Barbara Kay, ancienne chroniqueuse du National Post, a fait une recension du livre La fin du genre par la doctoresse Debrah Soh. Debrah Soh est une lesbienne et très progressiste en général. Nous ne partageons pas son point de vue que l’homosexualité s’explique uniquement par la biologie ou des conditions congénitales (in utero), mais nous pensons qu’elle est une voix raisonnable et courageuse dans sa critique du mouvement trans. Elle s’oppose ainsi à certains mythes du mouvement trans, mythes qui entraînent des conséquences négatives et irréversibles auprès des enfants que l’on pousse à la transition sexuelle (stérilité, absence d’orgasme). Voir Père : ma fille de 14 ans a été détruite par des hormones de transition imposées par un tribunal. Debrah Soh prévoit que d’ici quelques années des adultes ayant « transitionnés » pendant leur enfance et mal dans leur nouveau « genre » se tourneront vers les tribunaux et leur demanderont pourquoi a-t-on permis cela ? Pourquoi mes parents, mes enseignants, les docteurs l’ont-ils permis ?
La plupart des auteurs dédient leurs livres à leurs proches ou à des professeurs inspirants.
C’est un hommage approprié, car l’opposition agressive à la défense énergique de Soh de la science contre les doctrines théoriques dominantes du mouvement trans a guidé la trajectoire professionnelle de Soh depuis plusieurs années maintenant.
Comme Soh l’indique à ses lecteurs au début de son ouvrage : elle a quitté son poste de chercheuse universitaire, poste qu’elle occupait depuis onze ans, car il était clair que son domaine avait été altéré par l’activisme trans, et que sa liberté d’explorer son domaine d’étude — genre, sexe et orientation sexuelle — ne cessait de se rétrécir. Considérant « la longue et laide collaboration entre les militants transgenres et les sexologues », elle ne voyait pas de fin prévisible aux tensions. Elle a donc évolué et de se diriger vers une carrière de journaliste (Playboy, le Globe and Mail, Scientific American, Quillette et autres).
Dès la parution de son premier article, plaidant contre la transition précoce chez les enfants, le harcèlement moral a commencé et n’a jamais cessé. Mais les encouragements de la part de gens ordinaires que les dogmes et le vocabulaire déconcertent et dérangent. Voir « les gens menstrués » à place de femmes, terme qui n’a aucun sens pour eux et que beaucoup de femmes trouvent offensant (c’est certainement mon cas). Soh a écrit le livre pour eux : « pour répondre à vos questions alors qu’il est pratiquement impossible de distinguer les idées politiquement motivées de la vérité scientifique. »
Le livre est organisé autour d’une série d’idées préconçues du mouvement trans que Soh qualifie de mythes : que « le sexe biologique est une large gamme » ; que « le genre est une construction sociale » ; qu’« il y a plus de deux sexes » ; que « l’orientation sexuelle et l’identité de genre ne sont pas liées » ; et ainsi de suite.
Il faudrait des milliers de mots pour rendre justice au livre dans son ensemble, car il couvre un si large éventail de problèmes liés aux trans et chacun d’entre eux de main de maître. Le chapitre de Soh sur la contagion sociale de la « dysphorie de genre à apparition rapide » (DGAR) chez les adolescentes, par exemple, est superbe. Mais étant donné la limite de mots de cette chronique, une contrainte habituelle, ne me permet pas de rendre justice à tous ces chapitres.
Au lieu de cela, je me concentrerai sur ce que je trouve être le message central de Soh, transmis par sa dissection magnifiquement calme, rationnelle et guidée par la précision des contradictions inhérentes au catéchisme du mouvement trans. Pour de nombreux lecteurs qui, à la suite d’un bombardement constant, ont été à moitié persuadés d’accepter les mantras trans, l’exposé de Soh qui les réfute sera comme pluie sur une terre desséchée.
Fait : Il n’y a que deux sexes biologiques et ils ne sont pas « assignés » à la naissance. Les gamètes mâles et femelles (ovules, spermatozoïdes) déterminent notre sexe, et le sexe est binaire, « pas une gamme ou un spectre ».
