mardi 3 décembre 2024

Expert en désinformation accusé d'avoir utilisé l'IA pour faire une déclaration inexacte devant un tribunal

Le professeur en communication Jeff Hancock, expert en technologie et en désinformation, a été accusé d’avoir utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour produire une déclaration erronée au tribunal.

En novembre, Jeff Hancock (ci-contre), qui est le directeur fondateur du Social Media Lab de Stanford, a déposé une déclaration dans le cadre d’un procès au Minnesota portant sur la loi de 2023 de cet État, qui criminalise l’utilisation d’hypertrucages (« deepfakes ») pour influencer une élection. La déclaration de 12 pages du professeur destinée à défendre la loi contient 15 citations, dont deux sont introuvables.

Les plaignants, Mary Franson, représentante républicaine de l’État du Minnesota, et Christopher Kohls, satiriste conservateur sur les réseaux sociaux, ont fait valoir que la loi constituait une limite inconstitutionnelle à la liberté d’expression. Présentant son témoignage au nom d’un défendeur, le procureur général du Minnesota Keith Ellison, M. Hancock a affirmé que les hypertrucages (deepfakes), c’est-à-dire les contenus générés par l’intelligence artificielle qui modifient l’apparence ou la voix d’une personne, peuvent renforcer le pouvoir de persuasion des fausses informations et défier les méthodes traditionnelles de vérification des faits.

Il a fait sa déclaration, pour laquelle il a été rémunéré au taux gouvernemental de 600 dollars l’heure, sous peine de parjure, affirmant que tout ce qu’il avait déclaré dans le document était « vrai et correct ».

Le Daily et d’autres organes de presse ont été incapables de trouver les deux articles de revues universitaires cités par M. Hancock : « Les contrefaçons profondes et l’illusion de l’authenticité : Les processus cognitifs derrière l’acceptation de la désinformation » et « L’influence des vidéos hypertruquées sur les attitudes et les comportements politiques » — en utilisant leur identifiant d’objet numérique ou dans les archives des revues citées.

Soulignant les erreurs contenues dans la déclaration de M. Hancock dans un document déposé le 16 novembre, Frank Berdnarz, l’avocat de M. Franson et de M. Kohls, a demandé que cette déclaration soit exclue de la décision du juge d’accorder ou non une injonction préliminaire à l’encontre de la loi.

« La citation porte les marques d’une “hallucination” de l’intelligence artificielle (IA), ce qui suggère qu’au moins cette citation a été générée par un grand modèle de langage tel que ChatGPT », a écrit M. Berdnarz. « L’existence d’une citation fictive que Hancock (ou ses assistants) n’a même pas pris la peine de consulter en cliquant sur le lien cité remet en question la qualité et la véracité de l’ensemble de la déclaration. »


M. Hancock a été contraint d’admettre qu’il s’était appuyé sur l’IA pour rédiger la déclaration (voir passage souligné dans l’extrait de l’attestation reproduite ci-dessus).

M. Hancock, qui enseigne actuellement COMM 1 : « Introduction à la communication » et COMM 324 : « Langage et technologie », est apparu dans un documentaire Netflix de 2024 mettant en scène Bill Gates, offrant des perspectives sur l’avenir de l’IA. Le professeur doit également enseigner COMM 124/224 : « Vérité, confiance et technologie » sur l’escroquerie et la technologie de la communication au printemps.

M. Kohls, connu pour son surnom sur les réseaux sociaux, M. Reagan, a déjà contesté la constitutionnalité de deux projets de loi californiens promulgués en septembre par le gouverneur Gavin Newsom. Ces projets de loi, AB 2655 et AB 2839, exigent que les plateformes en ligne bloquent certains contenus médiatiques trompeurs relatifs aux élections et interdisent la distribution de contenus publicitaires contenant des contenus médiatiques trompeurs. M. Newsom a qualifié d’illégale la vidéo parodique virale de Kohls, qui manipulait la voix de Kamala Harris dans une vidéo produite en marge de la campagne présidentielle.



Japon — le taux de fécondité devrait se dégrader pour atteindre 1,15 enfant/femme en 2024

Le bilan démographique du pays pour l’année 2024 va se dégrader encore, avec un taux de fécondité s’établissant à 1,15 enfant par femme, rapporte la presse japonaise, qui cite le rapport d’un institut de recherche.

Cinq ans après le début de la pandémie de Covid-19, les conséquences de cette crise sur la démographie japonaise, déjà en berne depuis des décennies, commencent à apparaître dans les statistiques. Ce mardi 3 décembre, le groupe de réflexion nippon Japan Research Institute a publié sa projection démographique pour l’année 2024 en s’appuyant sur les statistiques gouvernementales.




