mercredi 31 janvier 2024

La responsable en chef de la diversité à Harvard accusée de plagiat et de manipulation de données

Harvard est de nouveau sous le feu de la critique après le départ de son ancienne présidente, Claudine Gay, accusée de plagiat. Sherri Ann Charleston (ci-dessous), responsable de la diversité et de l’inclusion à l’université de Harvard, semble avoir commis de nombreux plagiats dans ses travaux universitaires, reprenant de larges portions de texte sans guillemets et s’attribuant même le mérite d’une étude réalisée par un autre chercheur — son propre mari — selon une plainte déposée auprès de l’université lundi et une analyse du Washington Free Beacon.


La plainte contient 40 accusations de plagiat qui couvrent l’ensemble des publications de Charleston. Dans sa thèse de 2009, présentée à l’université du Michigan, Mme Charleston cite ou paraphrase près d’une douzaine d’universitaires sans les citer comme il se doit, selon la plainte. Et dans son seul article publié dans une revue évaluée par des pairs — écrit avec son mari, LaVar Charleston, en 2014 — le couple recycle une grande partie d’une étude publiée en 2012 par LaVar Charleston, vice-chancelier adjoint chargé de la diversité et de l’inclusion à l’université du Wisconsin-Madison, en faisant passer l’ancien matériel pour une nouvelle recherche.

Par ce tour de passe-passe, Sherri Ann Charleston s’est effectivement attribuée les travaux de son mari. L’article de 2014, coécrit avec Jerlando Jackson, aujourd’hui doyen de la faculté d’éducation de l’université d’État du Michigan, et publié dans le Journal of Negro Education, reprend les mêmes méthodes, les mêmes résultats et la même description des sujets de l’enquête que l’étude de 2012, qui comportait des entretiens avec des étudiants noirs en informatique et qui a été publiée pour la première fois dans le Journal of Diversity in Higher Education (Journal de la diversité dans l’enseignement supérieur).

Les deux articles font même état de réponses identiques de la part de ces étudiants. Ce chevauchement suggère que les auteurs n’ont pas mené de nouveaux entretiens pour l’étude de 2014, mais qu’ils se sont appuyés sur les entretiens de LaVar Charleston de 2012, ce qui constitue une grave violation de l’éthique de la recherche, selon les experts qui ont examiné les allégations.

« L’article de 2014 semble être entièrement contrefait », a déclaré Peter Wood, directeur de la National Association of Scholars et ancien doyen associé de l’université de Boston, où il a mené plusieurs enquêtes sur l’intégrité académique. « Il s’agit d’une manifeste fraude en matière de recherche ».

Sherri Ann Charleston était responsable de la discrimination positive à l’université du Wisconsin-Madison avant de rejoindre Harvard en août 2020 en tant que première responsable de la diversité dans l’histoire de l’université. À ce titre, Mme Charleston a siégé au comité consultatif du personnel qui a contribué à orienter le processus de recherche du président de l’université, lequel a abouti à la sélection de l’ancienne présidente de Harvard, Claudine Gay, en décembre 2022, selon le Harvard Crimson.

Historienne et avocate de formation, Mme Charleston a donné des cours sur les études de genre à l’université du Wisconsin, selon sa biographie à Harvard, qui la décrit comme « l’une des principales expertes nationales en matière de diversité ». Le site précise que son travail consiste à « traduire la recherche sur la diversité et l’inclusion en actions concrètes pour les étudiants, le personnel, les chercheurs, les boursiers postdoctoraux et les professeurs de couleur ».

Les experts qui ont examiné les allégations contre Charleston ont déclaré qu’elles allaient d’un plagiat mineur à une possible falsification de données et qu’elles justifiaient une enquête. Certains ont également affirmé que Charleston avait commis un péché scientifique plus grave que Gay, l’ancienne présidente de Harvard, qui a démissionné en janvier après avoir été accusée d’avoir repris de longs passages d’autres auteurs sans les attribuer correctement.

Les articles qui omettent quelques citations ou guillemets reçoivent rarement plus qu’une correction, selon les experts. En revanche, lorsque les chercheurs recyclent de grandes parties d’une étude antérieure — en particulier ses données ou ses conclusions — sans les citer, l’article ainsi reproduit est souvent rétracté et peut même enfreindre la loi sur le droit d’auteur.

Cette infraction, connue sous le nom de « publication en double », est typiquement une forme d’auto-plagiat dans laquelle les auteurs republient d’anciens travaux dans le but d’étoffer leur CV. Dans le cas présent, l’article dupliqué ajoute deux nouveaux auteurs, Sherri Ann Charleston et Jerlando Jackson, qui n’ont pas participé à l’original, ce qui leur permet de s’attribuer le mérite de la recherche et de se rendre complices de l’escroquerie.

« Sherri Charleston semble avoir utilisé les recherches de quelqu’un d’autre sans attribution appropriée », a déclaré Steve McGuire, ancien professeur de théorie politique à l’université de Villanova, qui a examiné les articles de 2012 et de 2014.

Un cinquième de l’article de 2014, y compris les deux tiers de sa section « résultats », a été publié dans l’étude de 2012, selon la plainte, et trois réponses d’entretien sont identiques dans les deux articles, ce qui suggère qu’elles proviennent de la même enquête.

Selon Lee Jussim, psychologue social à l’université Rutgers, « il est essentiellement impossible que deux personnes différentes dans deux études différentes produisent la même citation ». Dans le meilleur des cas, les auteurs se sont trompés et ont mélangé des interviews réalisées dans le cadre de deux enquêtes distinctes, qui impliquaient toutes deux 37 participants présentant exactement le même profil démographique. Dans le pire des cas, les auteurs ont commis une falsification de données en faisant passer d’anciennes réponses à l’enquête pour de nouvelles, ce qui constitue une infraction distincte et plus grave.

Le Journal of Negro Education n’a pas répondu à une demande de commentaire. Sherri Ann Charleston, LaVar Charleston et Jerlando Jackson n’ont pas répondu aux demandes de commentaires du FreeBeacon.

La plainte déposée lundi sous le couvert de l’anonymat intervient alors que Harvard est confrontée à des questions concernant l’intégrité de ses partenaires de recherche et l’idéologie de ses bureaucrates de la diversité, dont la plupart dépendent du bureau tentaculaire que Sherri Ann Charleston supervise.

Le Dana-Farber Cancer Institute, l’un des trois hôpitaux universitaires de la Harvard Medical School, a annoncé en janvier qu’il allait rétracter six articles et en corriger des dizaines d’autres après que certains de ses cadres supérieurs ont été accusés de manipulation de données. Cette nouvelle fait suite à un essai viral dans lequel Carole Hooven, biologiste à Harvard, décrit comment elle a été chassée de son poste d’enseignante par le comité de diversité de son département après avoir déclaré lors d’une interview qu’il n’y a que deux sexes.

L’université Harvard fait également l’objet d’une enquête du Congrès sur sa gestion de l’antisémitisme et sur sa réponse aux allégations de plagiat à l’encontre de Gay, que Harvard a d’abord tenté d’étouffer par des coups de sabre juridiques. La moitié des travaux publiés par Mme Gay contenaient des éléments plagiés, allant de simples phrases à des paragraphes entiers, certains des plagiats les plus graves ayant été relevés dans sa thèse. Bien que Mme Gay ait quitté ses fonctions de présidente le 2 janvier, elle reste membre permanent de la faculté et perçoit un salaire annuel de 900 000 dollars.

dimanche 28 janvier 2024

La présentation sélective et tronquée des faits par Isabelle Hachey

Isabelle Hachey est une journaliste de La Presse. Son employeur et elle ont été blâmés il y a quelques semaines par le Conseil de la Presse « pour informations incomplètes, manque d’équilibre et apparence de conflit d’intérêts ».


