mardi 28 janvier 2025

29 janvier 1717 — Naissance de Jeffery Amherst

Jeffery Amherst, officier britannique. 
 
En 1731, il s’enrôle dans l’armée et, en 1741, devient aide de camp du général John Ligonier (1680-1770). Ligonier est issu d’une famille noble de huguenots de Castres émigrée en Angleterre à la fin du XVIIe siècle. Au cours de la guerre de Succession d’Autriche, il participe à la défaite anglaise lors de la bataille de Fontenoy en 1745. Il est promu au grade de lieutenant-colonel. Après la signature du traité d’Aix-la-Chapelle en 1748, il repasse en Angleterre, et la période de paix qui suit réduit ses chances d’avancement. 

Il planifia l’attaque contre Montréal en 1760. En 1763, il reprend les armes contre Pontiac et les autochtones, qu’il méprise. Dans une correspondance, il évoquera l’idée d’utiliser la variole pour tuer les autochtones.
 
Détails
 
Nommé commandant en chef en Amérique du Nord en remplacement de James Abercrombie, il passe l’hiver suivant à New York à faire des plans pour la campagne de l’été suivant. Il remonte en 1759 le lac Champlain avec une armée de 11 000 hommes, et se rend jusqu’à Crown Point (pointe à la Chevelure) où il construit un fort. Il lance quelques attaques sur l’île aux Noix sur la rivière Richelieu, où s’est réfugié le commandant français Bourlamaque. Cette tactique reste néanmoins sans effets notoires et est abandonnée après la prise de Québec par Wolfe en septembre.

Durant l’hiver suivant, Amherst planifie l’attaque de trois armées contre Montréal : James Murray remontant le Saint-Laurent à partir de Québec, William Haviland venant du lac Champlain et Amherst lui-même attaquant à partir du lac Ontario. Au début de septembre 1760, la jonction des trois armées fonctionne parfaitement et aboutit à la capitulation des Français le 8 septembre. Amherst nomme alors trois gouverneurs militaires pour les trois districts du Canada : James Murray, confirmé dans le poste qu’il occupait déjà à Québec, Ralph Burton à Trois-Rivières et Thomas Gage à Montréal.

Cependant, la guerre n’est pas terminée, et Amherst, à titre de commandant en chef, organise au cours de 1761 et 1762 des expéditions à la Dominique, en Martinique et à Cuba. En 1762, une armée française dirigée par Charles-Henri-Louis d’Arsac de Ternay débarque à Terre-Neuve. Elle ravage la colonie britannique avant d’être repoussée par une armée britannique commandée par William Amherst, frère de Jeffery Armherst qui l’a nommé à ce poste. Depuis New York, Jeffery Amherst supervise cette opération militaire. La bataille de Signal Hill (à Terre-Neuve) et la capitulation du fort de Saint-Jean mettent fin à l’aventure française en Amérique du Nord.
 
Vue perspective de la descente des François à l’île de Terre-Neuve du côté de Saint-Jean en 1762.


Pendant son séjour à Montréal, ce dernier développe une haine incontestable envers les Amérindiens, il les déteste rien de moins. Il constate avec frustration que quelques tribus indiennes des Grands Lacs, dans la région de Détroit, sous le chef Pontiac font la vie difficile aux troupes britanniques.

En 1763, il écrivit à son subalterne, Colonel Bouquet, avec une suggestion qui révolte plus d’un aujourd’hui. Amherst lui ordonna de faire le nécessaire pour transmettre la variole parmi les populations indiennes à l’aide de couverture infectée par le virus.

Au cours des mois suivants, des épidémies de variole causèrent des ravages dans les tribus Delaware, Mingos et Shawnees. Selon le journal de guerre de Bouquet, ce dernier n’aura jamais mis à exécution les ordres du Commandant en chef. Les coïncidences avec l’épidémie parmi les troupes de Pontiac sont toutefois étranges. Lors de son retour en Europe, il s’installa sur des terres qui lui furent offertes à titre de récompense dans la ville de Sevenoaks dans la région du Kent.

Il fut le premier gouverneur sous l’occupation militaire de la Nouvelle-France, de 1760 à 1763. 

Il décéda le 3 août 1797, à Sevenoaks, à sa résidence appelée Montréal.


On compte plus de morts que de naissances au Québec (aucune réaction politique)

Pour la première fois depuis que la population du Québec est répertoriée, la province a enregistré plus de décès que de naissances durant la dernière année. C’est ce qui ressort des données publiées la semaine dernière par l’institut de la statistique du Québec. Un tel vieillissement démographique apporte son lot de problèmes économiques, comme le financement des retraites ou le coût grandissant des services publics. Cependant, toujours selon le rapport de l’institut de la statistique du Québec, la population a tout de même augmenté durant la période 2023-2024, en raison de l’immigration.

Les seules régions avec plus de naissances que de décès sont les banlieues éloignées de Montréal, l'Outaouais et le Grand-Nord.

Aucune politique nataliste globale (en commençant par un changement de culture pour en adopter une pro-famille dès l’école et dans les politiques d’imposition familiale) n’est proposée par les partis politiques. Rappelons que la politique de garderie a d’abord été conçue comme une politique de retour des femmes au bureau et en opposition à un politique d’allocations universelles généreuses de garde d’enfants (y compris payées aux parents qui garderaient eux-mêmes leurs enfants en bas âge à la maison, ce qui n’est pas le cas actuellement).