Selon le rapport, le constat est sans appel : “la baisse de natalité s’accélère”, déplore le quotidien économique du pays, Nihon Keizai Shimbun. Le nombre de nouveau-nés en 2024 devrait très probablement descendre en dessous du seuil symbolique de 700 000, pour s’établir à 685 000, alors que celui-ci se situait au-dessus de 800 000 il y a à peine deux ans. “C’est la neuvième année de suite que cet indice recule, en battant les records précédents. Le taux de décroissance en la matière [5,8 % par rapport à 2023] dépasse la moyenne entre 2018 et 2023, située à 4,6 %”, continue le quotidien sur un ton très inquiet.

“Il faut inverser la tendance avant 2030”

Quant au taux de fécondité, soit le nombre de naissances par femme en âge de procréer, il s’établirait à 1,15 : un niveau très, très loin du seuil de 2,07 nécessaire pour garantir la stabilité d’une population. Les effets de la gestion draconienne de la pandémie Covid-19 sont plus que palpables, estime l’institut, qui souligne que la chute du nombre de mariages durant la période a entraîné une baisse du nombre de naissances, à hauteur de 179 000 bébés. Au Japon, en effet, pour des raisons culturelles et institutionnelles, les enfants nés hors mariage sont très rares.

Pour la presse japonaise, il ne s’agit pas vraiment d’une surprise. Les statistiques de la première moitié de l’année laissaient déjà entendre que la crise démographique s’accélérait. Quant au gouvernement japonais, “il met en place des ‘mesures d’une autre dimension’ pour lutter contre la baisse de la natalité, soutenant qu’il faudrait impérativement inverser la tendance avant 2030. Parmi ces dispositifs figurent des aides financières destinées aux foyers avec enfants ou l’élargissement des subventions pour faciliter l’obtention du congé parental”, rapportait, début novembre, le journal Tokyo Shimbun. L’année 2024 touchant à sa fin, le temps qu’il reste aux autorités japonaises est désormais compté.

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Université Laval: la compétence, première victime du wokisme?

Texte de Joseph Facal dans le Journal de Québec :

Elon Musk se réjouissait récemment des reculs du wokisme.

C’est certainement vrai dans l’entreprise privée.

On réalise maintenant que ces niaiseries font fuir les clients.
Discrimination

Le wokisme reste cependant puissamment enraciné dans le monde universitaire, où il contribue au formatage des cerveaux des jeunes.

On peut même faire la triste hypothèse que plus il reculera dans le secteur privé, plus on s’y cramponnera dans des pans du secteur public et parapublic.
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Quand l’attaque devient intense, on monte le pont-levis, on colmate les brèches, on se retranche derrière les fortifications.

Le wokisme a aussi pour effet de tirer la qualité de la vie universitaire vers le bas.

Je vous donne un exemple très concret.

Souvenez-vous du regretté Frédéric Bastien (ci-contre), chroniqueur dans ce journal, historien de métier et ami personnel, décédé subitement en mai 2023.

Frédéric détenait un doctorat de l’Université de Genève, était professeur au cégep Dawson et avait publié plusieurs ouvrages marquants.

En septembre 2021, le département d’histoire de l’Université Laval lance un appel de candidatures pour un poste de professeur en histoire du Canada et du Québec.

Frédéric est évidemment intéressé.

La personne choisie serait titulaire d’une chaire de recherche du Canada.

L’appel précise cependant que le poste serait, en raison des exigences du programme fédéral, réservé à une personne appartenant à l’une ou l’autre de quatre catégories: femme, Autochtone, handicapé ou minorité visible.

L’Université Laval se justifie en disant qu’elle ne peut accepter d’autres types de candidatures tant qu’elle n’aura pas atteint les quotas imposés par Ottawa.

Bref, un homme blanc non handicapé est exclu au départ même s’il possède un doctorat, de l’expérience, des publications, etc.

Le Bloc Québécois, le gouvernement Legault et les partis d’opposition à Québec ont dénoncé cela, en vain jusqu’à maintenant.


En octobre 2022, Frédéric dépose donc une plainte pour discrimination fondée sur le sexe et la couleur de peau auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec.
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Une professeure du département de science politique de l’Université Laval, Sule Tomkinson, l’avait alors traité, sur Twitter, d’«homme blanc médiocre».

À l’heure actuelle, la plainte de Frédéric suit son cours. Mais l’essentiel, pour le moment, est ailleurs.

Dans l’affichage initial, il était indiqué que le concours se terminait le 8 novembre 2021.

La personne qui aurait été choisie serait entrée en poste, au plus tôt, à l’été 2023.

Vous devinez la suite?

L’Université Laval n’a soumis aucune candidature au programme fédéral. Aucune.

Le poste n’a pas été comblé.

La perle rare n’a pas été trouvée.

On n’a pas trouvé de docteur en histoire suffisamment expérimenté et compétent... qui appartienne aussi à l’une des quatre catégories mentionnées plus haut.

Compétence

Évidemment, il y a des cas où, pour combler ce genre de poste, on prend quelqu’un qui appartient à ces catégories, mais qui est clairement moins compétent qu’un candidat exclu d’emblée parce qu’il est un homme blanc.

Si vous êtes gentils, je pourrai peut-être vous donner des exemples.

