Un texte de Mathieu Bock-Côté :
Les programmes de «discrimination positive» reposent sur une thèse fausse, mais qui est néanmoins traitée comme une vérité officielle par l’idéologie dominante: les sociétés occidentales pratiqueraient une discrimination systémique contre les «minorités».
Il serait dès lors nécessaire de mettre en place des mécanismes de discrimination inversés pour permettre aux groupes «désavantagées» d’obtenir des postes auxquels ils n’auraient pas accès.
Injustice
Cette thèse sociologique bancale est une fausseté absolue, et plus encore quand on parle du Québec.
Il faut se délivrer de certains lieux communs comme celui voulant que «les hommes blancs aient monopolisé le pouvoir depuis 2000 ans».
Qui affirme cela étale sans gêne sa bêtise et son inculture.
Quelques rappels. La présence démographique significative des minorités «raciales» est plus que récente dans l’histoire du Québec. Par conséquent, l’organisation sociale n’a pas pu se fonder sur leur refoulement.
Les Canadiens français, aussi blancs soient-ils, furent eux-mêmes traités comme quantité négligeable chez eux. À voir le monde par le prisme de la race, on oublie que les pays ne sont pas interchangeables et que le Québec n’est pas un État du sud des États-Unis.
Les partisans de la discrimination positive répètent en boucle des statistiques confuses qu’ils ne comprennent pas. Ils oublient aussi le fait qu’une disparité statistique ne s’explique pas nécessairement par un système discriminatoire.
Québec
Il n’y a pas de racisme systémique au Québec. Mais il y a une discrimination systématique contre les hommes blancs particulièrement, dans les milieux culturels et intellectuels, comme on l’a vu à l’Université Laval. Cette discrimination raciale contre les hommes blancs est banalisée et étendue.
Rappelons un principe élémentaire: refuser un noir parce qu’il est noir relève du racisme. Refuser un blanc parce qu’il est blanc relève du racisme aussi.
Ceux qui défendent la discrimination positive défendent un racisme qu’ils jugent acceptable parce qu’il vise les Blancs.
On apprend ce même jour par ailleurs
En novembre dernier, l’Université d’Ottawa a affiché un poste de professeur en droit public destiné uniquement aux candidats racisés ou autochtones. Cet appel de candidatures rappelle celui lancé par l’Université Laval qui, excluant de facto tout homme blanc non handicapé, a fait beaucoup de vagues cette semaine.
Dans l’affichage, l’Université d’Ottawa dit se conformer au « plan en matière d’équité, de diversité et d’inclusion » de la faculté de droit et de l’établissement, « qui vise à remédier à la sous-représentation de personnes racisées ou autochtones au sein de son corps professoral ».
« Les personnes qui souhaitent être considérées comme faisant partie de ces groupes sont priées de s’auto-identifier », y écrit-on.
Par courriel, l’Université d’Ottawa indique avoir créé cinq postes réservés aux candidats racisés ou autochtones en 2021-2022. « [L’objectif est que] le corps professoral reflète la population étudiante qu’il est appelé à desservir et à qui il sert de modèles », explique la porte-parole de l’établissement, Isabelle Mailloux.
[On aurait donc dicriminer contre toutes les populations surreprésentées dans le professorat, les professeurs juifs à une certaine époque sombre par exemple ?]
Voir aussi
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