lundi 31 janvier 2022

Superman woke fait un four (était La Guerre contre l'homme hétéro avec Playboy et Superman)

Même Superman ne peut échapper aux affres du temps. Aux États-Unis, le plus célèbre des superhéros a récemment subi un « restylage » pour le moins contemporain, afin d’adapter le récit de ses folles aventures aux supposées attentes de ses fans. En témoigne la nouvelle série de bandes dessinées  lancée par DC Comics en juillet 2021. Comme le rapporte Fox Business, elle ne met plus en scène Clark Kent, le Superman originel, mais son fils, Jonathan Kent.

Comme de bien entendu, ce dernier semble devoir cocher toutes les cases de la vulgate progressiste : il est présenté comme bisexuel, et fréquente un journaliste masculin nommé Jay Nakamura. (voir le billet originel ci-dessous). L’une des cases de la bande dessinée laisse d’ailleurs apercevoir une scène de baiser entre le superhéros à la cape rouge et son compagnon. Par ailleurs, Jonathan Kent/Superman est décrit comme un militant pour le climat et un défenseur des immigrants clandestins.

Devise modifiée et ventes en chute libre

Ce nouvel opus de la saga, intitulé « Superman : Son of Kal-El », avait donc tout pour plaire. Mais, selon Fox Business, il n’a au contraire jamais vraiment rencontré son public. Pire, les cinq épisodes déjà sortis se vendent beaucoup moins bien que leurs illustres prédécesseurs. Ainsi, le premier volet de cette nouvelle mouture, publié en juillet, ne s’est vendu qu’à 68 800 exemplaires : elle ne se place que 17e au palmarès des bandes dessinées les plus vendues ce mois-là, un naufrage pour le roi des superhéros —d’autant plus à une époque où les comics ont atteint une popularité sans limite.

L’ampleur de l’échec se mesure mieux à l’aune des chiffres des précédentes séries Superman. Ainsi, en 2018, le premier épisode de la nouvelle série intitulée « Superman : Rebirth [Renaissance] » s’était vendu à 118 434 exemplaires, soit presque le double du score réalisé par « Superman : Son of Kal-El ». Pas de quoi décourager DC Comics pour autant : encore récemment, la firme californienne a décidé de modifier la devise de Superman : « Truth, Justice and the American way [La vérité, la justice et le modèle américain] » est devenu « Truth, Justice and a Better Tomorrow [La vérité, la justice et un meilleur lendemain] ».

 



De notre thébaïde québécoise, nous essayons d’ignorer les habituelles provocations « woke ». 
 
C’est ainsi que lorsque nous avons lu que Superman était désormais bisexuel, nous nous sommes dit que, en 2021, il devait sûrement déjà être devenu transsexuel, musulman ou, mieux, les deux. Heureusement, dans sa dernière aventure, Superman tombe amoureux d’un réfugié de l’Océan Pacifique (« Jay Nakamua »), ce qui lui rachète quelques points d’orthodoxie antiraciste. Nakamua est d’une île appelée Gamorra dont la capitale est subtilement nommée Zodome.

De même, lorsqu’on nous a informés que Playboy avait décidé de consacrer sa une à sa première playmate masculine « ouvertement gay » portant un costume de lapin malgré sa poitrine plate. Mais là encore, Playboy mérite des points wokes supplémentaires, car cette playmate est de couleur, car cette pin-up est Philippin.

Il faut admirer l’acharnement, le zèle et la minutie de la gauche woke : elle croit devoir empêcher les derniers hommes hétérosexuels cisgenres d’admirer des filles en tenue d’Ève dans un magazine consacré aux filles dénudées.




Billet originel du 14 octobre 2021

 

Le point de vue Mathieu Bock Côté sur le nouveau « Super Man ».

Ainsi, le prochain Super-man sera bisexuel. Il sera aussi engagé contre les inégalités sociales, les changements climatiques et pour les réfugiés.

Autrement dit, Superman sera mis au goût du jour. On pourrait même l’appeler Superwoke !

Le superhéros traditionnel par excellence rejoint donc la présente époque, il se rééduque à son contact, il en prend les traits.

On ne sera pas surpris. On a cherché à imposer une semblable opération de réassignation identitaire à James Bond qui, de grand séducteur patriote un peu macho, est devenu un agent secret torturé, monogame, épilé à la cire et porté aux méditations vaporeuses et à l’introspection.



Cinéma

On nous avait même annoncé, d’abord, que James Bond deviendrait une femme noire. Ce sera peut-être pour une prochaine fois.

Je propose quant à moi qu’il soit queer, métissé, végane, chaste et ne boive plus une goutte d’alcool. James Bond ne devrait boire que du kombucha !

De l’audace, encore de l’audace, comme aurait dit Danton !

Qu’on me comprenne bien : je me fiche qu’un superhéros en cape et collants soit hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, homme ou femme. Je m’en fiche vraiment.

Je me fiche aussi qu’un espion au service de sa lointaine majesté soit une femme noire. En bon Québécois, je m’en contre-saint-ciboirise.

Si des créateurs de BD ou des scénaristes veulent les créer, grand bien leur fasse. Il y a de la place dans le grand musée imaginaire de l’humanité pour des héros contrastés. Ce qui est agaçant, toutefois, c’est que les héros traditionnels occidentaux sont transformés en forteresses symboliques à prendre et conquérir dans le cadre d’une guerre culturelle affichée.

Elle tient en une formule : l’homme blanc hétérosexuel doit tomber. Il est de trop sur terre. Il a ruiné le monde, maintenant, il doit disparaître, ou alors devenir un pénitent absolu, s’autoflageller, déconstruire ses privilèges, se maudire, s’humilier. En fait, il est la cible d’une campagne de diffamation permanente.

On en vient même à nommer masculinité toxique ce qu’on appelait autrefois fièrement la virilité.

Alors on y revient : dans cet esprit, il faut s’emparer de chacun de ses symboles pour y planter le drapeau de l’idéologie de la diversité.

Je répondrai franchement : pourquoi devrions-nous consentir à cette révolution qui veut moins ouvrir notre civilisation que l’humilier ?

Déconstruction

Bien évidemment, on trouve des enthousiastes de la déconstruction, des hommes flageolants, décons-truits, fiers de se mépriser, rêvant de s’anéantir une fois pour toutes. Il y a quelque chose comme un fantasme d’autodestruction civilisationnel dans les milieux qui se veulent culturellement les plus évolués.

Quant à moi, joyeux homme blanc trop bedonnant, plus tout jeune, mais toujours nationaliste québécois ardent, banqueteur chantant, et finalement, assez fier de l’histoire de l’Occident, je ne vois pas pourquoi j’adhérerais à la grande névrose identitaire de notre temps. Je n’ai pas honte de mon père ni de mes ancêtres, et bien franchement, entre un homme saule pleureur et un homme chêne et protecteur, je me tourne vers le second sans hésiter. Vive le vieux monde ! Il avait du bon !