Un texte de Frédéric Lacroix:
L’on m’a reproché, dernièrement, d’avoir utilisé dans un texte l’expression « autoritarisme judiciaire » pour dénoncer le fait que des juges, profitant de la Charte canadienne des droits et libertés de 1982, qui les place en surplomb au-dessus du Parlement, de l’Assemblée nationale et du peuple, en menaient large, très large.
L’on en a pourtant eu, coup sur coup, deux exemples très parlants cette semaine : premièrement une décision du juge Éric Dufour (nommé par Justin Trudeau) qui fait tomber à la fois la hausse des frais de scolarité et l’exigence de cours de français pour les Canadiens non-résidents étudiants à McGill et Concordia et, deuxièmement, une décision du juge Andres C. Garin (nommé par Justin Trudeau) imposant au Québec de reconnaitre la « polyfiliation », c’est-à-dire le concept qu’un enfant pourrait avoir plus de deux parents.
D’un côté, un juge décide unilatéralement que Québec n’a pas le pouvoir de déterminer sa grille tarifaire pour ses universités et que nous devons collectivement continuer à financer les Canadiens qui viennent étudier en anglais à McGill et Concordia, ce qui nous coûte la bagatelle de 200 millions par année (en plus d’angliciser Montréal à tour de bras) et de l’autre, un juge dynamite les bases anthropologiques séculaires de notre civilisation en introduisant le concept déjanté de « pluriparentalité » -pourtant écarté par Québec- dans notre Code civil.
Ces décisions nous sont imposées par le haut, sans débat, par une caste juridique nommée par Ottawa. Des juges, pris d’hubris, s’imaginent que le droit peut créer la réalité et qu’il suffit de décréter qu’un enfant peut avoir trois parents pour que cela soit. Il est aussi remarquable de noter que dans ce jugement, les intérêts de l’enfant sont totalement escamotés. Mais la réalité et la biologie se fichent du droit. Comme le disait Roger Scruton, les « traditions sont des solutions à des problèmes dont on a oublié l’existence. Mais si on retire la solution, le problème va réapparaitre ».
Avec ces décisions lunaires, ces juges sont en train de dynamiter leur légitimité, base de leur autorité. La Charte canadienne (imposée illégitimement en 1982, rappelons-le) se voulait un « contrepouvoir » face à la menace (imaginaire selon moi) d’une « dictature de la majorité ».
Mais force est de constater qu’il n’existe pas de « contrepouvoir » au pouvoir des juges, pouvoir qui semble être devenu absolu et qui nous dépossède.
L’on m’a reproché, dernièrement, d’avoir utilisé dans un texte l’expression « autoritarisme judiciaire » pour dénoncer le fait que des juges, profitant de la Charte canadienne des droits et libertés de 1982, qui les place en surplomb au-dessus du Parlement, de l’Assemblée nationale et du peuple, en menaient large, très large.
L’on en a pourtant eu, coup sur coup, deux exemples très parlants cette semaine : premièrement une décision du juge Éric Dufour (nommé par Justin Trudeau) qui fait tomber à la fois la hausse des frais de scolarité et l’exigence de cours de français pour les Canadiens non-résidents étudiants à McGill et Concordia et, deuxièmement, une décision du juge Andres C. Garin (nommé par Justin Trudeau) imposant au Québec de reconnaitre la « polyfiliation », c’est-à-dire le concept qu’un enfant pourrait avoir plus de deux parents.
D’un côté, un juge décide unilatéralement que Québec n’a pas le pouvoir de déterminer sa grille tarifaire pour ses universités et que nous devons collectivement continuer à financer les Canadiens qui viennent étudier en anglais à McGill et Concordia, ce qui nous coûte la bagatelle de 200 millions par année (en plus d’angliciser Montréal à tour de bras) et de l’autre, un juge dynamite les bases anthropologiques séculaires de notre civilisation en introduisant le concept déjanté de « pluriparentalité » -pourtant écarté par Québec- dans notre Code civil.
Ces décisions nous sont imposées par le haut, sans débat, par une caste juridique nommée par Ottawa. Des juges, pris d’hubris, s’imaginent que le droit peut créer la réalité et qu’il suffit de décréter qu’un enfant peut avoir trois parents pour que cela soit. Il est aussi remarquable de noter que dans ce jugement, les intérêts de l’enfant sont totalement escamotés. Mais la réalité et la biologie se fichent du droit. Comme le disait Roger Scruton, les « traditions sont des solutions à des problèmes dont on a oublié l’existence. Mais si on retire la solution, le problème va réapparaitre ».
Avec ces décisions lunaires, ces juges sont en train de dynamiter leur légitimité, base de leur autorité. La Charte canadienne (imposée illégitimement en 1982, rappelons-le) se voulait un « contrepouvoir » face à la menace (imaginaire selon moi) d’une « dictature de la majorité ».
Mais force est de constater qu’il n’existe pas de « contrepouvoir » au pouvoir des juges, pouvoir qui semble être devenu absolu et qui nous dépossède.