lundi 7 novembre 2011

Propagande scolaire et le mutisme de la « droite »

Texte d'Éric Zemmour sur l'éducation en France.

On se souvient des cris d'indignation poussés par la droite lorsque François Hollande proposa l'embauche de 60 000 emplois dans l'Éducation nationale. À comparer au silence de mort — la veille de la Toussaint ! — lorsqu'on apprit que les familles homoparentales seraient désormais étudiées en terminale. Hypocritement, le ministère de l'Education précisait : « Cela ne signifie aucunement qu'elles aient une reconnaissance légale. » De même, seule la Droite populaire avait protesté contre l'introduction des théories du genre dans les cours de sciences naturelles ; et l'UMP s'était tue quand les nouveaux programmes d'histoire avaient exilé Louis XIV en fin d'année pour imposer l'étude d'un royaume africain dont l'existence n'était même pas assurée.

La droite française n'a-t-elle rien compris ni rien appris ? Elle a des réflexes gestionnaires, pas culturels.

Elle ne s'est pas encore aperçue que la gauche mobilisait la machine anonyme et tentaculaire de l'Education nationale au nom du « progrès » contre la « réaction ». Réseaux, lobbys, syndicats monopolisent des comités désignés on ne sait comment pour façonner des programmes qui endoctrinent les jeunes esprits malléables, afin de les monter contre leurs parents, selon les bonnes vieilles méthodes communistes. Visés en particulier : les enfants des classes populaires qui s'obstinent à rejeter les mérites tant vantés de la « tolérance » et du multiculturalisme.

Quand la machine de propagande de la gauche bien-pensante avance, le ministre [de « droite »] UMP regarde ailleurs, la droite se tait ou crie dans le désert. Bientôt, elle se verra imposer des lois que son électorat refuse. Si la droite n'est pas niaise, alors, elle est complice. Pour des raisons budgétaires, mais aussi pour répondre aux exigences du marché qui a besoin de consommateurs incultes, elle préfère les blablas sur l'homoparentalité ou la théorie du genre à la transmission de véritables savoirs. Funeste alliance de la droite libérale et de la gauche libertaire.




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Pour en finir avec le Gouvernemaman de Joanne Marcotte

L’État-providence devra rompre avec ses promesses, au Québec ou ailleurs en Occident, croit l’auteure Joanne Marcotte. La réalisatrice du documentaire « L’illusion tranquille » vient de publier l’essai « Pour en finir avec le Gouvernemaman » afin de dénoncer les effets pervers provoqués par l’État pourvoyeur.


L’ouvrage de Mme Marcotte brosse un portrait très sombre du Québec contemporain. Elle affirme que la province souffre d’immobilisme et qu’elle a sombré dans un état de dépendance méprisable.

« Personne n’est imputable des problèmes qui touchent le Québec. Pas plus les politiciens que la population », a indiqué l’auteure. Selon elle, c’est l’État-providence qui a entraîné cette déresponsabilisation.

On peut lire dans « Pour en finir avec le Gouvernemaman » que l’État providence a créé une culture de dépendance, de gratuité, de nivellement par le bas et de revendication. « Les indignés qui manifestent à Montréal et Québec en sont l’exemple parfait », a-t-elle noté.

Joanne Marcotte estime que le Québec est mur pour une nouvelle révolution. Elle affirme que les Québécois doivent réclamer des changements, car l’État n’a plus les moyens de répondre à tous les besoins de la population. « Au Québec, le gouvernement t’accompagne jusqu’à ta mort. Il t’accouche, garde tes enfants et choisit leurs écoles. Pendant ce temps-là, nos infrastructures sont dans un état lamentable », a-t-elle dit.

L’auteure somme les Québécois de ne pas attendre la venue de sauveurs comme François Legault ou Gilles Duceppe pour résoudre les problèmes de la province. Elle croit que la population doit réclamer les changements dont le Québec a besoin, car ils ne proviendront pas des politiciens ou des politiques publiques.

« Ce dont nous avons besoin c’est d’une transformation culturelle. On doit revoir nos valeurs, nos attitudes et nos croyances », a-t-elle indiqué. Pour y parvenir, elle propose de passer en revue tous les programmes administrés par Québec.

Dans l’épilogue de son livre, Joanne Marcotte identifie plusieurs solutions pour soulager la province des maux qui l’affligent. Le chapitre projette le lecteur dans le Québec de 2025. Cet État idéal n’offre plus de garderies à 7 $. Le réseau de CPE a été transformé en un ensemble d’organismes privés à but lucratif ou sans but lucratif.

