lundi 5 juin 2023

Cinéma — Début désastreux pour La Petite Sirène noire en Chine, (m à j) elle boit la tasse ailleurs aussi

Les chiffres ne mentent pas. Et ils risquent de donner bien des maux de tête aux dirigeants de Disney. En soi, engranger 326 millions de dollars de recettes en deux semaines constitue un résultat enviable. Mais dans le cas de La Petite Sirène, cette montagne de billets verts ne répond clairement pas aux attentes.


Billet originel du 26 mai

S’attaquer à des monuments du cinéma est une tâche hautement risquée. Les remakes de Disney, tels que Mulan et Dumbo, ne font pas exception et alimentent les débats passionnés des cinéphiles. Ces adaptations suscitent des inquiétudes parmi ceux qui redoutent que leurs œuvres cultes, souvent liées à leur enfance, ne soient altérées et réinterprétées d’une manière qui ne correspondrait pas à leurs attentes. La dernière victime de cette « dynamique » est La Petite Sirène, dont la sortie imminente est entachée par un bien triste record.  

Le pire démarrage de l’histoire pour un film Disney ?

Finalement annoncé en 2019 après avoir subi plusieurs interruptions, le choix de Disney de sélectionner une actrice noire, Halle Bailey, pour incarner le rôle emblématique d’Ariel, déchaîne les passions. Pour ne rien arranger aux débats endiablés qui animent les réseaux sociaux, le sort ne semble pas sourire à Disney.

En effet, La Petite Sirène enregistre un triste record sur le marché cinématographique chinois. Les premiers chiffres de ventes pour les avant-premières indiquent un très faible intérêt de la part du public, avec seulement 13 000 dollars récoltés en 3 jours. Une somme dérisoire qui ferait de La Petite Sirène, selon le journaliste spécialisé Luiz Fernando, le pire démarrage de l’histoire pour un film Disney, mais aussi le plus gros échec d’Hollywood en Chine.

Des relations complexes entre Disney et la Chine

Ce n’est pas d’aujourd’hui : les relations entre Disney et la Chine ont toujours été pour le moins complexes. Depuis plusieurs années, la firme américaine cherche à étendre sa renommée sur l’un des plus grands marchés cinématographiques au monde : la Chine. La firme américaine s’était d’ailleurs pliée aux exigences du marché en censurant le baiser lesbien présent dans Buzz L’Éclair (2022) pour assurer sa diffusion.

Et même si historiquement, les productions Disney ne cartonnent pas en Chine, La Petite Sirène semble être la plus boudée de toutes. Pour mettre les chiffres en perspectives, Mulan (2020) avait rapporté 23 millions de dollars le jour de sa sortie en Chine, atteignant finalement 40,7 millions de dollars de recettes. L’année suivante, Cruella (2021) avait rapporté 1,6 million de dollars au moment de sa sortie et 24 millions de dollars au total. Bref, malheureusement pour Ariel, La Petite Sirène semble être encore très loin d’atteindre ces montants.

Voir aussi
 
 
 
 

La parité : nouveau dogme néofémisme (quand cela arrange) ? 

Préjugés — Les Noirs ne sont pas sous-représentés aux Oscars… (m-à-j avis de Laurent Dandrieu)

Tribunal chinois : manuel peut qualifier l’homosexualité de trouble psychologique, que feront les sociétés américaines wokes ? 

Le cinéma, cette arme idéologique contre le Frenchie comme le Russkof ou le Chinetoque

Clivage entre les critiques professionnels et le public : les cas Mignonnes et Une Ode américaine 

Face à John Wayne qui ne veut pas mourir, le changement démographique et l’argent des progressistes 

 « The » Revenant, Hollywood et le Canadien français 

La Passion, la crucifixion, non ce n’est pas une regrettable méprise 

Progressisme, diversité… quelle idéologie derrière Netflix ? 

