mercredi 29 septembre 2021

Composition de la population belge 2000 à 2021

Photo illustrative choisie par le site de l’Office belge de la statistique

Au 01/01/2021, la population belge se composait comme suit : 67,3 % de Belges d’origine belge, 20,1 % de Belges d’origine étrangère et 12,6 % de non-Belges. C’est ce que montrent les chiffres de Statbel, l’Office belge de statistique.

Les catégories utilisées :

  • Belge né de Belges (uniquement pour les personnes du groupe d’origine Belge d’origine belge) ;
  • Pays voisin : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg et le Royaume-Uni sont considérés comme des pays voisins ;
  • UE27 (à l’exclusion de la Belgique et des pays voisins) ;
  • Hors UE27 (à l’exclusion des pays voisins).

 

On remarque que la part des Belges nés de Belges baisse sans cesse passant de 8,4 millions en 2000 à 7,7 millions en 2021

POPULATION SELON LE GROUPE D’ORIGINE

Au 01/01/2021, la population belge se composait comme suit : 67,3 % de Belges d’origine belge, 20,1 % de Belges d’origine étrangère et 12,6 % de non-Belges. En chiffres absolus, cela représente respectivement 7 753 000, 2 320 385 et 1 447 853 habitants. Le groupe des Belges d’origine étrangère est toutefois très divers :

  1. 49,7 % n’ont pas la nationalité belge comme première nationalité enregistrée, mais ont acquis la nationalité belge entre-temps.
  2. 50,3 % ont la nationalité belge comme première nationalité enregistrée, parmi lesquels :
  • 20,3 % ont deux parents ayant une première nationalité étrangère enregistrée ;
  • 30,0 % ont un parent ayant une première nationalité étrangère enregistrée ;


 Il y a des différences importantes si l’on compare les trois régions belges entre elles.

  • Au niveau belge, environ deux tiers de la population étaient belges d’origine belge au 01/01/2021. Cela varie d’une personne sur quatre dans la Région de Bruxelles-Capitale à deux personnes sur trois en Région wallonne, et trois personnes sur quatre en Région flamande.
  • Globalement, une personne sur cinq est belge d’origine étrangère. Ce pourcentage est le plus faible en Flandre avec 14,7 %. Il grimpe à 23,7 % en Wallonie et atteint 39,5 % en Région de Bruxelles-Capitale.
  • La part de non-Belges se situe autour de 10 % en Région flamande et en Région wallonne. Cette part est de 35,5 % en Région de Bruxelles-Capitale.

Il est important de remarquer que la nationalité ne dit pas si une personne a migré ou non. La nationalité donne plutôt des informations sur l’origine d’une personne. Le pays de naissance est un meilleur indicateur pour savoir si une personne a effectué ou non un mouvement migratoire vers la Belgique. Pratiquement tous les Belges d’origine belge sont nés en Belgique (98,3 %). 70,0 % des Belges d’origine étrangère et 16,0 % des non-Belges sont également nés en Belgique.

Dans les différents groupes d’origine, la proportion d’hommes et de femmes semble être répartie équitablement. La répartition est moins égale en ce qui concerne l’âge.

  • La part de Belges d’origine belge augmente clairement avec l’âge : elle atteint 53,8 % chez les 0-17 ans, 65,5 % chez les 18-64 ans et 86,9 % chez les plus de 65 ans.
  • Il est frappant de constater que les mineurs qui appartiennent au groupe d’origine Belge d’origine étrangère sont particulièrement fortement représentés dans les sous-catégories dont la première nationalité enregistrée est belge. Nous observons la situation inverse chez les 18-64 ans : ils ont plus souvent une première nationalité étrangère enregistrée.
  • La part des non-Belges est la plus élevée chez les 18-64 ans, à savoir 14,8 %. Ils sont suivis par les 0-17 ans avec 11,7 % et les plus de 65 ans avec 6,4 %.

La diversité selon l’origine a augmenté en Belgique au cours de la décennie écoulée :

  • La proportion de Belges d’origine belge a diminué de 81,8 % en 2001 à 74,3 % en 2011 et 67,3 % en 2021.
  • La proportion de Belges d’origine étrangère a augmenté de 5,7 % entre 2001 et 2011. Cette proportion a encore augmenté de 4,6 % au cours de la décennie écoulée.
  • La proportion de non-Belges a augmenté de 8,4 % en 2011 à 10,2 % en 2011 et 12,6 % en 2021.


