mercredi 28 juin 2023

Inégalité filles-garçons : « 50 % des enfants non scolarisés dans le monde sont des filles »

Tiré de « Quinze minutes pour comprendre l’égalité filles-garçons », document édité par l’Unicef en 2018. Sous la rubrique, « Qu’est-ce que l’inégalité Filles-Garçons », on trouve « 58 millions d’enfants n’accèdent pas à l’école primaire et 63 millions sont privés de collège. 50 % des enfants non scolarisés dans le monde sont des filles. »


Des gens simples pourraient penser que 50 % de filles c’est l’égalité plutôt que l’inégalité.

Ajoutons que, puisqu’il naît plus de garçons dans le monde que de filles, il s’agit bien d’une inégalité, mais pas à l’encontre des filles, mais des garçons.

Chaque année en France, il naît plus de garçons que de filles. En 2013, 381 472 bébés de sexe féminin sont venus au monde dans l’Hexagone, contre 400 149 de sexe masculin. Une moyenne de près de 105 garçons pour 100 filles. On retrouve ce ratio « naturel » dans la plupart des pays du monde, les États pratiquant une élimination prénatale des filles mis à part. 

Au Québec, 43 600 garçons et 40 600 filles ont vu le jour en 2019. Le rapport de masculinité à la naissance a été de 107 garçons pour 100 filles.

Les auteurs d’une récente étude, parue dans la revue de l’académie américaine des sciences (PNAS), proposent une nouvelle explication à ce phénomène : les fœtus féminins seraient plus fragiles.



France — Rééducation à la sexualité ?

Éducation à la sexualité : le controversé ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse en France, Pap Ndiaye, annonce l'élaboration d'un programme et d'un plan de formation pour les personnels:

Afin de faciliter et d’accélérer cette mise en œuvre, le ministre a saisi le 23 juin 2023 le Conseil supérieur des programmes pour qu’il élabore, pour chaque niveau d’enseignement, une proposition de programme précisant les thèmes et les notions qui devront être abordés. Structuré par cycles, ce programme sera adapté à chaque niveau afin de couvrir les trois champs de l’éducation à la sexualité : biologique, psycho-émotionnel et juridique et social.

Les propositions du Conseil supérieur des programmes, attendues d’ici à novembre 2023, devront accorder une place particulière à l’égalité filles-garçons, à la lutte contre toutes les formes de discriminations liées à l’identité de genre ou l’orientation sexuelle réelle ou supposée, ainsi qu’à la notion de consentement. Sur la base de ce programme, des ressources pédagogiques seront élaborées afin d’accompagner les personnels de l’Éducation nationale dans sa mise en œuvre.

Un plan de formation ambitieux, organisé en trois niveaux (sensibilisation de tous les personnels, approfondissement pour les personnels prenant en charge les séances, formation des conseillers pédagogiques) sera déployé durant l’année scolaire 2023-2024.

Comme le ministre s’y était engagé, le ministère publiera chaque année en juin une enquête sur la mise en œuvre par les établissements et les écoles de l’éducation à la sexualité.

Afin de recueillir les retours de terrain sur les interventions dispensées dans les établissements, le ministre a également souhaité créé un comité de liaison réunissant l’ensemble des acteurs mobilisés, dont notamment les associations du secteur, les fédérations de parents d’élèves et les jeunes eux-mêmes.

Voir aussi

Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne, revient sur la lettre envoyée au controversé ministre Pap Ndiaye par SOS Éducation et les Mamans Louves, pour alerter sur les dérives ayant eu lieu lors d'une séance d'éducation à la sexualité en CM2 (5 année du primaire, 10 à 11 ans).