samedi 13 mai 2023

Rome ou Babel : pour un christianisme universel et enraciné

M. Dandrieu est l’un des rares intellectuels catholiques en France à porter un regard critique sans équivoque sur le pontificat du pape François. La plupart des catholiques conservateurs français ont essayé d’éviter d’aborder les éléments du message du pape qui leur semblent problématiques. Ils mettent l’accent sur l’aspect écologique de l’enseignement de François, tel qu’il est exprimé dans l’encyclique Laudato si', et l’associent aux idées de décroissance ou de conservation. Cette facette de la vision du monde du pape a été accentuée par les jeunes catholiques réunis autour de la Revue Limite (qui n’existe plus), mais aussi par le professeur de droit Frédéric Rouvillois qui, dans son livre La clameur de la terre, tente de marier l’écologie intégrale du pape à une critique de la modernité et à un appel à la restauration de la monarchie. Les questions de l’immigration, de l’héritage européen et des cultures nationales, souvent présentes dans les discours du pape François, sont quant à elles laissées de côté.

Selon M. Dandrieu, la crise des migrants de 2015 a révélé une profonde fracture parmi les catholiques. Face à une « crise humanitaire mondiale », de nombreux catholiques européens n’arrivaient pas à croire qu’au début du XXIe siècle, il était encore acceptable d’invoquer l’intérêt national ou de parler de la civilisation européenne. Le pontificat de François a mis en lumière cette division qui traverse l’Église romaine : entre ceux qui la considèrent comme le vecteur d’une certaine forme de mondialisme et ceux qui restent attachés à un universalisme enraciné.

Le pape a fait de la question de l’immigration un noyau moral du catholicisme. Si ses encycliques contiennent une certaine ambiguïté, ses déclarations et ses gestes dans les médias ne laissent planer aucun doute sur sa position. Dandrieu rappelle comment François a comparé les camps de réfugiés à des « camps de concentration » lors de son homélie du 22 avril 2017, ou comment il a soutenu à l’occasion de ses rencontres du 17 février 2017 avec des étudiants à Rome que « l’Europe s’est faite à partir d’invasions, de migrants. »
Rome ou Babel démontre non seulement la centralité du thème de l’immigration dans les enseignements de François, mais attire également l’attention sur une nouveauté fondamentale du pontificat : la théologie de la migration. Dans ses conversations avec le sociologue français Dominique Wolton, qui constituent le livre Politique et société, François a déclaré que « notre théologie est une théologie des migrants ». La figure rédemptrice étant le migrant, cette nouvelle théologie cesse d’être christocentrique pour devenir « migrantocentrique ».

Le pape François, note M. Dandrieu, semble vouloir rompre le lien entre le catholicisme et la civilisation européenne. Dans un discours au Parlement européen en 2014, il a qualifié l’Europe de « grand-mère » qui, n’étant plus capable de se renouveler, devrait accepter d’être régénérée par des populations venues d’autres continents. Dans le même temps, le chef de l’Église catholique se garde bien d’évoquer les « racines chrétiennes » de l’Europe. Dans une interview accordée au quotidien catholique La Croix, il avoue éviter cette expression dont le ton peut être « vengeur » ou « triomphaliste » et donc « colonialiste ».

L’auteur de Rome ou Babel souligne à juste titre l’absurdité des accusations de colonialisme portées contre les Européens lorsqu’ils évoquent les sources chrétiennes de leur propre civilisation. L’Argentin fait ici preuve de ce que le démographe Eric Kauffmann a appelé le « multiculturalisme asymétrique ». Selon François, il y a des cultures qui ont le droit de se soucier de leur identité — les cultures des migrants qui viennent en Europe — et d’autres, comme les Européens, dont le souci de leur propre identité est un péché.