Le taux de crimes violents et contre les biens du Canada dépasse désormais celui des États-Unis

Le taux de crimes violents et de crimes contre les biens du Canada, corrigé en fonction de la population, dépasse désormais celui des États-Unis, et l’écart se creuse, selon les statistiques criminelles les plus récentes.


L’Institut Fraser a « prépublié » un chapitre d’une étude à venir qui révèle que les taux d’homicides, d’atteintes aux biens et de crimes violents pour 100 000 habitants sont en hausse au Canada, les deux derniers dépassant désormais ceux de ses voisins du Sud.

Selon l’étude, qui s’appuie sur les statistiques du Federal Bureau of Investigation (FBI) et du Bureau of Justice ainsi que sur les données de la criminalité déclarée au Canada, les deux pays ont connu une baisse « spectaculaire » à long terme des taux de crimes contre les biens et de crimes violents entre les années 1990 et 2014. Après 2014, cependant, le Canada a commencé à voir ses taux de criminalité augmenter, inversant ainsi les progrès accomplis.

L’étude a révélé qu’entre 2014 et 2022, lorsque les dernières statistiques sur la criminalité étaient disponibles, le taux de criminalité violente, comme les meurtres, les vols et les agressions armées, a augmenté de 43,8 % au Canada pour atteindre 434,1 crimes violents pour 100 000 habitants.

Cela signifie que le Canada a maintenant un taux de crimes violents corrigé pour la population de 14 % plus élevé que les États-Unis, qui ont connu une augmentation des crimes violents de 5,3 % au cours de la même période, avec 380,7 crimes pour 100 000 personnes.

Alors que le taux de crimes contre les biens en Amérique, y compris les cambriolages, les vols et les vols de véhicules à moteur, a diminué de 24,1 % entre 2014 et 2024, avec 1954,4 crimes pour 100 000 habitants, le taux de crimes contre les biens au Canada a augmenté de 7 %, avec 2 491 crimes pour la même mesure.

Cela signifie que le taux de crimes contre les biens au Canada était 27 % plus élevé qu’aux États-Unis en 2022, une mesure pour laquelle le Canada avait un chiffre plus bas que les États-Unis avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Justin Trudeau.

Le taux d’homicide ajusté à la population des États-Unis est deux fois et demie plus élevé que celui du Canada, bien que le taux d’homicide du Canada ait augmenté plus rapidement au cours de la même période.

Le taux d’homicide du Canada a augmenté de 53,4 % entre 2014 et 2022. Il est passé de 1,5 meurtre pour 100 000 habitants à 2,3 en 2022. En revanche, le taux d’homicide corrigé de la population aux États-Unis a augmenté de 49,4 % pour atteindre 5,8 pour 100 000 au cours de la même période.

Malgré l’augmentation des taux de criminalité dans les deux pays, les statistiques sont toujours considérées comme des niveaux historiquement bas par rapport aux taux de criminalité du début des années 1990, qui ont marqué le début d’un déclin spectaculaire à long terme.


Un examen des rapports de Statistique Canada montre que la traite des êtres humains a également augmenté. Le nombre d’incidents de traite des êtres humains signalés par la police a presque triplé au cours de la même période, passant de 200 incidents signalés en 2014 à 597 incidents en 2022.

Selon le rapport de Statistique Canada, depuis l’exercice 2012/2013, 84 % des affaires judiciaires pour adultes concernant des accusations de traite des êtres humains se sont soldées par un retrait, un non-lieu ou une relaxe.

L’Institut Fraser a déclaré que le chapitre ne portait que sur les statistiques nationales et que le rapport complet comparerait les taux de criminalité aux États-Unis et dans les zones métropolitaines canadiennes afin de fournir un contexte plus large.

Le Parti conservateur du Canada a publié une déclaration en réponse à l’étude jeudi, accusant les politiques de « prise et remise en liberté » de M. Trudeau d’être à l’origine de l’augmentation de la criminalité.

« Après neuf ans de gouvernement néo-démocrate et libéral, nos villes, autrefois sûres, sont désormais en proie à la criminalité et au chaos. Les politiques radicales d’arrestation et de remise en liberté de M. Trudeau ont libéré des récidivistes violents dans nos rues », peut-on lire dans le communiqué. « Les Canadiens méritent de se sentir en sécurité dans leurs communautés. »

Les conservateurs pointent du doigt deux projets de loi qu’ils ont l’intention d’abroger, car ils estiment qu’ils sont à l’origine de la hausse de la criminalité sous Trudeau.

Le projet de loi C-75 insiste sur le fait que les juges accordent la priorité à la mise en liberté sous caution dans la plupart des situations, ce qui, selon les conservateurs, a eu pour conséquence que des récidivistes, même ceux qui ont déjà violé les conditions de mise en liberté sous caution, se sont vu accorder une mise en liberté sous caution. L’autre projet de loi, C-5, révoque les peines minimales obligatoires pour certains crimes violents, y compris les infractions liées aux armes à feu.