vendredi 13 mai 2022

Netflix prévient ses employés wokes : si vous n'aimez pas notre contenu vous pouvez partir

Le service de diffusion sur internet Netflix a fait circuler une nouvelle « note de service sur la culture » indiquant à ses employés qu’ils étaient libres de quitter l’entreprise s’ils se sentaient offensés par le contenu diffusé par l’entreprise.

Les patrons ont averti qu’ils ne « censureront pas d’artistes ou des voix particulières », même si des employés considèrent le contenu comme « nocif ».

Le document a également appelé les travailleurs à se serrer la ceinture et à maîtriser les dépenses de l’entreprise alors que les finances de l’entreprise faiblissent.

La plate-forme en difficulté a perdu des millions de téléspectateurs au cours de la dernière année alors que ses rivaux Amazon, Disney et Apple prennent de l’ampleur et que la guerre en Ukraine l’a privé de près d’un million d’abonnés.

Les actions de Netflix ont plongé au cours des six derniers mois, passant de près de 700 dollars à 166 dollars hier 12 mai 2020, malgré une légère remontée à la fin de la journée.

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Cégep francophone : certains étudiants écrivent leurs travaux en anglais, pour ensuite les traduire grâce à Google Traduction

Réaction de David Anctil, professeur de cégep, à un article de Frédéric Lacroix : le problème c’est le français.

Excellent texte de Frédéric Lacroix comme d’habitude. La pensée mythique et les discours idéologiques ne peuvent pas servir de fondement pour nos politiques linguistiques et éducationnelles ; il faut observer calmement les faits connus et les dynamiques que nous ne voulons pas mieux connaître pour des raisons… étranges. 

 


Moi aussi mes étudiants me posent des questions en classe en anglais parce que" c’est plus clair ». Ils me demandent s’ils peuvent utiliser des traductions en anglais des œuvres à l’étude, car ils n’ont plus le niveau de français adéquat, même en 4e session du collégial francophone. Anecdote supplémentaire : mes étudiants écrivent de plus en plus leurs travaux de session en anglais, pour ensuite utiliser Google Traduction pour traduire leur propre texte… Ils m’expliquent que c’est trop difficile de construire leur pensée en français, parce qu’ils « pensent en anglais ». En fait ils « pensent en anglais » parce qu’ils vivent, s’alimentent culturellement et communiquent essentiellement en anglais, à l’exception de ce qu’on leur « impose » en français à l’école. Ce n’est pas de leur faute ; c’est un cercle vicieux dont nous sommes collectivement responsables. On leur dit depuis le primaire que l’anglais est supérieur et que sa maîtrise est la voie du succès et de l’émancipation. Pour eux, être bilingue, c’est donc vivre en anglais ; les humanités et les sciences en français deviennent des archaïsmes de plus en plus intolérables. Et comme pédagogue, je constate que c’est devenu le principal obstacle à leur succès scolaire.

De deux choses l’une : on prend la question du français au sérieux ou bien on passe graduellement vers l’anglais pour l’enseignement supérieur dans la grande région de Montréal. La re-francisation ou l’anglicisation assumée : que les partis politiques affirment clairement leur position sur l’avenir linguistique de Montréal à la prochaine élection.