dimanche 13 août 2023

Canada anglais : moitié des sondés pour que l'hymne national dise « sur des terres autochtones » plutôt que « pays natal »

 
Un récent sondage réalisé par Research Co a révélé que les Canadiens anglophones sont divisés sur les révisions à apporter à la version anglaise du « Ô Canada ».

Selon le sondage publié vendredi, 41 % des Canadiens anglophones sont favorables à la modification du début du « Ô Canada », qui passerait de « Our home and native land » (notre foyer et notre terre natale) à « Our home on native land » (notre foyer sur le territoire des autochtones). En revanche, 44 % d’entre eux ne sont pas d’accord avec la modification proposée.

En février dernier, lors de la rencontre NBA All-Sta à Salt Lake City (Utah), la chanteuse canadienne Jully Black a interprété « O Canada » en chantant « notre foyer sur le territoire autochtone » au lieu du traditionnel « notre foyer et notre terre natale ». En mai, Bonnie Crombie, mairesse de Mississauga (Ontario), a également exprimé son soutien au changement de paroles en anglais.

Ce ne serait pas le premier changement à la version anglaise. Le 31 janvier 2018, un projet de loi est adopté pour modifier les paroles anglaises afin d’assurer la parité entre les sexes. Les paroles « true patriot love in all thy sons command » (plus de « fils ») sont remplacées par « true patriot love in all of us command » (mais « chez tous »).  La version française, de ce qui est à l’origine un chant patriotique des Canadiens français, n’a pas changé et parle depuis 1880 de « Terre de nos aïeux » où « Sous l’œil de Dieu, près du fleuve géant, Le Canadien grandit en espérant. Il est né d’une race fière. »

Le sondage a également révélé que 55 % des Canadiens anglophones âgés de 18 à 34 ans sont favorables à la modification des paroles du « O Canada » en remplaçant « and » par « on ». Toutefois, la proportion est plus faible chez les personnes âgées de 35 à 54 ans (42 %) et chez les personnes âgées de 55 ans et plus (28 %).

« Des majorités de Canadiens anglophones d’origine sud-asiatique (68 %), autochtone (64 %) et est-asiatique (51 %) approuvent la modification proposée de l’hymne national », a déclaré Mario Canseco, président de Research Co. Mario Canseco, président de Research Co., a déclaré dans un communiqué de presse publié vendredi.

« Seuls 36 % des Canadiens anglophones d’origine européenne sont du même avis. »

Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, en 2018, les paroles de l’hymne national en anglais ont été modifiées pour éliminer la référence à « tous tes fils ».

À l’échelle du pays, 48 % des Canadiens anglophones sont d’accord avec cette modification (+6 depuis un sondage similaire mené en février 2018), tandis que 34 % (-14) ne sont pas d’accord et que 17 % (+7) sont indécis.

Lorsqu’on leur demande laquelle des deux versions de l’hymne national ils préfèrent, près de la moitié des Canadiens anglophones (47 %, -7) choisissent » in all thy sons command”, tandis que 38 % (+4) choisissent « in all of us command ».

Les hommes anglophones (52 %) sont plus susceptibles que les femmes anglophones (43 %) d’exprimer une préférence pour l’ancienne version du « O Canada ».

Les Canadiens anglophones qui ont voté pour le Parti conservateur aux élections fédérales de 2021 sont plus susceptibles de préférer la version « fils » de l’hymne national (67 %) que ceux qui ont voté pour le Parti libéral (43 %) et le Nouveau Parti démocratique (NPD) (36 %).

Un diplôme d’études secondaires suffit pour enseigner dans les écoles du Québec, juge le ministère de l’Éducation.

À se rappeler quand la presse publiera les marronniers habituels sur les écoles « illégales » ou les parents (souvent universitaires) qui osent enseigner à leurs propres enfants. 
 
La pénurie de main-d’œuvre dans le réseau scolaire force le gouvernement à embaucher des dizaines de milliers de profs non qualifiés, année après année. 
 
Une situation qui plombe la qualité des services éducatifs au primaire et au secondaire, a prévenu la vérificatrice générale du Québec à la fin mai.
 
 
Au moins trois profs non légalement qualifiés ne détenant qu’un DES se sont vu confier une classe l’an dernier dans le réseau public, révèle une demande d’accès à l’information. Pas moins de 541 enseignants n’avaient en poche qu’un diplôme d’études collégiales. «Afin que la tolérance d’engagement soit délivrée, l’employeur doit faire la démonstration que la personne détient un diplôme d’études secondaires ainsi que des études supérieures [terminées ou non]», précise même le document émis par le ministère de l’Éducation. 
 
La pénurie de main-d’œuvre dans le réseau scolaire du Québec a forcé le gouvernement à embaucher plus de 30 000 enseignants non qualifiés, ce qui plombe la qualité des services éducatifs au primaire et au secondaire. Plus du quart du personnel enseignant qui a œuvré durant l’année scolaire 2020-2021 n’était pas légalement qualifié. Ce sont majoritairement des suppléants et près de 27 000 d’entre eux n’avaient aucune autorisation pour enseigner. 
 
 «Le ministère ne dispose d’aucune information sur leur profil scolaire», signale le rapport du Vérificateur général déposé à l’Assemblée nationale jeudi. 
 
Ces derniers ont travaillé 8,3% des jours totaux de l’ensemble des enseignants. 
 
La vaste majorité des 3778 autres profs non légalement qualifiés ayant une tolérance d’engagement détenaient un baccalauréat ou une maîtrise provenant d’une autre discipline que l’enseignement. Il s'agit là peut-être d'une fausse crise : il suffirait de permettre à ces diplômés de l’université d'être plus facilement qualifiés (faut-il vraiment une longue maîtrise qualifiantes en en enseignement au secondaire pour ceux-ci ? Ce n'est pas le cas dans de nombreux pays européens...)