mercredi 27 juillet 2011

Histoire — Pas de célébration pour le 350e anniversaire de d'Iberville



Réplique du Pélican, le navire de d'Iberville
Mise à jour 27 juillet 

Un de nos lecteurs nous a transmis cette réponse de la part de Radio-Canada qui tente d'expliquer pourquoi la société d'État (1,1 milliard de subventions par an) ne ressort pas les feuilletons D'Iberville en DVD :
« Nous désirons vous informer que la série « D'Iberville » n'est pas disponible en coffret DVD. Cela dit, cette émission ne pourrait pas être commercialisée pour le grand public sur DVD, car les droits de reproduction seraient très coûteux à libérer en raison du grand nombre de comédiens qui y participent. Nous avons toutefois transmis votre suggestion à la directrice des ventes et marketing au Service du marchandisage, qui en prendra bonne note. »
Tout cela n'est pas très clair : pourquoi les comédiens ne voudraient-ils pas toucher des revenus supplémentaires, même s'ils sont nombreux ? Est-ce à dire que la SRC ne ressort que les feuilletons intimistes à petit déploiement ? Est-ce que les autres feuilletons historiques de la SRC comme La Feuille d'Érable, Radisson, Le Courrier du Roi et Les Brûlés ne paraîtront plus jamais ? Trop cher ou trop historique, trop enraciné ?




Mario Beaulieu, président et Christian Gagnon, conseiller général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal se demande dans Le Devoir pourquoi le Québec ne célèbre pas ses héros. Les manuels scolaires du Québec ne parlent plus de d'Iberville.

C'est le propre des peuples fiers que de célébrer leurs héros et leurs victoires. C'est d'ailleurs le rôle de l'État de cultiver cette fierté en soulignant les grands anniversaires de ses plus glorieux personnages et événements. Aussi, le choix de ce qui est jugé valoir un tel effort en dit long sur la psyché de ce peuple. En 1976, les États-Unis ont souligné de façon festive et grandiose les 200 ans de leur guerre d'indépendance. En 1989, la France a célébré dans le faste le bicentenaire de la prise de la Bastille.

Mais au Québec, on ne veut surtout déranger personne ou même risquer de le faire. Ainsi en ce 20 juillet, le 350e anniversaire de naissance de Pierre Lemoyne d'Iberville n'aura fait l'objet d'aucune commémoration officielle.

D'Iberville est réputé être le plus illustre des fils de la Nouvelle-France. Ce Montréalais de naissance dirigea la conquête de la baie d'Hudson, puis chassa presque entièrement les Anglais de Terre-Neuve et du Labrador. Il fonda la Louisiane, dont il fut le premier gouverneur, puis conquit l'île anglaise de Nièves, dans les Caraïbes.

C'est de loin notre plus grand conquérant. Mais il ne faudrait surtout pas contrarier quelqu'un pouvant possiblement davantage s'identifier à ceux que d'Iberville a vaincus. Alors, tant par l'administration municipale de Montréal que par le gouvernement du Québec, ce grand anniversaire a été tu.

[...]

Se pourrait-il que les Québécois aient un complexe avec la victoire? Qu'ils aient du mal à s'identifier à des gagnants? Ou qu'ils soient trop gentils pour le faire? La question mérite d'être débattue.

Pour ses 350 ans, Pierre Lemoyne d'Iberville aurait mérité mieux que l'assourdissant silence de ce pourtant grand jour. Mais l'année de cet important anniversaire se poursuit. Souhaitons que la rentrée nous réserve des sursauts d'honneur.


Panneau qui marque la première capitale de la Louisiane (La Mobile)
fondée par d'Iberville. La Mobile est aujourd'hui en Alabama.
Radio-Canada n'a toujours pas ressorti en DVD le feuilleton D'Iberville, composé de 39 épisodes et réalisé en 1967-1968 par Radio-Canada, en collaboration avec l'Office de radiodiffusion télévision française (ORTF), Radiodiffusion-télévision belge (RTB), et la Société suisse de radiodiffusion (SSR). Ce fut une production très importante à l'époque, avec plus de 175 acteurs et une reproduction à l'échelle du Pélican.

Postes Canada ne prévoit aucun timbre pour commémorer le 350e anniversaire de naissance de d'Iberville. La société d'État a décidé de commémorer : Carrie Best (?), Fergie Jenkins (?), Daphne Odjig (?), Ginette Reno et d'autres chanteurs et enfin de très nombreux signes du zodiaque...


Par contre, chaque année dans le Mississippi, à Ocean Springs, on célèbre l'arrivée de d'Iberville et la fondation de Fort Maurepas.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Vatican — l’État a le devoir de respecter les choix des parents en éducation

En matière d’éducation, l’État a le devoir de respecter les choix des parents et d’éviter toute tentative « d’endoctrinement idéologique ». C’est ce que rappelle Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès du Bureau des Nations Unies et des institutions spécialisées à Genève, dans une intervention sur l’accès primaire à l’éducation, prononcée le 6 juillet dernier. « L’objectif de l’éducation est de s’étendre à la formation de la personne, à la transmission des valeurs comme le sens de la responsabilité individuelle et sociale, le travail éthique, le sens de la solidarité avec la famille humaine tout entière », a affirmé Mgr Tomasi. « Dans ce processus éducatif, l’État a le devoir de respecter les choix que les parents font pour leurs enfants et éviter des tentatives d’endoctrinement idéologique », a-t-il ajouté.

Citant le pacte international sur les Droits économiques, sociaux et culturels, il a rappelé que « les États parties au présent Pacte s'engagent à respecter la liberté des parents (…) de choisir pour leurs enfants des établissements autres que ceux des pouvoirs publics (…) et de faire assurer l'éducation religieuse et morale de leurs enfants, conformément à leurs propres conviction  ». Cela inclut – a rappelé Mgr Tomasi – « le droit de formuler des jugements moraux sur des questions morales ». L’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies a aussi évoqué l’importance d’une « stricte coopération entre parents et école » pour atteindre de meilleurs résultats éducatifs. « L’État et la société civile doivent garantir une formation de haute qualité des enseignants afin qu’ils puissent voir dans leur rôle une mission spéciale et que leur service soit reconnu comme tel », a-t-il ajouté.

Source : Zenith