mercredi 7 juin 2023

Les nationalistes flamands s'opposent au projet des libéraux flamands de renforcer l'anglais à Bruxelles

Il faut « upgrader » vers l’anglais
 
Le sujet a longtemps été une source de division politique en Belgique, où les différences linguistiques entre les communautés néerlandophone et francophone — les deux principales langues du pays — se sont parfois transformées en un conflit politique amer.

Aujourd’hui, une proposition des libéraux flamands (Open VLD) visant à faire de l’anglais la troisième langue administrative dans la capitale du pays suscite des critiques de la part du parti nationaliste de la région nord de la Flandre, l’Alliance néo-flamande (N-VA).

« L’anglais à Bruxelles peut être une langue initiale pour accueillir les expatriés », a déclaré Cieltje Van Achter, le chef du groupe de la N-VA au parlement régional de Bruxelles, à POLITICO.

Mais, a-t-elle ajouté, « il est important que les personnes qui décident de passer leur vie ici apprennent également le français et le néerlandais », afin de faciliter leur intégration.

Le débat — récurrent dans la politique bruxelloise — sur l’importance accordée à l’anglais dans la capitale européenne a été relancé en début de semaine après que le parti flamand de centre droit Open VLD a proposé que l’anglais soit utilisé dans les procédures administratives.

La proposition, qui fait partie du programme électoral de l’Open VLD en vue des élections fédérales belges de 2024, vise à donner à l’anglais « les mêmes droits que le néerlandais et le français dans les services administratifs régionaux et communaux, sans en faire une troisième langue officielle », a déclaré le parti dans un communiqué de presse.

« Les contacts oraux avec les citoyens doivent être autorisés en anglais. Nous devrions être polis et accueillants envers les personnes qui ne parlent ni le néerlandais ni le français », a déclaré mardi le ministre bruxellois du multilinguisme, Sven Gatz, qui a proposé cette mesure avec la secrétaire d’État au budget, Alexia Bertrand, à la radio flamande Radio 1.

L’idée ne s’appliquerait qu’aux actes administratifs de base.

« Les citoyens auraient le droit d’utiliser l’anglais pour leurs interactions de base avec les services de la commune », a déclaré Nele Matthys, porte-parole de Mme Bertrand, tout en précisant que les documents officiels ne seraient pas rédigés en anglais.

Dans la région de Bruxelles, les fonctionnaires de l’administration sont tenus, en vertu d’une loi de 1966, de parler soit le français, soit le néerlandais, les deux langues officielles de la seule région bilingue de Belgique.

Parler anglais est devenu de plus en plus courant dans certains quartiers de la capitale européenne, qui accueille des dizaines de milliers de diplomates et où plus d’un tiers de la population n’est pas belge (mais souvent issue de pays francophones africains).

À Bruxelles, on a parfois l’impression que les Flamands font la promotion de l’anglais pour que la lingua franca ne soit pas le français.
 
Toutefois, compte tenu des sensibilités linguistiques dans la capitale d’un pays linguistiquement divisé, il n’est pas certain que cette idée passe la rampe. 
 
Français parlé par près de 95 % de la population

En 2006, plus de 60 % des Bruxellois parlaient uniquement le français à la maison, mais en 2013 ils n’étaient plus que 38 %. Par contre, plus de 88 % des Bruxellois estiment bien ou très bien parler le français, contre 95,5 % il y a six ans. En 2013, ils sont 23 % à considérer avoir une bonne ou très bonne connaissance du néerlandais, contre 28 % il y a cinq ans, et 33 % en 2000.

Selon le professeur Rudi Janssens, les cinq langues les plus parlées en 2006 à Bruxelles-Capitale étaient le français (95,5 %), l’anglais (35,4 %), le néerlandais (28,2 %), l’espagnol (7,3 %) et l’arabe (6,3 %). Il s’agit bien ici de « langues véhiculaires », c’est-à-dire des langues utilisées en société pour communiquer entre deux ou plusieurs individus.

Mais l’étude est intéressante à plus d’un titre, car elle révèle quelles seraient les langues parlées à la maison : 83,7 % utiliseraient l’une des deux langues officielles de la région en 2006, soit les deux : le français (56,8 %), le néerlandais et le français (8,6 %), le néerlandais (7,0 %), le français avec une autre langue que le néerlandais (11,3 %), ou toute autre langue étrangère (16 %).


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Qu'est-ce qu'une femme ?
(vidéo sous-titrée en français) [179 millions de vues sur Twitter...]

Qu’est-ce qu’une femme ? dépasse les 179,5 millions de vues depuis sa mise en ligne sur Twitter le 1er juin 2023. Ce documentaire censuré par les médias sociaux et boudé par les médias traditionnels est aujourd’hui l’un des documentaires les plus populaires et les plus influents de tous les temps.

Un an après sa sortie, le documentaire Qu’est-ce qu’une femme ? du Daily Wire a atteint de nouveaux sommets grâce à une diffusion en avant-première sur Twitter qui a permis un triomphe spectaculaire contre la censure des médias sociaux.

