vendredi 14 décembre 2018

France : fécondité continue de baisser, immigrées font 0,8 enfant de plus que les Françaises

L’indicateur conjoncturel de fécondité est en baisse sur le sol français, avec 1,95 enfant par femme.

Tout âge et niveau de vie confondu, la fécondité continue de diminuer en France depuis 2015, où elle est passée pour la première fois sous les deux enfants par femme. C’est le résultat de l’étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée jeudi 13 décembre et que rapporte Le Monde. Il faut rappeler que les aides universelles aux familles ont été constamment rabotées sous les socialistes en France pour ne plus devenir qu’une aide aux familles pauvres.

Après neuf ans de relative stabilité, l’indicateur conjoncturel de fécondité est passé en 2015 au-dessous de deux enfants par femme, pour s’établir à 1,95 en 2015 et à 1,92 en 2016, selon l’étude. « La baisse touche toutes les régions, à l’exception de la Guyane et de Mayotte, où la fécondité augmente et de La Réunion, où elle est stable », précise l’Insee.

Parallèlement, l’âge moyen des femmes à la naissance du premier poursuit sa progression pour atteindre 30,5 ans en 2016.

L’étude de l’Insee dévoile également l’indice de fécondité des immigrées — personnes résidantes en France nées à l’étranger et de nationalité étrangère à leur naissance — qui est en moyenne plus élevée que celles des non-immigrées. En 2015 et 2016, les femmes immigrées ont eu environ 0,8 enfant de plus par femme que les non-immigrées. Leur indicateur conjoncturel de fécondité se maintient autour de 2,7 enfants par femme en 2015 et 2016, niveau comparable à celui des années 2012 à 2014. L’article du Monde n’indique pas combien d’enfants les femmes issues de l’immigration ont par rapport aux Françaises nées de parents nés français.

Source : Le Monde



Pacte de Marrakech : quand Facebook et Le Monde vous disent que penser

Des internautes, opposés au texte de l’ONU sur les migrations, se sont étonnés de tomber sur des messages du réseau social les renvoyant vers des articles des… Décodeurs du [Monde, quotidien très politiquement correct parisien].

Ils ont d’abord cru à une mauvaise blague. En partageant, ces derniers jours, sur Facebook, des articles ou vidéos hostiles au controversé « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », adopté lundi par la très grande majorité des pays de l’ONU, dont la France, de nombreux internautes ont eu la surprise de découvrir des messages et des liens renvoyant vers le site du Monde, qualifié de… « média de vérification » par le réseau social américain, et ses « Décodeurs », pour… « des informations supplémentaires sur le sujet ».



« En gros, d’autres journaux “pas dans la bonne pensée” ne seraient pas fiables, mais Le Monde (ce qu’il est devenu…) est l’organe où lire la bonne parole et être bien rééduqué !! Cela s’appelle de la propagande », traduit l’un d’eux. Comme beaucoup d’opposants à la politique du président Macron, il est tombé sur le lien de l’article « “Vendre la France à l’ONU” : de Trump aux “gilets jaunes”, itinéraire mondial d’une intox », signé par le service de vérification des faits du quotidien. « Ce n’est pas la première fois que Facebook tente d’influencer le public en sortant de son rôle », ajoute-t-il.



En pointe dans la dénonciation du texte des Nations unies, l’activiste et membre du blogue Fdesouche Damien Rieu n’a pas non plus échappé à la surveillance du puissant réseau de Mark Zuckerberg. En partageant sa vidéo « contre le dangereux Pacte de Marrakech promigrant », un message automatique indique ainsi : « Avant de partager ce contenu, sachez que Les Décodeurs du Monde a des informations supplémentaires sur le sujet. » En dessous, un lien direct renvoie sur leur site pour un avis autorisé.

« On a l’impression d’être dans une mauvaise caricature de Big Brother. Mais c’est contre-productif : ça donne envie d’encore plus partager la vidéo comme me l’ont signalé de nombreux amis, remarque Damien Rieu, contacté par Valeurs actuelles. Le Monde, comme toute la presse, se sent investi d’une mission pédagogique sur les citoyens qui votent et pensent mal, car ils seraient forcément “mal informés”. Difficile pourtant d’imaginer déontologiquement pire que de faire la police de la pensée pour un GAFA. »

En janvier dernier, le Canard enchaîné rapportait dans un article, intitulé « Entre Le Monde et Facebook, un beau conte de “fake” », que le géant du Net collaborait avec le quotidien du soir pour traquer les bobards sur ses pages, fréquentées par 33 millions d’abonnés en France. « Julien Codorniou, le vice-président de Facebook chargé des partenariats, qui vit à Londres, est membre du… conseil de surveillance du “Monde” ! », précisait le palmipède. Et ce dernier est même un « grand ami de Xavier Niel — le coproprio du quotidien ».




