mardi 11 janvier 2022

Dernières nouvelles sur la Covid

Quelques nouvelles récentes sur la Covid-19.

L’Ontario a maintenant mis à jour ses données hospitalières pour révéler que, selon les chiffres de ce mardi 11 janvier, 46 % des hospitalisations liées à la Covid sont accidentelles et 17 % des admissions en soins intensifs liées à la Covid sont accidentelles. Par « accidentelles », on entend ici des personnes dont la raison de l’hospitalisation ou de l’admission en soins intensifs n’est pas la Covid, mais dont on découvre qu’elles ont la Covid par un test de routine. Autrement dit, 54 % des hospitalisations et 83 % des soins intensifs sont « à cause de » la Covid et pas uniquement « avec » la Covid. (La proportion de cas Omicron et Delta dans chaque catégorie n’est pas claire.)

Pr Peyromaure : « sur le plan du principe je suis contre l’obligation vaccinale, quel que soit le public intéressé pour une raison simple : le vaccin n’a qu’un an de diffusion et nous n’avons pas connaissance des effets indésirables à moyen et long terme ! »

La propagation du variant Omicron va transformer le Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle l’humanité peut apprendre à vivre selon l’EMA, qui a également exprimé des doutes quant à l’administration d’un quatrième vaccin à la population. « Personne ne sait exactement quand nous serons au bout du tunnel, mais nous y arriverons » : ce 11 janvier, Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a tenu un discours résolument positif sur l’évolution de la pandémie. 

Pour le Pr Raoult, nous sommes fort probablement plus vulnérables d’attraper le coronavirus les 2 semaines suivant la piqûre de vaccination.

Pour plus détails, voir la vidéo Effets de la vaccination sur l’épidémie, Bulletin d’information scientifique de l’IHU du 11/I/2022 par le Pr Didier Raoult, Directeur de l’IHU Méditerranée Infection. (vidéo de 39 minutes)

Le rapport ontarien auquel le Pr Raoult fait mention est celui-ci Cas confirmés de COVID-19 après la vaccination en Ontario : du 14 décembre 2020 au 12 décembre 2021. Il est partiellement traduit en français. Voici le graphique où, entourés d’un gros trait noir, apparaît le pic de cas de Covid (symptomatiques en bleu foncé, asymptomatiques en bleu clair) parmi les récemment vaccinés (moins de 14 jours après inoculation). Dans les statistiques d’infection, ils sont souvent groupés avec les non-vaccinés.


Juste à temps pour justifier un tour de vis supplémentaire contre les non-vaccinés, boucs émissaires si commodes des gouvernements, Québec change son tableau de bord. Voyons d’abord la vue d’ensemble des tableaux d’hier et d’aujourd’hui.

Tableau de bord d’hier


Tableau de bord d’aujourd’hui


Qu’est-ce qui a changé ?

1) Disparition du risque d’infection d’un non-vacciné par rapport à un vacciné deux doses


Normal : le risque d’infection d’un non-vacciné était inférieur (à 0,7) à celui d’un double vacciné (à 1). Très mauvais cela. Le gouvernement a donc enlevé cet indicateur puisqu’il ne lui était plus utile.

2) Retrait des taux détaillés d’incidence par statut vaccinal


Le premier taux d’incidences rapportées à la taille de chaque groupe vaccinal souffrait du même défaut que l’indicateur précédent : ils ne permettaient pas d’hystériser le débat. C’est ainsi que pour les nouveaux cas, on voyait clairement que les non-vaccinés étaient moins sujets (90,6 pour 100 000 personnes non vaccinées) à être infectés que les doublement vaccinés (109,36 pour 100 000 personnes doublement vaccinées).

Les deux autres colonnes (celles qui demeurent avantageuses pour les vaccinés) ont été conservées et synthétisées dans la nouvelle mouture de ce tableau de bord, ce sont les deux dernières cases de cette ligne :

Les chiffres ne prennent plus en compte que les personnes de 5 ans et plus. Y inclure les jeunes enfants (d’office non vaccinés) rendait ces indicateurs moins dramatiques.

Remarquons que, même ainsi, on est loin des « 10 % de non-vaccinés ont 10 fois plus de risques que les vaccinés » entendus, y compris de la bouche de M. Legault le 30 décembre. L’avantage des vaccinés semble, en outre, diminuer avec le remplacement du variant delta par le variant omicron. Cela prendra quelque temps encore aux soins intensifs pour qu’on en soit certain.

Même si les non-vaccinés ne représentent même plus un tiers (29 %) des nouvelles hospitalisations (depuis 28 jours), Radio-Canada persiste à diffuser l'information fausse que plus 50 % des hospitalisations sont dues aux non-vaccinés. Ajoutons que ce 29 % d'hospitalisés comprend aussi des enfants de 5 à 18 ans et pas uniquement ce 10 % d'adultes. Voir le bandeau en bas d'écran dans la capture d'écran ci-dessous prise ce mardi 11 janvier:

3) Apparition de la rangée 0 à 4 ans

La catégorie des non-vaccinés est désormais divisée en deux rangées pour diminuer la proportion des non-vaccinés de la 3e rangée en isolant mieux les adultes, cibles prochaines apparemment d’une amende/taxe/contribution supplémentaire. Ceci permet aussi de mieux faire ressortir le taux d’infection et d’hospitalisation des non-vaccinés de plus de 4 ans.

