dimanche 22 décembre 2024

Le père, assassin de sa femme et ses deux enfants, se dit trans et « une très bonne mère »

Le père assassin se décrit comme une « très bonne mère » Al Ballouz tourmente la famille de Synthia Bussières qu'il a assassinée ainsi que leurs deux enfants.

Mohamed Al Ballouz faisant un clin d’œil à la caméra de surveillance avant de se rendre chez lui, le soir des meurtres

Mohamed Al Ballouz persiste et signe dans son infamie : après avoir poignardé sa conjointe, assassiné ses deux fils et s’être posée en victime, la meurtrière trans a profité de son ultime tribune mercredi pour cracher sur Synthia Bussières et tourmenter la mère de celle-ci de la pire des façons, selon le journal La Presse de Montréal. (Synthia est la graphie « originale » de ce prénom qui est grec et qui devrait s'écrire Cynthia, c'est à dire originaire du mont Cynthe à Délos, Cynthia ou Cynthie le surnom d'Artémis/Diane qui serait née et était honorée sur le mont Cynthe).

Mohamed Al Ballouz – qui se prétend désormais être une femme – a tenu des propos « odieux » et « diffamatoires » à l’égard de sa victime Synthia Bussières.

Les proches de Synthia Bussières, victime de M. Al Ballouz lui ont rendu hommage mercredi.

Le chef du parti conservateur du Canada, Pierre Poilièvre, en tête dans les sondages alors que des élections semblent proches, s'est prononcé sur cette affaire (voir ci-contre). Il a affirmé que, lorsqu'il sera Premier ministre, il n'y aura plus d'homme détenus dans les prisons pour femmes.

La prison à vie attend Al Ballouz pour les meurtres de sa conjointe et de leurs deux fils.

« Je vous donne ce que [Synthia] aurait vraiment voulu vous dire, vraiment. J’ai respecté [sa mère] plus que Synthia l’a fait. C’est sincère. Synthia Bussières souhaitait la mort de sa mère. Elle la détestait à un très haut point où… », a déclaré le meurtrier qui se dit femme avant de se faire couper par le juge Éric Downs.

Le juge lui a ensuite interdit de reprendre la parole en raison des propos « diffamatoires et calomnieux » contenus dans sa lettre.

« Ça reste la vérité, monsieur le juge », a répliqué Al Ballouz.

Ses propos incendiaires ont semé la consternation dans la salle d’audience bondée du palais de justice de Longueuil.

À peine une heure plus tôt, Sylvie Guertin, la mère de Synthia Bussières, avait rendu hommage à sa fille. Elle avait décrit la souffrance « indescriptible » qui l’habite depuis deux ans.

La mère et grand-mère des victimes, Sylvie Guertin, désemparée.

« Votre douleur est incommensurable. Vous êtes extrêmement forte. Vous êtes victime trois fois, et aussi d’un processus qui a été très difficile. Je vous souhaite la paix », lui a ensuite dit le juge Downs, très compatissant.

« Une femme extrêmement vulnérable et sans défense »

Mohamed Al Ballouz – qui s’identifie maintenant comme une femme – a été reconnue coupable lundi du meurtre au second degré de sa conjointe et des meurtres prémédités de ses fils Zac, 2 ans, et Eliam, 5 ans.

Synthia Bussières avec ses deux fils, Zac, 2 ans, et Eliam, 5 ans, également assassinés. (En d'autres circonstances, il faudrait parler de tous ces trois prénoms « originaux » et de cette banderole en anglais.)

Al Ballouz a écopé automatiquement de la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans pour les meurtres de ses fils.

Parmi les 23 coups de couteau infligés à Synthia Bussières, une blessure glace le sang : sa bouche a été coupée de quelques centimètres à chaque extrémité. Une blessure qui s’apparente au « sourire de Glasgow », rendu célèbre par le personnage du Joker.

