mardi 4 mars 2014

La famille Romeike peut rester aux États-Unis !

Dans un surprenant revirement de dernière minute, le Department of Homeland Security (ministère de la Sécurité intérieure) a annoncé aujourd’hui qu’il accordait le « statut d’action différée indéterminée » à la famille Romeike. Ce qui signifie que la famille allemande menacée d’expulsion ne sera finalement pas déportée vers l’Allemagne où elle était persécutée parce qu’elle instruisait ses enfants à la maison.

Ce dénouement dramatique fait suite à la décevante décision hier de la Cour suprême qui rejetait d’entendre l’appel de Romeike quant à une décision d’un tribunal inférieur qui avait refusé d’accorder à cette famille l’asile aux États-Unis .

Cette décision de la Cour suprême signifiait que les Romeikes avaient épuisé tous les recours juridiques et qu’ils devaient s’attendre à être expulsés vers leur pays d’origine, l’Allemagne, où l’instruction à la maison est punissable d’amendes. D’autres familles allemandes qui éduquent leurs enfants à la maison ont fait l’objet de persécution de la part de l’administration, allant d’exorbitantes amendes, à l’emprisonnement en passant par perte de la garde de leurs enfants (voir les liens ci-dessous).

La décision prise aujourd’hui par le ministère de la Sécurité intérieure a été annoncée par la HSLDA (États-Unis) sur leur page Facebook, dans un message qui a été aimé plus de 14.000 fois en quelques heures.

La famille Romeike à table pour l’étude

Rappel des faits

Il y a 3 ans, le 26 janvier 2010, dans un cas sans précédent, un juge fédéral d’immigration à Memphis au Tennessee a accordé le statut de réfugiés politiques aux membres de la famille Romeike qui avait fui l’Allemagne pour échapper aux persécutions du gouvernement allemand qui lui reprochait d’éduquer leurs enfants à la maison.

Les Romeike avaient expliqué à Lawrence O. Burman, juge de l’immigration de Memphis avoir fui Bissingen avec leurs cinq enfants, dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l’Allemagne) en août 2008, pour s’installer aux États-Unis, berceau du mouvement de l’instruction à domicile.

Dans sa décision, le juge Lawrence Burman précisait qu’« il s’agissait ici de transgressions de droits humains fondamentaux qu’aucun pays n’a le droit d’enfreindre. »

Après cette victoire, l’Administration Obama a fait appel de cette décision en 2012. L’administration Obama cherchait à expulser la famille allemande, faisant valoir que la « loi des États-Unis a reconnu que l’État bénéficie d’une large discrétion dans son pouvoir d’imposer la fréquentation scolaire, de déterminer les programmes d’études et de réglementer la certification des enseignants » et qu’il « peut d'interdire ou réglementer l'instruction à domicile ».

Voir aussi

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Allemagne — juge refuse la garde des enfants pour empêcher l'émigration des parents

Police allemande enlève les enfants d'une famille instruits à la maison

École à la maison en Allemagne —  Accompagnez-nous maintenant de gré ou plus tard de force »

Québec — Enfant envoyé par un juge en garderie pour le « socialiser » après que seuls les experts de la DPJ ont pu témoigner (suite : La DPJ recule après plus 3 ans d'interrogatoires, de tests et de procès : une famille recouvre sa liberté).

Allemagne — Parents inquiets protestent contre l'imposition de la théorie du genre




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Préférer la vie à l'euthanasie contrôlée par l'État

Texte de Nathalie Elgrably-Lévy :

À écouter la classe politique, il est extrêmement urgent de faire adopter le projet de Loi 52 concernant les « soins de fin de vie ». Certes, chaque personne est propriétaire de son corps et devrait être libre d’en disposer selon sa volonté. Toutefois, la légalisation de l’euthanasie doit impérativement être replacée dans le contexte de notre système de santé. Notamment, soulignons qu’à l’heure actuelle, plus de 70 % des Canadiens n’ont pas accès aux soins palliatifs. Dès lors, plusieurs questions s’imposent, surtout quant aux dérapages potentiels auxquels cette loi nous expose :

1. Ne serait-il pas plus humain de commencer par offrir à tous les malades des soins palliatifs adéquats avant de leur suggérer la mort ?

2. Se pourrait-il que l’euthanasie soit pour l’État une solution facile et rapide pour vider ses hôpitaux ? Aucun politicien n’osera l’avouer, mais il sera toujours plus économique de tuer un malade que de lui offrir des soins palliatifs jusqu’au dernier instant.

3. Dire au malade qu’il peut « mourir dans la dignité » en choisissant l’injection létale, n’est-ce pas sous-entendre qu’il « vivra dans la honte » s’il la refuse ? Ne subira-t-il pas ainsi une pression sociale pour libérer son lit rapidement ?

