lundi 16 février 2009

C'est le temps des inscriptions

C'est le temps des inscriptions de nos enfants pour l'année scolaire 2009-2010.

Si vous êtes contre le cours d’Éthique et culture religieuse (ÉCR), nous vous suggérons de :
  1. Écrire en bas du formulaire d’inscription : « Je refuse que mon enfant suive le cours d’ÉCR dans le respect des droits protégés par les Chartes canadienne et québécoise quant à la liberté de conscience et de religion. »
  2. Joindre une copie du formulaire d'exemption (voir www.Coalition-CLE.org) dont l’original pourra être posté séparément à la commission scolaire. Ainsi, les familles ayant demandé l'exemption pour l’année scolaire 2009-2010, seront admissibles dans l’éventualité d’un jugement en faveur du respect de nos droits et libertés.

Québec — Front commun contre le décrochage scolaire l’école privée

Comme nous l'avions prévu — nous sommes au Québec après tout —, la lutte contre le décrochage scolaire allait dériver en un appel à encore plus d'État, plus de monopole, plus de règles restrictives et moins de choix.

C'est ainsi que la Centrale des syndicats du Québec et son président, Réjean Parent, accusent le gouvernement actuel et ceux qui l'ont précédé de n'avoir jamais pris le problème du décrochage scolaire au sérieux.

Rappelons qu'au Québec 1 élève sur 4 abandonne l'école avant la fin du secondaire (pour nos lecteurs européens, il faut se rappeler que le secondaire se termine plutôt au Québec qu'en Europe : vers 16-17 ans, au niveau de la première en France).

Dans le cas des garçons, c'est 1 sur 3 qui décroche et dans le cas des filles, c'est 1 sur 5. Les régions éloignées sont particulièrement touchées, mais Montréal n'est pas en reste avec 40 % des jeunes qui n'obtiendront pas leur diplôme du secondaire avant l'âge de 20 ans, ou ne l'obtiendront jamais. Une analyse plus fine montre que l'éloignement n'est pas vraiment déterminant : le Saguenay-Lac Saint-Jean a le taux de décrochage le plus bas du Québec suivi du Bas Saint-Laurent. Toutefois, la région avec le plus d'autochtones souffre énormément : dans le Nord du Québec plus de 7 jeunes sur 10 ne terminent pas leurs études secondaires, à savoir 3 garçons sur 4 et près de 7 filles sur dix.

Réjean Parent et la Centrale des syndicats du Québec proposent diverses pistes de solutions. La CSQ croit qu'il faut d'abord agir dès la petite enfance pour contrer le décrochage scolaire, entre autres dans les milieux défavorisés. Le système d'éducation devrait aussi favoriser la mixité sociale et culturelle dans les salles de classe. M. Parent veut-il dire ethnique quand il parle de mixité culturelle ? L'immigration serait donc un problème et plus seulement une richesse ?

Par ailleurs, M. Parent répète qu'il faut retirer des écoles publiques les programmes qui sélectionnent leurs élèves. Il déplore le fait que ces programmes vident les classes de leurs meilleurs éléments et les laissent composées d'élèves en difficulté et à risque. Il existe une solution mitoyenne : avoir des classes de niveau qui regroupent au sein d'une même école les élèves les plus forts pour un sujet donné. Ainsi, il y a mixité sociale. Cela se faisait aux heures les plus sombres du Québec. Mais on n'en parle plus, sans doute par idéologie.

Le président de la CSQ demande aussi la fin du financement des écoles privées, qui privent aussi, selon lui, les écoles publiques des meilleurs élèves.

Conclusion : l’État doit fausser encore plus le marché en ne subventionnant que les écoles publiques et en rendant la concurrence plus chère ce qui ne permettra qu'aux enfants de riches d'avoir le choix et souvent une éducation de qualité.

La CSQ affirme que le décrochage scolaire commande une approche intégrée. Elle suggère donc que le sommet qu'elle réclame pour le printemps regroupe non seulement des enseignants et des représentants du ministère de l'Éducation, mais aussi des ministères des Finances, de l'Immigration, de l'Emploi, des Affaires autochtones et de la Famille.

Tiens, des enseignants et des fonctionnaires, mais pas de représentants des parents. Comme c'est étrange.