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L'équipe du Reproducibility Project au Centre de la Science ouverte à Charlottesville en Virginie
Des chercheurs américains ont reproduit une centaine d’études pour les vérifier. Résultat, moins de la moitié des contre-études sont arrivées aux mêmes conclusions que les recherches originales.
Des protocoles identiques, des échantillons similaires, mais des résultats différents. Une équipe de 270 chercheurs a tenté de reproduire des études de psychologie. Dans à peine 40 % des cas, ils sont arrivés aux mêmes résultats que les recherches originales, selon les conclusions de ce projet, baptisé « Reproducibility Project », publiées jeudi dans la revue Science.
Les études en question avaient été publiées initialement en 2008 dans trois revues scientifiques de référence (Psychological Science, the Journal of Personality and Social Psychology et the Journal of Experimental Psychology), et traitaient aussi bien de comportements sociaux, de la perception ou de la mémoire.
Comment expliquer un tel décalage entre les études originales et leurs reproductions ? Le nombre de publications en plein boom, et la pression qui pèse sur les scientifiques qui cherchent de plus en plus à obtenir des résultats-chocs, plus susceptibles d’être repris dans les médias grand public, note le New York Times. Les chercheurs remettent en cause depuis quelques années cette course effrénée à la publication et à le facteur d’impact, indice qui mesure la popularité d’un article par le nombre de ses citations par d’autres chercheurs, expliquait Slate il y a quelques mois. Selon Arturo Casadevall, du Collège de médecine Albert Einstein à New York, «exiger des scientifiques qu’ils mènent des recherches avec un haut facteur d’impact crée un biais fort: cela les décourage de faire des recherches très risquées et cela réduit les chances de découvertes révolutionnaires inattendues».
Pour Brian Nosek, coauteur de l’étude et chercheur à l’université de Virginie, cela montre que les scientifiques doivent constamment se remettre en question. Surtout que les résultats pourraient être encore moins concluants dans d’autres disciplines, y compris de sciences dites dures, comme la biologie cellulaire, les neurosciences ou la médecine clinique.
« Cette étude montre que nous avons un problème, mais nous pouvons tenter d’y remédier », estime de son côté Dorothy Bishop, professeur de développement neuropsychologique à l’université d’Oxford. Elle invite les chercheurs à travailler sur des échantillons plus représentatifs, à enregistrer obligatoirement leurs méthodes d’enquête en amont, et à publier les données récoltées, afin que leurs expériences puissent être reproduites plus facilement.
Ce type de démarche de vérification ne fait cependant pas l’unanimité dans la communauté scientifique, certains détracteurs pointant le fait que les contre-études, souvent réalisées par de jeunes chercheurs moins expérimentés, ne sont, elles, jamais vérifiées.
Commençons par un court extrait d’une émission française sur LFI qui passe en revue trois idées fausses (pardon des vérités d’alors), toutes très alarmistes, que les grands médias ont colportées sur la Covid-19 :
Le taux de mortalité était présenté comme très dangereux (3,5 % des gens contaminés meurent) alors qu’aujourd’hui selon LCI il est de 0,53 % (c’est une fourchette haute, voir la vidéo de Unherd avec le virologue ci-dessous, elle pourrait même être de 0,3 %). Notons que dès mars le Pr Raoult disait, à la lumière du nombre de décès qui s'étaient produits sur le Princess Diamond dont la clientèle de croisiéristes était très âgée (âge médian de 69 ans) que ce 3,5 % était beaucoup trop haut. Rappelons que ce bateau comptait 3 711 membres d'équipage et passagers dont 712 seront infectés au Covid-19 et 14 en mourront (soit 1,9 % de morts). La revue Nature rapportait le 26 mars que le taux de mortalité par cas infectés en Chine s'établissait dans une fourchette allant de 0,5 % à 1,1 % bien plus bas que le taux de 3,8 % que l'OMS a publié.
Les médias et l’OMS affirmaient que le virus était là pour des mois parce qu’il est insensible à la chaleur, au soleil et à l’humidité, or voilà que des études prouvent l’inverse (de même, il semble vivre nettement moins longtemps sur les surfaces que ce qu’on a d’abord annoncé).
