samedi 30 octobre 2021

Discours woke dans un feuilleton métissé très regardé de la chaîne privée TF1

Extrait d’un épisode de Demain nous appartient (DNA). Il s’agit d’un feuilleton télévisé français produit par Telfrance et Telsete et créé par Frédéric Chansel, Laure de Colbert, Nicolas Durand-Zouky, Éline Le Fur, Fabienne Lesieur et Jean-Marc Taba. Il est diffusé quotidiennement du lundi au vendredi depuis le 17 juillet 2017 en France sur TF1. Il est également diffusé en Belgique (sur La Une) ainsi qu’en Suisse romande sur RTS Un. Au Québec, il a été diffusé du 27 août 2018 à février 2019 sur Séries+. Le feuilleton est désormais diffusé sur TV 5 en Amérique du Nord. Le 26 août 2021, Demain nous appartient a atteint la barre du millième épisode.

Le record de part de marché de cette saison date du 30 juin 2021, il s’établit à 23,2 %, soit 2 970 000 téléspectateurs.

L’histoire tourne autour des habitants de la ville de Sète (Hérault), en France, au bord de la mer Méditerranée et de l’étang de Thau. Leur vie est rythmée par les rivalités familiales, romances et scènes de la vie quotidienne, parfois comiques, mais aussi par des intrigues mêlant enquêtes policières, secrets et trahisons. Le feuilleton reprendrait des thématiques sociétales actuelles, comme les violences conjugales, la mère adolescente, la communauté LGBT+ ou encore les familles recomposées.

 

En réalité, le programme du collège et du lycée en France aborde déjà des personnalités et civilisations non occidentales : civilisations égyptienne, sud-américaine, indiennes, chinoises, arabes....


Climat: pourquoi l’apocalypse n’aura pas lieu

Les discours alarmistes sur le climat, l’environnement ou la biodiversité sont faux. Les chemins que nos pays sont censés suivre pour échapper à la prétendue catastrophe sont des impasses. À condition de ne pas se renier, l’humanité a toutes les cartes en main pour faire face aux défis qui sont les siens. Telle est la thèse d’Apocalypse zéro, le succès de librairie de Michael Shellenberger.

Militant de la cause écologique, parti à 25 ans travailler aux côtés des paysans pauvres d’Amérique du Sud, nommé « héros de l’environnement » par le magazine Time en 2008, Michael Shellenberger dirige aujourd’hui une association de défense de la nature qui promeut ouvertement l’énergie nucléaire. Son livre, qui s’est classé en tête des ventes aux États-Unis et qui est aujourd’hui publié en français, revient sur son parcours, sa prise de conscience de ce que l’écologie radicale se fourvoyait et sur toutes les raisons qu’il y a de croire au « potentiel positif de l’humanité ». En une douzaine de chapitres précis, factuels et très vivants, il explique surtout pourquoi les choses vont beaucoup mieux que ce que certains s’évertuent à nous faire croire.

Extraits.

Bien des discours que l’on inculque aux gens sur l’environnement, y compris le climat, sont faux, et il est primordial de les rectifier. J’ai décidé d’écrire Apocalypse zéro parce que j’en avais assez des exagérations, de l’alarmisme et de l’extrémisme qui sont les ennemis d’un environnementalisme positif, humaniste et rationnel. […]

Cet ouvrage entend explorer comment et pourquoi tant d’entre nous en sont venus à confondre des problèmes environnementaux importants, mais gérables avec la fin du monde, et pourquoi les commentateurs les plus catastrophistes sur les questions écologiques ont tendance à s’opposer aux solutions les meilleures et les plus évidentes pour les résoudre.

En cours de route, nous comprendrons comment les humains ne détruisent pas seulement la nature, mais la sauvent. À travers des histoires d’individus du monde entier, des espèces et des environnements qu’ils ont sauvés, nous verrons à quel point les progrès environnementaux, énergétiques et économiques se conjuguent, dans le monde réel, en un processus unique.

[Des milliards de victimes ?]

Quand un ouragan frappe la Floride, il peut ne tuer personne, mais quand ce même ouragan frappe Haïti, des milliers de personnes peuvent mourir instantanément par noyade ou plus tard du fait d’épidémies de maladies comme le choléra. La différence est que la Floride se trouve dans un pays riche avec des bâtiments et des routes résistants aux intempéries, un système de prévision météo et de gestion des urgences sophistiqué. Haïti, en revanche, est un pays pauvre qui manque d’infrastructures et d’équipements modernes.

« Considérez que depuis 1940 aux États-Unis, 3 322 personnes sont décédées du fait des 118 ouragans qui ont touché terre », écrit [le politologue américain Roger] Pielke. Quand « un tsunami a frappé l’Asie du Sud-Est en 2004, plus de 225 000 personnes sont décédées ».

Quiconque croit que le changement climatique pourrait tuer des milliards de gens et provoquer l’effondrement de civilisations sera peut-être surpris de découvrir qu’aucun des rapports du GIEC ne contient le moindre scénario apocalyptique. Aucun rapport du GIEC ne dit que des pays développés comme les États-Unis deviendront un « enfer climatique » semblable au Congo. Nos systèmes de protection anti-inondations, nos réseaux électriques et nos infrastructures routières continueront à fonctionner même à des niveaux de réchauffement potentiellement extrêmes.

[Quand les forêts brûlent, les militants n’y voient que du feu]

Le paysage que nous considérons aujourd’hui comme un décor naturel agréable, soit une prairie herbeuse entourée d’une forêt et traversée d’une rivière, est souvent un paysage façonné par les hommes pour chasser le gibier en quête d’eau potable. Le déboisement d’un bosquet incendié pour créer une prairie dans laquelle on abattait aisément des animaux est l’un des plus fréquents usages du feu par les chasseurs-cueilleurs du monde entier. Les prairies des forêts de l’est de l’Amérique du Nord auraient disparu si elles n’avaient pas été brûlées annuellement par les Indiens pendant cinq millénaires. […]

Partout sur la planète, la déforestation par le feu a donné naissance à l’agriculture en fertilisant les sols, en favorisant la prolifération des baies, noisettes, céréales et autres cultures utiles. Aujourd’hui, de nombreuses espèces d’arbres ont besoin du feu pour que leurs graines deviennent des arbres. Le feu est également essentiel, comme on l’a vu en Californie ou en Australie, pour éliminer la biomasse ligneuse du sol forestier.

En bref, le feu et la déforestation pour la production de viande sont des facteurs essentiels de ce qui a fait de nous des êtres humains. La seule raison plausible pour laquelle [Paulo] Adario [le responsable de Greenpeace Brésil], [le top-modèle brésilien Gisele] Bündchen et d’autres écologistes jugent si choquante la production de viande en Amazonie est qu’ils ne savent rien de cette histoire. »

[Le plastique a sauvé les tortues]

La grande majorité des déchets plastiques présents dans le milieu marin provient de sources terrestres, déchets abandonnés, matériaux de fabrication ou déchets associés à des activités récréatives côtières. Le reste se compose de débris intraocéaniques comme les filets et les lignes de pêche. Filets et lignes de pêche représentent la moitié de tous les déchets du tristement célèbre vortex de déchets du Pacifique nord. […]

Entre 2007 et 2013, une équipe de neuf scientifiques a lancé vingt-quatre expéditions à travers le monde pour tenter d’évaluer la quantité totale de plastiques présents dans la mer. Ils se sont rendus sur l’ensemble des cinq gyres subtropicaux, ces courants circulaires océaniques qui piègent les déchets plastiques. […]

Les scientifiques ont semblé stupéfiés par ce qu’ils ont découvert : « Le poids global de la pollution plastique à la surface de la mer, toutes catégories de tailles confondues, ne représente que 0,1 % de la production annuelle mondiale. » Encore plus étonnant, ils ont trouvé cent fois moins de micro-plastiques qu’ils ne s’attendaient à en découvrir. […]

En Californie, l’interdiction des sacs plastiques a entraîné leur remplacement par des sacs en papier et d’autres sacs plus épais, ce qui aggrave les émissions de carbone en raison d’une fabrication très énergivore. Les sacs en papier devraient être réutilisés quarante-trois fois pour avoir un impact moindre sur l’environnement. En outre les sacs plastiques ne constituent que 0,8 % des déchets plastiques dans les océans. Les bouteilles en verre peuvent être plus agréables à boire, mais leur fabrication et leur recyclage nécessitent aussi davantage d’énergie. […]

Et parce que les bioplastiques proviennent de cultures plutôt que de sous-produits (résines) de l’industrie pétrolière et gazière, ils ont un impact plus important sur l’utilisation des sols, tout comme les biocarburants — de l’éthanol de maïs aux États-Unis à l’huile de palme en Indonésie et Malaisie […].