Mme Hachey a consacré un long article samedi à quelques lignes extraites du plus récent livre de Mathieu Bock-Côté, Le Totalitarisme sans le goulag. Elle prétend que Bock-Côté y « tord la vérité ». Dans un passage de son livre, Bock-Côté dresse un portrait de ce qui arrive aux gens trop rétifs à l’idéologie woke ou diversitaire.

Afin de fournir le contexte, voici le passage, tiré de l’ouvrage, sur le sort de quelques opposants à l’idéologie du genre ; il concentre quatre des six critiques de Mme Hachey (les deux autres portent sur l’immigration) :

À l’automne 2021, un homme accusé de mégenrage à l’endroit d’un de ses anciens collègues, qui se déclarait non-binaire, dans un restaurant, a été condamné à payer plusieurs dizaines de milliers de dollars en dommage au non-binaire en question — quant au restaurant, il était obligé d’imposer à ses employés une formation en sensibilisation à la diversité. En Allemagne, à l’été 2023, une loi a été votée pour punir d’une amende allant jusqu’à 10 000 euros le simple fait de rappeler l’identité de genre antérieure d’une personne trans 31. En France, on assiste aux premiers procès pour mégenrage, comme on l’a vu avec la poursuite engagée contre la militante féministe Dora Moutot, pour avoir affirmé qu’elle voyait en Marie Cau, une femme trans, non pas une femme mais un homme. En Grande-Bretagne, à la fin de l’été 2023, le Parti travailliste envisageait de faire du mégenrage un crime haineux. Il n’est pas insensé de croire à une radicalisation des peines conduisant jusqu’à la prison, malgré la dénégation des partisans de ces lois. À tout le moins, à l’été 2023, on apprenait que près de la moitié de la génération des milléniaux aux États — Unis était favorable à la criminalisation du mégenrage.

En Irlande, un professeur ayant annoncé qu’il refuserait d’utiliser les nouveaux pronoms trans pour parler à ses étudiants a vu son école lui demander de ne plus y remettre les pieds. Puisqu’il s’y est présenté quand même, la police l’a arrêté. En Ontario, au Canada, un élève a dû faire l’expérience de la police car il refusait la présence de garçons s’identifiant comme filles dans le vestiaire de ces dernières. Dans ces deux cas, la punition idéologique était à demi avouée : le professeur fut officiellement arrêté parce qu’il n’avait pas respecté l’interdiction de revenir à son école s’il ne se convertissait pas à l’utilisation des pronoms trans. Le même argument fut utilisé au Canada. Que faire de ceux qui ne consentent pas à ce que leurs enfants, s’ils le demandent, s’engagent dans une thérapie de changement de sexe ? Le refus des parents de se plier à l’idéologie trans sera alors assimilé à une forme de maltraitance parentale. En Colombie — Britannique, toujours au Canada, un père s’est vu condamner à six mois de prison car il a refusé de reconnaître la transition de genre de son enfant, et continuait de voir en sa fille une fille et de l’interpeller par un pronom féminin.
Il n’était pas dans l’idée de Bock-Côté de s’appesantir sur chacun des cas, mais plutôt de relever ce qu’ils ont en commun : l’opposition à la théorie du genre sera punie. Plus l’opposition sera déterminée, plus la punition sera grande.
 
1. Le père en Colombie-Britannique.
 
Pour Mme Hachey, « [e]n fait, le père n’a pas été condamné pour son refus d’accepter la transition de son enfant, mais pour avoir étalé sur la place publique des informations personnelles et médicales à son propos, violant ainsi une ordonnance imposée par un tribunal pour protéger sa vie privée. […] Il y a deux semaines, cette caricature de la réalité a été dénoncée sur 𝕏 [par André Pratte, ancien sénateur libéral nommé par Justin Trudeau, ancien éditorialiste en chef de La Presse et donc ex-collègue de Mme Hachey…], et ça m’a incitée à me plonger dans l’essai. »

C’est en effet ce que prétend le « régime diversitaire ». Mais allons un peu plus dans les détails dont est si avide la vétilleuse Hachey.
 
L’affaire était bien connue des seules personnes vraiment concernées : les élèves de son école et ses voisins, si l’on en croit l’avocat du père. Toutes ces personnes savaient que la fille du père en question (plus de détails ici) faisait une transition. Comme le soulignait l’avocat du père, « aucune preuve » n’a été apportée que les commentaires publics de son client aient entraîné un quelconque préjudice. Et d’ailleurs de quelles informations personnelles et médicales parle Mme Hachey ? Elle reste vague, cest commode. Le Federalist l'a interrogé et, étant régi par les lois américaines, n'a jamais retiré son entretien avec le père. Quel est donc l'information révélée qui contrevient à sa « vie privée » ? Dire « ma fille » ? Simple syntagme qui contrevenait déjà à l’ordonnance de protection.
[1] AB, un garçon transgenre [une fille biologique donc] de 14 ans, demande une ordonnance de protection pour empêcher son père, CD, de publier, de parler ou de donner des interviews sur cette affaire ou sur les informations personnelles et médicales d’AB.

a) CD doit être empêché de :
  1. tenter de persuader AB d’abandonner le traitement pour la dysphorie de genre ; 
  2. s’adresser à AB par son nom de naissance ; et 
  3. se référer à AB comme une fille ou avec des pronoms féminins, que ce soit à AB directement ou à des tiers ;
b) CD ne publiera ni ne partagera, directement ou indirectement par l’intermédiaire d’un agent ou d’un tiers, des informations ou des documents relatifs au sexe, à l’identité de genre, à l’orientation sexuelle, à la santé mentale ou physique, à l’état de santé ou aux thérapies de AB.
Cette ordonnance de « protection » (contre quoi ?) est clairement excessive.

Cette injonction forçait le père à se taire complètement, il ne pouvait pas dire à son enfant ni à quiconque dautre : « j’ai une fille »  ou « ma fille ». Son opposition ne pouvait avoir lieu que dans son for intérieur. Il s’agissait beaucoup plus à notre avis de tout faire pour ne pas ébruiter ce genre d’affaires et non de « protéger » l’enfant. C’est une de ces ruses administratives communes à plus d’une affaire.

En résumé, l’emprisonnement du père (Robert Hoogland) vient bien de son refus d’accepter la « transition » de sa fille qu’il considère comme dangereuse notamment sur le plan médical, et ce même après qu’on lui a intimé de se taire complètement et de se transformer en une tombe. C’est bien son refus devant cette transition, obstiné pour d’aucuns, héroïque pour d’autres, qui l’emprisonnera.

2. Un homme accusé de mégenrage 
 
Isabelle Hachey opine : « Sauf qu’en épluchant les articles publiés en Colombie-Britannique, où se sont déroulés les évènements, on découvre que l’employé non binaire, Jessie Nelson, a reçu 30 000 $ non pas pour avoir été mégenré, mais pour avoir été injustement mis à la porte après avoir demandé à ses collègues de l’appeler par les pronoms de son choix. Ce n’est pas une mince nuance. »
 
Il est vrai que cette personne a été dédommagée parce que renvoyée, mais quelle est donc cette discrimination qui rend ce renvoi injustifié et donc sujet à dédommagement ? « Le tribunal des droits de l’homme a estimé que le travailleur avait fait l’objet d’une discrimination parce que le restaurant n’avait pas pris en compte les mégenrages à l’encontre de l’employé ». Le mégenrage ! Et c’est ce que retenait l’avocate de la plaignante, Adrienne Smith : « Cette “lourde” somme est un signal adressé aux employeurs ». « Cela devrait être un signal indiquant que les employeurs doivent être respectueux. Les pronoms corrects pour les individus ne sont pas facultatifs. Les employeurs ne sont pas libres de s’adresser aux gens avec les pronoms qu’ils choisissent ».

Tout part du mégenrage qui envenime la situation et qui permet d’obtenir un dédommagement. Bref, Isabelle Hachey pinaille.
 