Pendant le procès, l’accusée a tourmenté les proches de ses victimes à plus d’une reprise, allant jusqu'à assigner une vingtaine d’amis, collègues et proches de Synthia Bussières à témoigner pour sa défense, dont Sylvie Guertin. Au début du procès, l’accusée a même tenté d’empêcher la mère de Synthia d’assister au procès comme il envisageait de la faire témoigner, contre son gré.

Puis, au procès, Al Ballouz a décrit Synthia Bussières comme une meurtrière « qui avait perdu la tête ». Selon cette version, c’est Synthia qui aurait tué ses enfants avant d’orchestrer une mise en scène machiavélique pour incriminer Al Ballouz et tenter de le tuer.

Une amie proche de Synthia Bussières l’a plutôt dépeinte mercredi comme une femme « merveilleuse avec un cœur en or ».

« Tous ceux qui ont eu l’honneur de croiser son chemin ont senti la façon dont elle nous faisait sentir spéciaux. Elle était loyale envers ceux qu’elle aimait », a dit Maria Odorisio.

« Une très bonne mère »

Quand ce fut son tour de s’exprimer, Al Ballouz a eu l'affront de se décrire comme une « très bonne mère ». En septembre 2022, le père a pourtant froidement assassiné ses garçons avec un oreiller pendant leur sommeil. Des meurtres prémédités. Ça ne l’a pas empêchée mercredi de se dépeindre comme une « soccer mom » et une « tennis mom » [en anglais?].

Al Ballouz a aussi insisté sur son droit d’être en « harmonie » avec sa prétendue identité de genre. « J’ai droit d’être moi, d’être une femme », a affirmé celui qui prétend avoir changé de genre pendant le processus judiciaire.

Aussi, est-il détenu depuis à la prison pour femmes Leclerc. Il a aussi amorcé les procédures légales pour modifier son identité de genre et se nommer officiellement Levana Ballouz. Il purgera sa peine dans un pénitencier pour femmes, car monsieur s’identifie désormais comme femme.

Voir aussi

Un homme dans une prison pour femmes! Plusieurs détenues ont été agressées par des hommes qui se disaient femmes!

La Roumanie (après la Géorgie) : « laboratoire de la post-démocratie »

1ere partie:

2e partie

La Roumanie, laboratoire de la post-démocratie, texte de Bock-Côté paru dans Le Figaro le 21 décembre 2024.

Le 24 novembre, les Roumains, à la surprise générale, conduisaient au second tour de leur élection présidentielle Calin Georgescu, un candidat antisystème, classé à l’« extrême droite » par les médias occidentaux, et surtout accusé de se désolidariser partiellement de la guerre en Ukraine (il était pour cela accusé d’être prorusse), qui obtenait 23% des voix. Mais la plus grande surprise vint le 6 décembre, quand la Cour constitutionnelle roumaine décida d’annuler le second tour de l’élection, qui devait se tenir deux jours plus tard.

L’argument avancé par la Cour constitutionnelle avait de quoi surprendre. Même si aucune fraude ne semblait identifiable, le processus électoral aurait été déréglé par la Russie, à travers une manipulation du réseau social Tiktok, en favorisant par ses algorithmes Georgescu. C’est à tout le moins ce qu’affirmèrent les services de renseignements roumains. C’est dans cet esprit que la Commission européenne a annoncé le 17 décembre une procédure contre Tiktok, dans l’esprit du Digital Services Act. Ursula von der Leyen s’en est félicitée, au nom de la « protection de nos démocraties ». Dans la presse occidentale, le récit de la salutaire annulation d’une élection piratée s’est vite imposé.

Pour peu qu’on situe cette annulation électorale à l’échelle de la dernière décennie, elle ne surprendra pas vraiment. En 2016, la victoire surprise du Brexit avait désemparé la nomenklatura européenne. Elle avait voulu y voir le fruit d’une manipulation indirecte du référendum par Cambridge Analytica. Une semblable explication fut mobilisée quelques mois plus tard, avec la première victoire de Trump, fruit apparemment d’une opération russe. Un récit commençait à s’imprimer dans le débat public : les peuples qui votent mal, c’est-à-dire qui se dérobent aux injonctions idéologiques de l’oligarchie, le font parce qu’ils sont manipulés de l’extérieur. S’ils étaient correctement informés, ils seraient vaccinés contre le dérapage populiste.