4. Si on légalise l’euthanasie, pourrons-nous encore espérer que les hôpitaux améliorent l’accès aux soins palliatifs ainsi que leur qualité ? Par souci d’économie, n’auront-ils pas plutôt intérêt à négliger ce type de soins pour acculer le malade à demander la sédation terminale ?

5. Si l’euthanasie est actuellement présentée comme un choix, sommes-nous certains qu’elle ne se métamorphosera pas en devoir civique : le devoir du malade de désengorger le système pour épargner à la société les frais de son agonie ?


Si jamais les mourants refusent d’accomplir leur « devoir », quelle garantie avons-nous que la Commission sur les soins de fin de vie (dont l’institution est prévue par la loi, mais dont le mandat est étrangement nébuleux) ne se donnera pas un jour le pouvoir de rendre l’euthanasie obligatoire au nom de l’intérêt collectif ? Toujours au nom de l’intérêt collectif, n’y a-t-il pas un risque l’élargir l’euthanasie à ceux qui souffrent d’une maladie chronique ? Puis à ceux qui vivent ou qui naissent avec un handicap ? Aux trisomiques ? Et finalement à tous ceux qui coûtent cher au système ? La personne qui demande l’euthanasie ne veut pas mourir. Elle veut cesser de souffrir. Or, au lieu d’œuvrer pour tuer la souffrance, nos bienveillants politiciens veulent tuer la personne qui souffre. Quelle interprétation perverse du progrès, de la compassion et de l’humanisme !

Question de liberté

Choisir le moment de sa mort, c’est être libre. [Notons que tout un chacun peut déjà refuser l'acharnement thérapeutique.] En revanche, donner à l’État le pouvoir d’influencer nos choix, de limiter nos options et peut-être même de décider un jour à notre place, c’est l’antithèse de la liberté. Pour « mourir dans la dignité », il faut être « soigné dans la dignité », jusqu’à la fin. Il faut glorifier la vie. Le projet de loi 52 valorise la mort. Sommes-nous tombés si bas ?

Source




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Québec — Natalité et nombre de naissances légèrement en baisse pour une quatrième année en 2013

Nous avons les chiffres provisoires sur le nombre de naissances pour 2013 au Québec. Tout semble indiquer, sauf correction importante de dernières minutes, que la natalité et le nombre de naissances ont baissé pour la quatrième année successive, alors qu’augmentent sans cesse les sommes investies dans « la politique familiale » (ou plutôt l’aide aux femmes pour leur retour rapide au bureau, car c’est le but des garderies massivement subventionnées, une politique inique qui désavantage les femmes qui veulent éduquer leurs jeunes enfants).

Nombre de naissances

2008   87 865
2009   88 891
2010   88 436
2011   88 618
2012   88 700
2013   88 600

Notons que pendant ce temps la population du Québec ne fait qu’augmenter grâce principalement à l’immigration, le taux de natalité a donc tendance à baisser pour un même nombre de naissance. Le taux de natalité est le rapport entre le nombre annuel de naissances et la population totale exprimée en pour mille (‰).

Population du Québec

2008   7 761 504
2009   7 843 475
2010   7 929 365
2011   8 007 656
2012   8 084 059
2013   8 155 334

Taux de natalité du Québec

2008   11,32 ‰
2009   11,33 ‰
2010   11,16 ‰
2011   11,06 ‰
2012   10,97 ‰
2013   10,86 ‰


Québec a connu une accélération au début des années 2000 (début de la politique des garderies) et résiste mieux à la baisse que le Canada (rouge) et l’Ontario (vert clair), mais sa fécondité monte et descend en même temps que ceux-ci.

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États-Unis — le libre choix scolaire y fait son chemin

Égalité entre les citoyens, véritables chances de réussites, variété des pédagogies, sont autant d’arguments brandis par des citoyens américains pour réclamer le financement du libre choix. Les écoles à charte sont des écoles intégralement gratuites, car financées par l’État mais gérées de manière totalement libre et indépendante par les équipes de terrain de l’établissement.

Le libre choix scolaire prolifère aux États-Unis (école à la maison, école à charte, chèque-scolaire), il favorise l'innovation dans l'enseignement et l'amélioration des méthodes d'instruction. Il se fonde sur un principe simple : aucun modèle éducatif n'est optimal pour tous les élèves.

Un nouveau documentaire vise à diffuser cette philosophie, The Ticket. Il devrait sortir sous peu.

En voici son aguiche, sa bande-annonce :



Notons que pour certaines organisations il existe une menace à cette liberté : l'imposition d'un tronc commun à toutes les écoles américaines par l'Administration Obama.

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