vendredi 6 mai 2022

Jamais autant de personnes n'ont quitté le Canada depuis les années 70

Le Canada a connu au quatrième trimestre le plus grand nombre de départs de résidents depuis les années 1970.

Les Canadiens ont quitté le pays à un rythme rapide au cours d’un trimestre pendant une période traditionnellement lente. Les données de Statistique Canada (Stat Can) montrent que l’émigration, c’est-à-dire le fait de partir définitivement, a bondi en 2021. Stat Can estime à 16 901 le nombre d’émigrants au quatrième trimestre de 2021, soit une hausse de 215 % par rapport à l’année précédente. Ce pourcentage est peu significatif en raison du creux connu pendant la gestion draconienne de la pandémie Covid-19.

Le nombre de Canadiens que l’on estime avoir quitté et rompu leurs liens de résidence avec le Canada, pour le quatrième trimestre.

Si l’on regarde à plus long terme, ce quatrième trimestre a été énorme. L’émigration au 4e trimestre de 2021 était encore 55,7 % plus élevée que la médiane sur 5 ans du trimestre avant 2020. Il se trouve aussi que c’est le 4e trimestre où le plus de personnes ont émigré depuis 1974.

L’émigration canadienne a connu une croissance modeste l’année dernière. En 2021, 55 935 ont émigré en 2021, soit 191,5 % de plus qu’un an auparavant. Par rapport à la médiane sur 5 ans avant 2020, l’année dernière est supérieure de 7,1 %.

Il est important de comprendre que cela ne signifie pas que la population du Canada baisse. La population du pays augmente de manière agressive en raison d’une immigration maintenue à un rythme soutenu par le gouvernement Trudeau. Pour chaque personne qui part, le Canada a réussi à en attirer plusieurs autres.

Si les Canadiens quittent le pays en plus grand nombre et pendant de longues périodes, cela justifie un examen approfondi. La recherche d’un climat plus clément est une chose, car on n’y peut rien. Cependant, si l’exode est dû à la cherté des logements ou à de moindres perspectives économiques, des solutions sont possibles. À court terme, l’immigration peut compenser la perte de personnes bien que les immigrants ne sont pas nécessairement du même calibre que les émigrants : ils sont souvent moins riches, presque certainement moins intégrables ou intégrés à la société canadienne ou québécoise.

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