« La romance entre Facebook et Le Monde, elle, a réellement démarré en février 2017 », écrivait encore le Canard. Un temps « pris d’un doute » éthique, Le Monde « a soulagé illico sa conscience », ajoutait même l’hebdomadaire, parlant de « pragmatisme financier ». Quelques jours plus tard, « le quotidien de référence » finissait par justifier son « partenariat » rémunéré avec la plateforme, comme « plusieurs autres médias français dont Libération ou l’AFP », tout en jurant qu’il « n’entrave en rien notre indépendance éditoriale ».

Il faut « démonter les discours trompeurs »

Depuis, les Décodeurs du Monde se sont employés à « mettre l’information en forme et la remettre dans son contexte » selon des critères aussi obscurs que subjectifs, y compris sur le Pacte sur les migrations de l’ONU, « devenu la base d’une théorie conspirationniste dans le mouvement de protestation français » des « gilets jaunes ». « Les Décodeurs nous ont déjà prouvé qu’ils étaient capables de se dépasser dans la mauvaise foi militante. C’est quasiment devenu un art chez eux. Je suis admiratif », souligne Damien Rieu.

« Ils noient le poisson, notamment en utilisant des critiques trop grossières pour disqualifier toutes les autres, poursuit l’activiste identitaire. Ils ne laissent pas de place pour un point de vue contradictoire, par exemple celui de Sandrine Maljean-Dubois, directrice de recherche en droit international au CNRS, qui explique que “les formulations normatives pourront être utilisées devant les tribunaux pour créer des obligations”. C’est soviétique et partisan. » Le texte des Nations unies lui-même appelle d’ailleurs à « mettre à disposition de tous les citoyens des informations objectives, claires et fondées sur des données factuelles » pour « démonter les discours trompeurs qui donnent une image négative des migrants ». La boucle est bouclée.

Source : Facebook, Valeurs Actuelles


Voir sur le Pacte de Marrakech

Le Pacte mondial sur les migrations pourrait devenir contraignant

Extraits :

FIGAROVOX. —Vous remettez en cause dans une note de l’Institut Thomas More, l’idée que le Pacte sera non — contraignant pour les États...

Jean-Thomas LESUEUR. - Formellement, il n’est pas contraignant et invite seulement les États signataires à s’engager en faveur des objectifs qu’il affiche. Non contraignant, cela signifie qu’il ne constitue pas une convention au sens « classique » (il n’est pas un traité), ayant une valeur normative supérieure au droit interne des États.

Pour autant, l’histoire juridique de ces quarante dernières années nous enseigne que des textes d’origine nationale ou supranationale, dépourvus au départ de tout caractère contraignant, viennent ultérieurement produire des effets concrets en irriguant des jurisprudences, voire intègrent formellement l’ordre juridique de certaines entités. Ce phénomène est particulièrement observable en matière de « droits de l’homme » : on peut citer la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui est entrée dans le « bloc de constitutionnalité » français après une décision du Conseil constitutionnel de 1971 ou la Charte des droits fondamentaux, adoptée en l’an 2000 par l’Union européenne, à laquelle le traité de Lisbonne de 2007 a octroyé une valeur juridiquement contraignante qu’elle n’avait pas à l’origine.

La crainte d’une contrainte juridique ultérieure et indirecte passant par l’interprétation souveraine des juges (nationaux ou européens) est donc pleinement légitime, comme certaines juristes, en France et ailleurs, l’ont expliqué.

Le Pacte revendique sa neutralité idéologique en matière de migrations. Est-ce vraiment le cas ?

C’est ce qu’affirment les promoteurs du texte. Ainsi Louise Arbour, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les migrations, a-t-elle affirmé dans vos colonnes (29 novembre) que le Pacte « n’est ni favorable ni défavorable à la migration comme telle, mais constate une réalité ». Cela est inexact. En effet, dès son préambule, le Pacte explique au contraire que les migrations « sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets positifs ».

Voir aussi 

Le Pacte sur les migrations de l’ONU pourrait forcer le Canada à accueillir « toute la misère du monde » (Journal de Montréal)