lundi 29 octobre 2018

Ensauvagement — Où sont les pères ?

Texte de Chantal Delsol, de l’Institut. Dernier ouvrage paru : « Un personnage d’aventure : petite philosophie de l’enfance » (Cerf, 2017)

La stupeur domine à voir un garçon de 13 ans tué à coups de barres de fer par des adolescents de son âge aux Lilas (Seine–Saint-Denis). On a le sentiment — le souvenir ? — que « cela n’arrivait pas avant ». Les rixes et les règlements de comptes existent dans toutes les zones urbaines, et certaines en sont coutumières. Mais un jeune ado, presque un enfant ! Puis, on nous informait que, à Créteil, un lycéen a braqué un pistolet à bille sur son professeur afin d’être marqué présent pendant qu’un de ses camarades filmait la scène et la diffusait sur les réseaux sociaux…

L’enfant n’est pas le bon sauvage de Rousseau. Il attend son humanisation. Si on ne l’humanise pas d’une manière ou de l’autre il se hâte de demeurer au chaud dans la barbarie primitive. Ainsi, ce ne sont pas de mauvais enfants qui vont chercher la barre de fer pour assassiner le voisin de cité — ce sont des enfants qu’on a renoncé à humaniser. Ou pire encore, qu’on se refuse d’humaniser, par utopisme, par démagogie, par lâcheté d’adulte. Dans les sociétés mondiales, l’ordre social, celui qui permet d’éviter ce genre d’insupportable meurtre, peut être atteint de deux manières possibles. Ou bien l’enfant est éduqué à la liberté, c’est-à-dire en permanent apprentissage de la responsabilité personnelle, ce qui est en principe le cas dans les sociétés démocratiques qui sont des fabriques de citoyens. Ou bien l’enfant est élevé dans la soumission, et un État autocratique vient réprimer tout écart, en général avec tant de sévérité que finalement l’ordre règne. Dans le premier cas, l’enfant n’ira pas chercher la barre de fer parce qu’on lui a appris patiemment à remplacer la violence par les mots, et parce qu’il est contrôlé et accompagné par ses parents. Dans le second cas, il n’ira pas chercher la barre de fer parce qu’il sait que la police sera là avant lui, et que sa vie est ruinée s’il se livre à ce genre d’agression.

Le problème est que chacun de ces modèles sous-entend des conditions spécifiques. Notre modèle, celui occidental qui préfère l’apprentissage de la liberté et de la responsabilité, et la fabrique de citoyens, requiert une éducation soignée, qui ne s’arrête pas à l’affection et au dressage. Éduquer à la responsabilité exige généralement deux parents, c’est-à-dire deux pôles d’autorité capables de maintenir l’équilibre entre l’affection essentielle et la prise de risque que nécessite tout apprentissage de la liberté. Pour cela, les psychiatres le savent bien, il faut généralement un père. L’affirmation s’entend évidemment de façon générale sans préjuger des exceptions nombreuses. On constatera que dans toutes les sociétés dont les pères sont absents ou lointains (sociétés polygames, sociétés matriarcales), le gouvernement est autocratique. Il n’y a pas de hasard si les sociétés occidentales démocratiques sont en même temps, traditionnellement, des sociétés patriarcales (mais certaines sociétés patriarcales peuvent être en même temps autocratiques, comme la Chine).

Aussi y a-t-il une grande incohérence à vouloir écarter les pères et récuser l’autorité des parents (interdire la fessée !), ou à vouloir comme c’est le cas des lois en cours, programmer délibérément des enfants sans père. On aura remarqué l’enthousiasme frénétique avec lequel nos médias tentent de nous convaincre des bienfaits du matriarcat. Lors de son 50e anniversaire, en 1995, les Nations unies ont déclaré que les Moso (une minorité ethnique de Chine, NDLR), une société matriarcale sans père ni mari, étaient un « peuple modèle », une « société parfaite » (je cite) !