Le tweet du film de 90 minutes, qui met en scène Matt Walsh, l’animateur du Daily Wire, posant des questions difficiles sur le mouvement de l’idéologie du genre, a été vu plus de 170 millions de fois depuis qu’il a été posté par le compte Twitter du Daily Wire jeudi, le premier jour du mois des fiertés, ce qui en fait l’un des documentaires les plus appréciés de tous les temps.

À titre de comparaison, on estime que 19,3 millions de téléspectateurs ont regardé le dernier épisode de la série « Game of Thrones » de HBO lors de sa première en 2019, et que le dernier discours sur l’état de l’Union du président Joe Biden a attiré 27,3 millions de personnes.

Extrait YouTube

Au départ, un tel résultat semblait impossible à atteindre.

Lorsque le documentaire Qu’est-ce qu’une femme ? a été mis en ligne gratuitement pour les utilisateurs de Twitter jeudi, Twitter l’a qualifié de « contenu haineux » et en a limité la visibilité en raison de deux cas de « mauvaise définition du genre » supposés. En réponse à un fil de discussion viral du codirecteur général du Daily Wire, Jeremy Boreing, sur cette affaire, le propriétaire de Twitter, Elon Musk, a insisté sur le fait que les sanctions étaient une erreur commise par « de nombreuses personnes » au sein de l’entreprise. Néanmoins, les utilisateurs ont été limités dans leur capacité à retweeter, « aimer » ou même commenter le message tout au long de la nuit.

La réaction à la censure a été féroce, menée par de petits comptes comme par des personnalités éminentes qui se sont demandé si le « Twitter 2.0 » de M. Musk était vraiment la plateforme de liberté d’expression qu’on leur avait promise. L’indignation a grandi jusqu’à ce que les restrictions soient levées tôt vendredi matin, lorsque Musk lui-même a fait la promotion du film en retweetant le message.

« Chaque parent devrait regarder ce film », a déclaré M. Musk dans son tweet, qu’il a ensuite épinglé en haut de sa page.

Le lancement en fanfare du film Qu’est-ce qu’une femme ? sur Twitter, ponctué par le départ brutal d’Ella Irwin, responsable du département « confiance et sécurité » de Twitter, a fait des vagues au cours du week-end. Non seulement l’histoire a eu la cote sur Twitter dans tous les pays du monde, mais elle a également été couverte par un éventail éclectique de publications, dont The Daily Beast, Variety, NBC News, CNN et National Review.

« Le champion du monde de l’effet Streisand ! Ce film est couvert presque partout sur Terre », a observé M. Musk alors que le nombre de téléspectateurs augmentait rapidement.

Dimanche, le documentaire de 90 minutes figurait en tête de la section « Les plus populaires » de la liste des « Meilleurs films à la maison » sur Rotten Tomatoes pour le mois de juin, devançant des monstres hollywoodiens tels que « Spider-Man : Into the Spider-Verse » et « The Super Mario Bros Movie ». Le documentaire a également obtenu un score positif de 96 % auprès du public,

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Billet du 16 mai 2022

Qu’est-ce qu’une femme ? est un documentaire produit par The Daily Wire, un site d’information conservateur sur lequel Matt Walsh héberge une émission.

Dans ce documentaire, Walsh s’entretient avec « des experts », tels que des thérapeutes « affirmant le genre », des chirurgiens du changement de sexe et des professeurs d’idéologie du genre (dont la plupart sont eux-mêmes transgenres ou membres de la communauté LGBTQ2SAI+). Il leur pose une question simple : « Qu’est-ce qu’une femme ? »

La majorité des répondants disent qu’ils n’ont aucune idée de la façon de définir la féminité ou refusent de répondre à la question, la qualifiant de sectaire et inutile. Non seulement ils sont incapables de fournir une définition simple d’une femme, mais ils trouvent ce concept offensant et transphobe.

Le documentaire commence sur une note humoristique, alors que Walsh demande à une thérapeute familiale : « Comment savoir si je suis une femme ? Je veux dire, j’aime les bougies parfumées et je regarde “Sexe à New York” [Sex and the City à Paris] ».

« Quelle bonne question ! » dit la thérapeute (qui arbore tous les dehors d’une femme) en hochant la tête et en souriant de manière encourageante.

« Alors, qu’est-ce qu’une femme ? » demande Walsh. Quelque peu déconcertée la conseillère répond : « Excellente question ! Mais comme je ne suis pas une femme, je ne peux pas vraiment répondre à ça. »


Québec — le meilleur candidat à un poste de professeur à McGill écarté car issu de la « majorité »

L’Université anglophone de McGill à Montréal est poursuivie pour 300 000 $ par un enseignant.  Extraits d'un article du Journal de Montréal.
 

Jonathan Dagenais a postulé pour un poste de professeur adjoint à l’École de musique Schulich de l’Université McGill, l’automne dernier. La direction de l’établissement lui a préféré une femme issue d’une nation autochtone du Manitoba, alors que la candidature de M. Dagenais avait été recommandée par le comité de sélection pour le poste.

