mardi 5 septembre 2023

Note de service fuitée montre que Trudeau avait été prévenu que l'immigration aggravait la crise du logement

En juin 2022, le Premier ministre Justin Trudeau a été averti par la secrétaire du cabinet Janice Charette que la politique d’immigration qu’il menait depuis son entrée en fonction en 2015 était l’une des causes de la crise du logement au Canada.

Mme Charette, nommée par M. Trudeau moins d’un mois auparavant, l’a directement rendu responsable de l’escalade des prix de l’immobilier et de la grave pénurie de logements au Canada.

« L’objectif de cette note est de vous fournir un résumé analytique des conclusions du rapport », a écrit M. Charette dans une note confidentielle intitulée Rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur la Pénurie d'offres de logement, obtenue par The Counter Signal.

Cette note a été envoyée directement à M. Trudeau.

« Les experts s’accordent à dire que la construction de logements a été insuffisante par rapport à la demande ces dernières années, notamment en raison de l’augmentation de l’immigration depuis 2015. »

La note indique que la pénurie d’offres de logements au Canada est le « facteur clé » de la crise de l’accessibilité et que le rythme de construction de logements ne pourra pas répondre aux besoins d’ici 2030 pour rétablir l’accessibilité.

« La SCHL prévoit que le parc de logements augmentera d’environ 2,3 millions entre 2021 et 2030 et, lorsqu’elle incorpore les facteurs économiques aux facteurs démographiques, elle prévoit que 3,5 millions de logements supplémentaires seront nécessaires au-delà des projections actuelles pour rétablir l’accessibilité. »
 
La note indique que les 223 000 unités construites en 2021 (un chiffre pourtant en nette hausse par rapport à la période pré-Covid) sont inférieures aux 665 000 unités annuelles estimées nécessaires “ce qui serait nettement plus ambitieux” que les 3,5 millions d’unités prévues par le gouvernement fédéral dans son budget pour 2022.

Les besoins totaux de construction s’élèvent à 5,8 millions d’unités.

Les deux tiers du déficit d’offre de logements se situent en Colombie-Britannique et en Ontario.

Mais, malgré ces avertissements, en novembre, M. Trudeau a annoncé ses objectifs en matière d’immigration pour la période 2023-2025, ils augmenteraient à 465 000 en 2023, 485 000 en 2024 et 500 000 en 2025.







La vérité souvent ignorée sur les « tombes anonymes d’enfants indigènes disparus »

Une chronique de Conrad Black parue dans le National Post sur ce sujet délicat.

Un mémorial à l’extérieur de l’ancien pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique.

C’est à contrecœur que je reviens sur les questions autochtones, pour m’attaquer directement au discours pieux et compulsif du gouvernement fédéral sur ce que l’on appelle communément et fallacieusement la « réconciliation ». Pratiquement tout le monde s’accorde à dire que les Premières Nations du Canada ont de nombreux griefs légitimes et souhaite que justice leur soit rendue. Pour y parvenir, nous devons non seulement élaborer une politique radicalement nouvelle, mais aussi réparer les injustices que nous nous sommes infligées à nous-mêmes. La controverse sur les « tombes anonymes d’enfants disparus » s’est calmée, probablement parce que ses propagateurs ont refusé d’utiliser l’argent qui a été alloué pour établir si de telles tombes existent. Cette controverse s’est transformée si rapidement en accusations choquantes, diffusées et répétées dans le monde entier, qu’une pause nous permet de les passer brièvement en revue, sans hyperbole.

Comme l'a expliqué Tom Flanagan, éminent politologue conservateur de l'Alberta, dans un article paru en juin 2022 dans Unherd, le 27 mai 2021, la Première nation Tkʼemlúps te Secwépemc, en Colombie-Britannique, annonça qu'un sondage au géoradar (GPR) avait permis de retrouver "les restes de 215 enfants qui étaient des élèves du pensionnat indien de Kamloops". Son chef affirmait que « ces enfants disparus sont des morts non documentées ». L’anthropologue qui a mené la recherche GPR a par la suite averti que des fouilles seraient nécessaires pour s’assurer que ce qui avait été trouvé était bien des sépultures. Au moment où cette mise en garde, passée inaperçue, fut prononcée, une tempête de dénigrement de masse proche de l’hystérie avait déjà déferlé sur tout le pays et le Canada était plongé dans un tourbillon d’autodénigrement et d’opprobre international.

