mercredi 24 janvier 2024

Canada — Invocation des mesures d'urgence fondée sur des renseignements fabriqués de toutes pièces ?

Selon Michael Shellenberg, une enquête publique de plusieurs mois révèle que le gouvernement canadien a eu recours à la désinformation pour réprimer la manifestation du « Convoi de la liberté », menée par des camionneurs réclamant la fin de l’obligation de vaccination contre le virus Covid-19, en février 2022. La Gendarmerie royale du Canada (GRC), la force de police nationale du Canada, a ensuite diffusé ces fausses informations aux autres pays anglophones, les « Five Eyes ».

La police d’Ottawa bouscule et piétine les manifestants en février 2022

L’histoire commence en 2022, lorsque des médias affirment que la manifestation du Convoi de la liberté organisée par les camionneurs est un mouvement raciste, fasciste ou d’extrême droite. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau qualifie le convoi de « petite minorité marginale aux opinions inacceptables » et accuse les députés conservateurs de soutenir la haine. « Les membres du Parti conservateur peuvent se tenir aux côtés de ceux qui brandissent des croix gammées. Ils peuvent se tenir aux côtés de ceux qui brandissent le drapeau confédéré », a déclaré M. Trudeau.

Le 14 février 2022, M. Trudeau a pris la mesure extraordinaire d’invoquer la « loi sur les situations d’urgence » pour la première fois dans l’histoire du Canada. Cette loi confère au gouvernement des pouvoirs étendus pour arrêter les manifestants, geler leurs comptes bancaires, saisir leurs biens et démanteler les barrages, ce que Trudeau a fait.

L’invocation de la loi par M. Trudeau reposait essentiellement sur la menace présumée de l’extrémisme de droite et de la violence.


Or, de nouveaux documents que le diffuseur Jeremy Mackenzie a obtenus grâce à la loi canadienne sur la liberté d’information montrent que cette mesure draconienne était fondée sur des renseignements fabriqués de toutes pièces.

Qui plus est, le Canada semble avoir partagé cette désinformation avec d’autres membres de l’alliance Five Eyes. Cette alliance comprend le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.


Voir aussi
 
 
 
L’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) a remporté son pari : la Cour fédérale lui donne raison au sujet de son recours constitutionnel concernant la Loi sur les mesures d’urgence, qu’elle qualifie de déraisonnable et d’inconstitutionnelle.


 Trudeau : « est-ce qu'on tolère les gens » farouchement opposés à se faire vaccinés anti-Covid ? (Trudeau et deux enfants discutent de la vaccination à la télé.)

Des allées de jouets unisexes sont désormais obligatoires dans les grands magasins californiens

Les allées de jouets non sexistes sont devenues obligatoires dans les grands magasins de la Californie, un État dirigé par les démocrates.

La loi, qui est entrée en vigueur au début du mois de janvier, s’applique aux magasins comptant au moins 500 employés dans cet État dirigé par les démocrates.

Les magasins qui refusent de s’y conformer se verront infliger une amende de 250 dollars américains pour une première infraction et de 500 dollars s’ils continuent à défier la règle.

En vertu de la loi, les magasins doivent disposer d’une allée « dans laquelle est présentée une sélection raisonnable d’articles et de jouets pour enfants qu’ils vendent, qu’ils aient été traditionnellement commercialisés pour les filles ou pour les garçons ».

Le projet de loi ajoute : « Séparer des articles similaires traditionnellement commercialisés soit pour les filles, soit pour les garçons, rend plus difficile pour le consommateur la comparaison des produits et implique à tort que leur utilisation par un sexe n’est pas appropriée ».

Les magasins pourront avoir des rayons de jouets séparés pour garçons et pour filles, ainsi que des espaces unisexes désormais obligatoires.

La loi a été adoptée en 2021 et signée par le gouverneur de l’État, Gavin Newsom.

« Nous devons laisser les enfants être des enfants »

La loi a été initialement présentée par Evan Low, législateur démocrate à l’Assemblée de l’État de Californie, qui a déclaré avoir été incité à agir par une enfant de huit ans qui se demandait pourquoi un magasin devait lui dire ce qui était un jouet ou une chemise de fille.

Des groupes chrétiens, tels que le California Family Council (CFC), ont critiqué ce changement.

« Nous devrions tous avoir de la compassion pour les personnes souffrant de dysphorie de genre », a déclaré Jonathan Keller, président du CFC.

« Mais les activistes et les législateurs de l’État n’ont pas le droit de forcer les détaillants à épouser les messages approuvés par le gouvernement sur la sexualité et le genre. C’est une violation de la liberté d’expression et c’est tout simplement inacceptable ».

Par le passé, M. Low a été coauteur d’un projet de loi autorisant le tourisme de « transition de genre », faisant de la Californie un « État sanctuaire » pour les enfants à qui l’on refuse une opération de changement de sexe ou une thérapie hormonale dans un autre État.

Des États conservateurs comme le Texas ont interdit ces procédures, arguant qu’elles s’apparentent à de la maltraitance d’enfants.