On croit rêver. La société sans père est autocratique, parce qu’il faut bien à un moment donné stopper les méfaits du jeune barbare. Et la mère seule a beaucoup de mal à éduquer à la liberté en même temps qu’elle apporte l’indispensable affection, car l’un et l’autre s’entrechoquent et se contredisent. Des études sociologiques américaines et norvégiennes (un résumé de nombre de ces études figure dans Le Coût social de la famille déstructurée, de Paul C.Vitz, in Revue éthique, 1996, n° 21, équivalent en anglais disponible en ligne) ont été faites depuis vingt ans sur le devenir des enfants élevés par la mère seule. Sur des chiffres importants qui garantissent le sérieux des enquêtes, les résultats sont impressionnants. Les jeunes garçons délinquants sont le plus souvent ceux qui ont été privés de père. En France, on renâcle à publier ces enquêtes, et, placés devant ces chiffres, les sociologues ont tendance à récuser la corrélation, qui pourrait « discriminer » les familles monoparentales… Elle existe pourtant, sur le long terme et dans des pays fort divers (États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Norvège… des dizaines d’études sont référencées dans l’article cité ci-dessus).

Si on ne veut pas de pères dans les maisons, on aura un jour prochain la police dans les lycées et une sévérité pénale singapourienne. Aujourd’hui, le garçon de 13 ans est assassiné parce que nous sommes dans une situation politico-sociale de transition : nous avons une société démocratique (et non un État policier) et en même temps l’autorité parentale et paternelle est dénigrée ou récusée. Nous ne pourrons pas demeurer longtemps dans cette situation. Il nous faudra accepter de légitimer une autorité d’un côté ou de l’autre — aucune société ne peut vivre dans une situation anomique, où les enfants s’entretuent.

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Québec — Hausse constante de l'utilisation d'antidépresseurs chez les jeunes

La consommation d’antidépresseurs est en hausse constante chez les jeunes, en particulier chez les adolescentes.

Selon les derniers chiffres obtenus auprès de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), 2157 jeunes filles âgées de 14 à 17 ans ont eu recours à des antidépresseurs en 2017 comparé à 826 en 2007, soit une augmentation d’environ 160 %.

Les filles sont deux fois plus nombreuses à avoir recours à ce type de prescription que les garçons du même âge, un phénomène qui existe depuis déjà plusieurs années.

Les antidépresseurs sont prescrits pour traiter la dépression, mais aussi l’anxiété, qui pourrait représenter environ la moitié des cas, estime le pédopsychiatre Frédéric Charland, président du comité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Association des médecins psychiatres du Québec.

Ce dernier n’est pas étonné par l’augmentation du recours à la médication chez les jeunes filles, puisqu’on observe depuis déjà plusieurs années davantage de troubles de l’humeur chez les femmes, peu importe l’âge, précise-t-il.

Augmentation généralisée

L’augmentation ne concerne toutefois pas seulement les filles. De manière générale, le nombre total de jeunes Québécois de 17 ans et moins qui consomment des antidépresseurs est passé de 1886 à 4098 en 10 ans, ce qui représente une hausse de 115 %.

Les troubles de santé mentale sont effectivement en augmentation, mais ils seraient aussi plus détectés qu’avant, précise le Dr>/sup> Charland.

Or, le recours à la médication préoccupe Joël Monzée, professeur de psychiatrie à l’Université de Sherbrooke. Il est plus facile au Québec d’avoir accès à une prescription qu’à un psychologue, déplore-t-il. « On a mis beaucoup d’argent collectivement sur le médicament et on a oublié que l’esprit humain a parfois besoin d’autre chose que de prendre une pilule ».

Cette préoccupation est partagée par le Dr Charland, qui déplore aussi le manque de suivis thérapeutiques. « Lorsque les traitements psychosociaux ne sont pas disponibles, c’est la médication qui vient prendre la place. »

La médication peut toutefois être incontournable dans le cas d’un jeune qui a des idées suicidaires, précise toutefois M. Monzée. « Il vaut mieux médicamenter que d’oser risquer un drame », lance-t-il.