Pour Michel Kelly-Gagnon de l'Institut économique de Montréal, ce livre constitue un « véritable Grand Reportage sur l’état (mais aussi l’État!) d’un Québec qui a perdu le sens de la liberté et de la responsabilité individuelles ces dernières décennies. [...] Ce n’est pas simplement une analyse isolée que nous propose Joanne, mais une sorte de réquisitoire collectif, appuyé de nombreux témoignages et citations de la part d’observateurs qui partagent le même constat. On sent que ce livre très accessible pourrait devenir le manifeste d’un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur. Et en le refermant, on se  prend à rêver à la vision optimiste du Québec de 2025, dynamique et enfin libéré de ses obsessions pathologiques, qu’elle nous présente en épilogue. »


Dans ce Québec de 2025, les sociétés d’État ne financent plus la culture et une loi a été votée pour interdire au gouvernement de hausser la dette québécoise. Le nombre de députés qui siègent à l’Assemblée nationale a été réduit de 125 à 75 alors que les commissions scolaires et les agences de la santé réduites à leur plus simple expression.

Malgré tous ses espoirs, Mme Marcotte demeure plutôt pessimiste sur l’avenir du Québec. « Certains jours, je me dis que les choses changent. Quand la population dénonce l’attitude des syndicats dans le dossier de la construction, par exemple. Mais de tels événements ne se produisent pas fréquemment », a-t-elle conclu.

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Espagne — le parti favori aux élections s'engage à supprimer le programme d'Éducation à la citoyenneté

Les élections générales espagnoles de 2011 se tiendront le dimanche 20 novembre 2011. Selon un sondage réalisé du 6 au 23 octobre auprès de 17.236 électeurs espagnols, le Parti populaire (PP) devrait largement l'emporter sur le Parti socialiste espagnol (PSOE) sortant. En effet, le parti de centre droit devrait obtenir 46,6 % du vote populaire (entre 190 à 195 sièges sur un total de 350) contre 29,91 % (116 à 121 sièges) pour le parti de gauche.

Dans son programme, le PP promet de remplacer le programme d'éducation à la citoyenneté (EpC en espagnol) qui a suscité de vives polémiques en Espagne pour son caractère idéologique et de le remplacer par une formation civique dont le contenu sera basé sur les valeurs constitutionnelles et la connaissance des institutions espagnoles et européennes.

Le remplacement de EpC par un programme plus neutre a été salué par plusieurs associations (ici, ) bien que certaines attendent encore de connaître précisément le contenu du nouveau programme que mettrait en place le PP.

Par ailleurs, le PP déclare dans son programme que
« Les parents sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants. C'est pourquoi le système éducatif doit prendre en compte les familles et se fier à leurs décisions. La liberté de choix est indissociable de ce droit. Nous souhaitons une éducation publique de qualité et une offre éducative plurielle privée ["d'initiative sociale" en espagnol] qui puissent répondre aux préférences philosophiques et pédagogiques des familles. Le respect des droits de la famille signifie que le contenu des programmes ne doit pas répondre à des projets idéologiques[1]. »

Voir aussi

Espagne — bilan désastreux pour les socialistes, il ne reste que l'idéologie et le chômage

Espagne — « sain relativisme » du programme d'éducation à la citoyenneté admis par le gouvernement

La cause ECR en Cour suprême du Canada suivie attentivement en Espagne

Espagne — Plainte contre l’éducation à la citoyenneté devant le parlement européen

L'Espagne poursuivie par des parents devant la Cour européenne

Espagne — La « loi de l'égalité » permettra de discriminer contre les écoles non mixtes




[1] Note du carnet: Est-ce possible dans l'absolu ? Tout choix dans les programmes des matières « molles » comme l'histoire, le français, la religion, la morale, peut sans doute être considéré comme le reflet de préférences idéologiques. La seule manière de l'éviter est de fournir un large choix d'écoles, de programmes et de pédagogies.


Brésil — Benoît XVI souligne l’importance d’enseigner la religion à l’école publique

En recevant le nouvel ambassadeur du Brésil près le Saint-Siège, le 31 octobre 2011, Benoît XVI a souligné l’importance de l’enseignement religieux dans les écoles publiques du pays. Devant Almir Franco de Sá Barbuda, venu lui remettre ses lettres de créance, le pape a salué l’accord signé à ce sujet en 2008 entre le Brésil et le Saint-Siège. Parmi les espaces de coopération mutuelle entre le Brésil et le Saint-Siège, Benoît XVI a souligné celui de l’éducation, auquel l’Église contribue par de « nombreuses institutions dont le prestige est reconnu par toute la société  ». Le pape a alors insisté sur l’importance de « l’enseignement religieux confessionnel dans les écoles publiques ».

Assurant que l’éducation n’était pas limitée à la seule transmission de connaissances et d’aptitudes orientées à la formation professionnelle, le pape a affirmé que son rôle était d’embrasser tous les aspects de la personne, depuis la facette sociale jusqu’au désir de transcendance. Sans porter préjudice à la laïcité de l’État, a assuré Benoît XVI, l’enseignement religieux à l’école publique garantit le « droit des parents à choisir l’éducation de leurs enfants, contribuant ainsi à promouvoir le bien commun ». Benoît XVI a évoqué l’histoire « partagée et fructueuse » entre le Brésil et le Saint-Siège, marquée par l’accord signé en 2008 qui a scellé « officiellement et juridiquement l’indépendance et la collaboration entre ces deux réalités », définissant la personnalité juridique de l’Église catholique dans le pays, et stipulant notamment l’enseignement de la religion catholique dans les écoles publiques.




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