Pour les pays pauvres, créer des infrastructures modernes pour la distribution de l’énergie, le traitement des eaux usées et des eaux de crue sera une priorité plus urgente que les déchets plastiques, tout comme ce fut le cas pour les États-Unis et la Chine avant eux. L’absence d’un système de collecte et de gestion des déchets humains par le biais de canalisations, égouts et systèmes d’épuration représente une menace bien plus grave pour la santé humaine.

[Des usines, des usines et encore des usines !]

En Ouganda, j’ai eu une conversation avec une femme d’âge moyen qui travaillait à notre écolodge, où nous sommes allés observer des gorilles une seconde fois. Je lui ai dit que seulement deux Américains sur cent travaillent dans l’agriculture — alors que deux Ougandais sur trois sont des agriculteurs.

« Comment pouvez-vous faire pousser suffisamment de nourriture ? m’a-t-elle demandé.

— Avec de très grosses machines », ai-je répondu. […]

S’il est vrai que quelques pays riches en pétrole comme l’Arabie saoudite ont atteint un niveau de vie très élevé sans s’être jamais industrialisés, presque tous les autres pays développés du monde, Grande-Bretagne, États-Unis, Japon, Corée du Sud et Chine, ont transformé leur économie en misant sur l’industrie. […]

Aujourd’hui, les économistes soulignent trois raisons pour lesquelles le système manufacturier, par opposition à d’autres secteurs de l’économie, a permis aux pays pauvres de devenir riches.

D’abord, les pays pauvres peuvent devenir aussi efficaces que les pays riches dans la fabrication de certains produits, et même les surpasser. […] Ensuite, les produits fabriqués en usine sont faciles à exporter. Cela permet aux pays en développement de fabriquer des produits qu’ils n’ont pas encore les moyens d’acheter, et d’acheter des objets qu’ils ne sont pas encore capables de fabriquer eux-mêmes. Même quand d’autres secteurs économiques sont dysfonctionnels en raison de niveaux élevés de corruption dans l’administration ou pour d’autres motifs, l’histoire montre que les usines peuvent continuer à être productives et, de fait, stimuler la croissance économique.

Enfin, les usines nécessitent une abondante main-d’œuvre, ce qui leur permet d’absorber un grand nombre de petits paysans non qualifiés. […] Contrairement à ce que, avec d’autres, j’ai longtemps cru, les effets positifs de l’industrie textile l’emportent sur les effets négatifs. Nous devrions donc ressentir de la fierté, non de la culpabilité, lorsque nous achetons des produits fabriqués par des personnes comme Suparti [une ouvrière indonésienne que l’auteur a rencontrée, NDLR].

[À manger pour tous — même de la viande !]

La superficie totale des terres dévolues par l’humanité à la production de viande a culminé en 2000. Depuis lors, selon la FAO, les terres consacrées à l’élevage sur l’ensemble de la planète ont reculé d’environ 1 400 000 kilomètres carrés, une superficie qui représente 80 % de l’Alaska [soit près de 84 % du Québec ou près de deux fois et demie la France métropolitaine, NDLR]. Tout ceci s’est produit sans révolution végétarienne. Aujourd’hui, seuls 2 à 4 % des Américains sont végétariens ou végétaliens. […]

Cela est dû en partie à la substitution du poulet au bœuf. Un gramme de protéines de bœuf nécessite deux fois plus d’énergie sous forme d’aliments pour animaux qu’un gramme de porc, et huit fois plus qu’un gramme de poulet. Mais c’est surtout dû à l’efficacité. Entre 1925, date à laquelle les États-Unis ont commencé à produire des poulets en intérieur, et 2017, les éleveurs ont réduit de plus de moitié le temps d’alimentation tout en faisant plus que doubler le poids des poulets.

La production de viande a pratiquement doublé aux États-Unis depuis le début des années 1960, et pourtant les émissions de gaz à effet de serre dues au bétail ont baissé de 11 % durant la même période. […]

Les pays pauvres comme le Congo ont absolument besoin de fournir davantage de protéines à leur peuple et d’augmenter la productivité de leurs élevages afin d’alléger la pression qui s’exerce sur les habitats des espèces menacées. […] La production de viande la plus performante en Amérique du Nord nécessite vingt fois moins de terres que la production de viande la plus performante d’Afrique. Remplacer le gibier par des viandes modernes comme le poulet, le porc et le bœuf nécessiterait moins de 1 % du total des terres agricoles de la planète.

[Vraie et fausse lumière]

En Ouganda, Helen et moi avons séjourné dans un écogîte équipé de panneaux solaires et de batteries. Mais après une seule journée de temps nuageux, nous avions épuisé les batteries du gîte en chargeant nos ordinateurs portables, appareils photo, téléphones portables et autres appareils. Quand nous avons dit au gérant du lodge que nous avions besoin de plus d’électricité, il a fait ce que font les petites entreprises en Afrique subsaharienne, il a allumé un générateur au diesel. […]

Considérez le projet de stockage électrique le plus célèbre de Tesla, un centre de batteries au lithium installé en Australie, capable de délivrer 129 mégawattheures. Il fournit suffisamment d’énergie de secours pour alimenter 7 500 foyers pendant quatre heures. Mais il y a neuf millions de foyers en Australie, et 8 760 heures dans une année. L’un des plus grands centres de stockage de batteries au lithium au monde se trouve à Escondido en Californie. Mais il ne peut stocker assez d’énergie que pour environ 24 000 foyers américains pendant quatre heures. Il y a environ 134 millions de foyers aux États-Unis. Pour alimenter l’ensemble des logements, entreprises et usines américaines en électricité pendant quatre heures, nous aurions besoin de 15 900 centres de stockage d’une taille comparable à celui d’Escondido pour un coût de 894 milliards de dollars. […]

Un village indien a fait la une des journaux du monde entier après sa révolte contre les panneaux solaires et la batterie à « micro-réseau » que Greenpeace avait créée comme modèle supposé de saut technologique pour les populations les plus pauvres du monde. L’électricité, peu fiable, était coûteuse. « Nous voulons de la vraie électricité, ont scandé des villageois à un politicien de l’État, pas de la fausse ! »

[Le vert est tellement chic !]

Fin juillet [2019], Google avait rassemblé en Sicile des célébrités et des militants pour le climat afin de discuter des modalités concrètes de leur soutien à la cause. […] Cette réunion sicilienne s’est tenue au Verdura, un complexe cinq étoiles plus vaste que la Principauté de Monaco, abritant six courts de tennis, trois terrains de golf, quatre piscines et un terrain de football. Malgré cet hébergement dans un domaine de très grand luxe, de nombreux participants ont préféré séjourner sur des superyachts amarrés au large, d’où ils étaient acheminés en Maserati sur le lieu de l’évènement. Le premier soir, quarante jets privés avaient atterri sur le domaine […].

[Comme l’avait déclaré] une personne présente, au Sun, un tabloïd britannique, « ils ne semblent tout simplement pas conscients des énormes quantités de combustibles fossiles qu’ils brûlent. Ils débarquent avec des entourages inutiles dans des hélicoptères ou des voitures rapides, puis font des prêches pour sauver le monde ». […] Le problème n’était pas que les célébrités affichaient leur mode de vie très énergivore. Le problème était qu’ils faisaient la morale à des gens qui l’étaient très peu.

[La catastrophe médiatique]

Les médias d’information méritent également d’être blâmés pour avoir présenté faussement l’évolution climatique et d’autres problèmes environnementaux comme apocalyptiques, et pour ne pas les avoir replacés dans leur contexte mondial, historique et économique. Les entreprises médiatiques de premier plan exagèrent le changement climatique au moins depuis les années 1980. Et […] des publications de haut niveau comme le New York Times et le New Yorker ressassent sans la moindre distance critique une doctrine malthusienne réfutée depuis plus d’un demi-siècle.