Actrice noire joue Anne Boleyn (épouse du roi Henry VIII), cette féministe en lutte contre le patriarcat

Nouvel accroc à l’histoire des Vikings : actrice noire incarnera un chef viking dans feuilleton Netflix

Actrice noire joue Marguerite d’Anjou : nécessaire diversité, chants d’esclaves chantés par une blanche : horrible appropriation culturelle  

Appropriation culturelle ou racisme ? La BBC attribue le rôle du méchant Javert à un Noir

Critiques blancs s’abstenir : seuls les racisés peuvent commenter selon une dramaturge

Novlangue : « dialoguer », « appropriation culturelle » et « ouvrir une discussion sur le privilège blanc »

Histoire du Québec : multiculturalisme expiatoire, esclavage et colonisation américaine d’esprits incultes   

« Les féministes détruisent un patriarcat blanc qui est mort » 

Zemmour et le néo-puritanisme féministe 

Belgique : le Musée des beaux-arts (« Bozar ») célèbre la naissance de Ludwig van Beethoven avec un Beethoven noir…

La Reine des Neiges 2 et La Guerre des étoiles IX, fers de lance du credo progressiste de Disney

Radio Suisse internationale : Heidi en 2016 (noire)

Les contes de Noël publiés aujourd’hui diluent voire effacent les valeurs chrétiennes

 
 

Est-il judicieux d’écouter de la musique en étudiant?

Avez-vous entendu parler de l’effet Mozart, c’est-à-dire de l’idée qu’écouter du Mozart rendrait plus “intelligent” ? Un texte de Timothy Byron, Lecturer in Psychology, University of Wollongong.


Pour résumer, on pourrait dire que la musique améliore notre humeur, ce qui nous permet de mieux étudier, mais elle peut également nous distraire, ce qui nous empêche de bien travailler.

Par conséquent, si vous voulez étudier efficacement avec de la musique, vous devez réduire l’effet de distraction de la musique et profiter de votre bonne humeur.

La musique peut nous rendre de meilleure humeur

Vous avez peut-être entendu parler de l’effet Mozart, c’est-à-dire de l’idée qu’écouter du Mozart rendrait plus “intelligent”. Cette idée se fonde sur des recherches qui ont montré que l’écoute de musique classique complexe, comme celle de Mozart, améliorait les résultats de certains tests. Selon le chercheur, cette théorie repose sur la capacité de la musique à stimuler les parties de notre cerveau qui jouent un rôle dans les capacités mathématiques.

Toutefois, d’autres recherches ont permis de réfuter la théorie de l’effet Mozart : il n’y avait pas vraiment de rapport avec les mathématiques, mais les scientifiques ont montré que les meilleurs résultats étaient dus au fait que nous étions de meilleure humeur grâce à la musique.

Des recherches menées dans les années 1990 ont mis en évidence un “effet Blur” : les enfants qui écoutaient le groupe de BritPop Blur semblaient obtenir de meilleurs résultats aux tests. En fait, les chercheurs ont constaté que l’effet Blur était plus important que l’effet Mozart, simplement parce que ces enfants appréciaient davantage la musique pop comme Blur que la musique classique.

Le fait d’être de meilleure humeur signifie probablement que nous faisons un peu plus d’efforts et que nous sommes prêts à nous atteler à des tâches difficiles.

La musique peut nous distraire

D’un autre côté, la musique peut être une source de distraction dans certaines circonstances.

Lorsque vous étudiez, vous utilisez votre “mémoire de travail”, c’est-à-dire que vous conservez et manipulez plusieurs informations à la fois dans votre tête.

Les recherches montrent clairement que lorsqu’il y a de la musique en arrière-plan, et en particulier de la musique avec des voix, notre mémoire de travail se détériore. Cela aura pour conséquence une moins bonne compréhension de lecture par exemple.

Un chercheur australien, Bill Thompson, et ses collègues ont réalisé un travail très intéressant pour déterminer l’effet relatif de ces deux facteurs concurrents : l’humeur et la distraction.

Ils ont demandé à des participants d’effectuer une tâche de compréhension assez exigeante et d’écouter de la musique classique, soit lente, soit rapide, soit douce, soit forte.

Ils ont constaté que la seule fois où les performances diminuaient réellement, c’était lorsque les personnes écoutaient de la musique à la fois rapide et forte (c’est-à-dire 160 battements/minutes, à un volume équivalent à celui d’un aspirateur).

Même si cela a entraîné une baisse des performances, cette baisse n’était pas si importante que cela. D’autres recherches similaires n’ont pas non plus mis en évidence de grandes différences.

Alors, faut-il écouter de la musique en travaillant ? 