3. Le cas de Josh Alexander, élève de 16 ans en Ontario

Mathieu Bock-Côté :
« En Ontario, au Canada, un élève a dû faire l’expérience de la police car il refusait la présence de garçons s’identifiant comme filles dans le vestiaire de ces dernières. »

France — L'enseignement privé coûte 30 % moins cher aux pouvoirs publics

Pour la directrice de la Fondation Ifrap, Agnès Verdier-Molinié, l’enseignement privé n’est nullement privilégié par l’État, au contraire. Elle a donné une entrevue au Figaro Magazine.
 
 


— Vous affirmez dans une de vos études que l’enseignement privé fait faire des économies à l’État et aux collectivités locales. Comment arrivez-vous à ce résultat ?

— Commençons par le constat : l’enseignement privé coûte, tous financeurs confondus, 30 % moins cher par élève et par an. Environ 3 000 euros d’écart par élève et par an, que ce soit dans le premier degré ou dans le second degré. En premier lieu car les retraites des enseignants du public, calculées sur les 6 derniers mois, sont plus élevées – à carrière égale – que celles des enseignants du privé, calculées sur les 25 meilleures années. En second lieu, le profil des enseignants : dans le public, on trouve 3 fois plus d’agrégés qui enseignent 15 heures hebdomadaires pour un salaire annuel moyen de 42 000 euros. Dans le privé, on trouve 4 fois plus de contractuels avec un salaire annuel moyen plus faible. Les enseignants du public sont également deux fois plus nombreux à ne pas être « en charge d’une classe » que dans le privé : aligner le taux public sur celui du privé permettrait de remettre face aux élèves plus de 40 000 enseignants publics. Enfin, les frais de fonctionnement représentent 43 % des économies que le privé réalise par rapport au public.

— Y a-t-il un sous-financement du privé par l’État ?

— Il y a globalement une volonté de dépenser moins dans l’enseignement privé sous contrat. Au niveau de l’État, le choix d’aligner le calcul des retraites des enseignants du privé sur le régime général et non sur celui des enseignants statutaires publics en dit long. Le recours aux contractuels dans le privé pour couvrir les absences sans passer par le rectorat permet aussi à l’État de faire des économies. Au niveau des collectivités, les frais de fonctionnement plus rationalisés dans le privé sont la conséquence du choix des collectivités locales de verser aux établissements du privé un forfait de fonctionnement par élève au plus juste. Alors que les mêmes collectivités emploient du personnel statutaire coûteux et champion de l’absentéisme pour le nettoyage et l’entretien des lycées ou collèges publics.

— Depuis 1992, avec la règle des 80/20, le privé ne bénéficie que de 20 % des crédits d’éducation, est-ce légitime ?

— Cette règle est totalement arbitraire, elle n’est même pas inscrite dans la loi, c’est une pratique qui rationne les financements du privé sous contrat et maintient sous cloche le nombre d’élèves qui ont accès à une place dans un établissement privé. La première conséquence, c’est que l’on observe des listes d’attente très longues pour ces établissements. Plutôt que de vouloir ressortir les vieilles antiennes de la « guerre scolaire », qui n’existe que dans la tête de quelques caciques, il serait temps de faire sauter cette règle inique et de rendre aux Français une vraie liberté de choix pour la scolarité de leurs enfants.

Des résultats scolaires qui ne justifient pas la surdépense dans l’enseignement public

Si l’on se penche sur les résultats scolaires des élèves, on constate qu’en termes de résultats bruts, les élèves du privé s’en sortent généralement mieux. Les évaluations nationales de 2019, sur les compétences des élèves démontrent ceci : les élèves du CM1 [9-10 ans] public (hors Éducation prioritaire [REP]) maîtrisaient le français à 75,5 % contre 89,4 % dans le privé (et 54,9 % en REP [quartiers à « difficulté sociales »] et 51,2 % en REP+ [les quartiers les plus difficiles]). Concernant les mathématiques, les élèves du CM1 public affichaient un taux de maîtrise satisfaisant de 73,1 % contre 85,9 % dans le privé (et 52,4 % en REP et 51,3 % en REP+). Des taux qui se confirment en 6e puisque si 72,1 % des élèves de 6e du privé maîtrisaient la compréhension et l’écrit en français, ils n’étaient que 61,5 % dans le public hors Éducation prioritaire (contre 46 % en REP et 35,5 % en REP+). Et concernant la résolution de problèmes de mathématiques, 72,7 % des élèves du privé maîtrisaient cette compétence, contre 63,2 % dans le public hors Éducation prioritaire (et 45,2 % en REP et 33,5 % en REP+).

Néanmoins la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), dans une étude sur le sujet, concluait en 2017 que les meilleurs résultats des élèves du privé étaient corrélés à leur milieu social et qu’en supprimant ce biais, la performance entre public et privé était relativement équivalente. Une nuance confirmée par les classements PISA où la France se classe dans le groupe des pays où les élèves des établissements privés ont une meilleure performance globale (environ +20 points) mais une performance annulée après la prise en compte des critères économiques, sociaux et culturaux des élèves.

Cependant, il faut noter qu’actuellement, la France se place en bas de classement PISA avec comme résultat : une 23e place sur 82 en lecture, une 25e place sur 82 en mathématiques et en sciences mais aussi une 28e place en bien-être des élèves et une 8e place sur 77 en équité (vis-à-vis du sexe, issu de l’immigration ou milieu social). Et d’ailleurs, en 2018, alors que PISA analysait l’évolution de la performance des pays depuis la parution du premier classement en 2000, la France était classée dans les pays ne présentant ni progression, ni diminution du niveau des élèves. D’autres pays européens affichaient, pourtant, une performance à la hausse comme l’Estonie, le Portugal, l’Allemagne, la Pologne et la Roumanie. Une performance stagnante des élèves français qu’il convient de corriger, non pas en rajoutant des moyens comme cela se fait depuis plusieurs années, comme en réformant les structures, en donnant plus d’autonomie aux établissements et en se dégageant des marges de manœuvre financières. Si les résultats bruts du privé sont meilleurs, si les résultats prenant en compte le milieu social sont égaux, rien ne justifie la surdépense actuellement accordée au public. D’autant plus que la DEPP soulignait aussi que le choix du privé, par rapport au public, était fortement corrélé à la proximité de l’établissement du domicile, alors qu’en moyenne l’établissement public le plus proche est à 670 m tandis que l’établissement privé le plus proche est à 3,8km.


Aux Pays-Bas, chaque réfugié africain coûterait en moyenne 600 000 euros à la société

Une étude néerlandaise sur la contribution nette de l’immigration à la société démontre qu’un réfugié africain coûte en moyenne 600 000 euros aux Pays-Bas sur toute sa vie.

Publié en avril 2023, le rapport n’avait été repris qu’en Allemagne et en Belgique : il faut dire que tout le monde en Europe ne parle pas le néerlandais. Pourtant, les calculs obtenus à partir de microdonnées uniques de la part de quatre chercheurs expérimentés sont formels : l’immigration en soi coûte de l’argent, mais tandis que certaines immigrations peuvent être bénéfiques pour les Pays-Bas, d’autres se traduisent par un important coût pour la société. Par exemple, un réfugié africain coûterait en moyenne, sur le cours de sa vie, 600 000 euros à la société.

Le coût de l'immigration pourrait augmenter de 17 à 50 milliards par an

« Les immigrés contribuent-ils plus aux finances publiques qu'ils n'en tirent profit ? Ou bien notre État-providence attire-t-il des immigrés qui en font un usage supérieur à la moyenne ? L'immigration est-elle nécessaire pour aider à couvrir les coûts du vieillissement ? Quel est le rôle de l'éducation et des facteurs culturels dans tout cela ? Et qu'en est-il de la deuxième génération ? » C’est un peu à toutes ces questions qu’a tenté de répondre le rapport produit par la renommée Université d’Amsterdam en avril 2023, dans une enquête menée par quatre économistes.