4) Ajout d’un risque des non-vaccinés d’aller aux soins intensifs

L’INSPQ utilise une méthodologie dont on ignore les détails précis (le code de l’algorithme est-il publié sur Github ?) pour estimer le risque d’une personne non vaccinée par rapport à une personne doublement non vaccinée d’être hospitalisée et, désormais, d’aller aux soins intensifs.


Le premier chiffre (risque d’hospitalisation, dont on ignore rappelons-le le calcul précis) n’a fait que s’effondrer ces dernières semaines.  Le 18 décembre, il était encore de 14,6 fois, c’est-à-dire deux fois plus que le risque publié hier.

Ce résultat semble différent de celui que l’on peut tirer des chiffres publiés dans le tableau (2999 hospitalisations de double vaccinés pour 76 % de population = 39,46 hospitalisations pour 1 % et 1331 hospitalisations de non-vaccinés pour 12,8 % = 103,98 pour 1 %, le risque d’un non-vacciné d’être hospitalisé par rapport à un double vacciné semble a priori être 2,63 fois plus important et non 7,1 fois).

Le second chiffre (soins intensifs) est nouveau, on comprend son utilité : il est plus effrayant que celui de l’hospitalisation.

5) Manque toujours le taux « accidentel » de Covid-19

On ne sait toujours pas combien de gens rentrent dans ces statistiques de façon un peu fortuite : ils viennent à l’hôpital pour une autre raison, se font tester mécaniquement pour la Covid 19 et on découvre qu’ils ont un test positif sans que cela soit la raison de leur hospitalisation ou de leur admission aux soins intensifs.

6) Manque : nombre de personnes attrapant la Covid pendant les deux semaines après leur vaccination

Il serait utile que le Québec, comme l’Ontario, indique ces chiffres.

7) Manque : le risque d’être hospitalisé, de décéder si l’on contracte la Covid

Il faudrait clairement faire figurer ce risque, rappelons que les démocrates aux États-Unis surestiment, dramatisent grandement ces risques. Les risques cités dans le billet en question (1 à 5 % pour l’hospitalisation) ont encore baissé avec omicron alors que l’hystérie gouvernementale et médiatique semble, elle, de plus en plus palpable…


Billet originel du 8 janvier

Faible efficacité des vaccins contre l’infection actuelle

Depuis quelques jours avant la Noël, les double-vaccinés ontariens sont proportionnellement plus sujets à être infectés par le coronavirus que les non-vaccinés et les partiellement vaccinés (74,5 infectés pour 100 000 non-vaccinés et 97,17 pour 100 000 double-vaccinés) :


On observe la même efficacité négative au Québec :

On y note qu’une personne non vaccinée est moins susceptible (risque de 0,7) qu’une vaccinée d’être infectée. Ce risque est en chute constante depuis septembre 2021 à l’avantage des non-vaccinés.

On note que le risque d’hospitalisation des non-vaccinés adultes est toujours plus important que celui des vaccinés (de 7,8 fois). Mais ce risque s’effondre aussi depuis la fin septembre. Notons que ce risque est encore plus bas (environ 2 à 3 fois) si l’on inclut les enfants dans les calculs.
 
Omicron plus bénin que Delta
 
L’Ontario a publié une mise à jour sur la sévérité du variant Omicron. Elle établit que parmi les cas Omicron entre le 22 novembre et le 25 décembre 2021 :
  • 3/11 622 (3 personnes sur 11 622 cas soit 0,03 %) cas Omicron appariés sont décédés, contre 17/14 181 (0,12 %) cas Delta.
  • 59/11 622 (0,5 %) ont été hospitalisés ou sont décédés contre 221/14 181 (1,6 %) parmi les cas Delta.
  • 7/11 622 (0,06 %) cas Omicron appariés ont été admis en soins intensifs ou sont décédés, contre 60/14,181 (0,42 %) cas Delta.
  • Pour les cas Omicron par rapport aux cas Delta, le risque d’hospitalisation ou de décès était inférieur de 65 % tandis que le risque d’admission aux soins intensifs ou de décès était de 83 % inférieur.
  • Les estimations stratifiées par âge (< 60 et ≥ 60 ans) ont également montré un risque plus faible d’hospitalisation ou de décès par rapport aux cas Delta (70 % pour les moins de 60 ans et 60 % pour les plus de 60 ans). 
  • La gravité réduite d’Omicron par rapport à Delta que ce soit pour les hospitalisations ou les admissions aux soins intensifs semble se maintenir dans tous les groupes : sexe, âge et statut vaccinal. 