Un chargé de cours de l’Université McGill estime avoir été écarté injustement d’un poste de professeur parce qu’il « ne fait pas partie de la diversité » et poursuit l’Université pour 300 000 $.

Dans une poursuite qui doit être déposée aujourd’hui au palais de justice de Montréal, l’enseignant Jonathan Dagenais se dit victime de « discrimination à l’embauche », essentiellement parce qu’il est un homme blanc.

Le chargé de cours soutient que l’Université n’avait « aucune intention » de lui accorder un poste de professeur. Le comité de sélection avait pourtant jugé que sa candidature était la meilleure. M. Dagenais est même soutenu par une trentaine d’étudiants, qui ont demandé à McGill de revenir sur sa décision.

En octobre 2022, l’École de musique Schulich de McGill affiche un poste de professeur adjoint de direction instrumentale, spécialisé en instruments à vent.

M. Dagenais, qui est chargé de cours à l’École depuis 2021, fait partie des trois finalistes pour le poste. En février dernier, il participe donc à l’audition finale, qui implique notamment une performance comme chef d’orchestre et une démonstration d’enseignement.

RECOMMANDATION

Quelques semaines plus tard, le comité de sélection, composé de sept professeurs et étudiants, recommande au doyen de choisir M. Dagenais pour occuper ce poste.

Mais le doyen de l’École, Sean Ferguson, décide d’aller à l’encontre de cette recommandation, « doutant de la justesse des conclusions » formulées par le comité de sélection, peut-on lire dans une lettre de McGill obtenue par notre Bureau d’enquête.

Il jette alors son dévolu sur la deuxième candidate en lice, une femme issue d’une nation autochtone, native du Manitoba, qui a passé les dix dernières années à enseigner aux États-Unis. La candidature est ensuite avalisée par le vice-principal exécutif de l’Université.


PLUS QUALIFIÉE ?

Pour le doyen Ferguson, cette candidate était « hautement plus qualifiée » que M. Dagenais, écrit McGill dans sa lettre.

[...]

Un argument que rejette M. Dagenais, qui allègue dans sa poursuite que McGill espérait plutôt toucher des subventions par l’emploi d’une personne issue de la diversité.

« Comment M. Ferguson peut-il conclure que l’autre candidate était supérieure, alors qu’il n’a pas assisté à ma performance comme chef d’orchestre ni à ma démonstration d’enseignement ? » s’interroge-t-il, en entrevue.

LES ÉTUDIANTS SE MOBILISENT

Dans la foulée de cette nomination, une trentaine d’élèves de l’École de musique Schulich ont fait parvenir une lettre au doyen Ferguson, lui demandant de revoir sa décision en faveur du chef d’orchestre Jonathan Dagenais.

« Nous apprécions quand les décisions sont prises en se basant sur le mérite, le talent et les qualifications, sans égard à l’origine, le genre, l’orientation sexuelle [et] la classe sociale [...] », ont écrit les cosignataires, qui ont d’ailleurs souligné la sensibilité de M. Dagenais aux enjeux de diversité. [...]

Angleterre — La chirurgie transgenre a endommagé mon corps pour toujours - « ce n'est pas une chirurgie sûre »

Un patient autiste qui a « détransitionné » intente une action en justice concernant les traitements administrés aux jeunes souffrant de dysphorie de genre.

Ritchie Herron, 35 ans, qui a subi une opération de changement de sexe, ne s’identifie plus comme transgenre.

Lorsque Ritchie Herron s’est réveillé après avoir subi une opération de changement de sexe, il a eu le sentiment d’avoir commis une terrible erreur.

Cinq ans plus tard, ses cicatrices suintent encore parfois et il ne peut ni marcher sur de longues distances ni faire du vélo. « Je me suis réveillé après ce qui était une crise de santé mentale, avec un corps qui sera à jamais changé et endommagé », a-t-il déclaré. Il ne s’identifie plus comme transgenre et vit en tant qu’homosexuel « du mieux que je peux, compte tenu de ce qui s’est passé ».

Aujourd’hui, ce fonctionnaire de Newcastle, âgé de 36 ans, a entamé une action en justice contre le NHS England (Santé publique anglaise), aux côtés du père « au cœur brisé » dont le fils de 21 ans devrait sous peu subir une opération d’ablation des organes génitaux dans une clinique pour adultes. Les deux hommes réclament un contrôle judiciaire comprenant une enquête indépendante sur l’innocuité des traitements proposés par le NHS aux jeunes de moins de 25 ans souffrant de dysphorie de genre.

 
Herron à 3 ans

Steve Barclay, secrétaire d’État à la santé, et Kemi Badenoch, ministre de l’Égalité, ainsi que le Dr Hilary Cass, qui a récemment procédé à un examen du service de développement de l’identité sexuelle de Tavistock (Gids), ont également fait l’objet d’une assignation en justice. Le père espère empêcher l’opération de se dérouler.