mardi 29 janvier 2019

Avortement, démographie et immigration entraînent la recomposition ethnoculturelle de l’Occident



Pour Dominique Reynié : « La question de l’avortement, de la démographie qui va apporter la question de l’immigration, tout cela est très lié à une donnée : depuis 2015 pour la première fois en Europe il y a plus de décès chaque année que de naissances ».

Notons que M. Reynié a tort de dire que nulle part dans le monde les femmes font assez d’enfants pour rattraper la situation européenne et québécoise. Les femmes algériennes par exemple font encore près de 3 enfants depuis 2012, alors que ce taux était tombé à 2,1 en 2000, et bien sûr une grande partie de l’Afrique subsaharienne a encore plus d’enfants par femme (6,06 enfants par femme au Mali en 2016, par exemple).

Au Canada, l’écart continue de se creuser entre le nombre d’enfants et le nombre de personnes âgées, révèle Statistique Canada dans une note d’information publiée lundi. Le pays compte donc, aujourd’hui, 106 personnes de 65 ans et plus pour 100 enfants âgés de 0 à 14 ans. Il y a une trentaine d’année, le ratio était plus qu’inversé, avec deux fois plus de jeunes enfants que d’aînés. Selon Statistique Canada, le faible taux de natalité est la principale raison permettant d’expliquer ce vieillissement de la population du pays. L'immigration n'enraye pas fondamentalement ce vieillissement­.

En jaune, la pyramide des âges réelle du Québec en 2006 (avec immigration réelle).
La ligne noire représente la pyramide des âges du Québec sans immigration pendant les 40 dernières années.

Voir aussi

Le taux de natalité en Algérie inquiète les autorités (3,1 enfants/femme).


Bock-Côté : Immigration, un tabou explose