D’autres Premières Nations qui avaient accueilli des pensionnats ont rapidement vu le potentiel de ce type d’accusation, ont effectué leurs propres relevés géoradiodésiques et ont annoncé des révélations similaires. Le 30 mai 2021, le Premier ministre Justin Trudeau a pris la tête de ce mouvement naissant d’autoflagellation nationale en ordonnant que tous les drapeaux canadiens du gouvernement fédéral soient mis en berne jusqu’à nouvel ordre, en reconnaissance des « 215 enfants dont la vie a été enlevée au pensionnat de Kamloops ».

Ainsi, sans aucune preuve, il a utilisé la possibilité de sépultures non vérifiées de personnes non identifiées pour dépeindre le Canada comme ayant été un charnier d’enfants autochtones assassinés et enterrés en secret. Là encore, aucun élément de preuve n’est venu étayer cette allégation. Les drapeaux restèrent en berne pendant près de six mois, à la stupéfaction des personnes passant devant les ambassades et les consulats du Canada dans le monde entier.

En juin 2021, l’escalade se poursuivit avec l’annonce par la Première nation de Cowessess, en Saskatchewan, de la découverte de 751 tombes anonymes près du site de son ancien pensionnat. Le 18 octobre 2021, M. Trudeau assiste à une cérémonie commémorative pour les « enfants disparus » à Kamloops, en Colombie-Britannique, et est agressé verbalement par certains Autochtones présents. À cette époque, 68 églises, principalement catholiques, dont beaucoup étaient des églises paroissiales autochtones, ont été vandalisées et plusieurs ont été incendiées en représailles apparentes pour les « enfants assassinés ». La réaction du public a été minime. Comme l’a fait remarquer Flanagan, on pourrait « imaginer l’indignation si 68 synagogues ou mosquées avaient été vandalisées et incendiées ». La campagne du gouvernement canadien visant à plonger le pays dans une autophobie injustifiée sous les yeux ébahis du monde entier a atteint une nouvelle profondeur, comme en témoigne le commentaire du New York Times du 28 mai 2021 : « Pendant des décennies, la plupart des enfants indigènes du Canada ont été arrachés à leur famille et placés de force dans des pensionnats. Un grand nombre d’entre eux ne sont jamais rentrés chez eux, leurs familles n’ayant reçu que de vagues explications, voire aucune ». La découverte de ces supposées tombes à Kamloops a été choisie par les rédacteurs en chef des journaux canadiens comme le fait divers de l’année et la photo de presse mondiale de l’année était celle de robes rouges accrochées à des croix avec un arc-en-ciel en arrière-plan, dont il a été utilement expliqué qu’il s’agissait d’une commémoration des enfants victimes du système des pensionnats indiens.

En dehors de Flanagan et de quelques autres (dont je fais partie), peu de voix se sont élevées pour souligner qu’en fait, aucun ensemble de tombes non marquées n’a été découvert au Canada ; que des centaines de perturbations du sol ont été détectées, mais qu’en dépit de l’octroi généreux de fonds publics pour mener les enquêtes médico-légales nécessaires, on ignore si l’une d’entre elles est une sépulture humaine et plus encore une sépulture d’enfant.
 
On ignore presque totalement qu’une grande partie des recherches RPG ont été menées dans des cimetières communautaires ne se limitant pas aux populations autochtones et situés à proximité des sites des pensionnats, et que les tombes étaient souvent marquées par de simples croix de bois qui n’auraient pas pu survivre longtemps au climat canadien. Il est possible que des milliers de tombes d’autochtones de tous âges soient désormais dépourvues de toute inscription.

Le New York Post a publié un article fort lu sur l’absence de sépultures deux ans après l’hystérie médiatique entourant ce dossier. On voit une statue d’Egerton Ryerson, l’architecte des pensionnats canadiens, vandalisée à la suite d’allégations concernant la découverte de fosses communes il y a 2 ans. Les vandales ont écrit « déterrez-les » mais, malgré des fonds importants mis à disposition par le fédéral, aucune tribu indienne n’a déterré les restes de quiconque.