Dandrieu montre que ce tournant immigrationniste n’a pas commencé avec François. L’examen de la question exclusivement du point de vue des migrants, sans tenir compte des sociétés qui les accueillent, est déjà visible dans la constitution apostolique de Pie XII, Exsul Familia. La question de savoir comment l’ampleur de la migration ou l’origine culturelle des nouveaux arrivants affecte les sociétés d’accueil n’y est pas abordée.

Le virage mondialiste du catholicisme s’amorce véritablement dans les années 1960. Jean XXIII voit dans l’immigration de masse le signe d’une ère nouvelle et, dans son encyclique Pacem in terris, affirme que l’évolution actuelle du monde nécessite des institutions mondiales pour gouverner le monde. Bien qu’il ait développé sa propre théologie des nations, Jean-Paul II a également considéré les migrations de masse comme un processus qui, comme il l’a proclamé à l’occasion de la Journée mondiale des migrants en 1987, créerait « un monde nouveau… fondé sur la vérité et la justice ».

Feu Benoît XVI a défendu les racines européennes du catholicisme, mais l’a également associé à un certain messianisme, comme lors de la Journée mondiale des migrants en 2011, lorsqu’il a affirmé que la migration était « la préfiguration d’une Cité de Dieu indivise ». Dans son encyclique Caritas in veritate, comme nous le rappelle M. Dandrieu, il a exprimé l’un des principes fondamentaux du mondialisme : la croyance en la nécessité d’institutions mondiales qui s’occuperaient du bien commun de toute l’humanité et mettraient en œuvre son unité.

Dandrieu soutient que le catholicisme succombe à la tentation de Babel contre laquelle Benoît XVI — dont le message était plus multiforme que le messianisme mondialiste de François — avait mis en garde. L’auteur illustre ce « babélisme » par les propos de William T. Cavanaugh, théologien catholique américain. Dans une interview au magazine La Vie, à la question de savoir si le nationalisme et le catholicisme pouvaient être réconciliés, l’Américain a répondu que « catholique » signifie universel, et l’Église catholique est la première organisation véritablement mondiale, de sorte que toute segmentation est une violation infligée à la nature catholique de l’Église ».

Cette « segmentation » était pourtant incontestée par Léon XIII, qui affirmait dans Sapientiae Christianae que nous devions une fidélité et un amour particuliers à la patrie dans laquelle nous sommes nés. Pie X n’a pas hésité à le dire plus crûment : « Si le catholicisme était ennemi de la patrie, il ne serait pas une religion divine. » À l’unité mondialiste de la Tour de Babel, affirme Dandrieu, il faut opposer l’universalisme enraciné du catholicisme : l’unité spirituelle des nations ancrées dans leurs cultures.

Cherchant les sources de cette « contamination » du véritable universalisme catholique par le mondialisme, Dandrieu pointe du doigt le personnalisme. Ce courant intellectuel a détaché le catholicisme de la notion de bien commun pour le recentrer sur l’individu. Si les idées de Jacques Maritain et de ses disciples visaient à critiquer le libéralisme, elles ont involontairement conduit à son triomphe au sein de l’Église. Dans une veine personnaliste, Jean XXIII a défini le bien commun comme « la sauvegarde des droits et des devoirs de la personne humaine », négligeant ainsi sa dimension intrinsèquement communautaire, centrale dans la pensée de saint Thomas et dans toute la tradition catholique classique. Sans ancrage dans le bien commun, le personnalisme a dégénéré en subjectivisme, fournissant les conditions intellectuelles et morales de l’utopie d’une humanité unie.

Je reste d’avis qu’après 1945, l’Église catholique a commencé à dériver vers le romantisme politique. Selon Carl Schmitt, ce dernier se résume à l’abolition du monde concret au nom d’une réalité imaginée : « Leur fonction romantique est la négation de l’ici et du maintenant ». Pierre Lasserre, autre critique du romantisme, soutient que ce que les romantiques recherchent en politique, c’est avant tout une « ivresse » morale. Dandrieu, pour sa part, écrit que le mondialisme catholique « tourne le dos à la réalité… rompt avec le monde concret et les communautés naturelles, remplaçant le rapport concret au monde par un rapport purement idéologique et abstrait ».