Mais c’est dans ce que ne disent pas ou du moins pas clairement leurs résumés et communiqués de presse que le GIEC et d’autres organismes scientifiques sont les plus trompeurs. Ils ne disent pas clairement que le nombre de morts liés aux catastrophes naturelles a considérablement diminué et devrait encore décliner avec une adaptation continue. Ils ne disent pas clairement que l’accumulation de bois de chauffage et la construction d’habitations à proximité des zones boisées comptent plus que le changement climatique pour déterminer la gravité et l’impact des incendies dans bien des nombreuses régions du globe. Et ils ne disent pas clairement que les engrais, les tracteurs et l’irrigation importent plus que le changement climatique pour déterminer les rendements des cultures. […]

Même si je peux partager la tristesse et la solitude sous-jacentes à la colère et la peur du changement climatique, de la déforestation et de l’extinction des espèces, je constate que cette vision est erronée, basée sur des angoisses sans fondement, des idéologies déresponsabilisantes et des déformations de la réalité. […] L’image promue par les écologistes apocalyptiques est inexacte et déshumanisante : les humains ne sont pas en train de détruire la nature à force d’irréflexion. […]

Les médias d’information, les rédacteurs en chef et les journalistes pourraient se demander si leur exploitation constamment sensationnaliste des problèmes environnementaux est cohérente avec leur engagement professionnel d’équité et d’exactitude, tout comme avec leur engagement personnel d’exercer une influence positive dans le monde. Même si je suis sceptique sur le fait que des écolos déguisés en journalistes soient susceptibles de changer leur façon de faire leur travail, j’ai bon espoir que la concurrence extérieure aux médias traditionnels, rendue possible par les médias sociaux, insufflera une nouvelle compétitivité dans ce journalisme écologiste et en rehaussera les normes.

En guise de conclusion…

Je crois que si les spécialistes de l’environnement, les journalistes et les militants passaient plus de temps à discuter avec les gens qui vivent en Indonésie ou au Congo de leur combat quotidien, ils seraient moins prompts à s’obnubiler sur la fin du monde, et moins enclins à paniquer devant chaque nouveau problème environnemental.


Apocalypse zéro,
Pourquoi la fin du monde n’est pas pour demain
de Michael Shellenberger,
paru le 27 octobre 2021,
À l’Artilleur,
à Paris
528 pages,
ISBN-10 : 2 810 010 900
ISBN-13 : 978-2810010905

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La Presse élimine un texte du docteur René Lavigueur contre la vaccination des enfants publié la veille (m à j)

Devant le tollé suscité par la disparition sans explication de cet article, La Presse s’est expliquée. Cette lettre contiendrait des « faussetés et des demi-vérités ». Il est bon d’en débattre. De nombreux articles des gros médias subventionnés sont aussi tendancieux et peuvent également induire en erreur (mais bien sûr pour la bonne cause, ce sont de nobles demi-vérités). 

Nous ne voyons pas pourquoi des erreurs devraient aboutir sur la disparition d’un texte déjà publié et sa censure insidieuse : il faut réfuter les erreurs, en débattre, pas faire taire.

Le lecteur n’ayant pas accès à la lettre censurée ne peut pas juger pour voir si le censeur ne se concentre pas que sur les aspects douteux il est vrai, mais mineurs du texte ; tout en ne répondant pas à des aspects soulevés par l’auteur qui méritent réponse. Les critiques ne semblent pas avoir répondu à une question pourtant centrale : comment justifier la vaccination des jeunes enfants qui ne sont pas à risques de la Covid-19 ?

La Presse (ou un autre organe de presse) publiera-t-elle la réponse du Dr Lavigueur à ces articles qui le traite de désinformateur ? On peut en douter.

Une chose est sûre la censure est efficace au Québec (le nombre de médias est très petit, ils sont sous perfusion), pour notre bien collectif bien sûr.

En France, les choses vont autrement voir sur le sujet le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’hôpital Hôtel Dieu, pourtant pro-vaccins, très sceptique par rapport à la vaccination des enfants contre la Covid-19. Voir vidéo ci-dessous (mais c'est sur une radio privée qui ne vit pas de subventions).

Aussi : Dernières nouvelles sur la Covid-19 (résumés de plusieurs études).




Billet du 27 octobre 


L’article ci-dessous du docteur René Lavigueur sceptique par rapport à la vaccination des enfants a été publié dans La Presse d’hier, puis retiré cette nuit de leur site. Sans explication...

À quoi ressemble la page de l'article (écran 8) aujourd'hui

VACCINATION DES ENFANTS

LES DILEMMES D’UN MÉDECIN DE FAMILLE EN TEMPS DE COVID-19

RENÉ LAVIGUEUR

MÉDECIN, SAINTE-ANNE-DES-MONTS

Médecin de famille, je suis doublement vacciné et mon témoignage apporte l’éclairage d’un homme de terrain aux prises avec les dilemmes quotidiens particuliers qu’occasionne la crise du coronavirus.

À quoi ressemblait l'article hier

La pensée unique et la peur qu’ont entraînées 19 mois de campagne médiatique ont divisé cruellement et inutilement les familles, les professionnels, bref la société tout entière. Cette pensée interdit toute discussion et tout débat par peur de représailles.

UN CODE DE DÉONTOLOGIE MIS À MAL

Le médecin de famille est soumis à un code de déontologie qui comprend des articles visant la protection du public et le respect du droit des patients à un consentement libre et éclairé.

Je suis, en tant que médecin de famille, placé devant des choix déchirants lorsque l’application de ces principes entre en conflit avec la gestion politique de cette pandémie, gestion préconisée par les autorités de santé publique et soutenue par le Collège des médecins du Québec. Toute ma pratique s’est articulée autour d’un souci constant : celui de ne pas nuire. Mon allégeance première est envers la mère, l’enfant et toute personne qui sollicite mon aide. On me consulte donc au sujet de la vaccination des enfants, de la sécurité du vaccin, de l’obligation vaccinale, des complications du vaccin.

Je constate au quotidien, tout comme les psychologues et les travailleurs sociaux, les dommages non seulement de la COVID-19, mais aussi de sa gestion.

Pour respecter le droit de mes patients à un consentement éclairé, voici ce que je crois devoir leur dire concernant la vaccination des enfants :

« Acceptez-vous que votre enfant reçoive le vaccin à ARN messager ? Ce vaccin est différent de tous les vaccins que vous connaissez. Ce vaccin comporte une balance risques/bénéfices incertaine chez les enfants en bonne santé et sans facteurs de risque. Le fabricant ignore les effets à long terme de son produit. L’Organisation mondiale de la santé ne le recommande pas et il n’est pas encore approuvé par la Food and Drug Administration aux États-Unis, ni par Santé Canada pour les 5 à 11 ans. Il est offert aux enfants dans l’espoir de contribuer à limiter la contamination des personnes âgées et/ou vulnérables par la COVID-19. Acceptez-vous que votre enfant reçoive ce vaccin ? »

On aurait pu ajouter que la mortalité chez les enfants âgés de 0 à 9 ans est nulle depuis le début de la pandémie (données de l’INSPQ). La balance risques/bénéfices est donc a priori difficile à défendre pour cette tranche d’âge, tout comme chez les jeunes en général.

J’aimerais bien pouvoir dire cela librement, sans risque de représailles. Le médecin, comme les parents, devrait pouvoir défendre le « principe de précaution » et la prudence en ce qui concerne la santé des enfants.

Les vaccinés, tout comme les non-vaccinés, peuvent héberger et transmettre le virus. Les enfants sont de mauvais propagateurs du virus dans la communauté. Alors, comment justifier la vaccination imposée aux enfants ?

Il y a un grave problème éthique à forcer la vaccination chez des enfants sains dans le but hypothétique d’en faire profiter un autre segment de la population (les personnes âgées avec comorbidités). Les enfants n’ont-ils pas déjà assez souffert ? Pourquoi risquer de compromettre davantage leur santé ?

Les parents ont eu le choix douloureux de signer l’autorisation vaccinale de leurs enfants ou de les condamner à l’exclusion et au rejet. C’est donc une vaccination obligatoire, mais qui ne s’affiche pas comme telle. Or, notre code de déontologie impose un « consentement libre » pour toute décision, c’est-à-dire sans pression, menace ou contrainte. Comment puis-je conseiller le parent inquiet qui ne veut pas que son enfant soit marginalisé ? Que gagne-t-on avec cette vaccination ? Pourquoi punir l’enfant non vacciné ?

