lundi 4 février 2008

Toujours plus : La CSQ réclame un nouvel investissement de 1,5 milliard en éducation

Dépêche dominicale :
La Centrale des syndicats du Québec réclame un investissement massif en éducation afin de contrer les carences au primaire et au secondaire qui minent les efforts en vue d'assurer la réussite scolaire.
Et si la pédagogie choisie, les réformes du renouveau pédagogique imposées et — attention au tabou ! — le nombre grandissant d'enfants d'immigrés, souvent non francophones, expliquaient bon nombre de ces carences ?

Rappelons que les immigrants de première génération sont nettement moins nombreux à obtenir un diplôme que les autres Québécois (59 % après 7 ans d'études secondaires, contre 72 % pour les autres Québécois) et redoublent plus fréquemment que tous les autres élèves.
La CSQ estime les réinvestissements nécessaires à une mise à jour en éducation à 1,5 milliard $ supplémentaires étalés sur les trois prochaines années.

La CSQ souhaite qu'en bout de compte le réinvestissement se traduise ainsi : 700 millions $ pour le préscolaire, le primaire et le secondaire, 305 millions $ pour l'enseignement collégial et 400 millions $ pour l'enseignement universitaire.

Selon M. Parent, il n'y aurait pas de recette magique et les sommes requises doivent être investies pour réduire les taux élève-enseignant.
Ah, voilà ! Il faut toujours augmenter les sommes dépensées, même quand la population scolaire baisse, ne fût-ce que pour « mieux encadrer » les élèves, sans qu'on ne voie d'amélioration notable dans les résultats par la suite.

Pouvons-nous proposer une autre solution ?

Diminuer la part de l'enseignement public, augmenter le nombre d'écoles privées, subventionnées aujourd'hui au mieux à 60 % ? Les parents y inscriraient en nombre leurs enfants s'ils savaient que celles-ci avaient une plus grande autonomie sur le plan de la pédagogie et du programme enseigné. Gageons que beaucoup d'adversaires du renouveau pédagogique et du cours d'éthique et de culture religieuse y inscriraient leurs enfants s'ils étaient assurés que ces écoles seraient libres de choisir leur programme et exemptes de ces « innovations » imposées par le Monopole de l'Éducation.

L'État économiserait de la sorte pour chaque élève au moins 40 % des sommes consacrées à son instruction dans le secteur public...