Aaron Kheriaty, professeur associé en psychiatrie et directeur du programme d’éthique médicale à la Irvine School of Medicine de l’Université de Californie, s’arrête sur les effets des lois autorisant le suicide assisté sur les populations. Il s’appuie sur une étude réalisée il y a peu par des chercheurs britanniques, David Jones et David Paton, qui a démontré que la légalisation du suicide assisté dans certains États a mené à une augmentation des taux de suicides assistés et non assistés dans ces mêmes États. La loi sur le suicide assisté étant « plus contagieuse » chez les personnes de plus de soixante-cinq ans. Cette « contagion » du suicide assisté passe par la publicité entretenue par les médias.
Le professeur Kheriaty cite l’« effet Werther » : de nombreuses personnes, souvent jeunes, utilisent les mêmes moyens pour se suicider que ceux qui ont été mis en avant par les médias. C’est cette raison qui a poussé les US Centers for Disease Control and Prevention, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’US Surgeon à publier des recommandations à l’attention des journaux afin d’éviter de publiciser les cas de suicides et de suicides assistés.
La propension aux suicides se répand aussi à travers le réseau social : « Ma décision de m’ôter ma vie n’affecterait pas seulement mes amis, mais aussi les amis de mes amis ». Aaron Kheriaty pointe enfin le rôle même des lois dans la propagation des suicides, car, précise-t-il, il ne faut pas oublier que « la loi est maîtresse ». Les lois autorisant le suicide assisté envoient un message particulier à la société : dans certaines circonstances très particulières, certaines vies ne valent plus la peine d’être vécues et le suicide est une fin appropriée et digne. Il conclut « quelle sorte de société voulons-nous devenir ? Le suicide est déjà un problème de salut public. Voulons-nous légaliser une pratique qui n’aura d’autre impact que d’empirer la crise ? »
Sources : Washington Post (20/XI/2015) et Généthique
Le professeur Kheriaty cite l’« effet Werther » : de nombreuses personnes, souvent jeunes, utilisent les mêmes moyens pour se suicider que ceux qui ont été mis en avant par les médias. C’est cette raison qui a poussé les US Centers for Disease Control and Prevention, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’US Surgeon à publier des recommandations à l’attention des journaux afin d’éviter de publiciser les cas de suicides et de suicides assistés.
La propension aux suicides se répand aussi à travers le réseau social : « Ma décision de m’ôter ma vie n’affecterait pas seulement mes amis, mais aussi les amis de mes amis ». Aaron Kheriaty pointe enfin le rôle même des lois dans la propagation des suicides, car, précise-t-il, il ne faut pas oublier que « la loi est maîtresse ». Les lois autorisant le suicide assisté envoient un message particulier à la société : dans certaines circonstances très particulières, certaines vies ne valent plus la peine d’être vécues et le suicide est une fin appropriée et digne. Il conclut « quelle sorte de société voulons-nous devenir ? Le suicide est déjà un problème de salut public. Voulons-nous légaliser une pratique qui n’aura d’autre impact que d’empirer la crise ? »
Sources : Washington Post (20/XI/2015) et Généthique