Pour Le Figaro, la manifestation parisienne contre le prétendu mariage pour tous (qui exclut par exemple la polygamie) serait « le troisième plus important rassemblement dans la capitale en trente ans, juste derrière le défilé pour la révision de la loi Falloux en 1994 et celui pour la défense de l'école libre de 1984, où un million d'hommes, de femmes et d'enfants avaient battu le pavé parisien pour faire reculer le pouvoir socialiste. »
Dans un communiqué diffusé à 20 heures, les organisateurs de la manifestation contre le mariage homosexuel évoquent une mobilisation d'« environ un million de personnes ».
L’affluence massive a conduit les trois cortèges à partir une heure avant l’heure prévue. De midi à 19 h 30, les manifestants ont défilé sans interruption. Le Champ-de-Mars (vaste esplanade de 23 hectares au pied de la Tour Eiffel) était pleine de monde.
Débat sur la manifestation sur la chaîne ITélé
(chaîne d'informations en continu du groupe très « progressiste » Canal+)
Domenach est un journaliste de gauche issu d'une famille catholique de gauche
Domenach est un journaliste de gauche issu d'une famille catholique de gauche
Pour Chantal Delsol, la philosophe et historienne des idées politiques, le mariage « n'est pas fait pour tous, mais pour ceux qui souhaitent fonder une famille. L'expression « mariage pour tous » est une divagation. » « Le mariage est une institution faite pour garantir et protéger ces manifestations de l'existence humaine que sont la procréation, l'accueil de l'enfant et l'éducation/transmission. Le but essentiel du mariage est la protection du faible, c'est-à-dire de l'enfant. Celui-ci a besoin pour grandir d'un milieu stable, d'où l'institution. Le mariage est un contrat tissé par les deux futurs parents autour de ce projet. » Pour Chantal Delsol, « Aucune société n'a jamais mis en place une affaire pareille [le mariage pour "tous"] ! Nous ne trouvons des idées de ce genre - je dis bien des idées, jamais des réalisations - que chez certains esprits révoltés contre la société, à des périodes rares. Je citerais Diogène le Cynique, qui réclamait que l'on couche avec sa mère et que l'on mange son père, ou bien Sade et Shelley qui, après la saison révolutionnaire, exaltaient tout ce que l'époque considérait comme des perversions. Ces beaux esprits pouvaient amuser certains salons, mais aucune société n'aurait voulu légitimer ces comportements par des lois ! Car les sociétés savaient bien qu'il s'agissait là de subversion anthropologique, ou de nihilisme. Pour le mariage gay, il s'agit bien de cela ; mais pour la première fois, il y a tentative de réaliser ces délires.
[...] C'est clairement une rupture anthropologique et une expression du nihilisme, au sens où l'on tord le cou à la filiation et à la transmission. On va faire croire à l'enfant qu'il a deux mères, alors qu'il est bien né, même grâce à la médecine, d'un père et d'une mère ! L'enfant sait quand on lui ment. Il a besoin de la vérité, et le souci de ses origines est primordial pour lui. Pourquoi a-t-on si peur de fabriquer des OGM et ne craint-on pas de fabriquer des enfants fous ? Les enfants me paraissent plus importants que le maïs... »
Reportage sur la Manif pour tous, puis (à partir de la 35e minute) débat intéressant entre des catholiques conservateurs (Brague et Derville) et de gauche (Schlegel de la revue Esprit)
sur la télé catholique KTO
Pour Robert Ménard, le fondateur de Reporter sans frontières, le président socialiste et ses députés de gauche sont autistes quand ils refusent d'organiser un référendum de société. Chose permise comme l'a rappelé l'ancien ministre Claude Guéant par l'article 11 de la Constitution française contrairement à ce qu'a prétendu Mme Taubira, Garde des sceaux, ministre de la Justice, ce qui est quand même un comble !