Ce serait un parti rival de Georgescu, le PNL, qui aurait effectué le battage médiatique sur TikTok, pas la Russie...

C’est dans ce contexte qu’on a vu se développer une volonté explicite de contrôler les réseaux sociaux, qui avaient permis aux préférences populaires de prendre forme à l’extérieur des filtres et des pratiques d’encadrement du système médiatique officiel. D’ailleurs, en janvier 2024, à Davos, Ursula von der Leyen a déclaré que la désinformation était le premier péril de notre temps. On a toutefois compris assez rapidement que l’oligarchie nomme désinformation toute mise en récit de l’actualité qui contredit le grand récit mondialiste et diversitaire. Toute mise en récit qui heurte l’idéologie dominante sera jugée désinformatrice et haineuse.

D’ailleurs, l’argument utilisé pour annuler l’élection roumaine ressemble beaucoup à l’argument utilisé pour délégitimer la récente victoire de Donald Trump, qui serait due essentiellement à la force de frappe de X et au rôle joué par Elon Musk dans la campagne. Il est toutefois plus facile d’annuler une élection dans les Carpates que sur les rives du Potomac. De ce point de vue, l’annulation de l’élection en Roumanie a valeur de test, et ce pays s’est transformé en laboratoire d’une gouvernance postdémocratique, sous la tutelle européiste. On y verra aussi un rappel à l’ordre.

Car telle est la question : une fois que le peuple a mal voté malgré des consignes claires, que faire ? Comme le racontait dans ses Mémoires Boris Johnson, les élites britanniques ont tout fait pour que le vote pour le Brexit soit privé de conséquences concrètes. De même, la radicalisation du front républicain aux dernières élections législatives françaises correspondait à un détournement interne et à une reprise en main du système électoral par un cartel de partis voulant à tout prix empêcher l’arrivée au pouvoir du camp national. La logique du cordon sanitaire appliquée en Allemagne conjuguée aux menaces d’interdiction de l’afd est de même nature.

Nous assistons partout en Occident à la radicalisation des techniques de neutralisation des mécanismes démocratiques. Le système, pour peu qu’on le nomme ainsi, ne se cache plus. En Roumanie, il a voulu faire un exemple, et rien n’interdit de croire qu’il frappera encore, en cas de nouvelles victoires populistes. La comparaison entre L’UE et L’URSS s’impose à nouveau. Tout comme au temps de la doctrine Brejnev, les pays y appartenant sont autonomes dans la mesure où ils ne s’éloignent pas d’un certain périmètre idéologique, qui se rétrécit (multiculturalisme, immigrationnisme, néoféminisme, gouvernement des juges, etc.) et qui se réclame de l’état de droit. De même, on ne se désolidarise pas, même à la marge, de la vision stratégique de l’otan, comme on ne sortait pas du pacte de Varsovie.

Confessons néanmoins notre perplexité. Ailleurs, on présenterait de telles manœuvres comme un coup d’État. En Europe, on veut y voir aujourd’hui une entreprise de sauvetage de la démocratie.


Noël dans 30 ans, enfin laïque, bio, tolérant et morne ?

À force de gommer les différences, de multiplier les règlements et d’aplanir les cultures, voilà à quoi pourrait ressembler Noël dans trente ans...

par Marc Fourny

L’horreur des Noëls nordiques d’antan : patriarcaux, traditionnels, familiaux et religieux.
 
La famille attablée autour d’un foie gras prometteur, le sapin qui clignote, un feu ronflant dans la cheminée, les santons de Provence au garde-à-vous dans du papier rocher en attendant la naissance du petit Jésus... L’image d’Épinal d’un Noël bientôt révolu ? En exagérant un peu, et avec une pointe d’ironie, on pourrait supposer qu’on n’en est plus très loin, surtout si l’État, qui se mêle de tout sauf de l’essentiel, continue à nous casser les pieds.