 

POPULATION SELON LA NATIONALITÉ D’ORIGINE

Les Belges d’origine belge ont tous une nationalité d’origine belge. C’est la raison pour laquelle nous nous concentrons dans cette partie uniquement sur les Belges d’origine étrangère et les non-Belges.

Le 01/01/2021, les Belges d’origine étrangère et les non-Belges se répartissaient comme suit entre les groupes de nationalité d’origine. 20,3 % appartenaient au groupe de nationalité d’un pays voisin, 28,1 % au groupe de nationalité de l’UE27 (à l’exclusion des pays voisins) et 51,7 % au groupe de nationalité hors UE27.

De nouveau, il y a des différences importantes si l’on compare les trois régions.

  • La Région flamande semble avoir une plus faible proportion de personnes ayant comme groupe de nationalité d’origine l’UE27 (à l’exclusion des pays voisins) : 20,9 % contre 28,1 % au niveau national. Dans le même temps, la Flandre a une part plus importante de personnes dont la nationalité d’origine se situe en dehors de la zone UE27 : 57,2 % par rapport à 51,7 % au niveau belge. 
  • On observe le schéma inverse en Région wallonne : une part plus importante issue d’un pays de l’UE27 (à l’exclusion des pays voisins) : 39,2 % et une part plus faible issue d’un pays situé en dehors de la zone UE27, à savoir 37,9 %.
  • La Région de Bruxelles-Capitale a la plus faible proportion de personnes issues d’un pays voisin : 13,8 % contre 20,3 % au niveau national. Cette région affiche également la plus forte proportion de personnes dont la nationalité d’origine se situe en dehors de la zone UE27 : 60,7 % contre 57,2 % en Flandre et 37,9 % en Wallonie.

Il y a eu quelques glissements au cours de la dernière décennie :

  • Ces 20 dernières années, la part de personnes appartenant au groupe de nationalité des pays voisins a diminué : de 28,0 % en 2001 à 23,8 % en 2011 et à 20,3 % en 2021.
  • À l’inverse, on observe une augmentation du groupe de nationalité d’origine en dehors de la zone UE27, qui passe de 38,4 % en 2001 à 47,6 % en 2011 pour atteindre 51,7 % en 2021.


Les causes de décès annuels pour les enfants aux États-Unis



Guerre médiatique: YouTube supprime purement et simplement la chaîne allemande de RT (m à j)

Dans un communiqué de presse publié le 29 septembre, le régulateur russe des médias, Roskomnadzor, a exigé que la chaîne YouTube de RT en allemand, fermée par la plateforme la veille, soit de nouveau accessible sous peine de devoir prendre des mesures contre la firme américaine, et maison mère de YouTube, Google.

Dans le document, Roskomnadzor « exige la levée de toutes les restrictions des chaînes YouTube RT DE et Der Fehlende Part [La Pièce manquante, émission qui possède sa propre chaîne], gérées par le média RT, dès que possible ».

Selon l’autorité de régulation, un refus de Google serait une violation de la législation russe et constituerait une « atteinte aux droits et libertés fondamentaux de l’homme » pouvant déboucher sur un avertissement formel.

Autorité russe évoque un blocage total ou partiel de YouTube en Russie

« Dans le cas où le propriétaire de la plate-forme ne se conforme pas à l’avertissement, la législation nous permet de prendre des mesures, notamment en bloquant totalement ou partiellement l’accès à celle-ci », précise Roskomnadzor.

La veille, le ministère russe des Affaires étrangères avait dénoncé la suspension comme un « acte d’agression médiatique sans précédent » et de « manifestation de censure et d’oppression de la liberté d’expression ». Moscou a par ailleurs estimé que YouTube avait agi « avec l’assentiment évident, sinon sur l’insistance » des autorités allemandes.

Berlin a réagi, mettant en garde contre des représailles à l’égard de médias allemands. Le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, a assuré que l’exécutif allemand n’avait « rien à voir » avec ce blocage. « Quiconque appelle ou parle de telles représailles ne démontre pas un bon respect de la liberté de la presse », a-t-il ajouté.