L’attitude de l’Église catholique à l’égard de l’immigration, en particulier sous le pontificat de François, semble purement romantique. Elle ne tient compte ni des limites réelles des États ni des communautés nationales appelées à absorber tous les « malheureux de la terre ». Elle procure une « ivresse » morale aux fidèles et à la hiérarchie, nie les contraintes du « ici et maintenant » et représente, par essence, une rupture dans la tradition de la doctrine catholique, sapant l’un des droits les plus cruciaux auxquels les nations peuvent prétendre, le droit à la continuité.

L’essayiste français préconise un retour au réalisme de Saint Thomas. Si le grand philosophe ne peut pas nous dire quelles institutions politiques nous devrions construire, explique-t-il, il nous permet de voir à travers les aberrations des idéaux politiques contemporains. Il faut convenir qu’un virage radical vers le réalisme est une tâche urgente pour l’Église catholique. Il servirait d’antidote à ce qui est le plus pernicieux dans sa situation romantique actuelle : le mépris des problèmes concrets et le recours aux émotions lorsqu’il s’agit de questions de la plus haute importance.

Il est grand temps de redonner au catholicisme sa forme authentique : romain et non romantique. Rome ou Babel ouvre la voie à cette restauration.

Texte de Krzysztof Tyszka-Drozdowski, écrivain et analyste dans l’une des agences gouvernementales polonaises chargées de la politique industrielle.

Rome ou Babel
Pour un christianisme universaliste et enraciné
par Laurent Dandrieu
préface de Mathieu Bock-Côté (Préface)
aux éditions Artège
à Perpignan
Date de parution : 14/IX/2022
400 pp.
EAN : 9 791 033 612 971 

 

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« C'était un délire d'une génération de féministes » : ces femmes qui regrettent de ne pas être mère


Les années passant, des femmes vivent amèrement leur choix de ne pas avoir eu d’enfant. Écartelées entre une volonté d’indépendance et un désir de maternité, elles posent un regard critique sur leur décision.

Quand elle était petite, Julie [prénom modifié] adorait les bébés. Née d’une mère féministe et d’un père qui a pris la poudre d’escampette, la fillette passe des heures à coudre des vêtements pour enfants. « J’ai toujours su que je voulais être mère », confie-t-elle. Mais à 20 ans, elle rêvait d’émancipation, et entra dans un mouvement féministe « égalitariste ». Cheveux courts peints en bleu, Julie se forma à « déconstruire le couple, et à tout faire comme les hommes. On était assez misogynes. »

Que pensait-on des nourrissons dans le milieu ? « Avoir un enfant était associé à la soumission de la femme à son mari, explique cette graphiste de 31 ans, qui a hésité à se faire ligaturer les trompes. Tout était fait pour désacraliser la maternité. » La jeune fille enfouit son désir d’enfant. Quand elle a vingt-trois ans, Julie tombe enceinte. Elle subit un avortement : « J’ai mis beaucoup de temps à m’en remettre. Personne ne m’avait dit que ça allait être si dur. Surtout qu’au fond de moi, je pense que je le voulais ce bébé. Mais on me disait que ce n’était qu’un amas de cellules. »

Aujourd’hui, Julie a quitté ce groupe féministe et ne partage plus grand-chose avec ses adeptes. Sa longue chevelure encadrant son visage poupon et ses jupes fleuries en témoignent. La jeune femme, célibataire après une relation de six ans avec un homme, voit passer les années avec une pointe d’angoisse. « Quand je me suis retrouvée seule à 29 ans, j’ai paniqué en me disant qu’il fallait tout recommencer. On m’a fait croire que j’avais le temps, que ma jeunesse était infinie », regrette-t-elle.

