samedi 25 septembre 2010

On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même

Amusant dans le genre « on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même »...

Article de l'ancien journaliste du Devoir Jean-Pierre Proulx dans ce même journal pour vanter la réforme Marois qui a permis la prétendue laïcisation des écoles publiques québécoises en imposant unilatéralement le cours d'éthique et de culture religion à tous, même aux écoles privées confessionnelles ! Réforme recommandée par le rapport de ce même Jean-Pierre Proulx.

Ou comment faire l'éloge de son propre travail, en faisant semblant de louer celui d'autrui.





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École, ça se joue au primaire et dans les familles soudées

Une étude du ministère compare le parcours de deux générations d'élèves entrés en sixième en 1989 et en 1995.

La dernière note statistique émanant du ministère de l'Éducation nationale risque fort de donner du grain à moudre à ceux qui ne cessent de dénoncer son inefficacité. Selon une étude de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) comparant le parcours de deux générations d'élèves entrés en sixième, les uns en 1989, les autres en 1995, les chances d'obtenir le bac [le diplôme d'études collégiales au Québec] restent plus que jamais liées au niveau acquis dès l'école primaire, au retard scolaire et à l'origine sociale.

En clair, l'institution n'est guère performante lorsqu'il s'agit de combler les retards des plus faibles : seul un quart des élèves ayant redoublé une fois dans l'enseignement primaire obtiennent le bac. Mieux, obtenir un bac scientifique, dès lors que l'élève a redoublé, ne serait-ce qu'une seule fois, au cours de sa scolarité primaire, constitue un événement rarissime. Seul 1 % des élèves du panel 1995 y sont parvenus !

Autre enseignement peu réjouissant à l'heure de la montée en flèche des divorces dans la société française : les élèves vivant en famille monoparentale ou décomposée ont moins de chances de devenir bacheliers que ceux qui vivent avec leurs deux parents. Seulement 51 % des premiers le deviennent contre 67 % des seconds. Ce n'est pas une bonne nouvelle dans une société où le nombre de familles décomposées et monoparentales croît sans aucune stigmatisation sociale.

Source : note sur l'étude (PDF, 6 pages)




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France — les écoles libres (hors contrat) n'en font qu'à leur tête

À côté des établissements publics et privés subventionnés, sous contrat comme on dit en France, une troisième voie s'élargit, aux antipodes des méthodes centralistes de l'Éducation nationale française. Rappelons que ces écoles déterminent leur programme et leur recrutement, contrairement aux écoles privées québécoises. Le magazine Challenge y consacre un article.

Ses grandes parois vitrées évoquent davantage le siège d'une entreprise que celui d'une école. À l'intérieur, sur un immense plateau, les ouvriers posent des cloisons qui formeront dès la rentrée les nouvelles salles de classe. Pour la cour, un morceau de parking fera l'affaire. Quant à la cantine, il n'y en aura pas, les élèves viendront avec leur panier-repas. Victime de son succès, l'école primaire hors contrat du Blanc Mesnil de Wasquehal, dans la banlieue chic de Lille, a dû trouver de nouveaux locaux.

« Nous croulons sous les demandes », se réjouit Françoise Candelier, directrice de cet établissement non confessionnel, qui ne comptait en septembre 2009 que 28 élèves et en accueillera près de 80 cette rentrée. Après plus de trente ans de carrière comme professeure des écoles dans le public, elle a créé son propre établissement : « J'ai une dette vis-à-vis de plusieurs générations d'élèves que nous avons trompées. »

Retour aux vieilles méthodes

Dans l'école de Françoise Candelier, ce sont les vieilles méthodes qui font recette, comme Le Pensionnat de Chavagne, diffusé sur [la chaîne] M 6 en 2004 : port de la blouse, écriture au porte-plume, apprentissage syllabique de la lecture et des huit temps de l'indicatif dès le CE 1 [7-8 ans]. En maths, les quatre opérations sont abordées dès le CP [6-7 ans]. En somme, les élèves apprennent « à lire, écrire, calculer et compter, ce qui aujourd'hui n'est pas une évidence », souligne-t-elle. Statistiquement, ces établissements hors contrat ne pèsent pas lourd au regard de la masse du système scolaire. Le ministère évalue leur poids à « moins de 1 % ». La Fondation pour l'école, qui regroupe l'essentiel du réseau des « écoles indépendantes », estime qu'il existe aujourd'hui environ 460 écoles hors contrat (Montessori incluses), accueillant près de 47 000 élèves. Et cela ne cesse de croître. Une quarantaine d'écoles s'ouvriraient chaque année en marge du système classique. « C'est un phénomène plus prononcé en province qu'en Île-de-France », nuance l'universitaire Bruno Poucet, auteur de La Liberté sous contrat (Fabert, 2010). [Principalement parce que le prix de l'immobilier est prohibitif en Île-de-France pour ces écoles qui ne reçoivent aucune aide gouvernementale]

Débordée, désorganisée, l'Éducation nationale peine à remplir son rôle. Les chiffres sont connus : un enfant sur trois ne sait pas bien lire en sixième. Une réalité qui a d'abord profité aux établissements privés sous contrat. Mais limités par l'État dans leur capacité à ouvrir de nouvelles classes [le nombre relatif de places dans le privé subventionné est fixé par rapport au nombre de places dans le public], ces établissements voient leur liste d'attente s'allonger. Les « hors contrat » bénéficient de ce trop-plein d'élèves. Ils accueillent aussi beaucoup de familles d'expatriés qui ont apprécié à l'étranger un mode de scolarisation similaire.