Lorsqu’un jeune a recours à la médication, l’intervention au niveau psychologique reste tout aussi nécessaire pour éviter que le patient ne revive des épisodes de dépression ou d’anxiété une fois la médication cessée, précise-t-il.

Juges européens : droit de blasphème contre christianisme, mais délit de blasphème contre l'islam ?

Selon le docteur en droit Grégor Puppinck, en confirmant jeudi la condamnation d'une Autrichienne qui avait évoqué en public la «pédophilie» de Mahomet, la CEDH reconnaît l'existence d'un délit de blasphème. Grégor Puppinck est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il est membre du panel d'experts de l'OSCE sur la liberté de conscience et de religion. Il est l'auteur d'une étude sur l'objection de conscience et les droits de l'homme, publiée aux éditions du CNRS en 2016. Prochain livre à paraître: Les droits de l'homme dénaturé (Le Cerf, novembre 2018).

Les faits. En Autriche, lors d'une conférence organisée au sein du FPÖ et intitulée «connaissance élémentaire de l'islam», la conférencière et responsable du FPÖ a été condamnée pour avoir dit, à propos du mariage de Mahomet avec une fillette de 6 ans et de sa consommation sexuelle à l'âge de 9 ans: «Comment appelons-nous cela, si ce n'est de la pédophilie?». Elle voulait notamment alerter sur la pratique du mariage des mineurs dans l'islam, suivant l'exemple de Mahomet. Alors qu'elle a contesté en 2012 cette condamnation devant la Cour européenne des droits de l'homme, cette dernière a confirmé la décision des juges autrichiens dans un arrêt rendu public jeudi 25 octobre. L'ECLJ est intervenu dans cette affaire pour défendre la plaignante.

— La Cour européenne des droits de l'homme vient de confirmer la condamnation d'une Autrichienne qui avait évoqué lors d'un meeting la «pédophilie» de Mahomet. Sur quel motif s'appuie cette condamnation?

Grégor PUPPINCK. Le seul véritable motif de cette décision est la peur des musulmans. La Cour le dit expressément: les autorités autrichiennes ont eu raison de condamner ces propos pour préserver la «paix religieuse» et la «tolérance mutuelle» dans la société autrichienne. Selon la Cour, les États auraient à présent, et c'est nouveau, «l'obligation d'assurer la coexistence pacifique de toutes les religions et de ceux n'appartenant à aucune religion, en garantissant la tolérance mutuelle».

La Cour développe plusieurs arguments à l'appui de sa conclusion.

D'abord, elle juge l'intention même de la conférencière, et la condamne en estimant qu'elle n'a pas tant cherché à informer le public qu'à «dénigrer» Mahomet et à démontrer «qu'il n'est pas digne d'être vénéré», et par suite à inciter à la violence. Ainsi, dénigrer Mahomet n'est pas protégé par la liberté d'expression: il ne faudrait en parler qu'avec respect et des bonnes intentions!

La Cour a jugé ensuite - de façon incroyable - que ces propos n'étaient pas l'expression d'un fait mais d'un jugement de valeur personnel et hostile, car la conférencière n'aurait pas resitué les faits dans leur contexte historique, ni précisé que la première épouse de Mahomet était bien plus âgée que lui. Dès lors, elle aurait «généralisé» la pédophilie de Mahomet de façon malveillante. Pour la Cour, alors, la conférencière était de mauvaise foi, et c'est «légitimement» que les musulmans auraient pu se sentir «offensés» par ces propos et que les juridictions autrichiennes les ont condamnés.

Cette décision est grave à mes yeux. D'abord parce qu'elle se résigne à l'intolérance et même à la violence des musulmans face à la critique, et qu'elle renonce à défendre fermement la liberté d'expression sur l'islam. En fait, c'est la violence même des musulmans qui justifierait et exigerait que leurs croyances soient davantage protégées contre les critiques.

Plus profondément, cette décision est aussi très grave car elle fait primer les objectifs de «tolérance mutuelle» et de «coexistence pacifique» sur la liberté de pensée et d'expression en matière religieuse. Elle permet de museler la critique de l'islam au nom du vivre-ensemble. Cela va à rebours de la modernité occidentale qui exige au contraire de soumettre l'islam à la critique historique, sans peur de bousculer les croyances de ses adeptes et même de provoquer des tensions.

