Une mère de famille de la Montérégie qui fait l’école à la maison à ses deux garçons aux besoins particuliers craint de devoir les retourner à l’école à cause du nouvel encadrement proposé par le ministre de l’Éducation.
Julie Hémond, de Saint-Rémi, enseigne à ses enfants à la maison depuis deux ans et demi.
Norbert Delisle, 8 ans, a un TDAH, et Fernand Delisle, 9 ans, un syndrome de Gilles de la Tourette.
Le rythme scolaire ne leur convenait pas et leurs parents ne voulaient pas « les abandonner dans le système », résume Julie Hémond.
Depuis qu’ils sont à la maison, ils apprennent à leur manière, font différents projets et des sorties éducatives. Un suivi de leur progression est effectué plus d’une fois dans l’année.
Or, avec les nouveaux encadrements proposés par le ministère de l’Éducation Jean-François Roberge, ils devront entre autres se soumettre à des examens ministériels à partir de la 4e année du primaire.
Axé sur les examens du seul ministère, pas d'équivalence
Leur mère craint malheureusement qu’à ce stade-ci, ils échouent aux examens du ministère et soient forcés de retourner à l’école. Elle prévoit donc les retourner à l’école pour leur éviter ce stress, si rien ne change.
Sans la nouvelle loi, Julie Hémond aurait engagé un professeur titulaire vers la fin du secondaire pour s’assurer qu’ils réussissent leurs examens ministériels de secondaire 4 et 5, pour avoir leur diplôme.
Mais de les forcer si tôt à passer des examens ministériels va contraindre la mère de famille à orienter leur apprentissage en fonction des examens.
Elle dit en exemple que ses enfants connaissent l’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, du contenu appris habituellement plus tard dans un parcours scolaire.
« On retourne à ce qui ne marchait pas. C’est comme offrir à mes enfants la même chose qu’à l’école. Je suis aussi bien de les retourner là-bas (à l’école) », résume Julie Hémond.
L’Association québécoise pour l’éducation à domicile tente aussi d’amener le ministre à changer d’idée. « Là, c’est de dire qu’il faut faire exactement ce qu’on fait à l’école, et ce n’est pas la meilleure chose pour chaque enfant, individuellement », déplore Noémi Berlus, directrice de l’Association.
Selon elle, d’autres parents qui font l’école à la maison, comme Mme Hémond, craignent de devoir retourner leurs enfants à l’école ou choisiront de déménager en Ontario, où les contraintes sont moindres.
« Faciliter le suivi » et l'imposition d'un unique programme comme solution bureaucratique
Au bureau du ministre de l’Éducation, on indique que le nouveau règlement « facilitera le suivi des apprentissages ainsi que son évaluation. La grande majorité des parents qui font l’éducation à domicile avec leurs enfants s’acquittent de ces tâches avec brio », écrit Francis Bouchard, attaché de presse du ministre.
Une période de 45 jours est en cours actuellement pour que les gens transmettent leur avis au ministre sur les modifications proposées.
Julie Hémond, de Saint-Rémi, enseigne à ses enfants à la maison depuis deux ans et demi.
Norbert Delisle, 8 ans, a un TDAH, et Fernand Delisle, 9 ans, un syndrome de Gilles de la Tourette.
Le rythme scolaire ne leur convenait pas et leurs parents ne voulaient pas « les abandonner dans le système », résume Julie Hémond.
Depuis qu’ils sont à la maison, ils apprennent à leur manière, font différents projets et des sorties éducatives. Un suivi de leur progression est effectué plus d’une fois dans l’année.
Or, avec les nouveaux encadrements proposés par le ministère de l’Éducation Jean-François Roberge, ils devront entre autres se soumettre à des examens ministériels à partir de la 4e année du primaire.
Axé sur les examens du seul ministère, pas d'équivalence
Leur mère craint malheureusement qu’à ce stade-ci, ils échouent aux examens du ministère et soient forcés de retourner à l’école. Elle prévoit donc les retourner à l’école pour leur éviter ce stress, si rien ne change.
Sans la nouvelle loi, Julie Hémond aurait engagé un professeur titulaire vers la fin du secondaire pour s’assurer qu’ils réussissent leurs examens ministériels de secondaire 4 et 5, pour avoir leur diplôme.
Mais de les forcer si tôt à passer des examens ministériels va contraindre la mère de famille à orienter leur apprentissage en fonction des examens.
Elle dit en exemple que ses enfants connaissent l’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, du contenu appris habituellement plus tard dans un parcours scolaire.
« On retourne à ce qui ne marchait pas. C’est comme offrir à mes enfants la même chose qu’à l’école. Je suis aussi bien de les retourner là-bas (à l’école) », résume Julie Hémond.
L’Association québécoise pour l’éducation à domicile tente aussi d’amener le ministre à changer d’idée. « Là, c’est de dire qu’il faut faire exactement ce qu’on fait à l’école, et ce n’est pas la meilleure chose pour chaque enfant, individuellement », déplore Noémi Berlus, directrice de l’Association.
Selon elle, d’autres parents qui font l’école à la maison, comme Mme Hémond, craignent de devoir retourner leurs enfants à l’école ou choisiront de déménager en Ontario, où les contraintes sont moindres.
« Faciliter le suivi » et l'imposition d'un unique programme comme solution bureaucratique
Au bureau du ministre de l’Éducation, on indique que le nouveau règlement « facilitera le suivi des apprentissages ainsi que son évaluation. La grande majorité des parents qui font l’éducation à domicile avec leurs enfants s’acquittent de ces tâches avec brio », écrit Francis Bouchard, attaché de presse du ministre.
Une période de 45 jours est en cours actuellement pour que les gens transmettent leur avis au ministre sur les modifications proposées.