Fait : Le genre aussi, « à la fois en ce qui concerne l’identité et l’expression », est basé sur la biologie et donc binaire. « Ce n’est pas une construction sociale et il n’est pas non plus séparé de l’anatomie ou de l’orientation sexuelle. »
Les féministes classiques nous ont donné le concept de « construction sociale ». Les féministes croient que les différences entre les sexes dans les intérêts, la présentation et les comportements sont dues au patriarcat et au comportement appris. La science nous dit le contraire, dit Soh. Les cerveaux des hommes et des femmes sont manifestement différents. Maintenant, dit Soh, les féministes paient le prix de leur rhétorique, parce que — c’est un éclairage lucide — « Si le genre est censé être appris, la masculinité restera l’étalon-or et la féminité sera réduite à des aberrations de la masculinité. »
La fluidité des genres est très tendance parmi les milléniaux/millénariaux, dont beaucoup s’identifient comme transgenres, agenres, bigenres ou non binaires (ce qui peut signifier à peu près tout). « Au fur et à mesure que de plus en plus de gens adoptent ces étiquettes », observe Soh, « être non binaire est devenu un moyen de trouver une communauté, un sentiment d’appartenance et d’acceptation. »
Elle cite un rapport de Pew selon lequel un tiers des membres de la génération Z et un quart des milléniaux/millénariaux connaissent quelqu’un qui utilise des pronoms non binaires comme « ils » ou « elles » par rapport à un sixième de la génération X. (L’observation de Soh est étayée par un questionnaire récent de l’Evergreen State College, dans lequel 50 % des étudiants s’identifient comme LGBT ou « en questionnement ».)
En normalisant et banalisant le concept de fluidité de genre — c’est-à-dire en invitant les fantasques transitoires, les mentalement fragiles, les malades mentaux, voire les opportunistes et les prédateurs sexuels à rejoindre le petit cercle traditionnellement réservé aux personnes atteintes de dysphorie de genre irréversible, et donc légitimement habilitées à une transition médicalement assistée, le mouvement a radicalement augmenté les nombres ceux qui se disent trans.
Mais cette augmentation démographique artificielle s’est faite au prix d’un coût énorme pour les enfants crédules, les adolescents vulnérables en difficulté, les athlètes féminines et, en fait, toutes les femmes qui sont maintenant obligées de partager un espace intime avec des corps masculins sur la seule base d’une auto-identification de genre qu’on ne peut remettre en doute. Soh est particulièrement troublée par l’une des conséquences les plus graves de l’autopromotion sociale « sectaire » du mouvement trans, à savoir la rétrogradation sociale concomitante (qui tend vers l’effacement) des homosexuels et des lesbiennes.
« Selon la définition des activistes non binaires, tout le monde sur la planète Terre est de genre non binaire », dit Soh. Le résultat est qu’on encourage désormais dès leur enfance, des enfants mal dans leur peau, des garçons efféminés (dont un nombre deviendrait des homosexuels après la puberté) et des filles « garçons manqués » (dont certaines deviendraient des lesbiennes) vers une forme d’auto-identification trans au lieu d’être autorisés à grandir dans leur sexualité authentique et en acceptant leur nature biologique. « Je suis constamment étonné », écrit Soh avec consternation, « par le nombre d’hommes homosexuels qui défendront publiquement la transition d’enfants alors que le mouvement mène à l’élimination de jeunes homosexuels. »
Ne devrions-nous pas tous être consternés par les torts causés par ce mouvement ? Soh et ses éditeurs, Simon et Schuster, ont fait preuve de courage en défendant fermement la science et la raison au milieu d’une panique morale qui a saisi nos institutions et chassé l’objectivité aux quatre vents. Pour cela, ils méritent notre soutien matériel et moral.
The End of Gender
Debunking the Myths about Sex and Identity in Our Society
par Debra Soh
publié le 4 août 2020
aux éditions Threshold
336 pages.