Mais pour estimer et protéger le débat critique et la controverse, il faut encore croire en la vérité et en la vertu. Ce n'est malheureusement pas le cas de cette décision qui est purement relativiste. Faire de la tolérance et de la coexistence des valeurs et des objectifs en soi est une abdication de l'esprit. La société européenne ne doit pas renoncer à être fondée sur la justice et la vertu qui sont, par définition, intransigeantes.

Ultimement, la logique de la coexistence et du vivre-ensemble repose sur le dogme absurde de l'égalité des religions. Pour ma part, je suis convaincu qu'il est urgent de détruire ce dogme, de critiquer et de comparer les religions par rapport à leur contribution au bien de l'humanité. Quant à la liberté d'expression, je pense que seule la diffusion d'obscénités gratuitement offensantes et inutiles au débat ainsi que les propos incitant à la violence immédiate peuvent être restreints. Tout autre propos - surtout lorsqu'il s'appuie sur des faits réels - devrait être protégé au titre de la liberté d'expression.

— La décision rendue par la CEDH aurait justifié la condamnation des caricatures de Charlie Hebdo, mais aussi de Voltaire, Ernest Renan ou encore Auguste Comte. La Cour européenne des droits de l'homme n'est pas vraiment Charlie...

N'est-il pas étonnant de voir la CEDH maintenir un «délit de blasphème» alors même que, partout en Europe, il tend à disparaître? Les Irlandais s'apprêtent par exemple à le retirer de leur Constitution.

Oui, il est vrai que depuis 2009, les instances internationales et européennes se sont toutes déclarées en faveur de l'abolition du délit de blasphème. C'est pourquoi il a été retiré du droit local alsacien en 2016, et que les Irlandais s'apprêtent à faire de même prochainement. Cette décision de Strasbourg va donc à contre-courant.

La Cour a adopté une position inverse en accordant sa protection à des blasphèmes contre la religion chrétienne.

En fait, cette tendance est une réaction de défense face à l'offensive menée à l'ONU par l'Organisation de la Conférence Islamique pour créer en droit international un délit de blasphème sous l'appellation de «diffamation de l'islam». Il y a donc eu un conflit en droit international entre les conceptions musulmane et occidentale de la liberté d'expression en matière religieuse. La Cour, dans cette affaire, a opté pour la conception musulmane… conforme à la charia.

— En somme, la CEDH défend ceux qui blasphèment contre le christianisme, mais condamne ceux qui blasphèment contre l'islam...

Force est de constater que dans deux jugements récents, la Cour a adopté une position inverse en accordant sa protection à des blasphèmes contre la religion chrétienne. Il ne s'agissait pas, dans ces affaires, de débat historique, mais de simples publicités commerciales et d'activisme politique.

Il y a d'abord eu l'affaire des publicités représentant le Christ et la Vierge Marie comme des junkys tatoués et lascifs. La Cour de Strasbourg n'a pas admis la condamnation de ces publicités, alors même qu'elles choquaient gratuitement, dans un seul objectif commercial. Elle a condamné la Lituanie.

Il y a ensuite eu l'affaire des «Pussy Riot», ce fameux groupe d'agitatrices punk qui avait été lourdement condamné en Russie pour avoir organisé un concert sauvage dans le chœur de la Cathédrale orthodoxe de Moscou. Ici encore, la CEDH a protégé leur liberté d'expression, reconnaissant tout au plus qu'une réaction au manquement à des règles ordinaires de conduite dans un lieu de culte aurait pu être justifiée.

On peine à s'expliquer la divergence d'approches de la Cour entre ces différentes affaires.

— Ailleurs dans le monde, une jeune femme, Asia Bibi, a été condamnée à mort pour blasphème. Que font les défenseurs des droits de l'homme?