Forte empreinte religieuse

Mais ce ne sont pas les seules raisons. Anne Coffinier, 33 ans, directrice de la Fondation pour l'école a une autre explication. Pour elle, le privé sous contrat a perdu son âme : « Les écoles sous contrat n'ont qu'une obsession : vouloir à tout prix préserver la paix scolaire, au point de perdre toute leur spécificité », analyse-t-elle en regrettant au passage que dans certaines écoles catho l'enseignement religieux soit devenu facultatif. [Note du carnet : il en va, grosso modo, de même au Québec où les écoles privées essaient de faire le moins de bruit possible — sauf Loyola — de se conformer à toutes les réformes du ministère et à devenir une grosse commission scolaire comme les autres.]

Dans le hors contrat, on ne badine pas avec la religion. Même s'il accueille quelques établissements laïcs, comme les écoles Montessori, le système des écoles hors contrat prône un catéchisme traditionaliste. « Nos établissements sont autonomes, c'est aussi leur force, soutient Anne Coffinier. Nous recrutons et payons nos professeurs, ce qui les responsabilise davantage. »

[...]

« Hors contrat ne signifie pas hors de contrôle. Nos établissements sont même beaucoup plus contrôlés que les autres », jure Anne Coffinier. La force des écoles hors contrat, c'est leur autonomie. Une conception aux antipodes des méthodes centralisatrices de l'Éducation nationale qui, signe des temps, teste pour cette rentrée, dans 106 établissements, le recrutement de professeurs sur profil. Petite révolution : le chef d'établissement pourra définir des critères pour sélectionner un enseignant.

Budgets serrés

Le problème du hors contrat, c'est, évidemment, son financement. À 150 euros (200 $) de cotisation par enfant et par mois, l'équilibre budgétaire d'une école primaire hors contrat se situe autour de 80 élèves et de 150 pour un collège. Nombre d'établissements n'y parviennent pas. Les familles seules ne peuvent les faire tourner. D'où l'idée de structurer le secteur en créant une fondation habilitée à recueillir des fonds. Le carnet d'adresses d'Anne Coffinier a fait le reste. Et près de la moitié des patrons des sociétés du CAC 40 ont sorti leur carnet de chèques. « Ils partagent le même constat avec nous : l'école publique n'assure même plus le minimum, au point qu'ils sont obligés de rajouter des cours d'orthographe dans les programmes de formation de leurs cadres », assure la jeune énarque. En 2009, le budget de la fondation s'élevait à 635 000 euros ; en 2010, il dépasse le million. De quoi financer la mise aux normes ou l'agrandissement d'une trentaine d'établissements.

Une jeune maîtresse à penser

Mère de trois enfants, Anne Coffinier veut réformer l'Éducation nationale. Pur produit du système, normalienne, énarque, elle en connaît tous les arcanes. De ses parents antiquaires, elle apprend « la culture de l'indépendance ». Grande gueule, catho convertie sur les bancs de l'ENA, elle a réalisé « les travers du système » en voyant une partie de sa promo d'Ulm [l'École normale supérieure] « atterrir dans des collèges difficiles sans aucune formation ». Son premier grand combat sera la remise en cause de la lecture globale en CP. Elle inonde de notes ses copains du cabinet du ministre de l'Éducation nationale de l'époque, Gilles de Robien. L'entrée de ses enfants à l'école finit de la convaincre de la nécessité d'agir. Elle abandonne alors sa carrière au Quai d'Orsay pour se consacrer à son projet : faciliter la création d'écoles modèles. Son site Créer-son-école.com est une boîte à outils pour les parents ou enseignants désireux de fonder leur établissement. Combien payer les profs ? Comment rédiger un contrat de travail ? Que dire devant l'inspecteur d'académie ? Son réseau lui a permis de structurer cette troisième voie d'enseignement 100 % indépendant, à côté de l'enseignement public et du privé sous contrat. En mars 2008, le Premier ministre, François Fillon, a signé le décret reconnaissant d'utilité publique sa Fondation pour l'école. Outre le fait que la structure lui permet de recueillir des dons d'entreprises ou de particuliers, elle lui sert aussi à faire passer des messages sur l'autonomie des établissements, sur le chèque éducation ou sur la formation des enseignants. En guerre contre les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) et leur esprit « post-soixante-huitard », elle n'a pas attendu leur suppression programmée par le ministre Luc Chatel pour créer sa propre école de professeurs des écoles.




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Le Texas dénonce « la dérive pro-islam » des livres scolaires

Le Conseil de l’Éducation du Texas a adopté une résolution qui dénonce avec vigueur le parti pris pro-islam et antichrétien de manuels scolaires. Il avertit qu’il rejettera désormais toutes les nouvelles éditions de manuels qui consacrent plus de place à l'islam qu'au christianisme, proposent une « définition aseptisée du jihad » ou décrivent les Croisés comme des « agresseurs » et des « envahisseurs » tandis que les conquêtes musulmanes sont présentées comme des « migrations » ou la « construction d'un empire ».

Il dénonce notamment le « badigeonnage politiquement correct de la culture islamique et la stigmatisation de la civilisation chrétienne, mettant en accusation le christianisme pour les mêmes pratiques (par exemple le sexisme, l’esclavage, la persécution des contestataires) qu’ils traitent sans porter de jugement, en minimisant, en édulcorant, ou par la censure, quand il s’agit de l’islam. »

Il souligne que, depuis que l’État de Californie a suspendu les approbations de livres scolaires, l’État du Texas est « de facto aux États-Unis la voix principale des acheteurs de livres pour l’école publique. »




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