jeudi 23 octobre 2008

72 % des parents québécois partisans d’un choix entre ECR et cours confessionnel

Un sondage réalisé par la société Léger Marketing pour le compte de l’Association des parents catholiques du Québec (APCQ) révèle que près des trois quarts des parents québécois (72 %) sont d’accord pour que les parents aient le choix entre l’enseignement religieux confessionnel et le cours d’éthique et de culture religieuse. Ce chiffre est de 68 % pour les Québécois sans enfant.

Quant à l’ensemble de la population québécoise, c’est plus des deux tiers (69 %) de celle-ci qui sont d’accord pour que les parents aient le choix entre l’enseignement religieux confessionnel et le cours d’éthique et de culture religieuse. Un quart (26 %) de la population est en désaccord avec le fait que les parents aient le choix entre l’enseignement religieux confessionnel et le cours d’éthique et de culture religieuse, alors que 5 % n’ont pas d’opinion sur cette question ou refusent d’y répondre.

Mme Jean Morse-Chevrier, présidente de l’Association des parents catholiques du Québec s’est réjouie de ces résultats : « Nous nous félicitons que la population reconnaisse que les parents doivent avoir l’option d’un enseignement religieux et moral pour leurs enfants à l’école en accord avec leur propre confession religieuse. Il faut souligner que, contrairement à ce qu’on entend parfois, la population n’est pas pour l’imposition du seul cours d’éthique et de culture religieuse qui est obligatoire dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec. Nous pensons que la manière la plus simple de résoudre la diversité des opinions est de suivre la sagesse des Québécois exprimée dans ce sondage et permettre l’option d’un enseignement religieux et moral confessionnel à l’école. »

C’est parmi les Québécois âgés de 25 à 34 ans que l’on retrouve la plus forte proportion de personnes en accord avec le fait que les parents aient le choix entre les deux types d’enseignement (80 %). Cette proportion se situe entre 66 % et 73 % pour les personnes de plus de 35 ans. De plus, 71 % des Québécois francophones sont d’accord pour que les parents aient le choix entre l’enseignement religieux confessionnel et le cours d’éthique et de culture religieuse (contre 63 % des non-francophones).

Question : Seriez-vous d'accord pour que les parents aient le choix entre l'enseignement religieux confessionnel et le cours d'éthique et de culture religieuse ?

Résultat pour l’ensemble de la population québécoise

Oui69 %
Non26 %
Je ne sais pas, refus5 %


Résultat pour les Québécois ayant un enfant ou plus

Oui72 %
Non26 %
Je ne sais pas, refus2 %


Méthodologie

L’Association des parents catholiques du Québec a mandaté Léger Marketing afin d’évaluer la perception de la population québécoise envers le cours obligatoire d’éthique et de culture religieuse. Dans l’ensemble, 1 076 Québécois ont été interrogés entre le 9 et le 14 octobre 2008.

À l’aide des plus récentes données de Statistique Canada, les résultats ont été pondérés selon le sexe, l'âge, les régions et la langue maternelle afin de rendre l'échantillon représentatif de l'ensemble de la population adulte du Québec. Finalement, nous obtenons avec les 1 076 personnes sondées, une marge d'erreur maximale de ± 2,9 %, et ce, 19 fois sur 20.

Richard Martineau contre le cours d'ECR

Richard Martineau prend position, pas de cours d'éthique et de culture religieuse à l'école. Enfin, surtout pas de culture religieuse.

Extraits :
Le débat sur le fameux cours d'éthique et de culture religieuse confronte deux camps.

Ceux qui trouvent géniale l'idée d'ouvrir les jeunes à la diversité religieuse, avec l'angle culturel ET historique.

Et ceux qui voudraient que les enfants puissent être exemptés de ce cours afin de suivre un enseignement confessionnel.

Je propose une troisième voie.

Pourquoi ne sortirait-on pas tout simplement la religion des écoles ?

[...]

TOUT SE VAUT

Quant à l'approche « neutre » prônée par le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse (étudier les cultures sous l'angle historique et culturel), elle pèche par excès de politesse.

En effet, selon cette approche politically correct, TOUTES les religions s'équivalent et aucun dogme, même le plus ridicule ou le plus discriminatoire, ne mérite d'être jugé ou remis en question.

C'est le triomphe du relativisme. Il n'y a pas de morale absolue ni de valeurs universelles, mais DES morales et DES valeurs qui se valent toutes.

Comme le disait le philosophe grec Protagoras, chaque individu croit ce qui est vrai pour lui, et personne d'autre que lui ne peut critiquer ses croyances ou ses valeurs.

Bref, il ne faut pas dire « L'excision est une mutilation sexiste qu'il faut condamner », mais « L'excision est une pratique culturelle millénaire qu'il faut comprendre ».