mardi 22 février 2022

La députée libérale Yaara Saks affirme que « Honk ! Honk ! » est l'acronyme [sic] de « Heil Hitler ! »

Ya'ara Saks décline ses pronoms en 3 langues…

La députée libérale Yaara Saks a repris l’affirmation pour le moins loufoque que « Honk Honk » ne serait pas une onomatopée fort appropriée (le son d’un gros klaxon) pour signer des messages en faveur des camionneurs, mais un code secret tenant lieu de « Heil Hitler »…

Cette affirmation circule dans les cercles d’extrême gauche sur les réseaux sociaux depuis quelque temps (voir ci-dessous).

Paranoïa complotiste du ressort de la Faculté ou reductio ad Hitlerum hyperbolique afin d’imiter son chef Trudeau et d’être dans ses petits papiers ?


Billet originel du 13 février

Pour le correspondant de La Presse, les camionneurs utilisent des méthodes fascistes. Bon journaliste, il cite une « experte », la même qui relaie « Honk Honk = Heil Hitler…

Richard Hétu, le correspondant de La Presse à New York a relayé un tweet la semaine passée où “une spécialiste du fascisme italien” déclarerait que les organisateurs des convois de la Liberté utilisent des méthodes proches des chemises noires de Benito Mussolini.


Les chemises noires étaient une milice paramilitaire violente

On a l’impression que Richard Hétu n’a jamais lu la source qu’il cite. Suivons le lien.


Ruth ben Ghiat (“la spécialiste”) ne fait elle aussi que relayer un tweet, celui de la militante LGBT Leah McElrath qui n’est en rien une historienne.


C’est donc Leah qui lance cette idée que les convois de manifestants à bord de tracteurs et de camions sont fascistes (enfin quand ils sont pour la mauvaise cause sans doute).

Mme McElrath a formulé d’autres parallèles historiques — comment dire ? — osés ou originaux. Pour celle-ci, le mot-dièse #honkhonk utilisé par les camionneurs ne serait pas une onomatopée qui rappelle le klaxon des camions, mais un mot de code néonazi qui cacherait le salut “Heil Hitler”… 


Gageons que Richard Hétu ne traitera pas Leah de complotiste.

Chine : réduire les avortements, valoriser la natalité et la famille, permettre trois enfants par famille

La situation démographique chinoise est alarmante. En Chine, le nombre des naissances s’effondre et le troisième âge explose. Et ce phénomène ne cesse de s’aggraver depuis des années, sans que le gouvernement ne parvienne à enrayer la spirale descendante.

Pour tenter de relancer la natalité dans le pays, le planning familial chinois vient de lancer un vaste programme national d’information auprès des jeunes couples afin qu’ils fassent au moins deux enfants. Un autre volet de ce plan, peu détaillé jusqu’à présent, vise également à convaincre les jeunes femmes de ne pas avorter.


 

Le gouvernement vient d’assouplir la législation, permettant d’avoir trois enfants

De nouvelles directives politiques viennent d’être publiées, mettant en avant le souci du gouvernement d’assurer la bonne « santé sexuelle des femmes ». Elles disposent que les professionnels de santé devront désormais « promouvoir les examens prénuptiaux, des bilans de santé pré-grossesse » et « réduire les avortements qui ne sont pas nécessaires médicalement ». Ce plan vient d’être lancé alors que le gouvernement a assoupli la législation permettant désormais aux couples d’avoir trois enfants.

Il n’en reste pas moins que les incitations gouvernementales (congé maternité, petite aide financière) ont peu d’effet sur les ménages, confrontés à la hausse du coût de la vie, particulièrement l’achat d’un logement et le financement de l’éducation. Le leitmotiv des jeunes couples urbains aujourd’hui – « un enfant ça va, mais deux enfants c’est impossible » – explique largement la baisse des naissances. Mais le gouvernement espère renverser cette tendance en présentant une image positive du mariage, de la famille et d’une nombreuse progéniture.

Cette nouvelle politique nataliste inquiète certains

Ainsi des programmes d’éducation sexuelle vont être intégrés dans les cursus scolaires au lycée. Selon une gynécologue de Shenzhen, interrogée par le quotidien South China Morning Post de Hong Kong, « de nombreuses adolescentes tombent enceintes car elles ne sont pas assez informées sur la contraception et la sexualité en général ». En Chine l’année dernière, plus de 9 millions d’avortements ont été pratiqués, dont 40 % ont concerné des adolescentes.

« Beaucoup plus de moyens seront nécessaires pour renforcer l’éducation sexuelle en Chine », analyse Chen Yaya, une universitaire féministe de l’Académie des sciences sociales de Shanghaï. « Et pas seulement pour les filles. Les garçons doivent apprendre à respecter et à comprendre les femmes », ajoute-t-elle. Cette universitaire plaide également pour une plus grande tolérance et un plus grand soutien à l’égard des très nombreuses femmes célibataires qui ont des enfants.

Wang Yaqiu, chercheuse spécialiste de la Chine au sein de l’ONG Human Rights Watch, pointe une contradiction de cette nouvelle politique nataliste. « On va demander aux médecins à l’hôpital de convaincre les jeunes filles enceintes de ne pas se faire avorter, mais elles seront par la suite stigmatisées par la société car elles ne sont pas mariées. » Et de rappeler que la politique de l’enfant unique imposée aux femmes pendant des décennies avait provoqué de profonds traumatismes chez des millions de femmes. « Cette nouvelle politique nataliste a de quoi inquiéter. »

L'Âge de la retraite doit être relevé

Le taux de fécondité de la Chine se situe à 1,3 – en dessous du niveau nécessaire pour maintenir une population stable, a révélé le Bureau national des statistiques. Les résultats du recensement de 2020, une fois tous les dix ans, publiés le mois dernier, ont également montré que la population chinoise a augmenté à son rythme le plus lent depuis les années 1960, atteignant 1,41 milliard, tandis que le nombre de personnes en âge de travailler a fortement chuté. Les dirigeants ont également convenu que la Chine devait relever l'âge de la retraite pour garder plus de personnes sur le marché du travail et améliorer les services de retraite et de santé pour les personnes âgées, a déclaré Xinhua.

La politique des trois enfants (chinois : 三孩政策), selon laquelle un couple peut avoir trois enfants, est une politique de planification familiale de la République populaire de Chine. La politique a été annoncée le 31 mai 2021 lors d'une réunion du Politburo du Parti communiste chinois (PCC), présidée par le Secrétaire général du PCC. Xi Jinping, sur le vieillissement de la population.

Lors de l'Assemblée nationale populaire de 2020, le député Huang Xihua a suggéré de supprimer la politique de pénalité pour permettre d'avoir plus de trois enfants.

Le gouvernement a commencé à publier une propagande encourageant les femmes à rester à la maison et à avoir des enfants. Dans un article publié par l'agence de presse étatique Xinhua en 2016 affirmait que la politique des deux enfants permettrait à un plus grand nombre de femmes actives de « retourner dans leur famille. » Beaucoup de ces femmes sont instruites, et donc « comprennent mieux leur rôle dans la famille », précisait l'article.

D'autres publications d'État ont fait écho à ce sentiment ; dans un article paru en 2017 dans le China Youth Daily, le chef du département de travail social d'une grande université a déclaré : « Parce que les mères ont un instinct maternel naturel, elles sont plus aptes à s'occuper des enfants à la maison ».