UN VACCIN QUI ÉCHAPPE À TOUTE SURVEILLANCE

Je traite des adultes avec des séquelles graves à la suite de l’administration de ce vaccin. Pour une population de 11 300 habitants, j’ai déjà signalé à la Santé publique deux décès, des cas d’ACV, de paralysie de Bell, de saignements menstruels, de palpitations et de fatigue extrême consécutifs à l’administration des vaccins.

Des milliers de morts, des dizaines de milliers d’effets secondaires graves dus au vaccin sont rapportés à travers le monde. Pourquoi ignorer, au Québec, les risques associés à ces vaccins ? Si le fabricant n’est responsable de rien, s’il a pu négocier une immunité judiciaire, alors qui sera responsable des dommages bien réels de ces vaccins ?

 

Voir aussi 

 

Pfizer : laissez-nous vacciner vos enfants pour évaluer efficacité et danger

Pr Peyromaure : je suis scandalisé par le débat sur la vaccination des plus jeunes... c’est une folie...   

Annonces du Premier ministre Legault de ce jour (vaccination des 5 à 11 ans!)

L'Ontario, la Suède et le Danemark suspendent le vaccin anti-Covid de Moderna pour certains jeunes (m à j : Finlande et Islande aussi)  

Canada — Université menace ses étudiants en ligne de suspension s'ils ne sont pas vaccinés, mis en demeure par des avocats, elle recule   

Grande-Bretagne — les avantages de la vaccination de tous les enfants et jeunes de moins de 18 ans ne l'emportent pas sur les risques

Étude — Plus de risques d'événement cardiaque indésirable après 2e dose du vaccin chez les garçons que d'infection à la Covid sur 120 jours  

Vaccins : le doute est-il encore permis ?  

Une étude révèle que l'immunité naturelle serait supérieure à la vaccination  

Trudeau : les non-vaccinés assis à côté de vaccinés mettent ces derniers en danger 

Stéphan Bureau blâmé par l'ombudsman de la radio gouvernementale pour son entrevue avec Didier Raoult 

Le vaccin d'AstraZeneca suspendu pour les moins de 55 ans [Le Soleil 29 mars 2021 : « Après avoir clamé sur tous les fronts que le vaccin d’AstraZeneca est efficace et sécuritaire, les autorités fédérales et provinciales en suspendent maintenant l’utilisation pour les personnes de moins de 55 ans. »] 

«Un nombre important de cas d'échec du vaccin Janssen a été rapporté, avec notamment des formes graves (décès, réanimation) ainsi qu'une surreprésentation des patients vaccinés par Janssen en réanimation dans deux CHU» (Centres Hospitaliers Universitaires), à Marseille (sud) et Tours (ouest), note l'ANSM dans son rapport périodique de surveillance des vaccins.

 

 

jeudi 28 octobre 2021

Mères porteuses : un enfant à emporter avec ça ?

Un texte d’Antoine Malenfant, rédacteur en chef pour Le Verbe. Antoine Malenfants est également animateur de l’émission On n’est pas du monde. Il est diplômé en sociologie et en langues modernes.

« La société évolue et cela doit se refléter dans le droit », estime le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. Pour ce faire, il propose le projet de loi n° 2 de l’actuelle session parlementaire qui comprendra des balises pour encadrer la gestation pour autrui (GPA), mieux connue sous le vocable de « mères porteuses ». Les plus nobles intentions — ici, donner la vie — risquent toutefois de faire écran aux enjeux éthiques les plus sensibles.

Le phénomène n’est pas complètement nouveau. Dans un article de la BBC soulignant sans vergogne que « le monde a besoin de règles pour “vendre” des bébés », on apprend que la maternité de substitution — ou gestation pour autrui — est une pratique millénaire.


C’est pas faux.

En fait, même la Bible rapporte que le vieil Abraham a eu recours aux services reproductifs d’Agar, la servante de sa femme, puisque celle-ci, plus très jeune non plus, ne pouvait lui offrir une descendance. Mais ce n’est pas exactement vrai non plus parce que même si on peut forcer un rapprochement entre le père Abraham et Joël Legendre, le contexte actuel (mondialisation et percées en biotechnologie) est inédit et change gravement la donne.

Notons tout de suite que le simple fait qu’une pratique existe depuis la nuit des temps ne garantit en rien sa contribution au bien commun. Ne pensons qu’aux bavures de guerre, aux violences sexuelles et à l’esclavage. D’ailleurs, ce chapitre de la vie d’Abraham n’est pas spécialement couronné de succès.

Ba (na) liser la situation

Pour l’heure, le contrat entre les « parents d’intention » et la mère porteuse n’a aucune valeur légale. Les instigateurs du projet parental peuvent donc se retirer de l’entente à tout moment de la grossesse (et même une fois l’enfant né), tout comme la mère porteuse pourrait encore refuser de « rendre » un enfant qu’elle aurait porté, mais qui avait été projeté par le couple commanditaire.

Le législateur a donc voulu baliser la situation.


Baliser, donc normaliser. Et normaliser, donc banaliser.

Il fallait absolument encourager une GPA éthique1 et fournir un cadre législatif à une pratique déjà existante, « pour le plus grand bien des enfants », dit-on.

« En quelques décennies, le capitalisme s’est immiscé dans la sphère intime de la famille de telle sorte qu’on en est venu à concocter un enfant selon les règles de base du management. »

Dès l’adoption de la loi 2, le contrat — notarié, comme pour une hypothèque ou une importante transaction financière — ne pourra être résilié. Un juge pourra donc contraindre les parents d’intention à accueillir l’enfant porté neuf mois par la mère porteuse même s’ils changent d’idée en cours de grossesse. Bonjour l’ambiance à la maison !

Or, ce n’est ni notre sens aigu des emmerdes ni, diront les mauvaises langues, notre attachement maladif au modèle familial patriarcal qui nous poussent à crier haut et fort qu’il y a subterfuge. En fait, pour tout dire, c’est exactement le contraire : c’est au nom de la liberté, de la dignité de la personne et justement contre un patriarcat qui s’ignore que nous protestons ici.


 [La gestion de projet de la vie]

Il faut l’avouer d’emblée, la GPA n’était que le chainon manquant d’un vaste dispositif déjà en place dans la plupart des foyers modernes : le projet parental.

Résumons grossièrement.

En quelques décennies, le nouvel esprit du capitalisme (c.-à-d. la gestion par projet) s’est immiscé dans la sphère intime de la famille de telle sorte qu’on en est venu à concocter un enfant selon les règles de base du management. Le couple moderne raisonnable empruntera aux techniques de gestion de projet les étapes nécessaires à la réussite d’un projet parental :

  1. Planifier à tout prix le bon moment de la conception pour éviter que cela nuise trop à la carrière de l’un ou au prochain voyage de l’autre ;
  2. Organiser les conditions matérielles de la grossesse et de l’arrivée du petit Jean-Bertrand en prenant soin de peindre la chambre de la bonne couleur avant l’accouchement ;
  3. Diriger les opérations, entouré des bons partenaires, et mener l’exécution du projet (nous vous épargnons les détails, mais nous sommes persuadés que votre imagination fera bien le reste) ;
  4. Contrôler la qualité du produit de la conception par une batterie de tests et de dépistages prénatals.

Ainsi, bien avant que la technologie biomédicale permette à des couples stériles (qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels) d’avoir des enfants, toute notre façon de gérer l’émergence de la vie dans nos foyers faisait le lit de ce projet de loi du ministre Jolin-Barrette.

De l’enfant-projet à l’enfant-droit, il n’y avait qu’un pas. Et ce pas a été franchi le 7 juin 2002 avec la loi 84, faisant désormais reposer la filiation non plus sur la biologie mais sur le projet parental. Quelques juristes levèrent timidement la main pour signifier qu’il serait préférable que l’enfant soit le sujet du droit et non son objet. Trop peu trop tard, c’était le progrès, et Dieu sait qu’on n’arrête pas ce bulldozer avec de jolis principes anthropologiques.

Dans ce contexte législatif, que la gestation pour autrui ait pris presque vingt ans avant d’être encadrée et reconnue par la loi québécoise relève de l’anomalie. À moins que l’on trouve des explications du fait de quelques remords archaïques ayant osé barrer la route à une instrumentalisation (parfois consentante) du corps de la femme pour le projet d’hommes (et aussi de quelques femmes, c’est vrai).

