mercredi 19 juin 2024

Canada — Intention de vote fédéral par religion


L'évolution démographique du Canada s'est traduite par un changement proportionnel dans la manière dont les partis politiques sollicitent le soutien des électeurs. Les politiciens contemporains cherchent à faire appel à des bases de soutien dans diverses diasporas linguistiques, culturelles et religieuses. En 2015, l'appel des libéraux aux électeurs musulmans a permis au Premier ministre Justin Trudeau de former un gouvernement majoritaire. Mais les tensions récentes provoquées par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, et la crise humanitaire qui en résulte, ont changé le paysage politique.

De nouvelles données de l'institut à but non lucratif Angus Reid Institute révèlent que l'exercice d'équilibrisme auquel se livrent les libéraux en abordant le conflit entre Israël et Gaza leur coûte le soutien de deux groupes d'électeurs clés. Le parti de M. Trudeau talonne le NPD (41 % contre 31 %) dans les intentions de vote des musulmans canadiens et le PCC (42 % contre 33 %) chez les juifs canadiens.

Cependant, ce ne sont pas les seuls groupes religieux pour lesquels les libéraux accusent un déficit de soutien. Pierre Poilièvre et le Parti conservateur sont le choix préféré d'une majorité (53 %) de chrétiens, d'hindous (53 %) et de sikhs (54 %).

Ces résultats interviennent alors que les Canadiens de toutes les confessions - ou sans aucune - indiquent être de moins en moins satisfaits du premier ministre.



(source : Angus-Reid)


Prévisions basées sur le dernier sondage Angus-Reid:

CON: 228 sièges (+109)

BQ: 52 sièges (+20) 

NPD; 37 sièges (+12)

LIB: 24 sièges (-136)

VERTS: 2 sièges (=)




La Banque de développement du Canada dépense 250 millions pour promouvoir la discrimination ethnique

La Banque de développement du Canada (BDC) consacre 250 millions à l’aide aux entreprises dirigées par des personnes autochtones ou des personnes noires.

Cet investissement est annoncé alors que BDC crée également une nouvelle équipe d’entrepreneuriat inclusif.

La société d’État indique qu’elle lance un programme de 50 millions qui fournira des prêts ainsi que de la formation aux entreprises détenues majoritairement par des femmes, des entrepreneurs autochtones et noirs et dont les revenus sont inférieurs à 3 millions.

BDC Capital lance également deux nouveaux fonds de 100 millions pour soutenir les entreprises dirigées par des personnes autochtones ou des personnes noires.


Isabelle Hudon (à droite) et Justin Trudeau

Les programmes viendront compléter un fonds de 500 millions pour les femmes lancé en 2022 et qui sert également les femmes autochtones et noires qui sont entrepreneures.

La présidente et cheffe de la direction de BDC, Isabelle Hudon, affirme que trop de propriétaires d’entreprise provenant de groupes sous-représentés continuent de faire face aux mêmes obstacles qu’il y a dix ans, ou même il y a une génération.

« Malgré les nombreux progrès accomplis, nous ne progressons tout simplement pas assez rapidement », a déclaré Mme Hudon.

« Il est clair que les approches universelles ne fonctionnent pas et, comme les propriétaires d’entreprise que nous servons, nous devons innover. Les initiatives annoncées aujourd’hui s’inscrivent dans les efforts que déploie BDC pour contribuer au développement économique et à l’accroissement de la productivité au pays », a-t-elle ajouté.

Source : La Presse Canadienne

Voir aussi
 
Le racisme structurel du gouvernement canadien (le point de Mathieu Bock-Côté sur cette nouvelle)

L'État fédéral veut connaître les secrets d'alcôve des ingénieurs : révélez votre orientation sexuelle pour avoir droit aux fonds de recherche

Texte d'humour de Richard Martineau de ce jour dans le Journal de Montréal.



Bon, encore un autre programme destiné à aider les gens «issus des minorités».

Cette fois, ce n’est pas dans le monde des arts (où ces programmes sont devenus monnaie courante), mais dans celui des sciences.

Pas les sciences molles.

Mais dures.

Comme la tête de Justin Trudeau.

Le constructeur du troisième lien [énorme projet enjamba le Saint-Laurent à la hauteur de Québec] sera-t-il bi?

C’est le Programme de chaires pour l’inclusion en sciences et en génie au Québec, lancé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le Fonds de recherche du Québec, secteur Nature et technologies.

«Ce programme permettra de s’attaquer aux enjeux touchant un large éventail de groupes sous-représentés. Il appuiera financièrement une équipe de trois chercheuses ou chercheurs œuvrant dans des universités distinctes au Québec qui coordonneront leurs activités.

«Les groupes sous-représentés désignent les femmes, les Autochtones (membres des Premières Nations, Inuits et Métis), les personnes en situation de handicap, les minorités visibles ou groupes racisés et la communauté 2ELGBTQI+. La question de l’intersectionnalité qui touche ces groupes ainsi que d’autres dimensions sont également prises en compte.»

Le génie, comme vous le savez, est l’art de concevoir et de réaliser des ouvrages d’infrastructures.

Je ne sais pas vous, mais moi, chaque fois que je passe sur un pont, je ne me demande pas quel est le nom de l’ingénieur qui l’a construit, quels autres ouvrages on lui doit et à quelle université il a étudié, non.

Je me demande quelle était son orientation sexuelle.

Était-il gai? Deux esprits? Non binaire?

Portait-il des pantalons? Des robes?

Aimait-il les hommes poilus? Les femmes trans?

Préférait-il les escargots aux moules?

Quelle était sa position préférée du Kama sutra? La berceuse? Le moulin à vent? La pieuvre? Le flipper?

Était-il un gars du soir ou du matin?

Était-il lanceur ou receveur?

On dira ce qu’on voudra, c’est important de connaître les habitudes sexuelles des gens qui construisent des ponts et des tunnels!

Car les ingénieurs issus de la communauté 2ELGBTQI+ n’utilisent pas les mêmes techniques que les autres ingénieurs, oh que non!
Avec qui vous couchez?

«L’État n’a pas sa place dans la chambre à coucher», disait Trudeau père.

Mais dans le Canada de son fils, l’État se cache sous votre lit et prend des notes.

Eh oui! C’est la norme, maintenant: vous voulez un fonds de recherche? Grâce aux nouvelles directives émanant du fédéral, vous devez montrer patte blanche – oups, pardon, vous devez cocher les bonnes cases, et montrer que votre vie sexuelle mérite le soutien du milieu académique.

Bientôt, si ça continue, on vous demandera si vous mangez de la viande ou du kale, si vous utilisez votre auto ou prenez le transport en commun, ou si vous appuyez Israël ou la Palestine.

Ce n’est pas tout d’être une sommité dans son milieu pour obtenir une bourse ou une subvention, non.

Il faut avoir une équipe de chercheurs «diversifiée».

Aujourd’hui, si Alexander Fleming, l’inventeur de la pénicilline, était vivant (et canadien), il devrait dévoiler les secrets de sa vie sexuelle pour avoir droit à de l’aide financière.

On vit une époque formidable.