lundi 31 mai 2021

États-Unis — Princeton supprime l’obligation de faire du latin ou du grec pour les études classiques

L’université Princeton a approuvé les changements de programme dans les départements de sciences politiques, de religion et des études classiques (antiquité latine ou grecque) en avril. Le département de sciences politiques a ajouté un parcours en race et identité, tandis que la religion et les classiques ont « augmenté la souplesse » en ce qui concerne les majeurs, y compris l’élimination de l’obligation pour ceux qui se spécialisent dans les études classiques, de suivre des cours de grec ou de latin.

« Dans les classiques, deux changements majeurs ont été apportés. La filière “classiques”, qui exigeait une maîtrise intermédiaire du grec ou du latin pour faire de ces études une “majeure” de ce champ d'études a été supprimée, de même que l’obligation pour les étudiants de suivre des cours de grec ou de latin. Les étudiants sont toujours encouragés à suivre des cours de l’une ou l’autre des langues si cela correspond à leurs intérêts dans le département. L’étendue des offres reste la même, a déclaré Josh Billings, directeur des études de premier cycle et professeur de classiques. Les changements donnent finalement aux étudiants plus d’opportunités de se spécialiser dans les classiques. »

Les discussions sur ces changements sont antérieures à l’appel du président de l’université Princeton, Christopher Eisgruber, pour lutter contre le racisme systémique à l’Université, a déclaré Billings. Ces changements sont cependant devenus plus urgents après cet appel et les émeutes raciales qui se sont produites l’été dernier. « Nous pensons qu’avoir de nouvelles perspectives dans le domaine améliorera le domaine », a-t-il déclaré. « Avec des gens qui arrivent qui n’ont peut-être pas étudié les classiques au lycée et qui n’ont peut-être pas eu d’exposition préalable au grec et au latin, nous pensons que le fait d’avoir ces étudiants dans le département en fera une communauté intellectuelle plus dynamique. »

À quand ne plus obliger d’apprendre les mathématiques en sciences ce qui « en fera une communauté intellectuelle plus dynamique » ?

Selon le site Web des admissions de premier cycle de Princeton, le coût total pour assister à Princeton est de 77 690 $ pour l’année scolaire 2020-2021. Ce total comprend 56 010 $ pour les frais de scolarité, 10 690 $ pour frais de chambre, 7 490 $ pour la pension (les repas), 3 500 $ en dépenses diverses. Cette estimation totale n’inclut pas les frais de voyage, qui, selon Princeton, peuvent varier de 300 $ à 5 000 $ par an.

Source : Alumni Weekly de Princeton

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Les latinistes noteront que le locatif de domus est domi (à la maison, chez soi), mais qu’il ne s’applique pas ici puisqu’il y a mouvement et que l’accusatif domum s’impose donc. La phrase corrigée par le généreux et convaincant pédagogue nocturne est donc correcte : Romani ite domum. En outre, ire se conjugue eo, is, it à l’indicatif présent et non io, is, it (à 1 min 17 s).

 

 

 

 

La Chine va autoriser les familles à avoir trois enfants


La Chine a décidé d’abroger la limite de deux enfants par couple et d’autoriser les familles à avoir jusqu’à trois enfants, en réponse au vieillissement de sa population, a annoncé lundi l’agence Chine nouvelle.

Cette décision survient quelques semaines après la publication des résultats du dernier recensement décennal, qui ont révélé une forte baisse du taux de natalité dans le pays le plus peuplé du monde.

« En réponse au vieillissement de la population […], un couple est autorisé à avoir trois enfants », a rapporté l’agence de presse officielle, citant les conclusions d’une réunion du bureau politique du Parti communiste dirigée par le président Xi Jinping.

Début mai, les résultats du recensement réalisé en 2020 ont révélé un vieillissement plus rapide que prévu de la population chinoise.

L’année dernière, marquée par l’épidémie de COVID-19, le nombre des naissances est tombé à 12 millions, contre 14,65 millions en 2019. Cette année-là, le taux de natalité (10,48 naissances pour 1000 habitants) était déjà au plus bas depuis la fondation de la Chine communiste en 1949.

Après plus de trois décennies de « politique de l’enfant unique », la Chine a assoupli ses règles en 2016, autorisant tous les Chinois à avoir un deuxième enfant. Mais sans parvenir à faire repartir la natalité.

Le taux de natalité de 2020 a également sonné l’alarme. Les mères chinoises ont eu environ 12 millions de bébés en 2020, soit une baisse de plus de deux millions de naissances depuis 2019 et plus de cinq millions de naissances depuis 2016, l’année où Xi a inversé la politique de l’enfant unique.

« Si aucune politique d’intervention énergique n’est introduite, le taux de fécondité de la Chine pourrait devenir le plus bas du monde », a averti le Global Times à la mi-mai.

Le taux de natalité en Chine est actuellement d’environ 1,3 naissance par mère ; La « fertilité de remplacement », c’est-à-dire le nombre d’enfants que chaque femme dans un pays devrait avoir pour assurer le renouvellement de la population, est de 2,1.

Les experts occidentaux en démographie ont contesté les statistiques officielles des naissances du Parti communiste chinois.

« Mes estimations montrent que la taille actuelle de la population chinoise devrait être de 1279 milliards à la fin de 2019, soit 121 millions de moins que les 1,4 milliard officiellement déclarés », a déclaré Yi Fuxian, universitaire de l’Université du Wisconsin-Madison, dans une interview en janvier. « Le nombre réel de naissances en Chine l’année dernière devrait être d’environ 10 millions au lieu de 14,65 millions, comme le rapporte le Bureau national des statistiques. »

Un autre expert, Liang Jianzhang, a déclaré à l’époque que la Chine devrait s’attendre à une baisse de plus de 30 % du nombre de femmes en âge de procréer au cours de la prochaine décennie, ce qui dévasterait son taux de natalité indépendamment des limites artificielles du gouvernement sur la taille des familles.

Les raisons de la baisse de la natalité sont multiples : recul du nombre des mariages, hausse du coût des logements et de l’éducation, fertilité plus tardive pour les femmes qui privilégient davantage leur carrière.

Selon le South China Morning Post, un sondage effectué en mars a révélé que 67 % des millénariaux citaient « l’incapacité de trouver une aide domestique » comme principale raison pour laquelle ils n’auraient pas de deuxième enfant. Parmi les autres préoccupations majeures figurent la « pression financière » et le manque de soutien pour les femmes. 

 

À l’autre bout de la pyramide des âges, la Chine comptait l’an dernier plus de 264 millions de personnes âgées de 60 ans et plus, soit quatre fois la population totale de la France.

Cette classe d’âge constitue désormais 18,7 % du total, soit une hausse de 5,44 points de pourcentage par rapport au recensement de 2010. À l’inverse, la population d’âge actif (15 à 59 ans) ne représente plus que 63,35 % du total, en repli de 6,79 points sur 10 ans.

En mars, le Parlement a voté un projet de relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite au cours des cinq prochaines années, au grand dam d’une bonne partie de l’opinion publique.

Sources : AFP, South China Morning Post

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