Il n’y a pas plus d’« enfants disparus ». Comme le montre Flanagan, il s’agit d’une invention de la Commission vérité et réconciliation, dont certains membres ont pris l’habitude de prétendre que des milliers d’enfants envoyés dans des pensionnats avaient disparu. Au XIXe siècle, de nombreux enfants sont morts de la tuberculose dans l’ensemble de la société [chez les Amérindiens comme parmi les enfants européens], mais tous ces décès ont été enregistrés et les familles ont évidemment été informées ; aucune enquête sur la disparition d’enfants indigènes n’a jamais été déposée auprès de la police ou d’autres autorités. Les élèves des pensionnats indiens ont été méticuleusement recensés, en partie pour calculer la subvention par habitant versée par le ministère des Affaires indiennes aux écoles.

On prétend que 150 000 élèves ont été « forcés » de fréquenter les pensionnats et de nombreuses descriptions déchirantes ont été faites de ces enfants arrachés aux bras de leurs parents, en particulier le célèbre tableau de l’artiste cri Kent Monkman montrant des missionnaires et des policiers à cheval arrachant des enfants indigènes à leur mère, mais il s’agit d’une pure fiction.
 
Comme l’écrit Flanagan, il s’agit d’un « songe fébrile et imaginaire ». La scolarisation des enfants indigènes n’a été rendue obligatoire qu’en 1920, pour la même raison que cette règle a été appliquée à tous les autres enfants. La majorité des écoliers indigènes fréquentaient des externats, et ceux qui allaient dans des pensionnats ne le faisaient qu’après avoir signé un formulaire de demande d’inscription par un parent ou un tuteur. Un grand nombre de ces formulaires de demande sont accessibles au public grâce aux archives gouvernementales, et ont été ostensiblement ignorés par ceux qui les trouvent gênants pour leur fabrication zélée de mythes. C’est de ce farrago indigeste d’absurdités malveillantes qu’ont surgi ces accusations calomnieuses d’un génocide perpétré à l’encontre des Premières Nations.

Outre les quelque 4,7 milliards de dollars de réparations aux Premières Nations [pour les pensionnats autochtones], les récents budgets fédéraux ont consacré des centaines de millions de dollars pour « remédier à l’héritage honteux des pensionnats ».

Encore une fois, les pensionnats ont sans aucun doute infligé de nombreux épisodes de mauvais traitements. Mais leur objectif était de sortir les enfants autochtones de la pauvreté et de l’analphabétisme et de les lancer de manière prometteuse dans la vie adulte. Toute cette controverse est un scandale, un gâchis et une fraude. Les fausses accusations de génocide ne favorisent pas la « réconciliation ». La performance de Justin Trudeau a été honteuse ; il a déshonoré le Canada.

[Le gouvernement fédéral du Canada et un groupe d’autochtones ont conclu, au début du mois d’avril 2023, un autre accord d’un montant total de 23,34 milliards de dollars canadiens afin de « dédommager les enfants et les familles des Premières Nations pour les préjudices causés pendant des décennies par un système d’aide sociale discriminatoire ». L’accord concerne environ 300 000 enfants, jeunes et familles des Premières Nations.]

Voir aussi

Soixante-huit églises incendiées ou vandalisées, timide réaction du PM Trudeau qui organise un sommet sur l’islamophobie (m à j)

La découverte de tombes d’enfants à Kamloops demande une enquête rigoureuse et non des conclusions trop hâtives et partiales 

Le gouvernement canadien, responsable des conditions des pensionnats amérindiens comme celui de Kamloops  

Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

[m à j 2022] : Le plus gros bobard ? Un an plus tard, toujours aucune preuve de nouvelles tombes anonymes dans les anciens pensionnats indiens… 

Quillette : « Au Canada, demander des preuves est désormais considéré comme du “négationnisme” »

Pensionnats — Quels enfants disparus ?

Le ministre de l'Éducation français, Gabriel Attal à 9 ans, en 1998. Il est alors élève à l'École alsacienne, une école privée sélective

Voir aussi

France — « Ils ont accusé les enfants d'être transphobes » à l'École alsacienne, où le ministre de l'Éducation a placé ses enfants... (vidéo)

France — Le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye, a placé ses enfants dans une école privée élitiste pour avoir une « scolarité sereine »

« Dans l'école française, la réussite des uns se mesure par l'échec des autres »