vendredi 25 octobre 2024

18 % des étudiants français au Québec y étudient en anglais à un prix défiant toute concurrence


Il y a environ 3000 Français, soit 18 % du contingent, qui étudient en anglais à McGill, à Concordia ou à Bishop’s au même tarif que les Québécois.

Les étudiants français paient aujourd’hui moins cher que les Canadiens venus des autres provinces, y compris ceux qui étudient dans des universités anglophones.

Les tarifs préférentiels ont été reconduits pour les étudiants universitaires en avril dernier. Les Français continuent de payer environ 9000 $ par année au premier cycle universitaire, contre un minimum de 20 000 $ pour les étudiants d’autres nationalités, et les mêmes droits de scolarité que les Québécois à la maîtrise et au doctorat. 

[Marché de dupes ?]

La mesure est bien sûr réciproque, mais le Québec reçoit 10 fois plus de Français qu’il n’envoie de Québécois là-bas.

Il y avait en effet plus de 20 000 étudiants français inscrits cet automne dans les établissements d’enseignement supérieur ici, et 2200 « étudiants canadiens », nous a indiqué le ministère français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ne différenciant pas ceux qui sont québécois.

Source : Le Devoir

 

Retombées de la dérive islamiste à l'école publique Bedford — Le gouvernement continuera à financer la cinquantaine d’établissements semi-privés

Le gouvernement caquiste entend continuer à financer la cinquantaine d’établissements semi-privés très majoritairement chrétiens et juifs qui reçoivent chaque année environ 160 millions $ de l’État. La CAQ a d’ailleurs battu, jeudi à l’Assemblée nationale, une motion du Parti Québécois qui réclamait entre autres la fin de leur financement partiel par l’État, dans la foulée des dérives islamistes à l’école PUBLIQUE Bedford.

Le Premier ministre n’a rien contre les écoles privées catholiques créées jadis « par des membres du clergé ». « Selon nous, il n’y en a pas de problème avec ces écoles-là ! », a-t-il tonné.

François Legault accuse les partis d’opposition de vouloir ainsi couper les vivres à des établissements comme les collèges Brébeuf ou Notre-Dame à Montréal, ou les collèges Jésus-Marie ou François-de-Laval à Québec. Il estime cependant que le régime pédagogique doit être respecté.

« Les écoles privées religieuses sont financées à 60 % par le gouvernement, ça veut dire que le 40 % qui vient du privé, on le perdrait demain matin, donc il n’y en aurait pas d’économies ! », a insisté le Premier ministre.


Combien y a-t-il d’écoles religieuses ?

Le ministère de l’Éducation n’en a aucune idée, car les établissements ne sont pas classés selon leur statut confessionnel.

Il y a plus de 10 ans, un comité ministériel recensait 138 écoles religieuses (catholique, grecque orthodoxe, arménienne apostolique, évangélique, juive, musulmane, etc.). Il y a deux ans, une revue de Radio-Canada en dénombrait une cinquantaine : v
ingt-sept d’entre elles sont catholiques, 14 juives, quatre musulmanes, deux protestantes évangéliques, deux arméniennes et une grecque orthodoxe.

Dans ces écoles, la religion est enseignée au même titre que le programme d’enseignement officiel du Québec. La loi québécoise 21 sur la laïcité de l’État, qui interdit aux personnes en position d’autorité — y compris les enseignants — de porter des symboles religieux tels qu’un crucifix ou un hijab sur leur lieu de travail, ne s’applique pas à ces écoles.

Si certaines de ces écoles — comme le Collège Brébeuf à Montréal, fondé par l’ordre religieux des Jésuites — ont décidé de devenir laïques au fil des ans, d’autres, comme la Loyola High School à Montréal, ne l’ont pas fait et ont défendu leur droit d’offrir des cours religieux devant les tribunaux et ont obtenu gain de cause.

Il est faux de dire que ces écoles sont privées dans les faits le Monopole de l’Éducation du Québec y impose un grand nombre de contraintes : en commençant par un programme éducatif strict et parfois même une pédagogie (voir la victoire de Loyola en justice contre la « neutralité » que devait exercer l’école en parlant de la religion ou de morale).

Front laïciste commun de l’opposition

Péquistes, libéraux et solidaires font désormais front commun pour définancer les écoles confessionnelles au nom de la laïcité des établissements scolaires. C’est un changement de cap et une toute nouvelle position pour le Parti libéral du Québec, poussé dans cette direction par la députée Marwah Rizqy (d’origine marocaine).

On est en 2024… (et ?)

« Le PLQ a 157 ans et a toujours été un parti de son temps. Et on considère qu’on est rendus là en 2024 », a soutenu le chef intérimaire Marc Tanguay. Il reconnaît néanmoins que cette nouvelle position a engendré des discussions au sein du caucus.

Les partis d’opposition accusent François Legault de créer la confusion en faisant référence à des écoles comme le Collège Brébeuf, qui sont laïques depuis bon nombre d’années déjà.