ISBN-13 : 978-1982132514
Entretien de Debrah Soh avec Joe Rogan (en anglais), Joe Rogan est aussi très progressiste sur le plan sexuel…
Appréciations élogieuses
« Le nouveau livre [de Soh], The End of Gender, expose avec un soin exceptionnel non seulement pourquoi nous sommes entrés dans l’impasse actuelle, mais comment nous pourrions en sortir. »
—Douglas Murray, The London Times
“Tout au long, Soh souligne qu’elle sympathise avec les personnes qui luttent avec leur identité sexuelle et soutient le droit de chacun de déterminer ce qu’il pense être le mieux pour lui. Elle exprime simplement l’espoir que ces décisions cruciales puissent être fondées sur des faits scientifiques et partagés par le biais de plateformes faisant autorité, transparentes et sûres.”
– Booklist
« Le livre de la Dr Debra Soh n’est pas seulement éminemment raisonnable et magnifiquement écrit, il est courageux et vital. Enraciné dans les données, mais accessible au lecteur ordinaire, c’est un des rares que l’on peut étiqueter d’un “à lire absolument”. »
– Ben Shapiro, auteur à succès du classement du New York Times, rédacteur en chef du Daily Wire et animateur de « The Ben Shapiro Show »
« De loin ce que j’ai lu de mieux sur ce sujet. »
– Michael Shermer, PhD, Presidential Fellow à l’Université Chapman et auteur à succès du New York Times de Giving the Devil His Due
« Très très bien. Assez féministe, très libérale, très compatissante, entièrement fondée sur des preuves, tout à fait raisonnable. »
– Helen Pluckrose, rédactrice en chef d’Areo Magazine et auteure de Cynical Theories
« Une introduction facile à lire aux différents débats actuels sur le sexe, le genre et les transgenres. Soh couvre également des sujets adjacents, tels [que] l’autogynéphilie [l’amour de soi-même en tant que femme] et la recherche sur les origines de l’orientation sexuelle. »
– Ray Blanchard, PhD, professeur titulaire de psychiatrie à l’Université de Toronto et chercheur en orientation sexuelle, paraphilies et dysphories de genre
« [Une] dissection magnifiquement calme, rationnelle et guidée avec précision… son exposé sera comme pluie sur une terre desséchée. »
—Barbara Kay, The Post Millennial
“Le sexe et le genre sont toujours des sujets passionnants, et The End of Gender ne déçoit pas. Debra Soh nous a donné une explication lucide des dernières données scientifiques et politiques sur les hommes et les femmes. Et elle repousse sans crainte l’idée que la seule façon de faire progresser l’égalité, c’est d’embrouiller la biologie, le langage et le bon sens, et d’intimider quiconque ne suit pas le mouvement.”
—Steven Pinker, professeur Johnstone de psychologie, Université Harvard, et auteur de The Blank Slate and Enlightenment Now
“Plus la science universitaire occulte ses connaissances soigneusement construites sur la biologie du sexe par déférence à un ensemble de tabous politiques en mutation rapide, moins elle pourra prétendre au respect ou à l’attention du public. Il faut espérer que The End of Gneder de Debra Soh incite davantage de scientifiques à s’opposer aux mythes idéologiques autour du sexe et du genre pour défendre la vérité scientifique.”
– Heather Mac Donald, boursière Thomas W. Smith au Manhattan Institute et auteure de The Diversity Delusion.
« Le livre clairement écrit de Debra Soh guide le lecteur à travers la science et la politique de la recherche sur le sexe et le genre. Son essai est accessible, équilibré et réfléchi et fera progresser l’étude des facteurs biologiques et sociaux qui interagissent dans le développement du sexe et du genre. »
– Professeur Simon Baron-Cohen, directeur du centre de recherche sur l’autisme de l’Université de Cambridge.
Voir aussi
Jordan Peterson et les jeunes « trans » (M-à-j avis de Debra Soh sur l’augmentation de ceux-ci)
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Programme pour enfants de Radio-Canada (CBC) traite J. K. Rowling de transphobe
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