Le 6 mai 2020, le Téléjournal de 22 heures de Radio-Canada débutait sur un ton sombre et alarmiste. En manchette, les propos de l’ancien directeur des Centres de lutte et de prévention des maladies américains, propos répétés lors du reportage consacré à la situation aux États-Unis « Aussi tragique qu’ait été la situation, ce n’est que le début ». Puis, le portrait d’une situation qui se dégradait aux États-Unis « Mais la situation se détériore dans une vingtaine d’États, dont plusieurs comme le Texas et la Géorgie ont mis fin au confinement. Une erreur selon Andrew Cuomo [...] »
Voir les extraits ci-dessous (nous avons coupé la rhétorique prévisible et pavlovienne contre Trump qui changerait souvent d’avis et qui pense surtout à sa réélection, comme si c’était le seul actuellement).
Le nombre préliminaire des cas positifs pour le 6 mai (les derniers du graphe) était donc en baisse.
Le nombre préliminaire des décès pour le 6 mai (les derniers du graphe) est en baisse.
Et voici ceux les chiffres de la Géorgie publiés le 7 mai (si jamais il y avait un retard de publication sur le site internet gouvernemental).
Les chiffres sont toujours à la baisse.
Et enfin ceux du 21 mai, 15 jours plus tard une fois que les chiffres du 6 mai ont été finalisés et officialisés.
Toujours pas de hausse, si ce n’est les dents de scie habituelles souvent dues à des décès ou des cas qui ne sont pas tout de suite rapportés (les chiffres de la fin de semaine sont comptabilisés au milieu de la semaine). En fait tous les chiffres sont à la baisse.
Pourquoi Radio-Canada a-t-elle affirmé avec tant d’aplomb que « la situation se détériore dans une vingtaine d’États dont plusieurs comme le Texas et la Géorgie ont mis fin au confinement. » ? Un de nos correspondants a posé la question à Radio-Canada le 7 mai et le 21 mai, il n’a toujours pas reçu de réponse.
Qu’en était-il des États-Unis dans son ensemble ?
Le Téléjournal affirmait que les choses empiraient à l’échelle des États-Unis et soulignait par deux fois les propos apocalyptiques d’un expert (sans contrepartie plus optimiste). Le correspondant radio-canadien résume : « cela équivaut aux pires moments de la grippe espagnole, et il prévient ce n’est qu’un début : “Aussi tragique qu’ait été la situation, ce n’est que le début”. » Rappelons que la grippe espagnole a causé la mort de 20 millions à 50 millions de personnes sur une population mondiale en 1919 d’environ 1,5 à 2 milliards (environ 4 à 5 fois moins qu’aujourd’hui). Il faudrait donc s’attendre de 80 à 250 millions de morts pour la Covid-19 si l’on comprend bien cet expert savamment choisi. La Covid-19 n'a pourtant fait que 332 924 morts à l’heure où nous publions ces lignes.
Or la tendance des cas positifs aux États-Unis est à la baisse depuis la fin avril (avec les dents-de-scie habituelles) alors que le nombre de tests ne fait qu’augmenter. On trouve donc de moins en moins de personnes infectées malgré de plus grands efforts pour les dépister.
Qu’est-ce qui permettait scientifiquement (les alarmistes adorent cet adverbe) à Radio-Canada de diffuser ce reportage aux accents apocalyptiques ? Fallait-il faire croire aux téléspectateurs que Trump et la Géorgie conservatrice et trumpienne sont des inconscients ?
Parlant de Trump, quelques jours plus tard au téléjournal de Montréal du 19 mai à 18 h, Patrice Roy interrogeait le Dr Weiss sur l’hydroxychloroquine que M. Trump avait avoué prendre comme prophylactique. Sourires narquois. Le Dr Weiss affirme alors qu’il n’y avait aucune preuve que cela pouvait être efficace, laissant entendre que c’était donc une autre idée farfelue du président américain.
Mais cela n’est peut-être justement pas si farfelu que cela.
Il y a eu un grand événement d’exposition au COVID-19 dans un hôpital de soins de longue durée en Corée.
Une prophylaxie post-exposition utilisant l’hydroxychloroquine a été fournie à 211 personnes.
Le développement de la maladie a été prévenu avec succès (aucune personne infectée) sans événements indésirables graves. [Au bout de 14 jours de quarantaine, tous les tests de PCR de suivi étaient négatifs.]