Évidemment, quand il était dans l'opposition, François Hollande en 2006 alors que des manifestations – bien moins fournies que ce dimanche – se multipliaient contre le contrat première embauche imaginé par Dominique de Villepin, le Premier ministre de l’époque. Que disait François Hollande ? « Il suffirait d’un mot, un seul, que le pouvoir hésite à prononcer : l’abrogation. C’est un gros mot pour la droite. Mais quand on a fait une erreur, il faut savoir l’effacer. » Ou encore : « Il ne s’agit plus de confusion, mais de ridicule, une vraie palinodie sémantique. Assez d’orgueil, d’amour-propre et d’honneur mal placé ! »
Évidemment, quand il était dans l'opposition, François Hollande en 2006 alors que des manifestations – bien moins fournies que ce dimanche – se multipliaient contre le contrat première embauche imaginé par Dominique de Villepin, le Premier ministre de l’époque. Que disait François Hollande ? « Il suffirait d’un mot, un seul, que le pouvoir hésite à prononcer : l’abrogation. C’est un gros mot pour la droite. Mais quand on a fait une erreur, il faut savoir l’effacer. » Ou encore : « Il ne s’agit plus de confusion, mais de ridicule, une vraie palinodie sémantique. Assez d’orgueil, d’amour-propre et d’honneur mal placé ! »
On remarquera que le Front National s'est fait volé la vedette par l'UMP opportuniste, surnommée la droite molle par ses détracteurs. Marine Le Pen paraissait peu convaincante quand elle essaie ci-dessous d'expliquer pourquoi elle est contre le mariage pour tous, mais aussi contre l'idée de se déplacer pour manifester contre celui-ci.
Dialogue en marge de la manifestation
Il a leur âge, la vingtaine, et son joli manteau bleu marine le range plutôt du côté de Versailles que de Saint-Denis. Il est blessé par ce qui est en train de se mettre en marche, il s’emporte, agressif : « Vous, les hétéros, vous vous sentez tellement supérieurs ! » Mais ça ne prend pas. Personne n’accroche. Il jette encore un harpon, lâche le mot magique : « homophobie ».
La discussion s’engage : « Où voyez-vous de l’homophobie ici ?
– L’homophobie, ce n’est pas forcément les coups. Votre refus de nous accorder l’égalité, c’est de l’homophobie ! Y’en a marre de la dictature de la majorité hétéro : nous sommes une minorité qui a des droits spécifiques !
– Alors battez-vous pour l’élargissement du PACS [l'union civile]. Pourquoi faire une nouvelle réforme ?
– Parce que je veux le mariage, la mairie, le notaire ! Je veux pouvoir changer de nom moi aussi ! (sic) »
Personne n’a eu la méchanceté de lui demander celui qu’il portait, tant il était clair que ce pauvre garçon ne faisait qu’éructer son mal-être et son insatiable soif de « normalité ».
Alors oui, on n’en doute pas : vivre son homosexualité est sûrement, pour beaucoup, un parcours extrêmement difficile. Mais croire que le « mariage pour tous » remédiera à cela est une douce illusion que le gouvernement aurait bien tort d’entretenir…
Rappelons au passage que si les homos veulent l'« égalité » (alors qu'ils pouvaient déjà épouser des personnes de sexes opposées), les enfants qu'ils « auront », eux, ne seront pas traités de manière égale puisqu'ils n'auront pas un père et une mère.
Rappelons au passage que si les homos veulent l'« égalité » (alors qu'ils pouvaient déjà épouser des personnes de sexes opposées), les enfants qu'ils « auront », eux, ne seront pas traités de manière égale puisqu'ils n'auront pas un père et une mère.
L'École des fans et ses questions hétérosexistes
Rappel la lutte contre l'hétérosexisme est une priorité pour l'appareil gouvernemental québécois (voir ici), des politiciens québécois (là) ainsi que les syndicats et des professeurs même dans une école privée catholique de nom
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