lundi 13 juin 2011

Seuls 40 % des cégépiens terminent leur diplôme dans les délais normaux

À peine 38,1 % des jeunes inscrits dans les programmes « préuniversitaires » offerts dans les collèges publics du Québec arrivaient à les compléter en deux ans en 2007, indiquent des données du ministère de l’Éducation. La proportion est encore plus faible dans les programmes techniques (36,5 % en 2006) qui sont censés durer trois ans.

La Fédération des cégeps assure que le phénomène n’a rien à voir « avec la performance du réseau collégial. » La situation serait plutôt attribuable au désir des jeunes d’aujourd’hui « d’allonger » la durée de leurs études, explique la porte-parole de l’organisme, Caroline Tessier au Journal de Montréal.




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L'examen en histoire et éducation à la citoyenneté évalue-t-il la compétence en langue ou la connaissance historique ?

Table des matières d'un manuel de Secondaire III
De nombreux élèves de 4e secondaire se soumettent ce matin à l'examen en histoire et éducation à la citoyenneté. Ce programme est critiqué par de nombreuses universitaires pour son contenu idéologique multiculturaliste. Pour le président de la Société des professeurs d’histoire du Québec (SPHQ), Laurent Lamontagne, « On dirait que le ministère ne veut pas former des jeunes connaissant l’histoire mais des jeunes qui vont développer une conscience citoyenne ». « On n’en est plus à l’histoire événementielle politique. Les deux premières compétences [interroger dans une perspective historique et interpréter dans la méthode historique] aident à acquérir la troisième [Consolider l’exercice de sa citoyenneté]. L’histoire devient plutôt un prétexte. »

Jusqu'à ce jour, la « Progression des apprentissages », un document qui détaille dans un ordre à respecter les contenus que le professeur doit enseigner, n'a pas été rendue publique pour le domaine Univers social (histoire, géographie, etc.) au 2e cycle du secondaire. Or, comme le précise Le Devoir, tous les autres documents de ce genre ont été divulgués dans toutes les autres matières, a appris Le Devoir. « C'est un dossier chatouilleux », résume un enseignant d'histoire au secondaire qui désire garder l'anonymat.

Pour le professeur à la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la pédagogie, Mathieu Bouhon, le principal problème dans le programme d'histoire et d'éducation à la citoyenneté est que les connaissances à mobiliser sont floues ou superficielles et les documents proposés aux élèves — le plus souvent des extraits très courts tirés de manuels scolaires ou d’ouvrages de vulgarisation historique — sont très courts et d’une très grande simplicité ne comprenant le plus souvent que deux ou trois informations.

Plusieurs enseignants d’histoire à qui le professeur Mathieu Bouhon a donné cours récemment à l’Université de Sherbrooke lui ont dit que leurs élèves qui sont bons en lecture et en écriture et comprennent bien la question à l'examen d'histoire, mais n’ayant aucune connaissance historique, avaient produit un très bon texte. Or, une compétence est par définition la capacité à mener à bien une tâche complexe, à résoudre un problème en faisant appel à des connaissances de divers ordres, à analyser une situation historique nouvelle en établissant des liens avec d’autres découvertes pendant le cours.

Dans la question sur le commerce des fourrures posée lors d'un examen récent en secondaire IV, par exemple, cette mobilisation de connaissances est peu évidente. C’est un peu dommage, cela se comprend aussi selon Mathieu Nouhon. Il y aurait probablement un enjeu de réussite, qui est aussi un enjeu politique, et qui concerne tous les enseignants et élèves québécois. Ceux qui conçoivent ces épreuves partent peut-être de l’idée que les élèves n’ont pas vraiment appris à répondre à ce type de tâche et qu’il faut donc limiter la casse.




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État-Nounou : une fillette de 15 mois retirée à sa mère pour cause d'allaitement « chaotique » ?

Todas somos HabibaLe 31 mai, une jeune mère marocaine de 22 ans connue sous le nom d'Habiba a été séparée de son enfant sans son consentement, sous le prétexte qu'elle allaitait son enfant. En raison d'une situation économique désespérée, Habiba vivait, avec sa fille âgée de 15 mois, dans un centre d'accueil pour femmes à Madrid (Institut madrilène de l'enfance et de la Famille - IMMF).

