lundi 10 août 2020

Port du masque obligatoire dès la 5e année du primaire au Québec

Le ministre Jean-François Roberge en conférence de presse.

Tous les élèves devront porter le masque à partir de la 5e année du primaire, a expliqué le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge.

La rentrée 2020 se fera sous le signe du masque. Québec a revu son plan pour l’année scolaire et tous les élèves devront le porter à partir de la 5e année du primaire.

Une première version du plan de Québec pour la rentrée avait été présentée en juin. Le gouvernement Legault calque maintenant son approche sur celle du Canada, dont l’Agence de la santé publique recommande le port du masque dès l’âge de 10 ans dans les écoles.

La nouvelle mesure touche évidemment tous les élèves du secondaire aussi, ainsi que ceux qui suivent de la formation professionnelle et de la formation générale aux adultes.

Par souci de cohérence, le port du masque pour les enfants de 10 ans et plus deviendra obligatoire à compter du 24 août prochain dans le transport en commun, dans le transport scolaire, dans tous les lieux publics intérieurs ainsi que ceux extérieurs qui ne permettent pas une distanciation physique de 2 mètres. L’âge minimal est actuellement de 12 ans.

Dans les écoles, tout le personnel devra porter le masque, de l’enseignante au concierge.

« Il devra être porté dans les lieux communs, dans les halls d’entrée, dans les corridors, mais pas dans les classes. On veut préserver cette facilité de communiquer visage à visage. Les expressions sont importantes », a déclaré le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Seuls les visiteurs devront porter un masque dans la salle de classe. Le but étant de garder le groupe le plus étanche possible.

Un tableau intitulé « À l’école, je me protège et je protège les autres ! » qui illustre les scénarios où le port du masque est obligatoire à l’école. Dans quelles circonstances les élèves, le personnel et les visiteurs devront-ils porter le couvre-visage à l’école ? 

 

 

D’ailleurs, le concept de groupe-bulle est évacué du plan. La bulle, c’est maintenant la classe. Au primaire comme au secondaire, ce seront les professeurs qui changeront de local, et pas les élèves.

Pour les récréations, les horaires seront un peu chamboulés afin que tous les élèves ne se côtoient pas en même temps. C’est donc dire que les enfants du même groupe se verront beaucoup et ne verront pas ou très peu les autres élèves de l’école.

Pour les élèves de 4e et 5e secondaire, Québec a accouché d’un compromis pour préserver l’étanchéité du groupe. Comme il existe des cours à option à ce niveau, il y aura des journées d’alternance à l’école et à la maison.

« Il y a des cours différents en science, en physique, en mathématique et ça amène les élèves à changer de classe, à se promener. Ce qui fait qu’au lieu d’être avec 25 élèves, j’ai peut-être côtoyé 100 élèves si je change de groupe deux ou trois fois. On priorise la santé et la sécurité et c’est pour ça qu’on a ce compromis de l’alternance », a expliqué le ministre. Autant M. Roberge que le directeur de la santé publique, Horacio Arruda, ont insisté lundi sur l’importance de cette stabilité, qui minimisera la transmission du virus et qui facilitera le travail de la santé publique en cas d’éclosion.

Les exceptions

Tous les élèves sont attendus pour la rentrée. Le ministre Roberge l’a répété quatre fois plutôt qu’une : pas question de ne faire que de la révision ou du rattrapage cette année. Tout le programme sera enseigné. On fait le choix d’avoir une rentrée à temps plein, avec des groupes pleins, on enseigne 100 % du programme, a-t-il dit et redit.

Ceux dont les parents sont à risque, ou qui sont eux-mêmes malades, par exemple, pourront toutefois être dispensés de venir à l’école. Mais ils ne seront pas dispensés de faire les apprentissages.

Ceux qui ont une véritable vulnérabilité documentée par un médecin auront donc droit à l’enseignement à distance. Le centre de service scolaire vous garantira un service, des enseignants superviseront vos enfants, leur donneront des cours à distance, seront disponibles pour répondre à leurs questions, leur donneront des devoirs et tout l’accompagnement nécessaire, a assuré le ministre.