Les enfants, pour Louise, qui a fêté ses 63 printemps en avril dernier, ça n’a jamais été son truc. Non qu’elle ne les aime pas, au contraire. Elle n’était simplement pas faite pour ça. Mais après la mort de sa mère, le regret se fait ressentir. « J’ai pensé à la relation merveilleuse que j’avais eue avec elle, j’étais sa fille unique, confie-t-elle depuis Berthier-sur-Mer, petite bourgade du Québec. Je l’ai aimée tendrement. Depuis qu’elle n’est plus là, je me dis que je suis sans doute passée à côté de quelque chose de très beau en n’ayant pas d’enfant. »

Grande amoureuse des animaux, cette végétarienne qui a travaillé au service de personnes handicapées pendant 35 ans, aurait aimé apprendre à sa descendance « des valeurs de respect et de compassion envers le vivant ». « Quand je vois des jeunes qui ont des enfants, je les trouve chanceux de pouvoir leur transmettre des choses dès leur enfance. »

Le regret de ne pas laisser quelque chose après elles est ce qui est le plus prégnant chez ces femmes qui n’ont pas donné la vie. « C’est même la cause principale », abonde Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste, auteur de nombreux ouvrages sur le couple et la famille. L’analyste reçoit dans son cabinet un grand nombre de femmes autour de la quarantaine, confrontées au regret de ne pas avoir d’enfant. « Ces femmes arrivent au bout d’un entonnoir, et vivent cela avec beaucoup de souffrances, relève-t-il. Très profondément, il y a dans la maternité cette idée que la vie prend un sens différent à partir du moment où l’on se décentre de soi-même. »

Jeunes filles de 40 ans

La majorité des femmes nullipares qui viennent le consulter ont vaguement pensé à la maternité, mais n’en ont jamais fait une priorité. Elles ont attendu le bon moment, le bon père, le bon partenaire, ce qui ne s’est pas fait. Et il y a celles, moins nombreuses, qui ont refusé la maternité parce qu’elles se trouvaient très heureuses sans enfant. Jusqu’à 38 ans, elles se sont senties jeunes filles, dans une quête de plaisirs et de découvertes. Mais parallèlement, leur cycle s’est essoufflé. Quand elles comprennent que la ménopause approche, c’est paradoxalement à ce moment qu’elles veulent créer une famille. « Elles ont oublié leur horloge biologique », explique Serge Hefez. Car la fertilité féminine est optimale entre 18 et 31 ans, d’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). À partir de cet âge-là, le taux de fertilité commence à diminuer, et encore plus à 35 ans. Au-delà, l’insuffisance ovarienne est la première cause d’infertilité pour les femmes.

Si elles repoussent de plus en plus le moment d’avoir des enfants (en 2022, les femmes françaises avaient en moyenne leur premier enfant à l’âge de 31 ans, contre 26,5 ans en 1977 selon l’Insee), c’est parce que la place de l’individu contemporain dans la société a radicalement changé.  [Au Québec, l'âge moyen de la mère au premier enfant était de 30,98 ans en 2021. Voir ci-contre] « Jusque dans les années 50, le destin d’un homme ou d’une femme était d’appartenir à un groupe ou à une caste, estime Serge Hefez. L’adhésion à une famille signait l’appartenance dans une société. » Avec l’égalité progressive des sexes, les femmes ont acquis leur individualité, mais le paient parfois cher : « Toutes les patientes quadragénaires que je rencontre essaient de négocier leur indépendance et leur désir de maternité. Elles comprennent que leur émancipation peut se retourner contre elles-mêmes. »

