jeudi 19 novembre 2009

Exemption au cours ECR, Mgr Ouellet et les évêques inquiets ne sont pas seuls

Nous avons reçu ce communiqué :
Le 20 novembre 2009 - Le primat de l’église catholique canadienne, Mgr Marc Ouellet, a récemment été pris à partie dans la presse par plusieurs intervenants après sa chronique dans le Soleil du 11 octobre 2009 où il rappelait que les commissions scolaires ne peuvent désormais plus s'appuyer sur les évêques catholiques pour refuser les demandes d'exemption au cours d’éthique et de culture religieuse (ECR). Ces interventions ont tenté de faire croire que Mgr Ouellet était le seul à faire cette demande.

En mai 2009, un sondage Léger Marketing apprenait que, sur la question du cours ECR, 76 % des Québécois étaient pour la liberté de choix. De plus, plusieurs dénominations chrétiennes ont annoncé publiquement leur opposition au cours ECR, n’acceptant pas que l’État impose de la sorte sa vision pluraliste du phénomène religieux, tant dans les écoles publiques que privées.
  • Les 37 000 membres de l’Association de la communauté copte orthodoxe du grand Montréal ont unanimement demandé dans une résolution officielle que le cours d’ECR devienne optionnel;

  • Des associations culturelles des chrétiens du Moyen-Orient ont fait de même;

  • Des églises baptistes et évangéliques, très inquiètes de la teneur idéologique du cours, demandent cette même liberté en éducation morale et religieuse sans interférence de la part de l’État;

  • Les représentants des Chevaliers de Colomb, association regroupant plus de 104 000 membres en règle, réunis en congrès, ont également voté le 18 avril 2009 à l'unanimité en faveur de la liberté de choix des parents face au cours ECR qui leur est imposé.

  • L’Association des parents catholiques du Québec (APCQ) a déjà exposé publiquement à plusieurs reprises ses objections au programme obligatoire ECR.

  • Des rabbins ont également demandé à ce que le cours ECR ne soit pas imposé aux jeunes enfants juifs.

Dans sa dernière déclaration de septembre 2009, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) exprimait de graves inquiétudes et déceptions à l’égard du cours d’ECR. Déjà en 2008, les évêques affirmaient qu’ils préféraient le régime à options à l’enseignement du cours unique d’ECR. L’AECQ identifiait alors des « limites et difficultés » qui affectaient le programme, « dont un certain nombre nous paraissent contournables » ce qui implique les améliorations superficielles apportées ne suffisent pas.

Le cardinal Ouellet n’est pas seul à penser que les écoles privées catholiques devraient pouvoir adapter le cours ECR à leur projet éducatif confessionnel, ce qui leur est interdit pour l'instant. C’est tout l’objet du procès que Loyola a intenté en 2009 contre le Ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport et dont le jugement est attendu sous peu.

Par ailleurs, l'éthicien Guy Durand vient aussi de publier une analyse du programme ECR où il affirme la nécessité pour le gouvernement d'accorder le droit d’exemption, pourtant inscrit dans la loi sur l’instruction publique, à ceux et celles qui le réclament par respect pour la liberté de conscience.

Mgr Ouellet est donc bien loin d’être isolé dans le désir de voir rétablie la liberté en éducation dans ce dossier, que ce soit par le biais de l’exemption, l’option à un autre cours à l’école publique ou l’adaptation du cours ECR dans les écoles privées confessionnelles.

M. Antoine Malek,
Président de l'Association de la communauté copte orthodoxe du Grand Montréal

M. Éric Lanthier,
pasteur protestant-évangélique,
Laval

Dr Raouf Ayas,
membre du Rassemblement des chrétiens du Moyen-Orient

Dre Jean Morse-Chevrier,
présidente, Association des parents catholiques du Québec






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