La politique de garderie est extrêmement coûteuse, elle n’a pas enrayé le déclin de la natalité au Québec. Rappelons les réticences fréquentes exprimées par le Conseil de la femme à toute politique nataliste visant toutes les familles québécoises. En 1982, Claire Bonenfant, la très féministe présidente du Conseil de la Femme, s’était interrogée, au sujet d’une politique avec de timides conséquences natalistes : « Cette politique sera-t-elle une politique nataliste déguisée cherchant à nous retourner aux berceaux et aux fourneaux ou bien se présente-t-elle comme une politique de justice sociale ? »


Source : Journal de Montréal

Plus les enfants regardent des vidéos courtes, plus leurs résultats scolaires déclinent


Entre les Reels sur Instagram, les vidéos sur TikTok et sur Snapchat, les contenus courts sur les réseaux sociaux sont privilégiés par les jeunes utilisateurs. Une tendance qui semble avoir un impact négatif sur leurs résultats scolaires. Selon une étude chinoise, plus les écoliers consomment ce type de vidéos, moins ils ont de chances de réussir à l’école.

En bref

Une étude de la Chinese Academy of Sciences publiée dans PLOS One analyse l’impact des vidéos courtes sur les élèves de primaire à Shenzhen, Chine.

Les chercheurs ont découvert que la consommation excessive de vidéos courtes diminue l’attention des élèves, affectant négativement leurs résultats scolaires.

L’étude souligne l’importance du rôle des parents dans la gestion de l’utilisation des vidéos courtes pour améliorer les performances académiques des enfants.

Sommaire

  • Un lien entre le manque d’attention et les vidéos courtes
  • Les parents doivent donner l’exemple et offrir un cadre

C’est un grief de plus contre les réseaux sociaux. Alors que certaines études ont déjà dénoncé les effets négatifs des formats courts, favorisant notamment l’ennui, une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Chinese Academy of Sciences, publiée sur PLOS One, met en lumière l’impact, là encore négatif, sur les résultats scolaires des jeunes écoliers.

Un lien entre le manque d’attention et les vidéos courtes

En analysant les habitudes de 1052 élèves de primaire à Shenzhen, en Chine, les chercheurs ont établi un lien entre leur manque d’attention significatif et leur consommation massive de vidéos courtes : « Les vidéos courtes sont souvent conçues avec des visuels très attrayants et un contenu rapide et captivant, ce qui peut créer une dépendance chez les jeunes utilisateurs. Cette dépendance peut se traduire par un engagement prolongé, ce qui risque de détourner le temps et l’énergie des élèves de leurs études », indique l’étude.


Un problème qui concerne davantage les jeunes étudiants chinois : « La proportion de mineurs utilisant des applications de vidéos courtes comme Kwai et TikTok atteint 65,3 %, ce qui fait des vidéos courtes une plateforme essentielle pour leur vie en ligne. Les statistiques montrent que l’utilisation des applications de vidéos courtes parmi les élèves de l’école primaire a atteint 66 %, un chiffre encore plus élevé que celui des élèves de l’école secondaire (62,7 %) », précise l’étude.

Les résultats de l’étude sont clairs : la consommation de vidéos courtes diminue l’attention des étudiants et, par conséquent, leurs capacités à se concentrer en classe et donc à réussir leurs examens : « Les résultats de la recherche ont confirmé le lien étroit entre l’utilisation excessive de vidéos courtes chez les élèves de l’école primaire et la baisse des résultats scolaires, soulignant l’impact potentiel des médias sur les résultats scolaires des élèves », confirme l’étude.


Avec la multiplication de médias diffusant des vidéos courtes, l’étude souligne la « menace pour les capacités cognitives des élèves » et « l’impact à long terme des médias numériques sur le développement cognitif des enfants ».

Les parents doivent donner l’exemple et offrir un cadre

Pourtant, les enfants ne sont pas les seuls responsables de cette situation. La modération gérée par les parents apparaît comme une variable importante dans cette équation : « L’utilisation des vidéos courtes par les parents a un effet de modèle sur les enfants, leur faisant percevoir l’utilisation des vidéos courtes comme un comportement acceptable sans générer d’attitudes négatives ou exercer consciemment un contrôle de soi », expliquent les chercheurs. En somme, si l’un des parents regarde aussi souvent des vidéos courtes, l’enfant n’aura pas de scrupules à en consommer davantage et sera aussi surtout moins maîtrisé.

Selon l’étude, les parents ont donc un rôle essentiel à jouer pour le bien-être de leur progéniture et pour leurs résultats académiques : « La gestion des médias numériques au sein de l’environnement familial devrait être cruciale pour façonner l’attention et les résultats scolaires des enfants. Les parents doivent être conscients de l’impact de leur comportement en matière d’utilisation des médias sur leurs enfants et s’efforcer d’établir des modèles positifs d’utilisation des vidéos courtes ».

Pour les aider dans cette tâche, l’étude avance des pistes comme le fait de respecter un temps imparti pour cette activité : « Les parents et les enfants pourraient se mettre d’accord pour limiter le temps passé à utiliser des vidéos courtes et s’y tenir collectivement, en encourageant davantage d’activités de plein air et de communication en face à face ».


Sources :

  • Doctissimo
  • ETX Studio
  • Gong Q, Tao T (2024) The relationship between short video usage and academic achievement among elementary school students: The mediating effect of attention and the moderating effect of parental short video usage. PLoS ONE 19(11): e0309899. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0309899

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