Sacrifices et responsabilités

Pour Marie-Estelle Dupont, psychologue, psychothérapeute, auteur de Réussir son divorce (Larousse, 2023) et L’Anti-mère (Albin Michel, 2022), le regard que pose la société sur la maternité est révélateur : « Qu’est-ce qu’on véhicule auprès de nos jeunes comme image du couple, de la famille et de la liberté ? On ne cesse de leur dire qu’ils vont connaître des crises à répétition, on ne leur transmet que des messages de désespoir. Ils entendent à longueur de journée “si tu fais un bébé, tu tues un arbre”. Je peux comprendre qu’ils ne veulent plus donner la vie. »

Il suffit de voir la médiatisation récente autour de très jeunes femmes qui se font ligaturer les trompes. Ou d’éplucher les innombrables témoignages sur les réseaux sociaux de femmes qui affirment leur refus d’avoir des enfants… ou qui regrettent d’en avoir. Car donner la vie fait redevenir la mère dépendante et vulnérable, cela réveille son propre rapport à sa dépendance. Pour autant, « on n’explique pas assez qu’un enfant est une coopération entre deux adultes qui s’aiment, que c’est le fruit d’une complémentarité, poursuit la psychologue. Donc quand on leur transmet des messages très négatifs sur les sexes et l’avenir de la planète, c’est normal que des femmes aient du mal à se projeter là-dedans. »

La plupart d’entre elles posent un regard ambivalent sur la possibilité qu’elles ont de s’accomplir autrement que par la famille. Aline*, une de ses patientes sans enfant, lui a un jour affirmé : « Je me suis fait avoir par la société, qui m’a dit que pour être libre, je devais avoir une carrière ». Sandra*, une autre femme qui s’est consacrée à son travail toute sa vie, lui a confié : « Je comprends que j’ai une vie qui n’a aucun sens. On m’a vendu que la réussite, c’était d’avoir un job, mais c’était un délire d’une génération de féministes wonder woman des années 90. »

L’ex-féministe Julie abonde : « La société a essayé d’édulcorer la maternité, comme on édulcore la mort. On la cache car devenir mère implique des sacrifices et de grandes responsabilités, de la souffrance aussi. Les femmes l’ont oublié. »

Ne pas avoir exploré ce lien de filiation et ce qu’il implique de tendresse, de souvenirs et de mémoire peut être très douloureux : « C’est une partie d’elles qu’elles ont l’impression de ne pas connaître, décrypte Marie-Estelle Dupont. Le fait de devenir parent est un changement identitaire, c’est très particulier et mystérieux. Souvent, la non-maternité réveille chez les femmes une angoisse de mort, le vieillissement est doublement vertigineux, car il n’y a pas la consolation de continuation après soi. »

Le féminisme a jeté la mère à la trappe

Selon Marie-Estelle Dupont, « on a jeté la mère à la trappe dans cette histoire de féminisme. On a fait la femme mais la mère a disparu. Une société juste pourrait permettre à la femme de choisir de travailler dans le monde extérieur ou travailler à éduquer ses jeunes enfants. » De moins en moins de femmes choisissent de rester chez elles pour élever leurs enfants. En 2014, elles n’étaient plus que 22 % à souscrire au modèle de la mère au foyer, contre 43 % en 2002 (l’Insee).

Pourtant, « c’est un travail d’élever sa progéniture, martèle la psychologue. On pourrait rémunérer les femmes qui éduquent leurs enfants. » La présence du père après l’accouchement, permettant à la mère d’être épaulée et de reprendre le travail plus sereinement, joue également un rôle dans le choix d’avoir un enfant. En 2021, le congé paternité est passé à 28 jours, contre 14 auparavant. Mais pour 54 % des 25-34 ans, c’est encore insuffisant, selon le 2e baromètre OpinionWay pour Familles Durables (2023).

Pour contourner les limites de la nature, certaines femmes se tournent vers la PMA, avec ou sans père. Elles s’emparent alors d’une avancée de la science, « qui les rend heureuses, mais qui en même temps les fatigue, car elles élèvent leur enfant seules. La multiplication des choix de la femme est exaltante, mais peut être épuisante », estime Serge Hefez.