mercredi 8 février 2012

Le système de garderies, les syndicats sont-ils tombés sur la tête ?

Du carnet de Réal-Jean Couture :

« Mais on s’en va où ? Je suis tombé en bas de ma chaise ce matin, en voyant la ‘une’ du Journal de Québec, citant les demandes du personnel syndiqué CSN dans les CPE du Québec. Heureusement que je ne me suis pas cogné la tête. Parce que je crains que c’est ce qui arrive chez ces gens – dont je ne critique pas la compétence quant aux soins et attentions à apporter à nos chérubins. Mais je m’interroge sur la lucidité de leaders.

Mais vous avez vu ?
— 6 semaines de vacances
— 10 congés personnels
— 13 congés fériés
— 11,25 % d’augmentation salariale sur 3 ans
Rien que ça. Près de 4 % d’augmentation de salaire par année et près de 11 semaines sans travailler, à nos frais. En connaissez-vous beaucoup de travailleurs (hommes et femmes) qui ont droit à tel traitement, surtout qu’on nous prévoit une année économique pour le moins difficile, avec un quasi statu quo au gros maximum dans la progression économique du pays ?

Lorsque notre bon gouvernement avait institué les garderies à 5,00 $, j’avais prédit que voilà un gouffre financier à devenir. Personne ne pouvait réellement prévoir le coût de cette mesure sociale, ni au gouvernement du temps, ni à l’actuel gouvernement, considérant que le programme d’implantation n’est pas terminé. Loin de là.

Comme je prétendais que ça ne reste pas à 5,00 $ bien longtemps, considérant les coûts sans cesse croissants, ne serait-ce qu’aux conditions des éducatrices et éducateurs dans les CPE. Ces coûts pour les parents sont grimpés à 7,00 $, au grand dam d’une certaine opposition trop socialisante, mais admettons qu’on était encore loin du compte. Les prévisions les plus conservatrices veulent que le gouvernement hausse ces coûts à 10,00 $ pour ainsi faire face à un « déficit d’opération raisonnable ».

Mais jamais, au grand jamais, un gouvernement osera, à quelques mois des élections générales, toucher à ça. Nos gouvernementaux – lire la députation, on le sait trop bien, ne gèrent pas l’État, mais vivent pour leur réélection. Et je vous signe un papier que nos élus viendront déchirer leurs chemises en campagne électorale, en nous disant, nous criant même, combien ils ont pris fait et cause pour la famille, pour les femmes au travail, pour la sécurité des enfants, pour la création d’emplois dans les CPE, et que sais-je encore dans une argumentation qui, pour la plupart, n’aura ni queue, ni tête.

Le plus choquant (?) dans cette affaire là est de voir la CSN et ses syndicats venir nous dire que les parents les appuient. Foutaise ! Les parents n’ont pas le choix que de se la fermer comme le dit mon collègue Michel Hébert. Les parents sont des otages qui ont le droit de ne pas dire un mot, ou appuyer du bout des lèvres. Car une fois les conflits terminés, les parents ont bien trop peur aux conséquences sur leurs enfants. Je ne dis pas que toutes les éducatrices et tous les éducateurs ont l’esprit vengeur, mais l’être humain étant ce qu’il est…

Et le pire : ces demandes syndicales ne s’arrêtent pas là. Pendant que le gouvernement cherche à enlever le placement syndical dans l’industrie de la construction, la CSN réclame — par ses syndicats — un rôle accru dans la gouvernance des garderies et un droit de regard sur l’embauche. Rien que ça. »

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Grande-Bretagne — Écoles placent des implants contraceptifs sur filles de 13 ans sans aviser les parents

Des écoles britanniques de Southampton placent des implants contraceptifs sur des filles de 13 ans sans que les parents en soient avisés.

Les parents disent qu'ils doivent examiner le bras de leur fille pour déceler tout signe d'implant. Les autorités sanitaires gouvernementales défendent ces mesures en précisant que le nombre de grossesses chez les adolescentes a chuté de 22 pour cent à la suite de la mise en œuvre de cette politique.