À quoi pourrait bien ressembler Noël dans trente ans ? Disparue la crèche, cette manifestation gothique, dangereuse et tendancieuse, au nom de la laïcité et du « vivre ensemble ». Même les églises n’oseront plus la dresser sur les parvis pour éviter toute polémique. Seuls les plus fervents catholiques, comme jadis sous la Révolution, oseront perpétuer encore la tradition au fond de leur salon. Le sapin ? Il est en plastique, interdiction de couper de vrais arbres, et tout juste toléré : pas d’étoile au sommet, qui pourrait rappeler celle de Bethléem, plus d’anges, ces créatures fantasques issues de textes sacrés, encore moins de guirlandes clignotantes, car les écologistes ont si bien œuvré qu’il est désormais interdit, pour cause d’économies de bout de chandelle — c’est le cas de le dire —, d’utiliser ces serpentins électriques. Sans compter le sacro-saint principe de précaution qui a été brandi pour éviter tout risque d’incendie.

La messe de minuit désertée

Et la messe de minuit ? Cela fait belle lurette qu’on la déserte : il n’y a plus un curé à trente kilomètres à la ronde, on ne va pas brûler de l’essence pour aller se geler dans des édifices mal entretenus, faute de moyens et de fidèles. On pourra toujours regarder la cérémonie du Vatican retransmise en direct sur la Toile, car voilà bien longtemps qu’aucune chaîne de France n’a plus l’audace de la programmer sur son antenne. Et pour ceux qui sont adeptes des carillons qui bourdonnent, tant pis : les clochers sont sommés de rester silencieux pour ne pas choquer les autres confessions.


Messe de minuit

Heureusement, il reste les agapes, ce réveillon qui réveille les papilles et resserre, pour un temps, la famille dispersée. Mais, là encore, tout a changé : le foie gras est désormais interdit, le Sud-Ouest s’est définitivement reconverti dans le chocolat bio, l’État a finalement cédé face au combat mené par les défenseurs de la cause animale. Personne n’ose peler des clémentines et des oranges sur la majeure partie du territoire français depuis qu’on est tenu de manger local sous peine d’amende. Quant à la bûche de Noël, elle n’est plus à la mode : elle avait un côté chrétien dérangeant et rappelait avec trop de perversité l’agonie de nos forêts décimées...

« Il est né, le divin enfant », bien trop clivant

Au petit matin, les enfants se précipitent autour d’une cheminée décorative qui ne crépite plus depuis maintenant vingt ans : on n’a plus le droit de faire des feux de bois, trop polluants. Les chorales de circonstance entonnent encore timidement quelques chants, mais surtout pas « Il est né, le divin enfant » ou « Douce Nuit », bien trop clivant, on se reporte à la rigueur sur « Vive le vent » ou « Mon beau sapin ». La Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois, rebaptisée à la hâte, a revu tout son répertoire et laissé les aubes au vestiaire. Saint Nicolas n’a plus le droit de cité à Strasbourg — un évêque qui distribue des bonbons, ça va pas la tête ? — et le père Noël se fait rarissime : ce vieillard autoritaire finissait par traumatiser les enfants, les psychologues ont fini par avoir sa peau. Sans compter que ses amples vêtements pouvaient cacher une bombe : bien trop dangereux pour un rassemblement, le costume est désormais proscrit dans les lieux publics.

L’horreur des Noëls nordiques d’antan (suite)


Bref, Noël pourrait ressembler demain à une grande fête collective où seuls subsistent les cadeaux que l’on s’offre avec excitation autour d’une date symbolique, avec le vague souvenir qu’il s’agit d’un anniversaire. De qui déjà ? Chut, dire son prénom, c’est politiquement incorrect. Allez, joyeux Noël — pardon, joyeux décembre ! — quand même...

Source : Le Point