17 milliards par an. C’est le premier chiffre choc diffusé par ces économistes, qui représenterait « l’impact net » de l’immigration sur l’économie néerlandaise, porté dans son immense majorité par l’immigration « non-occidentale ». Toujours selon l’étude, ce coût pourrait, à terme et sans changement conséquent de politique, passer à 50 milliards d’euros annuels, de quoi leur faire dire que « l’État-providence ne survivrait probablement pas ». Le problème est en effet structurel : ainsi que le démontrait une autre étude allemande, la charge de l’immigration se fera particulièrement sentir lorsque les immigrés prendront leur retraite et que de nouveaux immigrés seront chargés de payer les cotisations.

De même, l’une des conclusions majeures de l’étude est que « Si les immigrés travaillent, cela ne signifie pas qu'ils versent automatiquement une contribution nette positive au Trésor, comme le montre l'émigration en provenance d'Europe centrale et orientale. Cela contredit l'opinion parfois entendue selon laquelle « tout va bien tant que l'immigré travaille » » De fait, il s’avère que l’immigration étant généralement peu qualifiée, sa contribution à la société sera globalement faible, voire négative la plupart du temps.

La chose est d’abord liée au niveau d’études originel : « du point de vue des finances publiques, l'immigration n'est avantageuse que si, en moyenne, les immigrants ont au moins un niveau d'études collégiales ou des compétences équivalentes », mais persiste même au bout de la troisième génération. Toujours selon le rapport : « L'adage « les prochaines générations iront bien » ne s'applique pas : si l'immigration a un impact budgétaire négatif important, les générations suivantes compensent rarement dans la pratique ». Au total, sur la période 1995-2040, l’immigration pourrait même coûter la somme faramineuse de 1 000 milliards d’euros.

Une différence importante selon le type d’immigration

Comme on pouvait s’en douter, le coût de l’immigration dépend largement de deux facteurs : le type d’immigration et la région d’origine des immigrés. De fait, si l’immigration provenant du Japon, du Royaume-Uni, d’Irlande ou d’Amérique du Nord rapporte en moyenne 200 000 euros par individu, l’immigration d’asile en provenance d’Afrique, elle, coûte en moyenne 625 000 euros par personne. La différence est colossale et s’explique largement par le capital apporté et le niveau d’études, distingués dans le langage par la différence entre la notion « d’expatrié » et celle de « migrant » : « il existe une très forte corrélation entre la contribution nette et le niveau d'instruction » expliquent les chercheurs.

Le rapport écrit ainsi noir sur blanc que « quels que soient les motifs migratoires, les immigrants occidentaux « s'en sortent mieux » que les immigrants non occidentaux ».

Un problème majeur est d’ailleurs souligné dans le rapport : « ce sont précisément les groupes ayant une faible contribution nette au Trésor néerlandais et une grande distance culturelle des Pays-Bas qui ont tendance à rester longtemps aux Pays-Bas. Ce sont aussi les immigrés qui obtiennent de mauvais résultats sur toutes sortes d'indicateurs d'intégration : faible revenu, faible niveau d'éducation et idem pour les cotes cito, forte dépendance à l'aide sociale et criminalité, etc. De cette manière, l'État-providence néerlandais agit comme un « aimant à prospérité inversé » qui « retient » souvent les immigrés ayant une contribution nette négative, tandis que les immigrants qui obtiennent de bons résultats aux indicateurs d'intégration partent souvent rapidement. » Concrètement, moins l’immigré est intégré, riche et éduqué, moins il a de chances de rester. Pour la faire plus simple, ce sont les pires immigrés qui restent sur le sol néerlandais pour profiter de ses avantages.


Alors, pratiquement, combien coûte, combien rapporte un immigré ?

Durant sa vie, les immigrés occidentaux, selon qu’ils viennent de régions plus ou moins développées (écart significatif entre l’Albanie et le Japon par exemple), rapportent en moyenne 25 000 euros (200 000 euros pour les Japonais, -150 000 pour l’ex-Yougoslavie). En revanche, les immigrés non-occidentaux coûtent en moyenne 275 000 euros, avec à nouveau un écart entre l’Afrique du Sud (+ 150 000) [souvent des Blancs qui parlent afrikaans qui retournent en quelque sorte à la métropole] et la Corne de l’Afrique (-600 000). Les immigrés les plus chers sont alors les exilés africains : 625 000 euros chacun. Même chez les étudiants, le coût se fait ressentir : +75 000 euros pour un étudiant venant de l’UE, -250 000 euros pour un étudiant africain.

La question démographique

Ainsi que l’affirment régulièrement les dirigeants européens, l’immigration aurait un effet positif sur la démographie française en raison de leur taux de fécondité supérieur. Le rapport s’attaque également à cette épineuse question en alléguant que « en moyenne, les immigrés ont également un taux de fécondité inférieur au seuil de remplacement. Cela s'explique en partie par le fait que les groupes ethniques ayant un nombre élevé d'enfants finiront par ajuster leur fécondité à la baisse et que les immigrés de nombreux pays d'Amérique du Nord et du Sud, d'Europe et d'Asie de l'Est ont déjà une faible fécondité. À long terme, l'espérance de vie se rapprochera également du niveau néerlandais. » Alors, l’immigration peut certes enrayer le phénomène propre de la baisse démographique, sans être capable toutefois de l’arrêter et en tiers-mondisant allègrement le pays au passage.

Pour faire face à cette question dont l’impact se retrouve plus particulièrement au niveau du système de retraites, l’étude assure que « essentiellement, le vieillissement est principalement dû à une faible fertilité. La seule solution structurelle à ce problème est d'augmenter le nombre moyen d'enfants par femme aux Pays-Bas à environ 2,1 ». De fait, si l’immigration non-occidentale (et donc plus fertile) aggrave les problèmes au lieu de les résoudre, alors la solution se retrouve bien plus dans une politique nataliste capable de faire remonter le problème conjoncturel du nombre d’enfants par femme.

Il convient de rappeler que les chiffres avancés ne s’appliquent qu’aux Pays-Bas, et dans une moindre mesure, à en croire le journal Bild, à l’Allemagne, car les deux pays ont un système social similaire. Il pourrait néanmoins être intéressant de réaliser la même étude en France, à toutes fins utiles.

Source : Le Livre noir 

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29 janvier 1752 — Naissance à Louisbourg (Acadie) de Pierre Martin, vice-amiral de France

Naissance à Louisbourg de Pierre Martin, vice-amiral Français canadien. Il servira la Monarchie, la République et l’Empire. Il sera fait Chevalier de Saint-Louis (1791) & Grand Officier de la Légion d’honneur (1804). Son nom est gravé sous l’Arc de Triomphe à Paris.

Sa famille installée au Canada doit se réfugier en France en 1759 à Rochefort après la prise de Louisbourg lors de la guerre de Sept Ans. Il est d’abord mousse sur la flûte Le Saint Esprit de la Marine royale. Après cette première expérience, il suit une formation à l’école d’hydrographie et devient pilotin en 1769 et navigue à destination de l’océan Indien. Aide-pilote, il perd accidentellement un œil lors d’une campagne sur la frégate Terpsichore en 1775. 

La guerre d’indépendance des États-Unis

Premier pilote sur le vaisseau le Magnifique, il participe à la bataille d’Ouessant le 27 juillet 1778 puis, sur le même bâtiment, fait toute la campagne de l’amiral d’Estaing : combats de la Grenade, et la Dominique au cours duquel il est blessé, opération de Savannah, etc.

En 1781, il sert sur la frégate Cérès dans l’escadre du marquis de Vaudreuil. Il devient officier auxiliaire (« officier bleu ») en 1782.

Au retour à la paix, il demeure dans la marine royale et sert sur différents bâtiments essentiellement aux Antilles. Il commande en 1785 la corvette Rossignol puis de 1786 à 1791 la corvette La Cousine basée à Gorée (Sénégal). Il bénéficie de la réforme de Castries et devient sous-lieutenant de vaisseau en 1788.
 