Cité par Ria Novosti, Google a expliqué les raisons motivant la décision de la plateforme :

Sur YouTube, il y a des règles de la communauté claires qui énoncent ce qui est autorisé sur la plateforme […]. RT [en allemand] a reçu un avertissement pour le chargement d’un contenu qui violait notre politique sur les fausses informations médicales concernant l’infection au Covid-19. Cela a entraîné la suspension de leurs droits de publier des vidéos. Pendant la suspension des droits, les propriétaires des chaînes ont tenté de contourner les restrictions en utilisant une autre chaîne. En conséquence, les deux chaînes [RT en allemand et l’émission La Pièce manquante] ont été fermées pour violation des conditions d’utilisation de YouTube

Qualifiant d’« imaginaires » les règles d’utilisation dictées par YouTube, Margarita Simonian, rédactrice en chef monde de RT, a dénoncé une politique du deux poids, deux mesures : « En parallèle, les anti-vaccins, les terroristes et les fascistes de toutes sortes parlent tranquillement sur YouTube. »

 


Billet du 28 septembre

YouTube a bloqué l’accès au contenu de la branche allemande de RT, l’accusant de désinformation sur le Covid-19. La plateforme américaine semble avoir une dent contre les médias russes depuis plusieurs années.

YouTube continue à prêter le flanc aux accusations de censure. La plateforme de vidéos a en effet cessé d’héberger la branche allemande de Russia Today, ainsi que son programme Der Fehlende Part (« La pièce manquante », dans la langue de Goethe). Une suppression pure et simple, sans possibilité de restauration, a déclaré sur Telegram Dinara Toktosounova, responsable de la chaîne allemande. Laquelle tenait pourtant le haut du pavé sur YouTube pour les contenus en allemand. Elle était classée parmi les cinq plus populaires de la catégorie Actualité et politique, selon Tubular Labs, référence en matière de mesure d’audiences numériques.

La une du site de RT allemand traduite en français

 

YouTube a justifié sa décision en avançant que RT avait violé sa politique d’information sur les sujets liés au Covid. À la suite d’un premier bannissement, la chaîne a alors tenté d’émettre via un canal secondaire, a affirmé un porte-parole de YouTube au Deutsche Welle.

La rédactrice en chef de Sputnik et de Russia Today, Margarita Simonian, a réagi en condamnant la « guerre médiatique déclarée par l’État allemand à l’État russe ». Sur Twitter, elle a ironisé sur le tollé que provoquerait une telle décision si elle était prise côté russe.

« J’attends avec impatience que mon pays natal m’interdise de regarder Deutsche Welle ou d’autres médias allemands en Russie et ferme les bureaux d’ARD et de ZDF », a-t-elle déclaré.

Kyrielle d’« erreurs » techniques de la part de Google/YouTube

Ce n’est pas la première fois que YouTube s’en prend ainsi à RT. Fin mars, la plateforme avait déjà soulevé un tollé en interdisant temporairement l’accès à RT Arabic, suivi par 5,5 millions d’abonnés. Le géant américain avait par la suite rétropédalé en déclarant que ce blocage n’était « pas intentionnel » mais était survenu après les signalements d’un utilisateur.

En 2020, YouTube avait restreint neuf fois l’accès à des médias russes. Notamment en rendant impossible à consulter une allocution de Vladimir Poutine sur le Covid-19, retransmise par le diffuseur NTV. Google, propriétaire de la plateforme, avait là encore argué d’une « erreur ».

En avril dernier, le Service antimonopole russe (FAS) avait finalement décidé d’ouvrir une enquête. L’organisme estimait que la réglementation en la matière était « opaque » et pouvait donc contrevenir aux lois russes sur la concurrence.

 

Les manchettes de RT allemand traduites en français

 

Représailles de la Russie ?

La rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, a qualifié la censure de YouTube de guerre médiatique contre la Russie, a souhaité que Moscou sanctionne les médias allemands ainsi que la plate-forme YouTube appartenant à Google.

Le ministère des Affaires étrangères russe a fait écho à ce sentiment, affirmant que des mesures de rétorsion semblent « non seulement appropriées, mais également nécessaires » à la lumière de tout ce qui s’est passé, et « le seul moyen possible pour amener les partenaires à  un dialogue constructif et significatif au sujet de cette situation inacceptable. »

Alors que l’appel de RT DE auprès de YouTube est à l’étude, a déclaré le ministère, le gouvernement russe élabore des mesures de rétorsion contre l’entreprise, ainsi que contre les médias allemands.