Et peut-être qu’il nous restait des relents de pudicité et d’honneur devant l’invasion croissante d’un capitalisme qui n’a cure des frontières de l’intime, du don, de l’amour et de la vie. 

[Quand les mercantis en bébés se pourlèchent les babines]

Bien sûr, on nous proposera une GPA éthique, des mères porteuses altruistes et humanistes, désintéressées comme des Mère Teresa. Jamais nous n’oserons douter des intentions de ces femmes2.

Toutefois, même si nous fermons les yeux sur l’exploitation sans fard de centaines de femmes dont la dignité est bafouée dans les « usines à bébés » en Asie et en Europe de l’Est, il n’en demeure pas moins que le babybusiness d’ici se pourlèche les babines avec l’ouverture d’un nouveau marché — grâce à la générosité de femmes formidables qui ont la main sur le cœur.

 

Précisons. Au Québec, aujourd’hui autant que lorsque la loi 2 sera votée, aucune rémunération à proprement parler ne peut être versée à la mère porteuse. Seulement une compensation (pouvant atteindre parfois 20 000 $) ou un dédommagement pour frais supplémentaires encourus durant la grossesse peuvent être octroyés par le couple d’intention à la gestante altruiste. « Ainsi, le sanctuaire du don de la vie n’est pas souillé par de viles considérations pécuniaires ! », serions-nous tentés de jubiler. Ce serait faire abstraction du lucratif babybusiness qui ne manquera pas de faire la piasse once again sur le corps de femmes généreuses et dévouées.

Ce qu’on proclame un peu moins fort aussi dans les articles des quotidiens qui soulignent les « enjeux éthiques » et les « questions » que ça soulève sans jamais les nommer, c’est que, pour parvenir à implanter un embryon dans Gisèle, il faut en produire plus d’un. Ce sont quelques-uns des dizaines de milliers de dommages collatéraux de ces projets parentaux. On les appelle « embryons surnuméraires ». Joli nom. Pour certains, ce sont des tas de cellules (comme vous et moi, après tout !), alors que pour d’autres, ils sont Jean, Lucia et Camille3.

Nec plus ultra du patriarcat ?

Alors que les recherches sur les liens profonds et durables qui se tissent entre la mère et l’enfant lors de la grossesse sont légion, en prétextant le bien de l’enfant, on encadre une loi qui l’arrachera de manière préméditée au sein qui l’aura formé.

C’est entendu, l’adoption brisait déjà ces liens de filiation entre les parents biologiques et l’enfant, au « profit » du parent d’adoption et de l’enfant. Mais l’adoption est un bien qui vise à réparer un mal (décès, incapacité parentale, etc.). Tandis qu’ici, on crée cette rupture de toutes pièces en tentant de réparer ce qui est perçu comme une injustice. Nuance.

Il semble que notre époque a la formidable capacité de voir du patriarcat partout sauf là où il se trouve sous ses formes les plus violentes. Si le patriarcat peut se définir en un système ou une organisation sociale fondée sur la domination masculine, il n’est pas rare que ses formes les plus tordues s’accompagnent d’une mainmise sur l’utérus des femmes, leur instrumentalisation et leur réduction au statut de moyen d’assouvissement (sexuel, financier, etc.).

Ici, avec la GPA, le corps des femmes — parfois avec leur consentement, mais pas toujours ! — est mis à la disposition du projet des hommes (pas toujours, mais souvent) et dans une forme des plus néfastes pour l’enfant à naitre, mais aussi potentiellement dangereuse pour la santé de la mère4.

Alors que plusieurs de nos contemporains sont tentés d’applaudir l’apparition d’une énième brèche dans les structures traditionnelles familiales (donc forcément liberticides), les écueils à la liberté ont lieu, certes, mais pas là où nous les attendions.

Quelle liberté pour l’enfant qui nait comme le projet planifié, désiré, bien sûr, mais pas pour lui-même, plutôt pour ce qu’il comblera le droit au bonheur des parents lésés par leur histoire, leurs choix ou par la nature ? Comment pourrait-il croitre pour lui-même, diverger des attentes de ses « parents d’intentions » sans cumuler des charbons d’anxiété au-dessus de sa tête ?

Poser ces douloureuses questions nous renvoie incontestablement au fait que nous avons tous, à divers degrés, embrassé cette idée du projet parental. Et que nos enfants seront en droit — sujets de droit cette fois — de nous en vouloir longtemps.

Notes :

 1. Après la porno éthique, l’optimisation fiscale éthique et la mafia éthique, la nouvelle tendance est à l’exploitation éthique de l’utérus. Le lecteur pourra se demander quelle barbarie se verra bientôt affublée de la noble étiquette éthique? Cocaïne bioéquitable, produite sans additifs et dans le respect des normes du travail ? Tueur à gages éthique qui prend le temps de partager un thé avec sa victime et qui l’endort avec une comptine avant l’exécution ? On l’a compris depuis 1984, pervertir le sens des mots suffit à déliter le cours des évidences les plus primaires.

2. Ce qui ne nous empêchera pas, pour autant, de déposer ici le témoignage du veuf de Lydia Cox, mère de quatre enfants désormais orphelins de mère après une « grossesse pour autrui » qui a mal viré parce que, il faut le dire, les grossesses pour autrui sont des grossesses à risque. Pour la mère porteuse, s’entend.

3. Selon un reportage de Radio-Canada, il y aurait 1 million de ces embryons dans les limbes des cliniques de fertilité dans le monde.

4. Quelle féministe peut souhaiter à des enfants de naitre sans mère ? Une mère serait donc accessoire ?

Voir aussi sur le site du Verbe

Déconstruire la GPA « éthique »

GPA, filiation, accès aux origines : le Québec entame une réforme du droit de la famille

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Lien connexe

Dans les médias, on nous présente la gestation pour autrui, communément appelée GPA, comme souhaitable et pratiquement inéluctable. Malgré les quelques bémols apportés au sujet des dangers pour la mère porteuse, les médias participent à ce que Noam Chomsky appelle la « fabrication du consentement » : belles photos et histoires touchantes occultent la marchandisation des enfants et des femmes. Lire le texte de quatre femmes membres de Pour les droits des femmes du Québec Québec doit dire non à l’encadrement de la marchandisation des femmes et des enfants.

Covid-19: les labos de Wuhan financés par les États-Unis auraient bien manipulé des coronavirus

Des documents publiés par le NIH, l’Institut national de la santé américain, soulèvent de nouvelles questions sur les recherches en virologie menées par la Chine et sur certains financements octroyés par les États-Unis. Ils viennent confirmer en partie les soupçons que les laboratoires de Wuhan auraient conduit leurs travaux au-delà de ce qui avait été précédemment officiellement admis, notamment en manipulant génétiquement des coronavirus. Ils tendent aussi à montrer que l’ONG EcoHealth Alliance, qui les a en partie financés avec des fonds publics américains, a singulièrement manqué de transparence à leur propos.

Ces révélations placent dans une position délicate Anthony Fauci, principal conseiller de Joe Biden sur les questions de santé et directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, qui avait affirmé cet été devant le Sénat que le NIH n’avait pas financé des recherches incluant des manipulations génétiques de coronavirus.

Or, près de vingt-deux mois après le début de l’épidémie, le NIH a reconnu la semaine dernière dans une lettre au Congrès américain qu’EcoHealth Alliance a effectivement subventionné des travaux de gain de fonction menés par l’Institut de virologie de Wuhan sur des coronavirus de chauve-souris. Ces manipulations consistant à faire muter un virus pour qu’il devienne potentiellement plus infectieux pour l’homme, sont très contestées par de nombreux chercheurs, en raison de leur dangerosité.

La lettre fait aussi apparaître qu’EcoHealth Alliance a violé les termes des conditions de la subvention reçue par le NIH, en ne signalant pas un résultat qui aboutissait à décupler la capacité infectieuse d’un agent pathogène. Le NIH décrit dans sa lettre comme « inattendu » le résultat de ces travaux, s’abstenant cependant d’employer l’expression gain de fonction.

Les interrogations avaient déjà été relancées au début du mois de septembre, quand le site d’information The Intercept avait publié plus de 900 pages de documents obtenus dans le cadre de la loi américaine sur la liberté d’information, concernant les subventions du NIH à EcoHealth Alliance.