Les promotions accélérées de la Révolution


Comme beaucoup de ses homologues formés comme pilotes et officiers bleus, il va bénéficier des avancements accélérés et faire partie des premiers promus de la marine révolutionnaire. Il est lieutenant de vaisseau début 1792 et commande la corvette l’Espoir toujours sur les côtes du Sénégal.

Capitaine de vaisseau au début 1793, il commande la frégate L’Hermione sur les côtes de France et s’empare d’un corsaire. Il est posté trois mois dans l’embouchure de la Loire pour appuyer les troupes républicaines contre les Vendéens. En septembre 1793, L’Hermione fait naufrage et sombre près du Croisic par la faute d’un pilote local. Martin est exonéré de toute faute par le conseil de guerre.

En novembre 1793, il est promu contre-amiral. 

Il meurt en 1820.

jeudi 25 janvier 2024

Le Québec dépasse les 9 millions, 3,6 fois plus d'immigrés par jour que de naissances

L'immigration internationale (806/jour) dépasse les naissances (227/jour) d'un facteur 3,6. Si cette tendance se maintient, comment les immigrés pourront-ils jamais être intégrés et francisés alors que l'État québécois n'existe même pas, que l'on peut y vivre entièrement en anglais ?

 


On observe un manque d'enseignants et de locaux dans les écoles. Le ministre québécois Drainville demande (quémande) à Trudeau de mettre fin au «bar ouvert en immigration». Lequel M. Trudeau n'a pas réagi. Il y a désormais 1237 classes de francisation pour les élèves immigrés récemment arrivés au Québec, l’équivalent de cinquante écoles primaires.


mercredi 24 janvier 2024

Canada — Invocation des mesures d'urgence fondée sur des renseignements fabriqués de toutes pièces ?

Selon Michael Shellenberg, une enquête publique de plusieurs mois révèle que le gouvernement canadien a eu recours à la désinformation pour réprimer la manifestation du « Convoi de la liberté », menée par des camionneurs réclamant la fin de l’obligation de vaccination contre le virus Covid-19, en février 2022. La Gendarmerie royale du Canada (GRC), la force de police nationale du Canada, a ensuite diffusé ces fausses informations aux autres pays anglophones, les « Five Eyes ».

La police d’Ottawa bouscule et piétine les manifestants en février 2022

L’histoire commence en 2022, lorsque des médias affirment que la manifestation du Convoi de la liberté organisée par les camionneurs est un mouvement raciste, fasciste ou d’extrême droite. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau qualifie le convoi de « petite minorité marginale aux opinions inacceptables » et accuse les députés conservateurs de soutenir la haine. « Les membres du Parti conservateur peuvent se tenir aux côtés de ceux qui brandissent des croix gammées. Ils peuvent se tenir aux côtés de ceux qui brandissent le drapeau confédéré », a déclaré M. Trudeau.

Le 14 février 2022, M. Trudeau a pris la mesure extraordinaire d’invoquer la « loi sur les situations d’urgence » pour la première fois dans l’histoire du Canada. Cette loi confère au gouvernement des pouvoirs étendus pour arrêter les manifestants, geler leurs comptes bancaires, saisir leurs biens et démanteler les barrages, ce que Trudeau a fait.

L’invocation de la loi par M. Trudeau reposait essentiellement sur la menace présumée de l’extrémisme de droite et de la violence.


Or, de nouveaux documents que le diffuseur Jeremy Mackenzie a obtenus grâce à la loi canadienne sur la liberté d’information montrent que cette mesure draconienne était fondée sur des renseignements fabriqués de toutes pièces.

Qui plus est, le Canada semble avoir partagé cette désinformation avec d’autres membres de l’alliance Five Eyes. Cette alliance comprend le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.


Voir aussi
 
 
 
L’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) a remporté son pari : la Cour fédérale lui donne raison au sujet de son recours constitutionnel concernant la Loi sur les mesures d’urgence, qu’elle qualifie de déraisonnable et d’inconstitutionnelle.


 Trudeau : « est-ce qu'on tolère les gens » farouchement opposés à se faire vaccinés anti-Covid ? (Trudeau et deux enfants discutent de la vaccination à la télé.)

Des allées de jouets unisexes sont désormais obligatoires dans les grands magasins californiens

Les allées de jouets non sexistes sont devenues obligatoires dans les grands magasins de la Californie, un État dirigé par les démocrates.

La loi, qui est entrée en vigueur au début du mois de janvier, s’applique aux magasins comptant au moins 500 employés dans cet État dirigé par les démocrates.

Les magasins qui refusent de s’y conformer se verront infliger une amende de 250 dollars américains pour une première infraction et de 500 dollars s’ils continuent à défier la règle.

En vertu de la loi, les magasins doivent disposer d’une allée « dans laquelle est présentée une sélection raisonnable d’articles et de jouets pour enfants qu’ils vendent, qu’ils aient été traditionnellement commercialisés pour les filles ou pour les garçons ».

Le projet de loi ajoute : « Séparer des articles similaires traditionnellement commercialisés soit pour les filles, soit pour les garçons, rend plus difficile pour le consommateur la comparaison des produits et implique à tort que leur utilisation par un sexe n’est pas appropriée ».

Les magasins pourront avoir des rayons de jouets séparés pour garçons et pour filles, ainsi que des espaces unisexes désormais obligatoires.

La loi a été adoptée en 2021 et signée par le gouverneur de l’État, Gavin Newsom.

« Nous devons laisser les enfants être des enfants »

La loi a été initialement présentée par Evan Low, législateur démocrate à l’Assemblée de l’État de Californie, qui a déclaré avoir été incité à agir par une enfant de huit ans qui se demandait pourquoi un magasin devait lui dire ce qui était un jouet ou une chemise de fille.

Des groupes chrétiens, tels que le California Family Council (CFC), ont critiqué ce changement.

« Nous devrions tous avoir de la compassion pour les personnes souffrant de dysphorie de genre », a déclaré Jonathan Keller, président du CFC.

« Mais les activistes et les législateurs de l’État n’ont pas le droit de forcer les détaillants à épouser les messages approuvés par le gouvernement sur la sexualité et le genre. C’est une violation de la liberté d’expression et c’est tout simplement inacceptable ».

Par le passé, M. Low a été coauteur d’un projet de loi autorisant le tourisme de « transition de genre », faisant de la Californie un « État sanctuaire » pour les enfants à qui l’on refuse une opération de changement de sexe ou une thérapie hormonale dans un autre État.

Des États conservateurs comme le Texas ont interdit ces procédures, arguant qu’elles s’apparentent à de la maltraitance d’enfants.

mardi 23 janvier 2024

L’obligation de scolarisation par l’État est-elle toujours bénéfique ?

Extrait du livre Dumbing us Down (« Nous abrutir ») de John Taylor Gatto, professeur de l’année de l’État de New York (1991) :
« Notre système d’éducation obligatoire, invention de l’État de Massachusetts, date des années 1850. Il fut combattu – parfois les armes à la main – par près de 80 % de la population du Massachusetts, le dernier réduit de Barnstable au cap Cod ne rendit ses enfants que dans les années 1880 quand la milice occupa la région et les enfants furent conduits sous garde armée à l’école.