RT DE figurait parmi les cinq premières chaînes en langue allemande dans la catégorie Actualités et politique de YouTube, selon la base des données de Tubular Labs pour le mois d’août, avec plus de 600 000 abonnés et près de 547 millions de vues au total et 21,3 vues en juin 2021. Plusieurs banques allemandes ont refusé de faire affaire avec le diffuseur, et le Luxembourg a rejeté sa demande de licence de diffusion télévisée le mois dernier, dans un geste que la chancelière Angela Merkel a nié avoir été influencé par les pressions de Berlin.

Université — Une majorité de professeurs pratiquent l’autocensure

Une majorité de professeurs d’université affirment s’être censurés au cours des cinq dernières années en évitant d’utiliser certains mots. Dans ce contexte, plus d’un professeur sur deux estime que la liberté universitaire devrait être protégée à la fois par des normes nationales et par les établissements d’enseignement.

Ces constats obtenus par La Presse émanent des résultats d’un questionnaire qui a été soumis du 9 juin au 9 juillet derniers aux 33 516 membres du corps professoral québécois (professeurs et chargés de cours) par la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire, présidée par Alexandre Cloutier. Les réponses des 1079 répondants permettent de « faire ressortir des tendances significatives sur la liberté universitaire au Québec », estime-t-on.

Ainsi, 60 % des répondants affirment s’être censurés depuis cinq ans en évitant certains mots, alors que l’utilisation du « mot commençant par N » dans un contexte scolaire a fait débat au cours des derniers mois. Dans une moindre mesure, 35 % des professeurs qui ont répondu au questionnaire disent avoir pratiqué l’autocensure en évitant d’enseigner carrément certains sujets. Près d’un professeur sur cinq (19 %) dit même avoir évité de faire de la recherche sur un sujet en particulier.

Une majorité écrasante de professeurs (82 %) estiment que les membres du corps professoral doivent « pouvoir utiliser tous les mots qu’ils jugent utiles à des fins universitaires ». Ils sont également plus de 90 % à estimer qu’ils doivent « pouvoir traiter de tous les contenus relevant de leur domaine d’expertise, et ce, peu importe leur genre, identité de genre, orientation sexuelle, ethnicité ou religion ».

Québec veut agir

L’hiver dernier, en entrevue avec La Presse, le premier ministre François Legault a affirmé qu’il voulait envoyer un « signal fort » pour protéger la liberté universitaire. Le gouvernement privilégie la rédaction d’un énoncé gouvernemental plutôt qu’une loi, mais il attend avant de trancher la publication du rapport de la commission Cloutier, qui doit lui soumettre des suggestions à ce sujet d’ici la fin de l’automne.

Alors que le Québec débattait encore récemment de l’utilisation du « mot commençant par N » dans les salles de cours, la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a affirmé qu’elle craignait que des « professeurs s’autocensurent » sur les campus, une réalité que semble confirmer l’enquête menée par la commission Cloutier auprès du corps professoral québécois.

Selon les résultats du questionnaire qui a été soumis aux professeurs, une majorité d’entre eux (57 %) estiment que les « dispositions de protection de la liberté universitaire devraient relever à la fois de normes nationales et de leur établissement ». Une faible proportion (14 %) estiment que cette protection devrait relever uniquement de leur université.

[...]

Que pensent les étudiants ?

La commission Cloutier a également sollicité un sondage auprès de la firme Léger, au moyen de sa plateforme web Léger Opinion (LEO), pour obtenir un son de cloche de la communauté étudiante. Le sondage, réalisé du 23 juin au 14 juillet auprès de 992 étudiants, dévoile que près du tiers d’entre eux (28 %) affirment s’être déjà censurés dans le cadre de leurs études universitaires. Une même proportion ont également répondu avoir été témoins d’autocensure de la part d’un professeur.

Une majorité d’étudiants (63 %) estiment que les professeurs doivent pouvoir utiliser « tous les mots » qu’ils jugent nécessaires dans leurs cours, alors que le quart des étudiants (25 %) pensent l’inverse.

Le sondage mené par Léger Opinion souligne également que 85 % des étudiants souhaitent que les universités fassent « plus d’efforts pour faire connaître les dispositions de protection de la liberté universitaire » et que 78 % d’entre eux pensent que les professeurs doivent traiter de tous les sujets relevant de leur expertise, sans égard à leur genre, identité de genre, orientation sexuelle ou religion.

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