Brandissant le rapport de la Commission consultative de l’enseignement [dit] privé, Gabriel Nadeau-Dubois a soutenu que le fameux cours Culture et citoyenneté québécoise (CCQ), si cher au gouvernement de la CAQ et qui a remplacé le cours d’Éthique et culture religieuse (ECR), n’était pas donné dans certaines de ces écoles, comme à l’école secondaire catholique Loyola. Cet établissement s’est rendu jusqu’en Cour suprême pour être exempté de l’obligation d’offrir le cours d’ECR. Ce programme est pourtant critiqué dans sa composante sexualité en dehors des cercles religieux…  Voir Critique de la définition du sexe dans un manuel approuvé par le ministère de l'Éducation du Québec

En début d’année, Québec a renouvelé le permis de l’école juive Belz d’Outremont, même si elle n’applique pas entièrement le programme éducatif québécois. L’établissement a donc encore droit à ses subventions publiques.

Le ministre responsable du Monopole de l’Éducation, Bernard Drainville, a promis de « vérifier » si toutes les écoles du Québec respectaient le régime pédagogique, comme elles se doivent de le faire. « Nous allons faire des vérifications pour s’assurer qu’ils enseignent [sic, recte : donnent] le cours CCQ et s’ils ne l’enseignent pas, ils devront l’enseigner », a-t-il ajouté.

Citations :

« Tant qu’on continue à subventionner les écoles privées religieuses, la déconfessionnalisation de l’école québécoise est inachevée. Le ministre de l’Éducation, qui a écrit la loi n° 118 il y a 25 ans, est ici avec nous aujourd’hui. Il est maintenant Premier ministre du Québec » — Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. Doit-on comprendre qu’elles seront privées de subventions parce que tradition religieuse, mais que les écoles « athées » dites privées pourraient avoir des subventions ?

« Dans un Québec qui a fait beaucoup de débats sur la laïcité, qui a adopté une loi sur la laïcité, maintenant ça prend des gestes de cohérence pour compléter » —Le député péquiste Pascal Bérubé

« Toutes les écoles du Québec, qu’elles soient publiques, privées subventionnées ou privées non subventionnées, doivent enseigner le contenu du régime pédagogique et ça inclut le cours de Culture et citoyenneté québécoise » —Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. Pourquoi ? Pourquoi pas un programme libéralement équivalent (ou meilleur) selon le choix des parents ?

Voir aussi
 
 
 
La HSLDA fait appel dans un dossier portant sur la notion de programme équivalent [Nouvel épisode dans la série, appareil éducatif du Québec juge et partie] 

La croissance de l'emploi dans les administrations publiques a dépassé celle du secteur privé au Québec et au Canada de 2019 à 2023

Au Québec et dans 7 des 9 provinces du RdC (Reste du Canada), le taux de croissance des emplois gouvernementaux a été plus élevé que celui du secteur privé, révèle une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Institut Fraser, un groupe de réflexion indépendant et non partisan sur les politiques publiques canadiennes.


« La création nette d'emplois au Canada ces dernières années est due de manière disproportionnée à la croissance de l'emploi dans le secteur public plutôt que dans le secteur privé et, en 2019, la part de l'emploi public dans l'emploi total au pays est à son plus haut niveau depuis le milieu des années 1990 », a déclaré Ben Eisen, chercheur principal à l'Institut Fraser et coauteur de Economic Recovery in Canada before and after COVID : Job Growth in the Government and Private Sectors (La reprise économique au Canada avant et après le COVID : croissance de l'emploi dans le secteur public et le secteur privé).

L'étude révèle qu'historiquement, aucune autre période récente de récession et de reprise au Canada n'a été aussi dominée par la croissance de l'emploi dans le secteur public par rapport à la croissance de l'emploi dans le secteur privé.

Au cours des périodes de récession et de reprise liées à la récession COVID-19 (2019-2023), l'emploi dans le secteur public à travers le pays, y compris au niveau fédéral, provincial et municipal, a augmenté de 13,0 %, contre seulement 3,6 % dans le secteur privé (y compris le travail indépendant).

Dans toutes les provinces canadiennes, à l'exception de l'Alberta et de la Nouvelle-Écosse, l'emploi dans le secteur public a progressé à un rythme plus élevé que dans le secteur privé. En Colombie-Britannique, la croissance de l'emploi dans le secteur privé (y compris le travail indépendant) n'a augmenté que de 0,5 % au cours de la période, contre 22 % dans le secteur public.

Au Québec, l'emploi dans le secteur public a crû de 10,8% de 2019 à 2023 alors que, dans le secteur privé, cette croissance n'a été que de 4,7% avec une chute de 10,5 % parmi les gens établis à leur compte.

En Ontario, le secteur public a connu une croissance trois fois supérieure à celle du secteur privé, avec respectivement 14,6 % et 4,8 %.

L'étude compare également la récession et la reprise actuelles au Canada à celles des États-Unis, où le secteur privé a généré une grande majorité de tous les nouveaux emplois au cours des dernières années. Au Canada, le secteur public est responsable de 46,7 % de la croissance totale de l'emploi entre 2019 et 203, contre 16,1 % aux États-Unis.

« Ces dernières années, le Canada a connu un taux de croissance de l'emploi beaucoup plus élevé dans le secteur public que dans le secteur privé, ce qui est une tendance préoccupante étant donné que la croissance de l'emploi et la création de richesses dans le secteur privé sont nécessaires pour financer les activités des gouvernements », a déclaré M. Eisen.

Voir aussi