L'ancien ministre Louis O'Neil raconte sur son carnet une anecdote savoureuse bien contemporaine :
« J’ai appris une histoire cocasse. C’est arrivé en Estrie, dans un petit village. Une enseignante a osé amener les jeunes de sa classe à l’église, pour qu’ils puissent admirer la crèche de Noël. Informée de cette initiative une conseillère pédagogique y a vu un délit portant atteinte à la posture professionnelle.
Elle a réprimandé l’enseignante et lui a ordonné de réparer sa faute en conduisant les jeunes à une mosquée. D’où la suite logique à prévoir : la visite d’une synagogue, d’une cathédrale mormone, d’un temple hindou ou bouddhiste, et j’en passe. Le pluralisme efflorescent à son meilleur.
On dit que le ridicule tue. Ce n’est pas toujours vrai. La conseillère pédagogique est bien vivante et je m’en réjouis pour elle. Tout comme sont toujours vivants ceux qui ont inventé le nouveau cours ECR, dont la mise en application conduit à des absurdités pareilles.
L’école subit le règne du pluralisme normatif. Réduction au minimum de la culture d’ici et mixture imposée des apports culturels étrangers. De là est censée surgir une grande lumière qui nous libérera des ténèbres, du nuage obscurcissant que risque de transmettre une crèche de Noël naïve et artisanale. Décidément, on n’arrête pas le progrès ! »
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