D’autre part, un article italien du quotidien Il Tempo rapporte des résultats intéressants fournis par l’analyse du registre de la Société italienne de rhumatologie (SIR). Pour évaluer les corrélations possibles entre la Covid19 et les patients chroniques auxquels on prescrit régulièrement de la chloroquine, « la SIR a interrogé 1 200 rhumatologues dans toute l’Italie pour recueillir des statistiques sur les infections. Sur un public de 65 000 patients chroniques (lupus et polyarthrite rhumatoïde), qui prennent systématiquement du Plaquénil ou plus généralement de l’hydroxychloroquine, seuls 20 patients ont été testés positifs pour le virus. Personne n’est mort, personne n’est en soins intensifs, selon les données recueillies jusqu’à présent. »
Enfin, pour ceux qui veulent entendre des réflexions moins sensationnalistes (et, à nos yeux, erronées ou irresponsables) que la SRC, nous vous conseillons la chaîne UnHerd (en anglais) où l’on trouve plusieurs vidéos bien faites où des spécialistes (certains alarmistes, mais la plupart rassurants) s’expriment doctement et posément sur le sujet de la Covid-19. Nous vous en proposons deux ci-dessous avec leur résumé en français.
Résumé :
Le présentateur Freddie Sayers s’entretient avec le virologue allemand, le professeur Hendrik Streeck, sur les raisons pour lesquelles il pense que les mesures de confinement ont été enclenchées trop tôt et sur la façon dont ses résultats montrent un taux de mortalité de la Covid-19 de 0,24 à 0,36 %.
La mortalité de Covid-19, mesurée par le « taux de mortalité infectée » ou le pourcentage de personnes infectées finissant par mourir, est devenue un problème d’importance mondiale.
UnHerd a interrogé à des experts aux deux bouts du spectre des estimations du taux de mortalité, de Neil Ferguson (de l’Imperial College qui pense désormais [il a déjà été nettement plus alarmiste] que le taux est d’un peu moins de 1 %, peut-être 0,8-0,9 %) au Suédois Johan Giesecke qui maintient qu’il est plus proche de 0,1 % soit un sur mille.
Résumé : Freddie Sayers interviewe le professeur Karol Sikora, le doyen fondateur et professeur de médecine à la faculté de médecine de l’Université de Buckingham et un ancien directeur du programme OMS contre le cancer.
Le professeur Karol Sikora est devenu une sorte de célébrité au Royaume-Uni au cours des derniers mois pour ses commentaires d’experts sur la pandémie et sa tendance inhabituelle à l’optimisme plutôt qu’au pessimisme.
Pour lui le virus se « fatigue »
Au cours des deux dernières semaines, le virus montre des signes de détérioration ;
C’est comme si le virus « se fatiguait », presque « s’ennuyait » ;
Cela se produit à travers le monde quasiment en même temps ;
C’est un phénomène que l’on observe souvent avec les maladies respiratoires sans qu’on puisse totalement l’expliquer.
Immunité collective existante
Les tests sérologiques dans le monde (et à paraître en Grande-Bretagne) ne révèlent pas nécessairement le pourcentage de personnes qui ont eu la maladie ;
Il estime que 25 à 30 % de la population britannique a eu Covid-19, et plus dans le groupe le plus sensible ;
Des poches d’immunité collective expliquent déjà en partie le ralentissement ;
Le résultat final de la Suède (non confinée, mais distanciée) ne sera pas différent du nôtre (strictement confiné).
Peur plus mortelle que le virus
Lorsque les historiens se pencheront sur cette histoire seront écrits, la peur aura tué beaucoup plus de personnes que le virus, y compris un grand nombre de patients cancéreux et cardiologiques non traités ;
Nous aurions dû rouvrir plus tôt les hôpitaux aux patients non coronavirus.
Masques et écoles
Les preuves sur les masques ne sont tout simplement pas convaincantes (sauf probablement rapports très rapprochés inévitables), donc ce devrait être une « décision individuelle » ;
Nous devrions passer à 1 m de distance sociale, ce qui signifie que les restaurants et les bars pourraient rouvrir ;
Davantage d’écoles devraient rouvrir en juin, car « les enfants ne sont pas les transmetteurs de ce virus » ;
Nous devrions revenir à l’ancienne « normale » et non à une « nouvelle normale »
Coronavirus (Covid-19).