Les recommandations du corps médical
Mais l’événement n’est ni nouveau ni isolé. En 2016, la British Medical Association recommandait à son personnel d’utiliser le terme « personnes enceintes » au lieu de femmes enceintes[2]. Et en février de l’année dernière, les sages-femmes du Brighton and Sussex University Hospitals Trust ont été invitées à employer des termes tels que « lait de poitrine » au lieu de lait maternel[3]. En effet, le terme anglais fait référence aux seins et « certains hommes transgenres qui accouchent et allaitent leurs enfants » ressentiraient « une profonde détresse lorsqu’on leur rappelle qu’ils le font avec leurs seins », a-t-on expliqué aux sages-femmes.
Un nouveau combat politique ?
Dans le champ politique, le programme d’Europe Écologie Les Verts pour les prochaines élections présidentielles a remplacé le mot femme par « personne en capacité de porter un enfant »[4]. Avec un but, celui de promouvoir la “PMA pour toutes” aux hommes transgenres, des femmes devenues hommes à l’état civil.
Une écologie qui promeut un féminisme sans la femme, une médecine qui la réduit à un « corps avec un vagin » … Les mots ne devraient-ils pas être le prochain combat des féministes ? (cf. La novlangue à la conquête de la bioéthique ?). On peut douter que ce soit l’écriture inclusive qui lui redonnera sa place.
Source : Généthique
[1] BioEdge, ‘The Lancet’ enters the transgender word wars, Michael Cook (03/10/2021).
[2] Daily Mail, Chestfeeding, gestational parent and bodies with vaginas… British medicine’s new ‘general neutral inclusive language’ is all very woke but patients don’t have a clue what it means, writes EVE SIMMONS (02/10/2021).
[3] « Chest milk » au lieu de « breast milk ».
[4] Valeurs actuelles, Le projet EELV 2022 remplace le mot “femme” par “personne en capacité de porter un enfant” (15/09/2021).