Considérons maintenant ce fait curieux : le bureau du Sénateur Ted Kennedy a récemment publié un communiqué indiquant que le taux d’alphabétisme au Massachusetts avant l’imposition de l’éducation obligatoire était proche de 98 % et que, par la suite, ce chiffre n’a jamais excédé récemment 91 %, niveau où il se stagne en 1990. » (p. 22 de l'édition de 2005, publiée chez New Society Publishers)
Gatto souligne également l'existence d'un lectorat important avide de lire en l'absence de toute scolarisation publique obligatoire :
« Le livre de Thomas Paine Le Sens commun (1776) se vendit à 600 000 exemplaires sur une population [totale des États-Unis] de 3 000 000 dont 20 % étaient des esclaves et 50 % des serviteurs sous contrat. Les colons américains étaient-ils des génies ? Non, la vérité est qu’apprendre à lire, écrire et compter peut se faire en aussi peu qu’une centaine d’heures pour autant que l’élève soit enthousiaste et avide d’apprendre. Le truc, c’est d’attendre que quelqu’un demande et d’alors foncer pendant que l’élève est enthousiaste. » (p. 12, édition 2005)
Ces chiffres sont corroborés par plusieurs témoignages cités dans Public Schools, Public Menace de Joe Turtel :
« En 1765, John Adams écrivait qu’« un Américain de naissance, plus particulièrement en Nouvelle-Angleterre, qui ne sait ni lire ni écrire est un phénomène aussi rare qu’une comète. » Jacob Duché, aumônier du Congrès en 1772, disait de ses compatriotes : « Presque tous savent lire. » Daniel Webster confirma que l’instruction en famille avait eu comme résultat l’alphabétisation quasi complète de la population quand il déclara « un adolescent de quinze ans, quel que soit son sexe, qui ne sait ni lire ni écrire, est très difficile à trouver. » Au début des années 1800, l’entrepreneur et économiste français Pierre Samuel du Pont de Nemours [...] vint en Amérique et se pencha sur l’éducation ici. Il découvrit que la plupart des jeunes Américains savaient lire, écrire et compter et que les Américains de tout âge pouvaient lire la Bible et le faisaient. Il évaluait que moins de 4 Américains sur 1000 ne savaient pas écrire de manière claire et lisible. »

lundi 22 janvier 2024

La baisse rapide des taux de fécondité pose des problèmes à l'Amérique latine

En 2016, le taux de fécondité de l’Amérique latine est passé sous la barre des 2,1 naissances par femme nécessaires au maintien d’une population stable. La région connaît l’une des baisses de fécondité les plus rapides au monde. Conjugué à l’allongement de l’espérance de vie et à des taux élevés d’émigration, principalement de personnes en âge de travailler, ce phénomène pose un problème à l’Amérique latine : la région vieillit très rapidement.  

Retraitées brésiliennes

Il a fallu 57 ans aux États-Unis pour doubler leur population de personnes âgées de plus de 65 ans, passée de 10 % à 20 %. L’Amérique latine est sur le point d’entamer la même transition en seulement 28 ans. Cela lui laisse peu de temps pour s’adapter à ce que Simone Cecchini, de la Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes, qualifie de « changement radical ». Il sera très difficile de faire face à l’explosion du coût des retraites et des soins de santé. Gérer le ralentissement de la croissance économique provoqué par la diminution de la main-d’œuvre en sera un autre.

Prenons l’exemple des retraites. Les pays dotés de systèmes à prestations définies, comme le Brésil et l’Argentine, doivent faire face à des dépenses croissantes en raison de l’augmentation du nombre de bénéficiaires. Le déficit des retraites du Brésil s’élève à 2,6 % du PIB et devrait atteindre 5,9 % d’ici à 2060. Dans les pays qui utilisent des systèmes à cotisations définies, comme le Mexique et le Chili, les retraités trouvent souvent que les paiements sont chiches. La multitude de travailleurs informels de la région ne dispose souvent d’aucune épargne-retraite. Selon la banque centrale du pays, 82 % des Salvadoriens ne cotisent pas à un régime de retraite et n’épargnent pas de manière indépendante pour leurs vieux jours.

La riposte à ces problèmes consiste souvent à distribuer de l’argent aux personnes âgées. Mais ces prestations sont déjà hors de prix. Près d’un quart du budget fédéral mexicain sera consacré à la « pension de bien-être » en 2024. D’ici à 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans susceptibles de bénéficier de cette aide devrait doubler.

Les soins de santé pour les personnes âgées sont encore plus disparates. De nombreux pays d’Amérique latine manquent totalement de services destinés aux personnes âgées. Il y a très peu de maisons de retraite publiques dans la région. Les établissements privés sont coûteux. Traditionnellement, les familles s’occupent les unes des autres. Mais cela devient de plus en plus difficile, car de plus en plus de femmes — les soignants par défaut — travaillent ou ne veulent tout simplement pas s’occuper des personnes âgées.

Selon les recherches de Carola Pessino et de ses collègues de la Banque interaméricaine de développement, toutes les dépenses supplémentaires engendrées par le vieillissement de la population feront en sorte que les obligations des gouvernements d’Amérique latine dépasseront leurs recettes d’environ 3,8 % d’ici 2065 ; cet écart est de 1,7 % dans l’Union européenne. Une fois les personnes âgées prises en charge, il restera « peu de choses à dépenser pour le reste », déclare Mme Pessino.

L’échec du décollage

Les pays à fort taux de natalité, comme la Bolivie, pourraient essayer d’en tirer le meilleur parti. Mais la réussite d’une telle entreprise n’est pas dans les habitudes de la région. Les pays d’Amérique latine n’ont pour la plupart pas réussi à exploiter l’augmentation de leur population en âge de travailler, principalement parce qu’ils n’ont pas réussi à donner aux jeunes des emplois décents.

Au Costa Rica, par exemple, le taux de chômage des jeunes atteint 27 %. Le travail informel est en grande partie responsable de cette situation. Il est courant d’abandonner l’école pour accepter un travail temporaire et informel. Lorsque ce travail prend fin, l’élève ne retourne pas à l’école et n’a pas les compétences requises pour le marché du travail formel. Le fait de maintenir les enfants à l’école plus longtemps serait bénéfique pour l’ensemble de la région.

Là où les personnes à charge seront bientôt plus nombreuses que les travailleurs, il convient d’adopter une approche différente. Il est judicieux de relever l’âge auquel les gens cessent de travailler. Le Brésil a commencé en 2019 à relever l’âge de la retraite qui se situait à 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes auparavant. On estime que cela permettra d’économiser 200 milliards de dollars d’ici à 2029, mais il faudra bientôt aller plus loin. L’Uruguay a commencé à relever l’âge de la retraite à 60 ans l’année dernière. Des réformes similaires au Costa Rica sont entrées en vigueur le 12 janvier.

Les pays d’Amérique latine pourraient améliorer leur situation en augmentant leur productivité et en devenant plus attrayants pour les personnes en âge de travailler. On peut faire mieux. La productivité de l’Amérique latine est la deuxième plus faible de toutes les régions du monde après le Moyen-Orient. Il est essentiel de réformer les systèmes éducatifs qui ne permettent pas aux jeunes d’acquérir correctement les compétences dont ils ont besoin. Il semble plus difficile d’attirer les migrants. La croissance économique atone de la région et la montée en flèche des taux d’homicides ne sont pas séduisantes.

L'immigration en France est très familiale et peu éduquée

L'immigration en France est très familiale et peu éduquée, elle n'est pas conçue pour maximiser la contribution économique.

La France est le 1er pays occidental de l’Union européenne en matière d’immigration familiale.

Près de 30% des immigrés en France n'ont même pas le niveau du lycée (fin secondaire/début cégep au Québec).



dimanche 21 janvier 2024

Le 21 janvier — mort de Louis XVI (en 1793) et de Lénine (en 1924)


 La personne du roi devient en 1793 un enjeu de luttes de pouvoir entre les Montagnards, les plus radicaux, et les Girondins, qui demeurent attachés à une monarchie constitutionnelle. Le 18 janvier 1793, une courte majorité de Conventionnels vote pour la mort et, le lendemain, un sursis à exécution est rejeté. Le 21 janvier 1793, le roi est exécuté.

 La gravure qui illustre cet article (en haut de cette page) immortalise l'exécution de Louis XVI. Elle livre les dernières paroles de Louis XVI, alors qu'il quitte son confesseur (en habit noir) et qu'il avance vers la guillotine : « Je pardonne à mes ennemis. Je désire que ma mort fasse le salut de la France. Je meurs innocent ».