En résumé : les études suggèrent qu’il n’y a probablement pas de mal à écouter de la musique pendant que vous étudiez, à quelques conditions près.

C’est mieux si :

  • elle vous met de bonne humeur;
  • elle n’est ni trop rapide ni trop forte;
  • elle n’est pas trop “verbeuse” (le hip-hop, où les paroles sont rappées plutôt que chantées, serait encore plus distrayant).

Ces Français qui ont tout quitté pour vivre au Québec

Reportage français diffusé le 3 juin 2023.

« C’est une terre promise pour beaucoup de Français qui rêvent d’une vie meilleure : le Québec ! Un rêve américain, mais en version francophone avec de grands espaces, moins de stress et plus opportunités de travail. Depuis quelques années, le Québec séduit aussi bien les étudiants, les familles et tous ceux qui veulent prendre un nouveau départ. 50’ Inside vous emmène dans cette province coup de cœur des Français. »

Plusieurs imprécisions et clichés. Non, les Québécois ne descendent pas de malfrats et de prostituées. L'anglomanie est assez agaçante : l'émission s'appelle Inside, tout le reportage est émaillée d'un fond sonore en anglais, on insiste sur la possibilité d'envoyer ses enfants dans des écoles primaires pour y apprendre de manière intensive l'anglais..., le reportage suivant s'appelle "Les Cleaners" (pas nettoyeurs...) parce que ce sont des professionnels du nettoyage, etc.

Vidéo Rumble (censurée en France de Macron)

Pour la France


Voir aussi

Université Bishop’s en promo en France : « Le Québec permet aussi d’apprendre l’anglais »... à prix subventionné

Les Français au Québec : des multiculturalistes progressistes anglomanes ? M. Onfray et A. Cormier-Denis

Les Anglo-Saxons n'existaient pas, dit l'université de Cambridge à ses étudiants pour lutter contre le « nationalisme »

L’université Cambridge vise à « démanteler les mythes » autour des identités britanniques et anglaises, tout en cherchant à rendre son enseignement plus « antiraciste ».

La période anglo-saxonne a été marquée
par des épopées en vieil anglais telles que Beowulf
(ci-dessus la première page du Beowulf).

Cambridge enseigne aux étudiants que les Anglo-Saxons n’ont pas existé en tant que groupe ethnique distinct, dans le cadre d’efforts visant à saper les « mythes du nationalisme ».

L’histoire médiévale de la Grande-Bretagne est enseignée par le département anglo-saxon, nordique et celtique, mais les mots dans cet intitulé sont remis en cause dans le cadre d’efforts visant à rendre l’enseignement plus « antiraciste ».

Son enseignement vise à « démonter les fondements des mythes du nationalisme » en expliquant que les Anglo-Saxons n’étaient pas un groupe ethnique distinct, selon les informations fournies par le département.

L’approche du département vise également à montrer qu’il n’y a jamais eu d’identités ethniques écossaises, irlandaises et galloises « cohérentes » avec des racines anciennes.

L’accent mis sur la lutte contre le racisme s’inscrit dans un débat plus large sur l’utilisation continue de termes tels que « anglo-saxon », certains universitaires affirmant que l’ethnonyme est utilisé pour soutenir les idées « racistes » d’une identité anglaise de souche.

Les informations fournies par le département anglo-saxon, nordique et celtique (ASNC) expliquent son approche de l’enseignement : « Plusieurs des éléments discutés ci-dessus ont été développés pour rendre l’enseignement de l’ASNC plus antiraciste. »

Il s’agit notamment de répondre aux préoccupations récentes concernant l’utilisation du terme « anglo-saxon » et son lien perçu avec l’identité ethnique/raciale anglaise.

« D’autres aspects des modules historiques de l’ASNC abordent la question de la race et de l’ethnicité en se référant à la colonisation scandinave qui a commencé au IXe siècle.

« D’une manière générale, l’enseignement dispensé par l’ASNC cherche à démonter les fondements des mythes du nationalisme — à savoir qu’il n’y a jamais eu de peuple “britannique”, “anglais”, “écossais”, “gallois” ou “irlandais” doté d’une identité ethnique cohérente et ancienne — en montrant aux étudiants à quel point ces identités sont construites et contingentes, et l’ont toujours été. »

L’une des conférences porte sur la façon dont l’utilisation moderne du terme « anglo-saxon » a été mêlée à la « politique raciale autochtone », en remettant en question l’étendue de la colonisation par un groupe ethnique distinct qui pourrait être qualifié d’anglo-saxon.