Parmi ces documents figuraient deux demandes de subventions déposées par l’ONG. L’une des propositions, intitulée « Comprendre le risque d’émergence des coronavirus de chauve-souris », détaillait un projet de recherches potentiellement dangereuses menées sur des coronavirus de chauve-souris à Wuhan. Dans une première version de ces documents, reçus par The Intercept plus d’un an après en avoir fait la demande, ne figuraient pas les derniers rapports d’avancement de la subvention, qu’EcoHealth Alliance aurait dû soumettre à la fin de sa période de subvention en 2019.

Ce rapport a finalement été inclus dans sa lettre remise la semaine dernière au Congrès par le NIH. Daté d’août 2021, le document décrit une « expérience limitée » dans laquelle des souris de laboratoire infectées par un virus modifié sont devenues plus malades que celles infectées par « un virus naturel ».

Autre élément troublant sur le rôle d’EcoHealth Alliance, et de son directeur, Peter Daszak, le 20 septembre dernier, un groupe d’enquêteurs indépendants se faisant appeler Drastic (abréviation pour équipe radicale, autonome et décentralisée d’enquête sur le Covid-19), avait publié une demande de subvention de 14 millions de dollars que l’ONG avait soumise en 2018 à l’Agence pour les projets de recherche avancée de la défense (Darpa), un organisme dépendant du Pentagone et finançant des travaux de recherche scientifique. L’ONG proposait de s’associer à l’Institut de virologie de Wuhan pour opérer des manipulations de gain de fonction sur des coronavirus.

« Il devrait être viré pour manque de jugement »

La Darpa avait rejeté la proposition, estimant qu’elle ne tenait pas pleinement compte des risques liés à la recherche sur le gain de fonction. Mais cette proposition a frappé les chercheurs, notamment par sa mention d’un segment distinctif du code génétique du Sars-CoV-2, le site de clivage de la furine, qui rend le virus plus infectieux en lui permettant de pénétrer efficacement dans les cellules humaines.

Tous ces documents contredisent en partie les déclarations du Dr Anthony Fauci, qui avait démenti devant le Congrès américain en juillet dernier que le NIH ait sciemment financé des recherches sur le gain de fonction sur des virus, en réponse aux accusations lancées par le sénateur républicain du Kentucky, Rand Paul. Fauci avait admis qu’il n’avait en revanche pas de certitudes sur la façon dont le laboratoire chinois avait pu utiliser les subventions reçues. « Il devrait être viré pour son manque de jugement », a déclaré le sénateur Paul à propos du Dr Fauci dans un entretien au site Axios diffusé dimanche.

Fauci critiqué pour expériences sur des chiots dévorés vifs par des mouches

Un scandale a éclaté aux États-Unis après la découverte d’un laboratoire, situé en Tunisie et financé par Anthony Fauci, dans lequel seraient pratiquées des expériences scientifiques particulièrement cruelles sur des chiens Beagle.
 
Anthony Fauci, immunologue américain et président de l’institut des allergies et maladies infectieuses (NIAID), est accusé d’avoir financé des expériences où des chiots étaient enfermés dans des cages avec des phlébotomes (des mouches des sables) affamés qui les dévoraient vifs, et ce, dans le but de tester l’efficacité d’un médicament expérimental. Anthony Fauci est aussi conseiller en chef pour la santé publique dans le gouvernement de Joe Biden. Un poste qu’il a occupé auprès de huit présidents américains successifs, de Ronald Reagan à Joe Biden.
 

 
Le NIAID, aurait dépensé 1,68 million de dollars d’argent des contribuables pour ces expériences, selon des documents obtenus par l’ONG de défense des chiens, White Coat Waste.
 
Selon la même source, 44 chiots Beagle auraient fait les frais de cette expérimentation dans un laboratoire tunisien. Certains de ces chiens auraient eu leurs cordes vocales retirées, prétendument pour ne pas aboyer pendant que les scientifiques travaillent.
 

Voir aussi

Nicholas Wade : L’hypothèse la plus plausible est que la Covid-19 soit sortie du labo de Wuhan (m à j)

mercredi 27 octobre 2021

Organismes subventionnés pro-immigration sanctionnés par Québec pour pratiques frauduleuses (m à j)

Les effets de la suspension des organismes de parrainage par la CAQ fut de courte durée.

Le gouvernement Legault a décidé de revoir à la hausse le nombre de demandes de parrainage collectif de réfugiés.

Dès le 18 janvier prochain, un maximum de 825 demandes d'engagement seront analysées par Québec. Ces demandes peuvent concerner plusieurs personnes.

Ce seuil, qui était fixé à 750 par le passé, concerne à la fois les organismes de parrainage et les groupes de 2 à 5 personnes qui souhaitent venir en aide à un réfugié ou sa famille.

La ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Nadine Girault, a officialisé cette nouvelle en annonçant la réouverture de ce programme dans la Gazette officielle.


Billet originel du 23/X/2021

Dix-huit organismes réalisant du parrainage d’immigrés au Québec seront suspendus. Cette décision sera officiellement publiée dans la prochaine Gazette officielle, la semaine prochaine.

Ces informations ont été confirmées par le cabinet de la ministre de l’Immigration, Nadine Girault.

Dans la mire du ministère : Shah Ismatullah Habibi, directeur de l’Association éducative transculturelle de Sherbrooke

L’an passé, Québec avait suspendu le volet de ce programme de parrainage collectif réservé aux organismes, en évoquant alors des allégations sérieuses de fraudes. Des enquêtes ont été lancées par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), qui a réclamé leurs états financiers à de multiples organismes de parrainage.

Des stratagèmes frauduleux ont bel et bien été découverts, a récemment révélé Radio-Canada. Il y avait des enjeux d’intégrité, soutient le cabinet de Nadine Girault.

« À notre arrivée au pouvoir, le programme de parrainage collectif comportait des lacunes importantes léguées par le gouvernement précédent. Pour notre gouvernement, c’est inacceptable que des organismes tirent profit des personnes réfugiées », selon Nadine Girault, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

Plusieurs pratiques, interdites, ont été repérées par les enquêteurs. On parle par exemple d’un montant d’argent demandé par des organismes aux réfugiés ou à leur famille pour postuler à ce programme.

Des dons destinés aux réfugiés ont aussi été déposés dans des fonds de placement par des organismes qui ont récupéré les intérêts. De fausses déclarations ont également été répertoriées, tout comme des manquements dans l’accueil de ces réfugiés, qui ne recevaient pas l’aide financière et matérielle promise.

Plus de 160 demandes rejetées

En 2020, lors de la dernière ouverture de ce programme, 50 organismes ont déposé une ou plusieurs demandes de parrainage, détaille l’équipe de Nadine Girault.

Quelque 18 d’entre eux ont présenté des informations ou documents faux et trompeurs, et plus des deux tiers de leurs requêtes ont été rejetés. On parle d’un total de 164 demandes refusées.

Parmi les demandes rejetées, il y a celles de l’Association éducative transculturelle de Sherbrooke.

Son directeur, Shah Ismatullah Habibi, a confirmé à Radio-Canada qu’il conteste depuis des semaines une décision prise par le ministère de l’Immigration.

Joint par téléphone, M. Habibi a refusé de donner des détails. Il a cependant admis avoir, par le passé, demandé des frais aux réfugiés.

« On avait facturé environ 500 dollars par dossier. C’était pour faire avancer le dossier, pour faire le travail. Ça payait le loyer, les employés »,  de dire Shah Ismatullah Habibi, directeur de l’Association éducative transculturelle de Sherbrooke.

Ça nous coûte déjà 240 dollars pour aller accueillir chaque famille à l’aéroport [de Montréal], insiste M. Habibi, qui a récemment fait l’objet d’un long portrait sur Radio-Canada.ca. Dans ce dernier, il est mentionné que plus de 3000 personnes, dont 1500 Afghans ont pu s’installer à Sherbrooke grâce à son aide au fil des ans.

Cette pratique a duré jusqu’en 2018. On nous a dit qu’on n’avait pas le droit de facturer des frais aux clients, on a arrêté, indique M. Habibi, tout en assurant avoir fourni un reçu pour ces frais et n’avoir rien à cacher.

Il affirme n’avoir aucune idée des éventuelles sanctions imposées par le MIFI ni s’il sera visé par cette suspension. Le Ministère n’a d’ailleurs pas voulu rendre public le nom des 18 organismes visés.