Au cours de déclarations et d'interviews radiophoniques, Nacho de La Mata, son avocat, a informé les médias que le jour des faits, Habiba avait laissé son enfant aux soins de la garderie du centre, comme il en est coutume, et que l'enfant en a été retiré immédiatement. Habiba fut alors avertie du fait qu'elle ne pourrait plus vivre dans le centre d'accueil, celui-ci étant destiné aux mères et elle, n'ayant plus d'enfant à sa charge.

La « Fundación Raíces », une organisation humanitaire, s'est immédiatement emparée de l'affaire, en fournissant des évaluations psychiatriques exécutées par la célèbre activiste des droits de naissance et auteure Ibone Olza, ainsi qu'une aide juridique, des soins de santé et une aide financière.

La mère se voit reprochée de donner trop souvent le sein à son enfant de 15 mois, une pratique jugée «  chaotique et nuisible pour les petites filles et les petits garçons » par la directrice du centre d'accueil qui n'a évoqué aucune maltraitance de la part de la mère à l'encontre de son nourrisson  La directrice reprochait ainsi à Habiba de donner le sein chaque fois que son enfant criait ou se cognait.

La docteur Olza, la psychiatre qui a évalué Habiba, donne ses impressions sur Habiba :

  • « J'ai l'impression que c’est une mère sensible et aimante, qui est attachée d’une manière saine à son enfant. »
  • « Il est évident que cette séparation est hautement stressante pour l'enfant, et je peux facilement prédire des symptômes de détresse psychique si le lien physique et émotionnel avec la mère n'est pas immédiatement rétabli. »
  • « Me basant sur une minutieuse évaluation psychiatrique, je tire la conclusion que cette femme ne souffre d'aucun trouble psychiatrique ni est consommatrice de drogue. D'après moi, c’est une mère très capable, aimante et elle souffre énormément d'avoir été séparée si brutalement de son enfant. »
  • « En tant que psychiatre pour enfants, je sais que séparer brutalement un enfant de 15 mois de sa mère, en le transférant à une infrastructure gouvernementale, cause des dommages importants qui pourraient entraîner des conséquences psychologiques, si la petite et sa mère ne sont pas réunis à nouveau au plus vite. »
Habiba souffre autant sur le plan émotionnel que sur le plan physique. Le jour où Ibone Olza l'a rencontrée pour la première fois afin de s'occuper de son cas, elle souffrait d'une obstruction mammaire et était sur le point de développer une mastite. La psychiatre a aidé Habiba à tirer son lait et en a emporté un demi-litre à l'IMMF. Après de longues discussions, l'IMMF a accepté de le prendre, bien que ceci ne garantisse pas que l'enfant l'ait reçu – l'allaitement maternel étant strictement interdit dans tous les foyers d'accueil recevant des enfants. 


Ceci est en contradiction avec l'importante campagne de soutien à l'allaitement du programme « allaitement et lien parent-enfant » de Madrid, destiné aux professionnels de la santé. Ainsi l'attitude et l'opinion de l'IMMF à propos de l'allaitement, le qualifiant de « chaotique et nuisible à l'enfant », a entraîné une situation d'alerte, non seulement au sein de la communauté de défense de l'allaitement mais également chez les mères de toutes parts (notamment sur la blogosphère maternelle et les réseaux sociaux tels Facebook). D'après les déclarations dans la presse, probablement issues de l'IMMF, la raison de séparation mère/enfant n'aurait rien à voir avec leur relation d'allaitement. Cependant, lorsqu'il fut décidé que l'enfant serait « temporairement retiré à sa mère et le cas réévalué », Habiba avait été auparavant prévenue du fait qu'il lui serait absolument interdit d'allaiter son enfant lors de leur heure hebdomadaire de visite, sous le prétexte que ce serait « contraire à l'institutionnalisation de l'enfant ».

Le ministère de la Famille et des Affaires sociales nie catégoriquement que la séparation de la mère et de la fillette est due au refus d'arrêter l'allaitement. Habiba pour sa part déclare que le centre avait une politique contraignante à cet égard, au point que le centre lui a donné des pilules pour empêcher la production de lait.

L'avocat de la jeune fille, De la Mata, insiste sur le fait que « la chose la plus urgente est de rétablir l'union entre la mère et l'enfant. » « Aucun acte grave, comme de la maltraitance, ne justifie la séparation. Il ne faut pas confondre un problème de cohabitation ou d'adaptation à la vie dans le centre, qui ne résout pas par la séparation de la mère et de l'enfant, et un problème de comportement entre la mère et l'enfant » d'ajouter l'avocat de la jeune Habiba.

Sources : Amor maternal, Le Figaro, El Pais.





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