La une de la Pravda du 22 janvier annonçant la mort de Lénine

Il y a 100 ans jour pour jour, le 21 janvier 1924, Lénine mourrait à l’âge de 53 ans. Le lendemain, les autorités soviétiques titraient dans la Pravda : « il n'est plus parmi nous, mais son œuvre demeure ».

Traduction automatique de la dépêche annonçant sa mort (coin supérieur gauche de la Pravda du 22 janvier 1924)

Dans les années qui précèdent 1917, il est devenu commun d’assimiler les Jacobins aux bolcheviks ; si ces derniers insistent sur leurs spécificités sociales et l’originalité du bouleversement attendu, ils apprécient les « grands hommes » de la Révolution française, à commencer par (les sanguinaires) Robespierre et Saint-Just ; Lénine en admire l’authenticité, le désintéressement, les convictions en faveur du peuple et la détermination face aux rois et à la contre-révolution. 1789 apparaît comme un glorieux précédent, qui suscite le respect et un fort attachement émotif ; la Révolution française sert aussi de boîte à outils, un peu comme le fut l’Antiquité républicaine de Rome et d’Athènes pour les conventionnels français.

Histoire — le 21 janvier 1793, les langues à l’Assemblée du Bas-Canada


Trente ans après la Conquête, le Bas-Canada se dote pour la première fois d’un parlement avec des représentants élus. La première séance se tient exactement le 17 décembre 1792. Et déjà surgit un débat qui anime toujours le Québec : dans quelle langue seront enregistrés les procès-verbaux de la chambre ? La polémique linguistique du Québec vient de naître.


À l’évidence, les députés francophones optent sans ambiguïté pour le français alors que les Britanniques tiennent à confirmer l’appartenance du Canada à la couronne en faisant prévaloir l’anglais. Les joutes oratoires seront vives. La presse se fera le relai de chaque camp. Le 21 janvier 1793, les députés conviennent que les textes seront rédigés dans les deux langues et placés sur un même pied d’égalité. Ainsi, tout projet de loi devra être présenté en anglais et en français dès la première lecture.

« McGill français »

Sur les 50 députés qui forment la première Assemblée, 16 sont anglophones, dont le marchand de fourrures James McGill, un des hommes d’affaires les plus riches de Montréal. Les francophones sont majoritaires, mais leur pouvoir est limité. Toutes les décisions de la Chambre sont soumises au droit de véto du Conseil législatif, dont les membres, nommés par le gouverneur, sont presque tous britanniques.

À sa mort, James McGill lègue un domaine et une somme d’argent qui permettront la fondation, en 1821, de l’université qui porte son nom. Cet établissement deviendra, aux yeux de bien des nationalistes, un symbole du pouvoir disproportionné de l’élite anglo-saxonne dans la société québécoise.

Le 28 mars 1969, 10 000 personnes marchent jusqu’aux portes de l’université pour réclamer sa francisation. C’est la manifestation « McGill français », moment marquant d’une époque où de nombreux Québécois pressent l’État d’agir pour donner le contrôle de l’économie à la majorité francophone et assurer la prédominance du français. Les lois linguistiques se succéderont bientôt : la Loi pour promouvoir la langue française au Québec (loi 63), en 1969, la Loi sur la langue officielle (loi 22), en 1974, et la Charte de la langue française (loi 101), en 1977.

Le tableau de la discorde

Entre 1910 et 1913, le peintre Charles Huot réalise une toile représentant cette séance du 21 janvier 1793. Ce tableau trône aujourd’hui dans le Salon bleu de l’Assemblée nationale. Un détail du tableau attire particulièrement l’attention et traduit certaines intentions de l’auteur. Dans la fenêtre en haut à droite, Charles Huot a dessiné la château Saint-Louis (siège du pouvoir sous le régime français) alors qu’en réalité on devrait y voir les jardins du Séminaire. C’était sans doute là un clin d’œil de l’artiste à ses convictions nationalistes et francophones.

Localisation du Bas-Canada (en vert) : la colonie exista sur le plan légal et politique de 1791 jusqu'à la mise en vigueur en février 1841 de l'Acte d'Union, adopté le 23 juillet 1840.


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Analyse de la toile de Charles Huot retraçant tous les protagonistes de ce fameux débat

Premières assemblées délibérantes au Bas-Canada : une démocratie partielle »

Histoire — Qui était John A. MacDonald ?


samedi 20 janvier 2024

Suite au rejet de son appel, Jordan Peterson prêt à perdre sa licence de psychologue plutôt que se soumettre à une rééducation woke (m à j)

On a reproché à Jordan Peterson d'avoir déclaré qu'une des couvertures de Sport Illustrated mettant en vedette une femme « forte et ronde » n'était pas belle.

Cette couverture faisait partie de la volonté de la part du magazine de s'ouvrir à la diversité des corps.

Voilà que Sports Illustrated a annoncé vendredi qu'il licenciait la plupart, sinon la totalité, de son personnel syndiqué. L’avis est venu des membres du syndicat du magazine qui l’ont partagé sur les réseaux sociaux.

Le transgenre Kim Petras en couverture du numéro « maillot de bain » 2023

L’année dernière, le magazine a été plongé dans un scandale après que certains aient affirmé que la rédaction utilisait l’intelligence artificielle pour produire certains de ses articles, sous le nom de faux auteurs.

En décembre, le PDG Ross Levinsohn a été licencié par le conseil d’administration. Le président des opérations et chef de l’exploitation Andrew Kraft, le président des médias Rob Barrett et l’avocate de la société, Julie Fenster, ont également été licenciés.

Le périodique, publié depuis 1954, également perdu de vue son public principal en mettant la photo d'un transgenre en couverture de leur célèbre édition « maillots de bain », à commencer par Leyna Bloom en 2021 et Kim Petras (ci-dessus) en 2023. Sport Illustrated a également commencé à utiliser des modèles cliniquement obèses dans sa très populaire édition annuelle « maillots de bain » (ci-dessous, celle corpulente de 2022), publiée depuis 1964. Tout cela n'est pas sans rappeler le faux pas transgenre de Bud Light à la suite d'une volonté de se conformer à la doxa diversitaire.  Faux pas très coûteux pour la brasserie.




Billet du 17 janvier

Un tribunal de l’Ontario a rejeté l’appel de Jordan Peterson d’une décision antérieure qui donnait raison à l’Ordre des psychologues de l’Ontario.

Jordan Peterson affirme que « la guerre vient à peine de commencer » après avoir échoué dans sa tentative visant à faire interdire par les tribunaux la décision de l’Ordre des psychologues de l’Ontario de l’obliger à suivre une formation corrective sur les médias sociaux.

Mardi, un groupe de trois juges de la Cour d’appel de l’Ontario a rejeté la demande d’autorisation d’appel de M. Peterson contre une décision antérieure de la Cour divisionnaire de l’Ontario. Aucun motif n’a été donné, ce qui est habituel pour la cour d’appel.

« Un tribunal supérieur au Canada a décidé que l’Ordre des psychologues de l’Ontario avait le droit de me condamner à un camp de rééducation. Il n’y a plus d’autres voies légales qui s’offrent à moi maintenant », a écrit Peterson sur X. « Le choix est de capituler devant les petits bureaucrates et la foule en colère ou de perdre ma licence professionnelle ».

M. Peterson a déclaré que l’université avait « gagné cette manche », mais que la guerre n’était pas terminée.

« Il n’y a rien que vous puissiez me prendre que je ne sois pas prêt à perdre », a-t-il écrit. « Alors, faites attention. Sérieusement. Vous êtes prévenus. »

Howard Levitt, qui représentait le célèbre psychologue et auteur de livres à succès, a déclaré qu’ils n’étaient pas en mesure d’interjeter appel.

