vendredi 26 juillet 2013

Le philosophe Claude Obadia dénonce la théorie du genre


Par Claude OBADIA, agrégé de philosophie, professeur en classes préparatoires


La récente polémique autour de l'enseignement de la théorie du genre mérite qu'on s'y arrête.

Au premier abord, il s'agit d'appliquer à la question du genre une vision de l'homme et de la société selon laquelle les différences ne sont nullement naturelles, mais au contraire dues à la socialisation et à l'éducation.

Notre identité, selon ce point de vue, serait construite et conditionnée par des représentations sociales qu'il nous revient alors de « déconstruire », afin de retrouver ce qui, en nous, relève de la nature [et qui serait donc identique entre hommes et femmes, car les différences entre les sexes ne seraient selon cette théorie que sociales].

Par où l'on comprendra sans difficulté quels sont les ressorts de la théorie du genre.

Car il ne s'agit pas seulement de montrer que les femmes et les hommes se conforment à des stéréotypes culturels. Il s'agit de combattre la « domination masculine », appuyée sur la prétendue naturalité de ces types comportementaux.

En affirmant que, par nature, les hommes et les femmes ne diffèrent pas, donc que la nature ne veut pas de domination masculine, c'est bien une position militante que les partisans de la théorie du genre défendent.

Or, deux questions doivent ici être posées. Première question : est-il tellement certain que les différences entre les hommes et les femmes ne sont que des constructions culturelles ? Est-il tellement évident qu'hommes et femmes soient par nature identiques ?

Les défenseurs de la théorie du genre diront ici qu'ils n'ont jamais parlé d'identité.

On leur objectera alors que leur position est soit naïve, soit de mauvaise foi.

Car comment ne pas confondre les hommes et les femmes, si l'on part du principe que rien ne les distingue ?

Aussi est-il clair que la théorie du genre, selon laquelle les différences entre hommes et femmes, ne sont que des « constructions » sociales, repose sur un présupposé.

Ce dernier n'est autre que celui de l'identité naturelle des hommes et des femmes.

Car c'est la confusion de deux plans pourtant distincts qui est ici impliquée, celui de l'institution et celui de la nature.

Le principe républicain et démocratique veut que les hommes et les femmes soient égaux en droits. Mais l'égalité des hommes et des femmes n'est aucunement un fait de nature.

C'est une norme juridique. Vouloir prendre celle-ci pour celui-là revient à confondre une donnée naturelle et une construction culturelle. Seconde question : s'il faut défendre le principe de l'égalité des droits pour les hommes et les femmes, faut-il mener ce combat au nom de faits prétendument naturels ? N'est-ce pas là affirmer que les sociétés humaines doivent se conformer à l'ordre de la nature ?

Or, cela, nous ne pouvons l'accepter. Les raisons en sont multiples. Quand la nature détermine l'animal à satisfaire ses besoins, l'homme peut maîtriser ses instincts et opposer au déterminisme la force de sa volonté.

Quand la bête n'est que ce que la nature fait d'elle, l'homme est capable de culture, c'est-à-dire de faire quelque chose de lui-même.

Enfin, quand la force est la mesure des rapports qu'entretiennent les bêtes et que les plus faibles sont condamnés à y céder, l'homme, lui, proclame la force des faibles !

Cela s'appelle la justice, cela s'appelle la vertu ou bien encore le droit des faibles , autrement dit le devoir de les secourir et d'affirmer leur dignité.

Or, a-t-on jamais vu que la nature veuille d'une telle dignité ?

Qui osera soutenir que, par nature, le faible est fort et que l'homme en bonne santé n'est pas différent du malade ? Soyons sérieux. Si l'Europe doit à Athènes le paradigme de la démocratie, elle doit au judéochristianisme l'idée que l'homme est une « anti-nature », que l'humanité réside dans le combat que l'homme peut mener contre ses instincts et son irascibilité. Or, ne tient-on pas là, non seulement le fondement de l'humanisme européen, mais la dernière digue qu'il convient d'opposer à ceux qui, de près ou de loin, suspendent le respect de l'homme à telle ou telle condition ?

Gardons-nous donc de céder, sur cette question du genre comme sur d'autres, à l'illusion d'un fondement naturel de la société et des lois. Les femmes doivent jouir des mêmes droits que les hommes. Au nom de l'humanité et au nom de la culture, non de la nature.