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France — 73% des employeurs estiment rédhibitoires les difficultés à s'exprimer en français à l’écrit

Pour décrocher un emploi, mieux vaut maîtriser le français que l’anglais ! C’est l’un des constats que dresse l’institut de sondage Ipsos pour le Projet Voltaire. L’enquête conduite auprès de 2 500 décideurs s’est intéressée aux attentes des employeurs concernant les compétences de leurs équipes. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’étude révèle qu’aux yeux des employeurs, la maîtrise de l’expression et de l’orthographe est largement plus valorisée que la maîtrise de l’anglais.


 

Parmi les principaux enseignements de l’étude:

  • Les employeurs souffrent d’une expression écrite et orale mal maîtrisée par leurs équipes, et ce, d’autant plus en période de télétravail généralisé.
  • Les compétences en français sont primordiales aux yeux des recruteurs, loin devant la maîtrise de l’anglais.
  • 8 employeurs sur 10 jugent rédhibitoires les lacunes en français pour l’évolution professionnelle de leurs salariés.
  • Lors du recrutement, 80 % des employeurs estiment rédhibitoires les difficultés à s’exprimer à l’oral, et 73 % des employeurs jugent rédhibitoires les difficultés à l’écrit.
  • La qualité d’expression en français à l’écrit et à l’oral ainsi que la qualité de l’orthographe figurent au sommet des critères de recrutement (en 4e position pour 69 % des employeurs, en 5e position pour 59 % des employeurs), devant l’expérience professionnelle (46 %) et la formation initiale (35 %).
  • À l’embauche, un certificat en langue française (langue maternelle, en sus du diplôme scolaire) fait la différence auprès des employeurs.

La généralisation du télétravail nécessite des facultés d’expression encore plus développées

Alors que les échanges à distance se multiplient et que les moments informels de communication se font plus rares, les compétences d’expression et d’orthographe s’avèrent essentielles : précision, désambiguïsation, concision sont précieuses pour éviter les malentendus.

  • 9 décideurs sur 10 estiment que la qualité de l’expression écrite et orale est davantage requise dans ce contexte.
Dans le processus de recrutement, maîtriser le français est plus important que maîtriser l’anglais

Cette déclaration sonne comme une évidence. Pourtant, des années de mondialisation durant, un bon niveau d’anglais a constitué un avantage indéniable à l’embauche. À l’heure où l’internationalisation des échanges marque un coup d’arrêt, le passeport pour l’emploi a changé de périmètre, la maîtrise de l’expression et de l’orthographe est devenue prioritaire.

  • À l’écrit (CV et lettre de motivation), 80 % des recruteurs écartent les candidats ne maîtrisant pas l’expression, alors qu’ils ne sont que 30 % pour ceux ne maîtrisant pas l’anglais.
  • À l’oral (entretien), 73 % des recruteurs écartent les postulants rencontrant des difficultés à s’exprimer en français, contre 33 % pour l’anglais.

Voir aussi  

Moins d'heures de français à l'école : le niveau de grammaire et d'orthographe baisse   

France — Saignées dans l’enseignement du français 

France — Le niveau en orthographe des écoliers français est en chute libre depuis 30 ans

Les fautes d'orthographe font perdre des millions aux entreprises  

Les étudiants seraient moins bons en orthographe que leurs aînés

France — les universités préoccupées par l'orthographe

Québec — Triplement du nombre d'heures d'anglais en une trentaine d'années

Épreuve uniforme de français : des résultats à la baisse

Grosses difficultés en orthographe, la faute aux méthodes de lecture ?

Pourquoi les élèves français ont un niveau si médiocre...

Orthographe rectifiée en français acceptée au primaire par le Ministère de l'Éducation

Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010

France — les ados sont devenus nuls en dictée

France — les lycéens sont-ils des ânes en orthographe et en grammaire ?

Québec — Études sur la réforme pédagogique : « plus de mal que de bien », portrait sombre

Trente-deux linguistes énumèrent les défauts de l’écriture inclusive

 

Le ministère de la Famille du Québec ne devrait-il pas être nommé le ministère des Garderies ?

Un texte de Solange Lefebvre-Pageau:

L’avenir du modèle québécois présenté par notre premier ministre du Québec, Monsieur François Legault, lors de son discours inaugural à l’Assemblée nationale, le 19 octobre 2021, m’amène à regretter, entre autres, qu’il en soit arrivé, au cours des trois dernières années, à adopter une attitude de mépris de famille, de son statut, sa mission et sa responsabilité.


En votant pour lui en 2018, j’ai cru, avec bien d’autres, que Monsieur Legault serait un grand défenseur de la famille, un protecteur de la plus noble et importante des institutions humaines. Hélas, ce n’est pas ce que je perçois depuis un bon moment et, encore plus, aujourd’hui... Il ne cesse d’inciter les jeunes mères à confier leurs enfants à quelqu’un d’autre qu’elles-mêmes, en leur offrant un service de garde à bas prix. L’objectif voilé, mais manifeste est d’aider à relever le défi de la carence de main d’œuvre et, par ricochet, de faire progresser l’économie québécoise. Il affirme que c’est ce que désirent les femmes d’aujourd’hui et il veut leur laisser croire que, comme les hommes, les femmes ont ce devoir et cette mission sociale. On reconnaît l’idéologie des pays soviétiques d’antan. L'article continue ci-dessous...

Parallèlement à cette offre de garderies à très bon marché, nous constatons qu’aucun appui financier ou moral n’est offert aux mamans désireuses de demeurer au foyer pour prendre soin leurs enfants en bas âge et pour bien les éduquer. Il y a lieu de se demander pourquoi le ministère dit « de la famille » ne s’identifie pas plutôt comme le « ministère des garderies ».

Pourtant, la famille est sacrée. Il n’y a rien de plus beau! Elle l’était jadis et elle le sera toujours. L’ignorer comporte de graves enjeux : la vie actuelle ne cesse de nous le démontrer. Soyons honnêtes et reconnaissons aussi que de nombreuses familles auraient besoin d’une saine éducation, voire de rééducation.

Pour que revienne, dans nos sociétés contemporaines, un plus grand respect de la famille, cellule de base de la société, il est urgent que nous redécouvrions la mission et la responsabilité de donner la vie à des enfants et de leur transmettre un patrimoine familial de qualité! C’est, pour chaque enfant, un besoin et un droit.

Finalement, il faudrait que nos élus désireux d’un changement de culture sociale valable et durable remettent avant tout en question, avec lucidité, la valeur donnée à la famille dans l’éducation à une santé intégrale. Il faudrait que les enjeux et les valeurs de la famille aujourd’hui fragilisée soient mis en première place dans le contenu du programme de formation à la citoyenneté québécoise qui doit remplacer dans un avenir prochain le cours de culture religieuse, comme nous l’a aussi appris notre premier ministre.

De tout cœur, je souhaite le vrai bien de la famille!

Solange Lefebvre-Pageau
Fondatrice et directrice du CIREF

Source

Voir aussi

Annonces du Premier ministre Legault de ce jour

Garderies & syndicats — 11 000 travailleuses des CPE prêtes à déclencher une grève de 10 jours

Pénurie de place de garderies ou de parents ? 

Le syndicalisme CPE : « un des pouvoirs les plus forts au Québec »  

Les crèches et garderies pourraient avoir un impact négatif sur le développement intellectuel

 
 
 
 
 

La maternelle à 4 ans au Québec, étude : peu d’effets positifs

Une nouvelle étude souligne les conséquences néfastes des garderies « universelles » québécoises

Québec — Jamais aussi peu de naissances depuis 10 ans, jamais autant de décès (2018)

Le coût des garderies québécoises

Coûts des CPE : multipliés par 11 pour atteindre à 2,4 milliards $, efficacité en question

Étude Fortin, Godbout sur les garderies : « étude loufoque », système injuste, Ottawa premier gagnant

Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique… comportemental et démographique

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire

Le syndicat CSQ suggère des livres homosexuels et transgenres aux garderies et écoles primaires

Une nouvelle étude souligne les conséquences néfastes des garderies « universelles » québécoises


Garderies québécoises : un enfant sur 6 déprimé ou anxieux

Les CPE québécois ne sont pas un exemple à suivre

Nombre d’élèves en difficulté a près de doubler en 10 ans, coût : 2,3 milliards par an

 

Étude : la société française se droitise

Une enquête de la Fondapol montre des tendances longues de l’évolution de l’électorat, dans un paysage politique morcelé.