L'ECLJ dispose d'un bureau au Pakistan qui y défend courageusement les nombreux chrétiens persécutés, tels qu'Asia Bibi. Face à l'islam, nous avons aussi besoin en Europe de défenseurs courageux des droits de l'homme. Ce n'est pas le signal que donne la Cour européenne avec cette décision... J'espère que cette affaire sera rejugée, en appel, devant la Grande Chambre de la Cour européenne, et que celle-ci saura alors faire preuve du courage qu'exigent les circonstances actuelles.

Source

Élection de Bolsonaro au Brésil : impact sur les écoles et universités

Dans les classements du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), référence dans le domaine de la mesure des performances des systèmes éducatifs, le Brésil fait office de mauvais élève parmi les pays développés. Il se classe entre la 59e et la 65e place en mathématiques, sciences et lecture.

Jair Bolsonaro préconise donc de changer le contenu et les méthodes des programmes scolaires, avec « plus de mathématiques, de sciences et de portugais », et ce « sans endoctrinement ni sexualisation précoce ». Défenseur des valeurs chrétiennes et de la famille, soutenu par les évangéliques ultraconservateurs, il fait ici référence à son adversaire du second tour, Fernando Haddad. En 2011, alors qu’il était ministre de l’Éducation, ce dernier avait fait distribuer dans les écoles des manuels contre l’homophobie. En août dernier, Jair Bolsonaro avait affirmé à la télévision que ces manuels étaient des « trousses homos », poussant les enfants vers l’homosexualité. Il avait brandi le Guide du zizi sexuel de Titeuf, de l’auteur suisse Zep [plus de détails ici], qui vise à expliquer la sexualité aux enfants.


En dehors des valeurs chrétiennes, le candidat du PSL souhaite mettre en avant dans les programmes scolaires le patriotisme et le nationalisme. Le général Ribeiro Souto, responsable du volet éducation du programme de Jair Bolsonaro, compte mettre en place une « nouvelle bibliographie pour les écoles » pour « enseigner la vérité sur 1964 », date du coup d’État miliaire qui a instauré la dictature jusqu’en 1985.

Enfin, Bolsonaro veut réduire les quotas de places réservées aux Brésiliens noirs dans les universités publiques et dans la fonction publique. « Je ne dirai pas que je vais mettre fin aux quotas, car cela dépend du Congrès. Peut-être, réduire le pourcentage. Non seulement pour l’université, mais aussi dans les concours de la fonction publique. Pour l’amour de Dieu, mettons fin à cette division au Brésil. » (Source)

La loi 12 990 du 9 juin 2014 réserve 20 % des postes vacants dans les concours publics des administrations publiques fédérales, des municipalités, des fondations et des sociétés d’économie mixte ou à économie mixte contrôlées par le gouvernement aux personnes qui se disent noirs ou mulâtres. Les quotas d’admission dans les universités et les établissements fédéraux d’enseignement technique moyen sont définis par la loi n° 12 711 du 29 août 2012. Cette loi exige que 50 % des postes vacants de chaque sélection soient réservés Grâce à diverses mesures de discrimination en faveur des noirs, métisses et mulâtres, le pourcentage de Noirs et mulâtres inscrits dans les universités publiques fédérales est passé de 20 % en 2011 à 40 % en 2016. Notons que le président brésilien ne peut modifier ces lois de son propre chef, il faut que le congrès brésilien où son parti est minoritaire passe une loi. Laquelle loi pourrait être déclarée anticonstitutionnelle par la Cour suprême fédérale. En effet, le tribunal a déjà reconnu la constitutionnalité de la réservation de postes vacants pour les Noirs dans les universités publiques en 2012 et dans les concours publics en 2017.

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Brésil: Rio réintroduit l’enseignement religieux facultatif

Parents brésiliens éducateurs à la maison condamnés en justice

État de droit (gouvernement des juges) contre démocratie ?

Les juges-prêtres (sur le livre L’emprise contemporaine des juges)

La Cour suprême du Canada : décideur politique de l’année 2014

Dicastocratie — « La réinvention du despotisme éclairé »

Histoire — Jean de Léry et les explorateurs français au Brésil (1555 à 1560)