Le terme fait généralement référence à un groupe culturel qui a émergé et prospéré entre la chute de la Grande-Bretagne romaine et la conquête normande, lorsque des peuples germaniques — les Angles, les Saxons et les Jutes — sont arrivés et ont forgé de nouveaux royaumes dans ce qui deviendrait plus tard l’Angleterre unie. C’est également à cette époque que l’on trouve des épopées en vieil anglais telles que Beowulf.

Toutefois, le terme anglo-saxon a récemment fait l’objet d’une controverse, certains universitaires affirmant que le terme anglo-saxon a été utilisé par des racistes — en particulier aux États-Unis — pour soutenir l’idée d’une ancienne identité anglaise blanche, et qu’il devrait donc être abandonné.

En 2019, la Société internationale des Anglo-saxons a voté pour changer son nom en Société internationale pour l’étude de l’Angleterre médiévale précoce, « en reconnaissance des connotations problématiques qui sont largement associées aux termes “anglo-saxon” ».

Cette décision a été prise à la suite de la démission de l’universitaire canadienne Mary Rambaran-Olm (ci-contre), qui a depuis écrit que le domaine des études anglo-saxonnes était d’une « blancheur inhérente ». [Chercheuse à l’Université de Toronto, son projet postdoctoral « est centré sur l’Angleterre et la race du début du Moyen Âge, et explore le riche monde interculturel de l’Angleterre du début du Moyen Âge. J’examine les nombreuses contributions des personnes non blanches au début de l’Angleterre, bien qu’elles figurent souvent dans les études comme une période uniformément blanche. Le projet ne met pas seulement en lumière les archives de la race et de l’Angleterre qui sont restées inexplorées ou ignorées, son objectif est de contribuer à des conversations plus larges sur la race et le Moyen Âge mondial. »  Eugyppius remarque : « Il n’y a rien de plus absurde et incohérent que l’idée d’un “Moyen Âge mondial”. Le Moyen Âge, ce sont ces siècles qui se situent entre l’Antiquité classique et la Renaissance. Ce sont les choses qui se situent au milieu, et ces points de repère n’existent que pour l’Europe. Tout ce qui concerne le “Japon médiéval” ou l’“Inde médiévale” se fait par analogie avec la périodisation européenne. Les “non-Blancs” n’étaient pas nombreux ou influents dans l’Angleterre du haut Moyen Âge, bien que les peuples et les structures politiques extra-européennes — en particulier le monde islamique et Byzance — aient naturellement joué un rôle dans l’histoire de l’Europe. Inversement, les Européens n’ont pas beaucoup contribué à la culture indienne classique, et c’est pourquoi il serait stupide de se plaindre que les histoires de l’empire Satavahana excluent injustement les contributions culturelles des Européens »…]

Elle a ensuite écrit dans le magazine Smithsonian que : « Le mythe anglo-saxon perpétue une fausse idée de ce que signifie être “natif” de la Grande-Bretagne. »

Une polémique importée des États-Unis et du Canada

Alors que certains affirment qu’un terme unique comme « anglo-saxon » est inexact, car l’âge des ténèbres a été une période de changements démographiques, y compris les invasions vikings, d’autres, comme le professeur Howard William de l’université de Chester, maintiennent que le terme reste utile d’un point de vue historique et archéologique.

Une déclaration signée par plus de 70 universitaires en 2020 affirmait que l’engouement pour le terme « anglo-saxon » était une importation américaine, avec une lettre ouverte déclarant : « Les conditions dans lesquelles le terme est utilisé sont très difficiles : “Les conditions dans lesquelles le terme s’utilise et la manière dont il est perçu sont très différentes aux États-Unis”.

« Au Royaume-Uni, la période a été soigneusement présentée et discutée dans des documentaires et des expositions populaires et réussies pendant de nombreuses années. »

« Le terme “anglo-saxon” est historiquement authentique dans la mesure où, dès le VIIIe siècle, il a été utilisé à l’extérieur pour désigner une population dominante du sud de la Grande-Bretagne. »

Source : The Telegraph