mardi 20 août 2019

Avoir des enfants rend plus heureux... surtout une fois qu'ils ont déménagé

Une étude a été réalisée auprès de 55 000 parents vivant dans 16 pays européens.

Selon une récente étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’université allemande de Heidelberg, les parents auraient tendance à être plus heureux que les non-parents. Mais seulement une fois les enfants partis de la maison.
Pour cette étude, 55 000 parents de 50 ans et plus vivant dans 16 pays européens ont été interrogés sur leur santé mentale et leur bien-être. Il leur a notamment été demandé d’évaluer leur satisfaction sur leur vie en général avec des notes allant de 0 (totalement insatisfait) à 10 (complètement satisfait).

Les scientifiques ont découvert que les parents avec des enfants adultes, n’habitant plus sous leur toit, avaient des scores entre 0,02 et 0,56 point plus élevés que la moyenne. « Nos analyses montrent qu’une association positive globale se produit lorsque les enfants ont quitté la maison », écrivent ainsi les auteurs de l’étude.



Enrichissement social et aide financière

« Bien sûr, la différence n’est pas extrêmement grande, mais elle provient d’un ensemble de données contenant des milliers de personnes interrogées. Par conséquent, même si les enfants ne sont peut-être pas le principal facteur de satisfaction de la vie et de bonheur, ils ont en moyenne une influence significative », explique Christoph Becker, un des chercheurs, à The Independent.

Le Dr Becker a déclaré : « Nous nous sommes appuyés sur de nombreuses publications préexistantes. Plutôt que de rechercher des résultats tout à fait uniques pour les enfants, nous apportons de nouvelles preuves suggérant que les enfants sont en corrélation avec un bonheur plus élevé dans certaines circonstances. »

Les chercheurs ont également constaté que le mariage était « toujours positivement corrélé avec le bien-être et l’absence de symptômes dépressifs ».

Le fait que les enfants « s’envolent » du domicile familial enlève un stress aux parents, mais les liens ne sont pas pour autant coupés. Finalement, les enfants enrichissent socialement leurs parents et peuvent également les aider financièrement. Toutes ces perspectives pourraient l’emporter sur les aspects négatifs de la parentalité, selon Christophe Becker.

Une étude similaire aux États-Unis a analysé 40 années de données de l’US General Social Survey et a constaté que les parents âgés de 50 à 70 ans, dont les enfants ont quitté la maison, avaient entre 5 et 6 % plus de chances d’être plus heureux que ceux qui avaient encore des enfants à la maison.


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Éducation sexuelle: les évêques polonais contre « la dépravation dans les écoles »

Les évêques catholiques polonais conseillent aux parents de retirer leurs enfants des cours d’éducation sexuelle si leurs contenus « contredisent le système de valeurs ». Dans un « Appel du Comité d’éducation catholique (KEP) aux parents concernant la dépravation dans les écoles », Mgr Marek Mendyk met en cause la « soi-disant éducation contre la discrimination ».



« Un enfant ne peut pas participer à de telles activités sans le consentement exprès de ses parents ou de ses tuteurs légaux », écrit l’évêque auxiliaire de Legnica, en Basse-Silésie (Ouest du pays). Présidant le KEP, une commission de la Conférence épiscopale polonaise, il vise les cours d’éducation sexuelle prévus par plusieurs municipalités qui s’écarteraient du programme scolaire national.

« Non-discrimination » des homosexuels

Sont visées les vues du maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, engagé pour la non-discrimination des gays et lesbiennes. L’homme politique de gauche a signé une charte des droits des homosexuels, bisexuels et transsexuels (LGBT), et demande que les élèves en soient informés. Il a immédiatement été vilipendé par les milieux ultraconservateurs et homophobes.

Jarosław Kaczyński, président du parti au pouvoir Droit et justice (PiS), dont l’hostilité aux homosexuels est de notoriété publique, a affirmé que la récente déclaration sur les droits des LGBT du maire de Varsovie était « une attaque contre les familles et les enfants polonais ». Il a qualifié la déclaration de Rafal Trzaskowski de tentative de « sexualisation précoce des enfants ». Des critiques ont également été formulées par les milieux catholiques de Pologne.

Contrôle parental sur les activités parascolaires

Les évêques veulent un contrôle parental sur les activités parascolaires dans les écoles, appelant les parents à la vigilance et à la prudence. « Il vaut la peine de s’intéresser à ce qui se passe dans les écoles, au type d’activités organisées, aux personnes qui les organisent et aux contenus proposés ».

La Conférence épiscopale polonaise propose sur son site internet un modèle de déclaration écrite aux écoles. Elle dit : « Je ne suis pas d’accord pour que mon enfant participe […] à toute forme d’enseignement ou à tout autre événement lié à l’éducation sexuelle qui dépasse le cadre du programme scolaire de l’année ».

En outre, le modèle de déclaration oblige l’école à informer préalablement les parents de toute initiative prise dans le cadre de l’éducation sexuelle. Si la volonté des parents n’est pas respectée, l’institution publique compétente sera appelée à intervenir et l’on s’efforcera de défendre systématiquement les droits personnels de l’enfant dans les procédures civiles. La rentrée scolaire en Pologne débutera le 1er septembre.

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