce que Trump savait et quand l’a-t-il su ? »

« Fact-checker » du Washington Post octroie 4 Pinocchios à Trump pour avoir nié ce scandale

Le Washington Post, qui, encore une fois, a affirmé avoir « confirmé » l’histoire (vous savez ces fameux « fact-checkers »), avait attribué à Trump quatre Pinocchios pour avoir prétendu qu’il s’agissait de « fausses nouvelles ».

Plus tard, lorsque Trump a affirmé qu’il n’avait jamais été informé sur la question, le représentant démocrate Adam Schiff de Californie a répondu : « Est-ce un problème où ils n’osent pas dire au président des choses qu’il ne veut pas entendre en ce qui concerne Vladimir Poutine et la Russie ? ? »

Joe Biden, candidat démocrate de l’époque à la présidentielle, avait commenté que « toute la présidence de Trump a été un cadeau à Poutine, mais que là on dépasse les bornes ».

Biden avait alors ajouté : « C’est une trahison du devoir le plus sacré que nous avons en tant que nation, celui de protéger et d’équiper nos troupes lorsque nous les mettons en danger. C’est une trahison de chaque famille américaine avec un être cher servant en Afghanistan ou ailleurs à l’étranger. »

C’était des paroles lourdes de sens, des accusations très graves pour une histoire que sa propre administration de Biden déclare maintenant douteuse.

« La communauté du renseignement des États-Unis estime avec une confiance faible à modérée que les agents du renseignement russes ont cherché à encourager les attaques des talibans américains et le personnel de la coalition en Afghanistan en 2019 et peut-être plus tôt », a déclaré cette semaine un haut responsable de l’administration Biden.

Pourtant, d’après la façon dont la presse a raconté l’histoire l’année dernière, répétant sans aucun sens critique les rumeurs provenant de responsables anonymes du renseignement, les troupes de la coalition étaient absolument visées par un système de primes mis en place par les Russes.

Ces allégations peu fondées ont servi encore récemment à l’instauration de nouvelles sanctions contre la Russie...  Dépêche de l’Agence France Presse reprise par Radio-Canada le 15 avril.

Ce qui est drôle, c’est que même avant que l’administration Biden ne concède cette semaine que l’histoire est, au mieux, douteuse, elle n’avait ni queue ni tête. Pourquoi Moscou paierait-il des combattants liés aux talibans pour qu’ils fassent ce qu’ils faisaient déjà gratuitement ? De plus, bien que la Russie soit depuis longtemps soupçonnée de canaliser de l’argent vers des opérations insurgées (comme les États-Unis d’ailleurs), quelle bonne raison le Kremlin aurait-il pour parrainer des attaques qui pourraient potentiellement mener à des affrontements directs avec les États-Unis ?

Ce qui est sidérant est l’empressement de la presse à ignorer un rapport absurde et d’origine anonyme, pourtant mis en doute par de multiples responsables et experts du renseignement et à prétendre que ces rumeurs avaient été confirmées. Le général Frank McKenzie, le général américain le plus haut gradé pour le Moyen-Orient et l’Asie du Sud, a même déclaré à l’époque qu’il ne semblait pas y avoir de « lien causal » entre l’allégation de prime et la mort de soldats américains.

Leurs préoccupations clairement exprimées n’ont rien fait pour calmer la sainte indignation des démocrates et des membres de la presse progressiste, dont beaucoup ont continué à traiter cette rumeur comme vérité d’Évangile.

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« Il faut démanteler la DPJ », déclare l'ex-juge Andrée Ruffo

La juge à la retraite Andrée Ruffo estime que le temps est venu de démanteler la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

« Bien sûr qu’il faut démanteler la DPJ. Pour moi, il n’y a aucun doute », a-t-elle confié jeudi en entrevue à QUB radio.

Maintenant à la retraite, Mme Ruffo réagissait à un jugement du Tribunal de la jeunesse qui a dévoilé mardi les sévices subis par le frère de la fillette martyre de Granby. Elle est d’avis qu’il en revient à la famille élargie et à la communauté de prendre la responsabilité de l’enfant, non pas à la DPJ.

« La responsabilité des enfants, ça appartient aux parents », a-t-elle fait savoir en entrevue avec l’animateur Richard Martineau dans l’émission « Politiquement incorrect ».

« Ce n’est pas à l’État de s’occuper des enfants en premier lieu, a-t-elle ajouté. Premièrement les parents, deuxièmement la communauté, et ensuite (l’État) ultimement, mais ça, ce sera 10 %, ce ne sera pas des centaines de milliers d’enfants. »

Est-ce qu’il est temps de lancer une commission d’enquête sur la DPJ ? « C’est plus que temps », a indiqué Mme Ruffo. Si, à son avis, la commission Laurent a ses mérites, il faut d’ailleurs faire attention au choix des personnes qui y témoignent, puisque trop d’entre elles sont en fonction à la DPJ.

Andrée Ruffo croit qu’« il est grand temps qu’on se penche sur la situation des enfants au Québec, c’est-à-dire qu’on nomme un commissaire aux droits des enfants » et qu’on doit aussi donner l’aide nécessaire aux parents.

Une trop grande confidentialité

« J’aimerais bien qu’on repense la fameuse confidentialité, la confidentialité qui protège la DPJ. […] Pourquoi c’est si sacré ? Parce qu’on protège la DPJ », a également souligné Andrée Ruffo.

L’ex-juge s’est dite extrêmement inquiète du manque de transparence de la DPJ, même envers les familles d’accueil qui reçoivent les enfants sans connaître les difficultés qu’ils ont traversées.

« Prenez l’exemple dans une famille d’accueil où on a deux grands garçons de 12-13 ans qui ont été abusés et qui sont des abuseurs, a-t-elle souligné. La travailleuse sociale place deux enfants de 8-9 ans dans cette famille-là, eh bien une demi-heure après ces enfants-là sont abusés par les grands garçons, mais personne n’a dit que ces enfants-là, les plus grands, avaient été des abuseurs. »

La formation, un problème

Toujours en entretien à QUB radio, Andrée Ruffo a pointé du doigt les problèmes reliés à la formation des intervenants sociaux.

« Aujourd’hui, vous voulez travailler comme un intervenant à la DPJ, vous êtes diplômé de l’université, on vous défend d’utiliser votre titre pour ne pas mettre de l’ombrage sur ceux qui n’ont pas de formation », a-t-elle dit.

Selon elle, l’écart de scolarité peut s’avérer très marqué dans certains centres d’accueil où, sous condition de poursuivre leurs études, certains intervenants sociaux n’ont jamais fini leur secondaire.

Source : Journal de Québec

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