Paradoxe : alors que l’épidémie devient plus bénigne et échappe aux vaccins, les gouvernements redoublent de sévérité et veulent imposer ces mêmes vaccins à tous et à répétition.

TVA et le ministre fédéral Duclos désinforment

Dans un article du 6 janvier, Quebecor laisse écrire (sans un démenti vengeur) :


Le Ministre fédéral de la Santé (!) Jean-Yves Duclos répète le même bobard repris par Radio-Canada sans que le diffuseur gouvernemental ne corrige cette assertion :



Or, c’est inexact comme les statistiques du Québec l’indiquent clairement dont voici un agrandissement :



Sur 3338 hospitalisations ces 28 derniers jours, 1131 sont des non-vaccinés ou des personnes ayant reçu une dose depuis moins de 14 jours, soit 34 % et non 50 % ! Et pour ce qui est des soins intensifs, la proportion est inférieure à 50 % et non 75 % comme l’article de Quebecor l’affirmait.

Plus d’un tiers des cas hospitalisés avec la Covid-19 ne sont pas hospitalisés à cause de la Covid-19.

Le docteur Horacio Arruda a avoué cette semaine (le 5 janvier) qu’au moins 30 à 40 % des hospitalisations comptabilisées comme COVID actuellement au Québec sont des patients à l’hôpital pour une autre raison.

Les cas positifs « incidentaux » de Covid-19 sont de 50 % à 65 % dans les hôpitaux de New York, selon un article du 4 janvier du New York Times. « Nous constatons une augmentation du nombre d’hospitalisations », a déclaré le Dr Rahul Sharma, médecin urgentiste en chef de l’hôpital NewYork-Presbyterian/Weill Cornell. Mais la gravité de la maladie semble différente des vagues précédentes, a-t-il déclaré. « Nous n’envoyons pas autant de patients aux soins intensifs, nous n’intubons pas autant de patients, et en fait, la plupart de nos patients qui se présentent aux urgences et dont le test est positif sortent en fait. »

 

Pour le Dr Didier Raoult, la vaccination générale ne saurait juguler la propagation de l’infection, il faut cibler les mesures sur les personnes à risque.

 

Israël : la quatrième dose moins performante que prévu, selon une étude de l’hôpital Cheba :

Les femmes vaccinées contre la COVID-19 ont eu une augmentation de la durée du cycle menstruel de près d’un jour par rapport à celles qui n’étaient pas vaccinées, selon une nouvelle étude.  Ce nombre de jours (une moyenne rappelons-le) monte à plus de deux jours quand les deux injections ont lieu pendant le même cycle menstruel.

Une étude de l’Académie chinoise des sciences suggère que le variant Omicron du Covid-19 se serait développé en 2020 chez certains animaux, notamment les souris, avant d’être retransmis à l’homme. Ce type de réservoir animal rend très difficile, voire impossible, l’élimination de la Covid par la vaccination (des hommes). On a avait aussi évoquer la possibilité d’une jeune femme immunodéprimée, comme le rapporte cet article de Science. Mais cette hypothèse ne fait pas l’unanimité chez les chercheurs.

L’OMS prévient que les doses de rappel ne sont pas la solution pour en finir avec la pandémie

 

Voir aussi

Pr Jean-Michel Claverie sur le variant Omicron est beaucoup moins pathogène que le delta.. « Le vaccin ne marche pas du tout… je connais des gens positifs vaccinés trois doses… la troisième dose dure moins longtemps que les précédentes… le gain disparaît au bout de 3 mois ! »

« Nous allons très certainement vivre avec ce virus. Il faut renforcer le système de santé et ne pas réduire la santé aux seuls indicateurs Covid. Il est très important d’avoir une lecture globale de cette gestion de crise », déclare la Dre Alice Desbiolles :

Le Sars-CoV-2 n’est pas un bon candidat à l’éradication, car il ne faudrait pas de réservoir animal de cette maladie (or ils existent, voir le cas de la souris ci-dessus) et que ce vaccin soit stérilisant (comme pour la variole ou la polio par exemple où il met fin à la transmission), ce n’est pas le cas. Nous devons nous concentrer sur la protection des personnes à risque de formes graves.

Le gouvernement britannique admet que l’efficacité des masques faciaux n’est « pas concluante » dans les écoles. Les écoles où des couvre-visages ont été utilisés en octobre 2021 ont vu une réduction deux à trois semaines plus tard des absences dues au Covid de 5,3 % à 3 % — une baisse de 2,3 points de pourcentage. Dans les écoles qui n’utilisaient pas de couvre-visage, les absences sont passées de 5,3 % à 3,6 %, soit une baisse de 1,7 point de pourcentage. Le rapport déclare que la différence n’était pas statistiquement significative et que la réduction légèrement plus importante dans les écoles où des masques étaient portés pourrait être due au hasard.