jeudi 28 février 2013

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L'école québécoise déculturée

Extraits d'un article de Mathieu Bock-Côté sur le manque de culture et respect pour la langue française de qualité à l'école québécoise : 

« À trop se perdre dans les structures, le financement et la technocratie, le Québec oublie l’essentiel de l’éducation : la culture que l’école devrait transmettre. Ce n’est pas une question de milliards, mais de philosophie. Ou d’erreur philosophique.


Nulle part cette erreur philosophique n’est plus visible que dans notre rapport à la langue française. Toute personne qui prétend s’occuper d’éducation, mais qui ne prend pas au sérieux le massacre de notre langue est un fraudeur intellectuel.

Pourquoi? Parce que la langue française est la plus grande richesse culturelle que possèdent les Québécois. C’est à partir d’elle que les Québécois nomment leur réalité et qu’ils s’ouvrent au monde. Pourtant, cette langue, nous la massacrons fièrement.

Ne pas trop bien parler

Combien de fois, à celui qui parle bien, on hurle : maudit Français! Fendant! Péteux de broue! La logique? Moins bien on parle le français, plus on serait Québécois. Il y a même des zozos pour croire que le Québécois serait une langue à part entière.

Le problème vient de loin. C’est une vieille tare culturelle. Le français au Québec est historiquement une langue de conquis. C’était celle des vaincus de l’histoire. Souvent, pour gagner sa vie, il fallait s’en exiler.

Avec elle, on ne parvenait pas à nommer l’avenir, la technologie, l’économie. Le meilleur exemple de cette déchéance? Notre rapport à l’automobile. Spontanément, chaque pièce se nomme en anglais. On connaît le glossaire : windshield, steering, bumper.

Mais la pédagogie débile que nous inflige le ministère de l’Éducation n’aide pas. De peur d’avoir l’air autoritaire, l’école a renoncé à la discipline, aux dictées, à la littérature. Comment un jeune peut-il sortir de l’université et écrire comme un analphabète? Cela arrive encore souvent.

[...]

Pourtant, nous pouvons faire quelque chose. L’éducation devrait jouer un rôle majeur. Ce devrait être une mission fondamentale de l’école : réparer notre langue. Cela passerait par une revalorisation de la littérature et de ses classiques. Mais elle ne le veut pas.

Pourtant, elle l’a déjà souhaité. C’était au temps du cours classique. Évidemment, il avait d’immenses défauts. [vraiment pires que l'école actuelle?] Mais, au moins, il savait une chose : le français québécois ne s’améliorera qu’en se réconciliant avec la littérature française. Il n’avait pas peur de l’excellence.

[...]

L’école québécoise le voudrait-elle qu’elle pourrait enseigner dans le texte Balzac, Stendhal, Bernanos et tant d’autres écrivains qui ont révélé toute la richesse du français.

Ces livres ne coûtent à peu près rien. Comparés aux ordinateurs, ils sont donnés.

Si l’école se lançait dans une grande corvée de lecture, elle pourrait familiariser les Québécois avec des œuvres qui féconderont leur culture et les accompagneront toute leur vie.

En se reconnectant avec la littérature française, le Québec redécouvrirait une part oubliée de son identité.

Il se reconnecterait avec une grande puissance culturelle de la civilisation occidentale. Il retrouverait aussi la dignité d’une langue qui mérite mieux que notre manière de la parler.






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