mardi 29 août 2023

Humour — La rentrée scolaire


L'échec en matière de drogues : L’« approvisionnement sûr » du gouvernement libéral alimente une nouvelle crise des opioïdes

Les partisans d’un « approvisionnement plus sûr » veulent vous faire croire que leurs solutions à la crise de la toxicomanie au Canada fonctionnent. Ils affirment qu’en fournissant aux consommateurs de drogues des substituts gratuits et financés par le gouvernement pour des substances illicites potentiellement contaminées, les surdoses peuvent être réduites et des vies peuvent être sauvées.


Le Canada est aux prises avec une crise des opioïdes qui a tué plus de 35 000 personnes depuis 2016. Alors, pourquoi ne pas soutenir cette solution ? Eh bien, il s’avère qu’une grande partie de ce qui a été dit au sujet de l’approvisionnement plus sûr est exagérée ou simplement fausse.

Selon un certain nombre de médecins spécialistes de la toxicomanie, une grande partie des médicaments censément plus sûrs distribués gratuitement dans le cadre de programmes financés par le gouvernement ne sont pas consommés par les personnes auxquelles ils sont destinés. Au contraire, ces médicaments sont vendus sur le marché noir à des prix défiant toute concurrence, généralement pour financer l’achat de fentanyl illicite. Les programmes d’approvisionnement plus sûr n’endiguent pas le marché du fentanyl, ils le subventionnent.

Les médecins signalent également qu’en raison de cette revente sur le marché noir (officiellement appelée « détournement »), les communautés à travers le Canada ont été inondées d’opioïdes bon marché. Selon certains des experts avec lesquels je me suis entretenu, cette situation a entraîné une baisse du prix de l’hydromorphone (le principal opioïde distribué dans les sites d’approvisionnement plus sûr) estimée à 70-95 % dans les villes dotées de programmes d’approvisionnement plus sûr.

Les consommateurs de drogues ont déclaré aux médecins spécialistes de la toxicomanie que, tel un geyser, l’hydromorphone détournée s’écoule de ces villes vers d’autres marchés où les opioïdes sont plus rares et se vendent à des prix plus élevés. L’hydromorphone serait revendue dans tout le Canada et même dans d’autres pays, ce qui remplit les poches des trafiquants de drogue et des gangs. 


Selon une étude de 2017 publiée dans Psychopharmacology, une revue scientifique à comité de lecture, l’hydromorphone a « des effets subjectifs et physiologiques similaires à ceux de l’héroïne », mais est « plus puissante que l’héroïne ». Une autre étude de 1990, publiée dans The Journal of the International Association for the Study of Pain, estime que l’hydromorphone est en fait cinq fois plus puissante que l’héroïne.

L’augmentation spectaculaire de la disponibilité et de l’accessibilité de l’hydromorphone a eu des conséquences négatives. Les médecins signalent une nouvelle vague de dépendances aux opioïdes, particulièrement prononcée chez les jeunes.

Les programmes de traitement axés sur le rétablissement ont également été dévastés. Les médecins spécialistes de la toxicomanie signalent que de nombreux patients qui s’épanouissaient dans leur rétablissement rechutent aujourd’hui. Les patients abandonnent le traitement pour s’inscrire à des programmes d’approvisionnement plus sûrs, ou sont ramenés à la dépendance par l’hydromorphone abondante et bon marché achetée dans la rue.

Lorsque les toxicomanes consomment effectivement leur approvisionnement plus sûr, les résultats peuvent malgré tout être désastreux. Plusieurs personnes interrogées ont confirmé que les comprimés d’hydromorphone, conçus pour être consommés par voie orale, sont souvent écrasés pour être injectés par voie intraveineuse, ce qui peut entraîner des infections atroces et défigurantes ayant paralysé certains patients.

 

Après examen des principaux documents gouvernementaux et avoir pris contact avec Santé Canada et les ministères concernés en Ontario et en Colombie-Britannique, il semble évident que les décideurs politiques canadiens sont conscients de bon nombre de ces problèmes, mais qu’ils ne sont pas intéressés à les résoudre ou qu’ils tentent activement d’empêcher le public de prendre conscience du désastre qu’a été la sécurisation de l’approvisionnement.