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La production céréalière mondiale de 2013 devrait atteindre un record historique


Malgré les discours catastrophistes liés aux « changements climatiques », la production céréalière mondiale de 2013 devrait atteindre un record historique. Les principaux points critiques où la sécurité alimentaire n'est pas assurée sont tous des pays connaissant des conflits armés ou des désordres sociaux (Syrie Égypte, Somalie, Soudan et Afrique centrale).

La production céréalière totale mondiale devrait progresser d'environ 7 pour cent en 2013 par rapport à l'an dernier, contribuant ainsi à reconstituer les stocks mondiaux et à relever les perspectives de marchés plus stables en 2013/14, selon le dernier rapport trimestriel de la FAO Perspectives de récoltes et situation alimentaire.

Avec cette augmentation, la production céréalière totale s'établirait à 2 479 millions de tonnes, un nouveau record.

La FAO estime désormais la production mondiale de blé de 2013 à 704 millions de tonnes, soit une hausse de 6,8 pour cent qui compense largement la réduction de l'année précédente et représente le plus haut niveau jamais atteint.

La production mondiale de céréales secondaires en 2013 est désormais estimée par la FAO à quelque 1 275 millions de tonnes, soit une forte progression de 9,7 pour cent par rapport à 2012.

La production rizicole mondiale de 2013 devrait s'élever à 500 millions de tonnes (en équivalent usiné), soit un accroissement de 1,9 pour cent, même s'il s'agit d'estimations tout à fait provisoires.

Prévisions d'importations, prix céréaliers

Les importations céréalières des pays à faible revenu et à déficit vivrier pour 2013/14 devraient augmenter de quelque 5 pour cent par rapport à 2012/13 pour satisfaire la demande croissante. On prévoit notamment de plus gros volumes en Égypte, en Indonésie et au Nigéria.

Les cours mondiaux du blé ont subi un léger fléchissement en juin avec le début des récoltes de 2013 dans l'hémisphère Nord. En revanche, les prix du maïs ont augmenté, soutenus par la tension persistante de l'offre. Les cours des exportations de riz sont restés généralement stables.

Situation de l'insécurité alimentaire

Le rapport, qui se concentre sur la situation des pays en développement, passe en revue les points chauds de l'insécurité alimentaire, et notamment les pays suivants:

En Syrie, la production de blé de 2013 a considérablement reculé, tombant à un niveau inférieur à la moyenne en raison de l'intensification des troubles intérieurs qui a entraîné le bouleversement des activités agricoles. Le secteur de l'élevage a été très durement frappé et quelque 4 millions de personnes seraient victimes d'une grave insécurité alimentaire.

En Egypte, les désordres sociaux et la baisse des réserves de devises engendrent de sérieuses inquiétudes pour la sécurité alimentaire.

En Afrique centrale, il règne une grave insécurité alimentaire due à l'escalade des conflits qui touchent quelque 8,4 millions d'individus en République centrafricaine et en République démocratique du Congo.

En Afrique de l'Ouest, la situation alimentaire est généralement favorable dans la plupart des régions du Sahel, compte tenu de la récolte céréalière de 2012 supérieure à la moyenne. Toutefois, de grands nombres de personnes sont encore touchées par les conflits et par les effets persistants de la crise alimentaire qui a sévi en 2011/12.

En Afrique de l'Est, malgré une amélioration de la sécurité alimentaire des ménages dans la majorité des pays, de sérieuses inquiétudes planent sur les zones de conflit en Somalie, au Soudan et au Sud-Soudan, qui déplorent respectivement 1 million, 4,3 millions et 1,2 million de personnes victimes d'insécurité alimentaire.

A Madagascar, les dégâts provoqués par les invasions de criquets et un cyclone devraient faire reculer la production agricole en 2013, avec pour conséquence une aggravation de la faim, en particulier dans le sud et l'ouest du pays.

En République démocratique de Corée, en dépit d'une meilleure récolte céréalière de la campagne principale de 2012 et du résultat proche de la normale de la récolte en cours de la première campagne de 2013, l'insécurité alimentaire chronique continue à sévir. On estime à 2,8 millions les personnes vulnérables qui ont besoin d'une aide alimentaire jusqu'à la prochaine récolte d'octobre.

Au total, 34 pays ont besoin d'une aide alimentaire extérieure, dont 27 pays d'Afrique.





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