Girls as young as 13 have been fitted with contraceptive implants at school without their parents knowing. Mais les militants de la Family Education Trust déclarent que cette politique ne fait qu'attiser la promiscuité chez ces jeunes filles mineures.

Norman Wells, directeur du Trust, a exhorté les Services médicaux à plutôt décourager l'activité sexuelle chez ces enfants : « Ce genre de mesures ne peuvent que conduire à une plus grande pression de la part des garçons afin d'avoir des relations sexuelles avec ces filles. Ils peuvent désormais dire à leurs copines : « Tu peux aller à la clinique de l'école pour obtenir un implant, tu n'auras plus à avoir peur de tomber enceinte. »

M. Wells d'ajouter que « Les parents envoient leurs enfants à l'école pour recevoir une bonne instruction, pas pour voir l'éducation qu'ils veulent donner à leurs enfants par des travailleurs de la santé qui donnent des contraceptifs à leurs enfants derrière le dos de ces parents. »





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États-Unis, un éminent prélat s'engage résolument pour le chèque éducation

À l’approche des élections américaines, l’archevêque de Philadelphie (USA) appelle les catholiques à militer pour le « bon scolaire ».

Le bon scolaire existe déjà dans 10 États américains – auxquels il faut ajouter les 16 États qui ont mis en place des solutions fiscales en faveur du libre choix de l’école. Dans un article publié par le journal catholique local, Catholic Standard and Time, Mgr Chaput, prélat catholique américain, a invité les catholiques à se mobiliser pour réclamer la mise en place du chèque éducation. Son appel intervient en un moment difficile pour les écoles catholiques américaines, alors que l’archidiocèse vient d’annoncer la fermeture de 17 de ses écoles secondaires et de 44 de ses 156 écoles régionales ou élémentaires, obligeant 24 000 élèves à changer d’établissement. Les finances de l’Église ne permettent en effet plus le maintien de ce réseau d’écoles.

La prise de position publique de Mgr Chaput est intéressante à deux titres. Premièrement, elle fustige sans complaisance une certaine paresse politique des catholiques qui ne se battent pas assez pour le chèque éducation, alors que c’est de toute évidence un engagement pour la justice sociale. Mgr Chaput presse les catholiques de sortir de leur léthargie coupable pour « prendre enfin à bras le corps les problèmes fiscaux qui font du tort à nos écoles ». « Nous devons faire pression sur nos législateurs, avec respect mais vigoureusement, dit-il, pour qu’ils inscrivent dans la loi le [libre] choix de l’école. »

Le second intérêt réside dans la manière claire et franche qu’a Mgr Chaput de réfuter les critiques communément faites au bon scolaire. « D’abord, nous devons être clairs. Le bon scolaire, ce n’est pas ‘un soutien public pour les écoles confessionnelles’. Cet argument est tout bonnement faux. Aucun bon ne va à aucune école, qu’elle soit confessionnelle ou non. En revanche, le bon scolaire rend le pouvoir du choix de l’éducation aux parents, à qui il appartient justement. Ce faisant, le bon scolaire rend toutes les écoles davantage responsables de la qualité de l’éducation qu’elles offrent. Les parents reçoivent le bon scolaire. Les parents choisissent l’école. Cela est parfaitement sensé. Si une école offre une éducation de piètre qualité aux jeunes, les parents, très justement, voteront avec leurs pieds – et leurs bons. »

Et le prélat de conclure, avec énergie : « Nous devons commencer à faire pression sur nos législateurs pour qu’ils adoptent la loi sur le choix de l’école – y compris le bon scolaire et des crédits d’impôts pour l’amélioration de l’éducation – actuellement pendante à Harrisburg. Et nous devons le faire cette semaine, aujourd’hui, tout de suite. Je vais le faire moi-même. J’espère que vous ferez comme moi. »

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