« Je pense que cela va permettre aux organismes de réglementation d’être plus agressifs », a déclaré M. Levitt, avocat spécialisé dans le droit du travail à Toronto et chroniqueur au Financial Post.

Dans un autre gazouillis, posté mercredi matin, M. Peterson a déclaré qu’il souhaitait que « l’ensemble des sous-fifres actuels de l’Ordre des psychologues s’excusent publiquement et démissionnent ». Il a lancé un sondage sur X afin que ses partisans puissent parier sur le fait que cela se produira ou que son permis d’exercer la psychologie sera suspendu. 

Comment les médias traitent le collège catholique Stanislas (seuls les témoignages à charge sont retenus)

Geoffroy Lejeune sur l'enquête du Journal du dimanche sur le traitement médiatique concernant l'établissement Stanislas : « On a découvert la manière dont certains médias, publics et privés, ont décidé de mettre une cible sur Stanislas et détruire Stanislas et sa réputation ».

Voir aussi

École privée : sortir de l’hypocrisie

Mise au point de Charlotte d’Ornellas sur les attaques contre Stanislas:

21 janvier 1948 — le drapeau du Québec flotta pour la première fois sur l’Hôtel du Parlement

C’est en l’an 507 qu’apparaît pour la première fois la fleur de lys sur le drapeau de Clovis, Roi des Francs. La fleur de lys devait à jamais symboliser la royauté française.

Au XVIe siècle, la fleur de lys fait son apparition en Nouvelle-France lorsque Jacques Cartier, débarquant à Gaspé, plante une croix portant les armoiries de la France où sont représentées trois fleurs de lys d’or.

L’ancêtre direct de notre drapeau actuel est la bannière dite de « la bataille de Carillon ». De couleur bleu ciel, elle portait au centre l’écu de France et les coins étaient ornés de quatre fleurs de lys d’argent.

Après la chute de Québec en 1760, les couleurs françaises disparaissent de notre coin de pays. Elles furent remplacées par celles de la Grande-Bretagne, soit l’Union Jack.

Après 1760, le peuple du Québec manifeste régulièrement son intention d’adopter un drapeau national. En 1832, les Patriotes choisissent le tricolore vert blanc et rouge disposé en bandes horizontales. Il deviendra le drapeau de la révolte de 1837-38. Il sera cependant abandonné après que la révolte des Patriotes fut écrasée.

En 1902, l’abbé Filiatrault, de Saint-Hyacinthe, hisse sur son presbytère un drapeau semblable à celui de Carillon, sauf que les fleurs de lys sont blanches. Ce drapeau fut, à ce qu’on dit, très bien accueilli par la population.

En 1903, on ajoute à ce drapeau un Sacré-Coeur entouré de feuilles d’érables. Ce drapeau deviendra en 1926, par vote de l’Assemblée législative, l’emblème de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec.

En 1935, l’Assemblée législative décide d’enlever le Sacré-Coeur sur le drapeau, car la présence d’un emblème religieux pose des problèmes. Cette année-là, le drapeau prend le nom de fleurdelisé.

Le 2 décembre 1947, le député René Chaloult dépose une motion à l’Assemblée qui doit être débattue le 21 janvier 1948. Maurice Duplessis est alors Premier ministre du Québec. Il n’est pas opposé au fleurdelisé mais il a quelques réserves. Il pense placer au centre les armoiries du Québec, ou encore une couronne rouge, qui symboliserait celle de France ou d’Angleterre.

Le matin même où la motion Chaloult doit être discutée en Chambre, un arrêté reçoit l’approbation unanime du Conseil des ministres, consacrant le fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec.

C’est donc le 21 janvier 1948, peu avant trois heures, que le drapeau du Québec, tel que nous le connaissons aujourd’hui, flotta pour la première fois sur l’Hôtel du Parlement. Devant les députés qui l’ovationnent, Maurice Duplessis présente son drapeau au Québec. Le fleurdelisé devient l’emblème distinctif du Québec, des Québécoises et des Québécois.

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Histoire — Le 8 juillet 1758 eut lieu la victoire de Fort Carillon

Étude — Les bloqueurs de puberté administrés aux enfants risquent d'abaisser leur quotient intellectuel

Les puissants « bloqueurs de puberté » administrés à des centaines de jeunes gens qui ne savent pas exactement quel est leur sexe risquent de faire baisser leur quotient intellectuel, a mis en garde un éminent expert scientifique.

Dans une étude alarmante, Sallie Baxendale (ci-contre), professeur de neuropsychologie clinique à l’University College London, a appelé à des recherches « urgentes » sur l’impact de ces médicaments sur les fonctions cérébrales des enfants.

L’année dernière, le NHS England a cessé de prescrire systématiquement ces médicaments, qui stoppent les changements corporels de la puberté, après qu’une étude accablante a révélé que le traitement pouvait interrompre le processus de maturation du cerveau.

Mais les cliniques privées spécialisées dans les troubles de l’identité sexuelle continuent de prescrire des suppresseurs de puberté aux moins de 16 ans au Royaume-Uni, et les activistes transgenres insistent sur l’innocuité de ces médicaments.

Aujourd’hui, le professeur Baxendale a présenté des preuves de « l’impact préjudiciable » de ces médicaments controversés sur le quotient intellectuel des jeunes.

Sallie Baxendale, professeur de neuropsychologie clinique à l’University College London, demande que des recherches soient menées d’urgence sur l’impact des médicaments sur les fonctions cérébrales des enfants. Sallie Baxendale, professeur de neuropsychologie clinique à l’University College London, a demandé des recherches « urgentes » sur l’impact des médicaments sur les fonctions cérébrales des enfants.

De puissants médicaments « bloqueurs de puberté » administrés à des centaines de jeunes gens désorientés quant à leur sexe risquent d’abaisser considérablement leur QI

Les puissants médicaments « bloqueurs de puberté » administrés à des centaines de jeunes gens qui ne savent pas trop à quoi s’en tenir sur leur sexe risquent de faire baisser considérablement leur QI.

Une étude portant sur 25 jeunes filles traitées avec des bloqueurs de puberté a révélé une baisse moyenne de sept points de leur QI. Une patiente a subi une « perte significative » de 15 points ou plus, a déclaré le professeur Baxendale. Les jeunes filles souffraient toutes d’une « puberté précoce » qui les conduisait à l’âge adulte avant l’heure.

« Les jeunes et leurs familles ne sont pas en mesure de donner un consentement véritablement éclairé pour ces traitements, car leurs médecins ne peuvent pas leur dire quels seront les effets à long terme sur leur développement cognitif », a déclaré le professeur Baxendale.

Stephanie Davies-Arai, de Transgender Trend, qui a fait campagne contre la prescription de bloqueurs de puberté aux jeunes, a déclaré : « Aucune étude appropriée à long terme n’a jamais été réalisée pour prouver leur innocuité.

C’est un mythe que les bloqueurs sont “réversibles” lorsqu’ils sont administrés au moment de la puberté naturelle. Ils empêchent une période critique de croissance et de développement cognitif ».
 

Points clés de l’étude
  1. L’adolescence est une période critique du développement neurologique et la puberté joue un rôle essentiel dans ces processus neuro-développementaux.
  2. La suppression de la puberté a un impact sur la structure du cerveau et le développement des fonctions sociales et cognitives chez les mammifères ; les effets sont complexes et souvent spécifiques au sexe.
  3. Aucune étude humaine n’a exploré systématiquement l’impact neuropsychologique de la suppression de la puberté chez les adolescents transgenres avec une base de référence et un suivi adéquats.
  4. Des études animales, des rapports de cas uniques et des études sur l’impact des bloqueurs de puberté chez les enfants présentant une puberté précoce indiquent que ces traitements peuvent être associés à des réductions du QI.
  5. L’impact de la suppression de la puberté sur les mesures des fonctions neuropsychologiques devrait être une priorité urgente pour les recherches futures.

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