La société française s’ancre à droite, à six mois du premier tour de l’élection présidentielle. Tel est le principal enseignement du dernier indicateur de « protestation électorale » établi par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) et administré par l’institut Opinionway, en partenariat avec Le Figaro.

Alors que le paysage politique se révèle plus incertain et morcelé que jamais, cette enquête, fondée sur un large panel de près de 3200 personnes, révèle une nette évolution de l’électorat. Aujourd’hui, 37 % des électeurs se situent à droite de l’échiquier politique, en se plaçant sur les cases 6 à 10 de l’axe gauche-droite, contre 33 % en 2017, soit une progression de 4 points.

D’un autre côté, de moins en moins de Français se placent à gauche ou au centre. La gauche représente 20 % des électeurs, contre 25 % il y a quatre ans, et le centre 18 %, contre 20 % en 2017. Fait notable, près d’un Français sur quatre (23 %) répond ne pas vouloir se situer sur l’échelle gauche-droite. « La France est de droite comme elle ne l’a probablement pas été depuis longtemps », résume Dominique Reynié, directeur général de Fondapol. Le phénomène n’est pas isolé : il concerne aussi l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni.

Niveau du bloc de gauche historiquement bas

Résultat, les candidats de droite au sens large forment un bloc en position de force électorale. Une majorité de Français (56 %) pourraient voter pour les candidats de ce camp testés par la Fondapol — le candidat à l’investiture des Républicains (LR), Xavier Bertrand [si tant est qu'il est de droite], la nationaliste Marine Le Pen, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou l’essayiste identitaire Éric Zemmour.

Un haut potentiel électoral qui rendrait la gauche presque envieuse. Seulement 34 % des électeurs affirment pouvoir voter pour au moins l’un des candidats de gauche déclarés — la socialiste Anne Hidalgo, l’écologiste Yannick Jadot ou l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon. Bénéficiaire d’un positionnement central sur l’échiquier politique, Emmanuel Macron est pour sa part crédité de 33 % d’électeurs potentiels.

Le niveau du bloc de gauche est historiquement bas, malgré la percée des Verts aux élections européennes de 2019 et la résistance des socialistes aux dernières élections locales. « La gauche s’est clairement privée d’un ressort essentiel, en refusant de prendre en charge des thématiques dont la prise en compte est jugée non négociable par une très large partie des Français », explique Dominique Reynié.

Ces priorités s’appellent insécurité et immigration. Perçues comme des marqueurs de droite, la lutte contre la délinquance (citée par 51 % des électeurs, + 5 points par rapport à avril) et la réduction des flux migratoires (42 %, + 5 points) deviennent la première et la troisième préoccupation des Français, après une année marquée par la persistance des débats autour de l’« ensauvagement » de la société.

Quant aux questions sociales, elles sont en recul depuis avril. Ainsi de la réduction des inégalités (43 %, — 2 points) et de la lutte contre le chômage (41 %, — 10 points). Sujet historiquement central pour la droite libérale, le souci de réduire la dette et le déficit de l’État connaît aussi un important reflux (27 %, — 11 points en deux ans), sur fond de « quoi qu’il en coûte ».

Parce qu’elle a délaissé les sujets régaliens, selon Dominique Reynié, la gauche a perdu la bataille des classes populaires. « Une défaite sociologique », observe le professeur des universités. Aujourd’hui, une large majorité (60 %) des Français qui affirment avoir des difficultés à la fin du mois sont prêts à voter pour l’un des candidats de droite ; seuls 41 % d’entre eux peuvent voter pour un représentant de la gauche. Le constat n’est pas nouveau : dès 2011, il avait conduit le laboratoire d’idées Terra Nova à proposer à la gauche une stratégie de conquête des classes moyennes supérieures pour accéder au pouvoir.

Reste à savoir à qui profitera cette droitisation de la société. Aucun chef naturel des Français de droite ne s’impose. En cinq ans, Emmanuel Macron a multiplié les clins d’œil à leur endroit, à grand renfort de réformes économiques libérales et de harangues contre le « séparatisme ». Marine Le Pen, aujourd’hui concurrencée par Éric Zemmour sur ce terrain, a martelé ses messages anti-immigration.

Quant aux membres de LR, le parti historique de la droite, ils tardent à se choisir un représentant pour le scrutin élyséen — ils doivent trancher le 4 décembre au plus tard. Dans un pays lassé par dix-sept mois d’épidémie, le jeu est ouvert, selon Dominique Reynié : « Toute la question est de savoir si ce réalignement à droite profitera à une droite de réforme ou à une droite de rupture. »

Source : Le Figaro


Cinéma — Dune (223 millions $) largement dépassé par un film de guerre patriotique chinois (833 millions $)


Une rumeur a enflé dans les médias et sur les réseaux sociaux. Une affiche promotionnelle pour l’épopée de science-fiction de la Warner Dune produite pour le marché chinois en aurait éliminé un personnage principal noir du film. L’actrice d’extraction trinidadienne Sharon Duncan-Brewster figure sur la version américaine de l'affiche.

Duncan-Brewster joue le rôle du Dr Liet Kynes, un personnage qui pourtant est un homme blanc dans le roman original homonyme de Frank Herbert.

La rumeur était infondée : il existe plusieurs types d'affiches promotionnelles, l'actrice noire apparaît sur certaines, mais pas d'autres. Tant en Amérique du Nord qu'en Chine.

Toutefois, l’adaptation au marché chinois est un élément clé de la stratégie étrangère d’Hollywood ces dernières années, car le parti communiste chinois ne permet la distribution en Chine que de quelques films occidentaux chaque année.

Les studios américains s’efforcent de ne pas heurter la sensibilité délicate de la dictature de Pékin, et beaucoup ont récemment commencé à mettre en vedette des acteurs chinois, dans le but apparent d’augmenter leur part de marché dans cette super puissance économique.

Cette nouvelle version de Dune n’échappe pas à ce phénomène. C’est ainsi que la vedette du film, Timothée Chalamet, dialogue entièrement en mandarin avec son médecin dans le film, interprété par la vedette chinoise de Tigre et dragon, Chang Chen. Bien que Chang Chen n’ait pas figuré sur l’affiche originale, Chen a été ajouté sur l'affiche chinoise.

Malgré le battage médiatique organisé autour de ce long métrage de science-fiction en Chine, Dune a été devancé vendredi lors de l’ouverture du film par un film de guerre patriotique chinois  La bataille du lac Changjin (长津湖). Ce long métrage, sorti le jour du centenaire du Parti communiste chinois, relate l’histoire de soldats chinois qui réussirent à vaincre les troupes américaines lors d’un épisode de la Guerre de Corée.  En Occident, on parle de la Bataille du Réservoir de Chosin. 

Toutefois, la mégaproduction hollywoodienne a réussi à amasser plus de 21 millions de dollars dans l’Empire du Milieu pendant la fin de semaine de diffusion. Au 24 octobre 2021, Dune avait rapporté 41 millions de dollars aux États-Unis et au Canada, et 182,2 millions de dollars dans d’autres territoires, pour un total mondial de 223,2 millions de dollars.

La bataille du lac Changjin, sorti le 30 septembre 2021, a engrangé à ce jour 833,6 millions de dollars, selon les données d’Artisan Gateway, et il deviendra probablement le chinois avec le plus grand nombre d’entrées en 2021, c’est-à-dire le film à la recette la plus importante au monde cette année, détrônant la comédie du Nouvel An chinois Salut, maman, qui avait rapporté 5,41 milliards de RMB en février (ou 821 millions de dollars selon les taux de change de l’époque).

Après la première de Dune à la Mostra de Venise le mois dernier, le réalisateur Denis Villeneuve avait profité de l’occasion pour fustiger le « colonialisme » occidental responsable, selon lui, du changement climatique qui serait causé par l’homme, déclarant que « les générations futures nous jugeront ».

Sans surprise, lors de ses remarques sur le changement climatique, le réalisateur québécois de Dune s'était abstenu de mentionner la Chine, qui émet pourtant plus de gaz à effet de serre que le reste du monde développé réuni. Si Villeneuve avait osé critiquer le plus grand pollueur du monde, il aurait sans doute vu son film interdit en Chine, ce qui ne pouvait qu’affecter négativement les recettes.

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